AccueilLa Philosophie saisie par l'éducation

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Publié le mercredi 09 juillet 2003

Résumé

La Philosophie saisie par l'éducation : identités d'un champ de recherches 18-19 décembre 2003 colloque organisé avec le Département des Sciences de l’éducation, l’IUFM de Bourgogne et avec la collaboration de l’UFR des Sciences de l’éducation de

Annonce

La Philosophie saisie par l'éducation :
identités d'un champ de recherches
18-19 décembre 2003

colloque organisé avec le Département des Sciences de l’éducation,
l’IUFM de Bourgogne
et avec la collaboration de l’UFR des Sciences de l’éducation de l’Université de Lille

PRÉAMBULE

L’éducation est une question centrale de la philosophie. Développée pour elle-même et de front, depuis longtemps, par des philosophes qui y ont consacré explicitement certains de leurs textes, elle apparaît aussi au détour de multiples réflexions dès lors qu’il s’agit de penser la liberté ou la morale, la fonction des savoirs, les théories de la connaissance, le rôle de l’Etat, l’économie du désir, les méandres de l’altérité et de l’exclusion, le sens de l’existence individuelle ou des histoires collectives, les interactions entre nature et culture, la valeur des savoirs, les tensions entre identité et universalité…
L’éducation est ainsi à la croisée de la philosophie politique et éthique, de l’épistémologie et de la métaphysique.
L’éducation est aussi est un objet privilégié des sciences humaines (psychologie, sociologie, économie, techniques d’évaluation, ethnologie, linguistique etc.) qui, pour en analyser les conditions ou en mesurer les effets, coopèrent au sein d’une discipline universitaire plurielle, les « sciences de l’éducation ».
Que la philosophie soit incluse au sein de ce groupement de disciplines est à la fois légitime et problématique. Légitime parce qu’on ne saurait mettre entre parenthèses, ni estimer dépassées, les questions de finalités et de valeurs qui échappent à un discours positif, ou qui vont au-delà des résultats de recherche. Problématique parce que la philosophie ne se donne ni les buts, ni la méthodologie, ni les présupposés des sciences humaines, alors même qu’elle entretient avec elles une grande familiarité.

En 1993, un colloque rassemblait à Dijon des chercheurs d’horizons (géographiques et institutionnels) différents dont le but était de cerner le rôle de la philosophie dans la formation des maîtres* Il s’agit, dix ans après, de resituer la place de l’éducation dans le champ général de la philosophie, de réaffirmer le rôle de la philosophie dans les recherches sur l’éducation, d’en faire apparaître la diversité des thèmes.
Une liste de publications d’une quarantaine de chercheurs ayant produit des textes dans ce champ d’études permet déjà de percevoir la variété des approches dont ils peuvent se réclamer **

Un colloque prévu pour décembre 2003 voudrait donc nourrir et renouveler les interrogations sur la notion de philosophie « de » l’éducation et son élargissement à une philosophie « sur », « à propos de », « autour de »… l’éducation, partie intégrante de la philosophie générale, et néanmoins identifiable dans sa spécificité. Il ne s’agit pas de reproduire le colloque de 1993, mais d’en prolonger certains aspects, en attendant de pouvoir organiser une rencontre plus large qui serait représentative de toutes les tendances. C’est pourquoi seulement trois thèmes seront retenus pour cette première étape.

* Voir H. Hannoun et A-M Douin-Hans (Dir.), Pour une philosophie de l'éducation, Dijon, CRDP de Bourgogne (Coll. CNDP « Documents, actes et rapports pour l'éducation »), 1994.
** Pour recevoir cette liste s’adresser à amdh@club-internet.fr



PRÉSENTATION DES TROIS AXES DE RECHERCHE

Egalité, culture(s), pensées anciennes : ces trois figures du discours philosophique sur l’éducation sont loin de recouvrir l’ensemble de tous les discours possibles, mais elles contribuent à l’identification d’un champ de recherche où la philosophie s’exprime dans son originalité. Elles rassemblent des préoccupations permettant d’évaluer la portée de ce champ et elles font écho à d’autres recherches en philosophie ou en sciences humaines.

1) L’égalité : projet, stratégie, hypocrisie ou rêve ?
Les recherches en éducation s’affrontent au problème des inégalités scolaires depuis des décennies. L’interaction des influences des milieux sociaux d’origine avec les divers effets institutionnels est mise en évidence dans les études de sociologie. Les recherches en psychologie analysent les mécanismes d’apprentissage et les effets variés des méthodes et des aptitudes.
L’égalité, en contraste, existe comme un idéal, un principe, une référence, ou un but à atteindre que la réflexion philosophique peut éclairer à travers des thématiques telles que :
Le fait et le droit.
Quel sens donner à l’égalité ?
Quel lien avec l’idée de justice ?
Peut-on renoncer à l’idéal d’égalité ?…

2) La culture et les cultures, nouvelles figures de l’un et du multiple
La culture, qui conduit l’homme au-delà de sa seule nature, est artifice créatif et liberté, expression des potentialités les meilleures de l’humanité, bien précieux qui se voit baptisé « patrimoine ». Mais ce bien est multiple et diversifié, constat qui serait anodin si ne s’y ajoutait pas celui de conflits, de dépréciations réciproques, d’incompréhension, au point que « des » cultures se particularisent et forment des entités fermées. Le désir d’unité en retour court le risque des dérives impérialistes qui appellent « universel » un particularisme dominant. Comment tenir les deux bouts de cette tension entre l’un et le multiple ?
Faut-il renoncer à toute aspiration à l’universalité ?
Qu’est-ce qu’ «une » culture ?
Comment penser la diversité?
Reconnaître les identités est-ce s’enfermer dans une histoire figée ?
Quels effets de ces choix théoriques sur l’enseignement des disciplines (scientifiques, artistiques, etc.) ?
Quels effets sur les rapports aux religions ?

3) Pensées anciennes et questions contemporaines
Les questions philosophiques se nourrissent de textes indéfiniment réinterprétés, comme si la philosophie pouvait, au moins partiellement, transgresser les limites historiques ou sociales de son élaboration. Comment des textes anciens peuvent encore nous « parler » et nous aider à penser ? Qu’y a-t-il donc qui se transmet à travers eux, alors même que « tout a changé » ?… En particulier, ce qui touche à l’éducation est singulièrement sensible aux changements historiques. Comment trouve-t-on encore du sens à dialoguer avec les œuvres de périodes révolues ?
Sur quels sujets ces textes peuvent-ils servir d’appui ?
De telles lectures suggèrent-elles une conception « éternelle », ou « anhistorique », ou « transhistorique » de l’éducation ?

Proposition des communications : date limite le 15 septembre 2003
Avis du comité scientifique : fin octobre 2003
Programme définitif : début novembre 2003

Les projets de communication devront être envoyés par mail à l’adresse suivante : amdh@club-internet.fr (ou à défaut par courrier postal, 5 rue Garibaldi, F. 94190, Villeneuve Saint-Georges, incluant si possible une disquette). Ils comprendront un titre, un résumé des intentions et de la problématique, des précisions sur le corpus de référence. Le tout devant tenir sur une page, soit environ 2000 à 3000 signes. Les coordonnées institutionnelles seront également précisées, ainsi que l’adresse électronique et postale où devront être envoyés documents et informations.

Dates

  • lundi 15 septembre 2003

Contacts

  • Contact #
    courriel : amdh [at] club-internet [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La Philosophie saisie par l'éducation », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 09 juillet 2003, https://doi.org/10.58079/8ig

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