AccueilLe portrait individuel

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Publié le samedi 10 janvier 2004

Résumé

À travers des conférences et des discussions, les intervenants de différentes disciplines exploreront les premiers portraits ressemblants. Le colloque abordera ainsi la genèse d'un genre artistique captivant, habituellement attribuée à la Renaissance.

Annonce

Colloque international
(ouvert au public - entrée gratuite)


Sous les auspices de
l'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES
et avec le soutien

du CENTRE ALLEMAND D'HISTOIRE DE L'ART, PARIS,

de la FONDATION MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME, PARIS

et de l'ÉCOLE DOCTORALE " BILD. KÖRPER. MEDIUM. EINE ANTHROPOLOGISCHE PERSPEKTIVE ", KARLSRUHE



" LE PORTRAIT INDIVIDUEL :

RÉFLEXIONS AUTOUR D'UNE FORME DE REPRÉSENTATION

DU XIIIe AU XVe SIÈCLE "





Vendredi, 6 février 2004, 13h30 - 19h00
Samedi, 7 février 2004, 9h30 - 19h00

Amphithéâtre
École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
105, Boulevard Raspail
75006 Paris


À travers des conférences et des discussions, les intervenants de différentes
disciplines exploreront les premiers portraits ressemblants. Le colloque
abordera ainsi la genèse d'un genre artistique captivant, habituellement
attribuée à la Renaissance.
L'auditoire aura l'occasion d'intervenir lors des discussions.



THÈME DU COLLOQUE


La représentation de l'homme fait l'objet d'un grand changement entre les
XIIIe et XVe siècle. " Portraiture is the depiction of an individual in his
own
character ", propose John Pope-Hennessy en 1963, en se référant aux portraits depuis le XVe siècle. Mais en désaccord avec ce point de vue, fréquemment rencontré, des représentations ressemblantes et individuelles existent en Italie dès la fin du XIIIe siècle et elles n'expriment pas forcément le caractère d'un individu : certaines statues funéraires de cette époque illustrent bien la fidélité de ressemblance que les représentations humaines peuvent déjà atteindre.
Ces statues, étaient-elles déjà des portraits ou seulement des prototypes ?
Le point de vue de Pope-Hennessy devrait-il être reconsidéré ?
Certes, une définition univoque du terme, à travers les pays et les cultures,
n'existe probablement pas. Ce ne sera d'ailleurs pas non plus un objectif du
colloque d'en formuler une. Il est néanmoins possible d'attirer l'attention
sur le fait que la valeur sémantique de " similitude " semble être contenue
dans le terme " portrait " depuis son apparition au XIIe siècle. Ceci justifierait donc la proposition, suggérée par le colloque, de considérer les
représentations individuelles de l'homme, à l'époque en question, comme des portraits ressemblants.
Par ailleurs, certaines pratiques de l'époque indiquent que la figuration
individuelle, qu'elle soit définie comme portrait ou non, existe déjà et que la ressemblance y joue un rôle primordial. Il suffit de prendre pour exemple la liturgie funéraire. Les dépouilles des hauts dignitaires, exposées pour leur vénération sur le catafalque, sont minutieusement reproduites par leurs
statues funéraires, souvent jusque dans les moindres détails. Peut-on voir là une tentative de transfert, sur leurs substituts en pierre, des fonctions
sociales des corps exposés ?
La raison d'être de ces représentations semble d'ailleurs tenir précisément à
l'extrême dignité des personnes représentées, dignité théologiquement
justifiée et liée à l'émergence d'une nouvelle conception de l'homme à la
fin du XIIIe siècle : l'homme en tant qu'image de Dieu, imago Dei, implique des réflexions très complexes sur les rapports entre image et original, copie et modèle, imitant et imité.
Dans cette perspective, la ressemblance acquiert une signification toute
spécifique. Dans quelle mesure le portrait est-il vraiment le substitut de son
modèle et dans quelle mesure dépasse-t-il son modèle, en exprimant davantage qu'une pure similitude ? Au XIIIe siècle par exemple, le portrait
individuel peut représenter, grâce à sa ressemblance même au modèle, la proximité de cette personne à Dieu. Il peut ainsi devenir un type de représentation susceptible d'être instrumentalisé à diverses fins.
Le colloque tentera d'analyser les fonctions politiques, religieuses, ou sociales, ayant pu conduire à la genèse des portraits individuels. Dans ce cadre, des contributions sur la problématique de la " similitude "
enrichiraient considérablement le débat, quand bien même le sujet serait abordé sous un angle non médiéviste.




VENDREDI, 6 FÉVRIER 2004


13h30 - 14h00 Ouverture du colloque


Président des séances : Jean-Claude Schmitt


14h00 - 14h45
Jean-Claude Schmitt,  Professeur d'anthropologie médiévale, École des hautes études en sciences sociales, Paris
" Mimésis et imitatio "

14h45 - 15h30
Dominic Olariu, École des hautes études en sciences sociales, Paris/ Staatliche Hochschule für Gestaltung Karlsruhe
" Une hypothèse sur la genèse du portrait individuel "

15h30 - 16h00 Pause

Présidente des séances : Séverine Lepape

16h00 - 16h45
Agostino Paravicini Bagliani, Professeur d'histoire médiévale, Université de Lausanne
" Les portraits de Boniface VIII "

16h45 - 17h30
Beate Fricke, Université de Rome
" Unmasking the Holy Face and Confronting the Sacred. The Invention of a new Type of Head Reliquary under the Angevins "


17h30 - 18h15
Hans Belting, Professeur d'histoire de l'art, Staatliche Hochschule für Gestaltung, Karlsruhe
" Le portrait médiéval et le portrait autonome. Une question. "



SAMEDI, 7 FÉVRIER 2004


Président des séances: Thomas Gaethgens

9h30 - 10h15
Gerhard Wolf, Professeur d'histoire de l'art, Institut allemand d'histoire de l'art, Florence
" Les portraits chez Dante "


10h15 - 11h00
Enrico Castelnuovo, Professeur d'histoire de l'art médiéval, Scuola Normale Superiore, Pise
" Les portraits individuels de Giotto " 

11h00 - 11h30 Pause


11h30 - 12h15
Anika Disse, École des hautes études en sciences sociales, Paris
" Figures de l'auteur : Boccace dans son oeuvre "


12h15 - 13h00
Albert Châtelet, Professeur d'histoire de l'art, Université de Strasbourg
"Portrait et dévotion"


13h00 - 15h00 Pause de déjeuner


Président des séances: Philippe Cordez

15h00 - 15h45
Norbert Schneider, Professeur d'histoire de l'art, Université Fridericiana, Karlsruhe
" Aequalitas. Zu Jan van Eycks Porträts "

15h45 - 16h30
Danièle Cohn, Professeur de philosophie, École des hautes études en sciences sociales et École normale supérieure, Paris
" Ressemblance, identité, individualité : remarques sur le portrait "

16h30 - 17h00 Pause

17h00 - 17h45
Gregor Wedekind, Centre allemand d'histoire de l'art, Paris
" Mimesis. Jan van Eycks sogenanntes Bildnis der Arnolfini "

17h45 - 18h30
Paul T. Werner, PhD. Professeur d'Histoire du Dessin, School of Visual Arts, New York
" Katerina l'Africaine ou la ruse du dessin "

Organisation : Dominic Olariu (EHESS, HfG)




Le colloque sera le deuxième volet d'une manifestation franco-allemande, dont le premier volet, indépendant, s'est tenu les 21 et 22 novembre 2003, dans l'auditorium du Zentrum für Kunst und Medientechnologie (ZKM), Karlsruhe, Allemagne, sous le titre : " Corps et image. Techniques de l'image et réflexions sur l'image de XIIe au XVe siècle ".
Organisation : Katrin Kärcher, Kristin Marek, Raphaële Preisinger, Marius
Rimmele

Catégories

Lieux

  • Paris, France

Dates

  • vendredi 06 février 2004

Contacts

  • portraitindividu@aol.com ~
    courriel : portraitindividu [at] aol [dot] com
  • Dominic Olariu
    courriel : olariudominic [at] aol [dot] com

Source de l'information

  • Dominic Olariu
    courriel : olariudominic [at] aol [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le portrait individuel », Colloque, Calenda, Publié le samedi 10 janvier 2004, https://doi.org/10.58079/8v1

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