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Initiation au collectage

La collecte des musiques traditionnelles et sa valorisation

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Publié le vendredi 27 février 2004

Résumé

Formation qui a pour objectif d’apporter un éclairage complet sur la « chaîne du collectage » en musiques traditionnelles, depuis la collecte jusqu’à l’exploitation et la valorisation de ces sources, en passant par la conservation et le traitement documentaire des archives sonores.

Annonce

Corti (20), Musée de la Corse, la Citadelle.

23-24-25 avril 2004

Organisé par le Centre des Musiques Traditionnelles de Corse et la Phonothèque du Musée de la Corse

Les deux premières éditions (2002 et 2003) du Plan interrégional de formation à la collecte ont connu un réel succès. De nombreux étudiants en ethnologie et anthropologie, archivistes, chercheurs et artistes, ont suivi cette formation qui avait pour objectif d’apporter un éclairage complet sur la « chaîne du collectage » en musiques traditionnelles, depuis la collecte jusqu’à l’exploitation et la valorisation de ces sources, en passant par la conservation et le traitement documentaire des archives sonores.
Devant son succès et à la demande de la plupart des stagiaires, les organisateurs ont décidé de la reconduire, en étendant l’interrégionalité à Midi-Pyrénées et à la Corse et en l’étoffant de modules supplémentaires.
Frais pédagogiques : 15 € / jour

Vendredi 23 Avril 2004

• 10h-17h30 : « La prise de son » (Antoine Leonardi)

Le son, les supports (analogique et numérique), le matériel (microphone et enregistreur). Utilisation et manipulation.

Antoine Leonardi a fait le pari de créer, en Corse, il y a 30 ans, un studio d’enregistrement. En 1974, les premiers disques sont édités par le label « Ricordu ». En 1983, il invente et fabrique la première console de mixage automatique au monde. Canta u Populu Corsu et I Muvrini seront les premiers à enregistrer sur ce nouveau matériel. Une centaine d’artistes suivront parmi lesquels Petru Guelfucci, Chjami Aghjalesi, Mighella Cesari…Par ailleurs, Antoine Leonardi a réalisé plusieurs documentaires et films de fiction sur la Corse.

Samedi 24 avril 2004

• 10h-17h30 : « La collecte, méthodologie relative a l’enquête » (Jean-François Dutertre).

L’apparition des technologies de l’enregistrement du son a provoqué, dans le domaine des études des chansons et musiques traditionnelles, la disparition progressive des recueils imprimés au profit de collections sonores. Dans le même temps, elles ont facilité la collecte des répertoires traditionnels, voire, elles ont contribué à la rendre accessible en dehors de la sphère des chercheurs. Le mouvement de renouveau des musiques traditionnelles des années 1970 a fondé une partie de ses principes sur le recours au collectage comme source de savoir-faire et de répertoire. Il n’est pas indifférent de noter que l’on parle de « collectage » ou de « collecte » et non « d’enquête » ou encore « d’enquête de terrain ». Le choix du terme n’est pas neutre et mérite que l’on réfléchisse à la nuance — à la distinction, peut-être — qu’il opère.

Aujourd’hui, cette problématique est toujours d’actualité, sous-tendue par des questions que l’on ne se posait pas en termes si aigus il y a trente ans. Une première série de questions portent sur la collecte proprement dite :

— Est-il encore possible de collecter un matériel intéressant et réellement traditionnel ?

— Quelles méthodes de collecte développer dans le contexte actuel ?

— Quel sont les points ou les domaines par trop laissés de côté dans les décennies précédentes et qu’il conviendrait d’approfondir ?

— Comment utiliser les anciens collectages (archives écrites et sonores) portant sur le terrain que l’on a choisi ?

— Quelles leçons peut-on tirer de ces anciens collectages ? Quelle perspective critique ?

Une seconde série s’interroge sur la finalité de la collecte :

— Comment organiser l’accès au matériel collecté ?

— Comment publier les résultats de la collecte ? Sous quelle forme ? Et le faut-il ?

— Comment retransmettre les enseignements et les savoir-faire issus de la collecte.

Les réponses à l’ensemble de ces questions peuvent former une première approche d’une méthodologie de la collecte que des exemples de terrain viendront illustrer.

La journée s’appuiera sur l’ensemble de l’expérience de l’intervenant, comme collecteur, producteur et interprète.

Après soutenance d’une maîtrise sur Gérard de Nerval en 1970, Jean-François Dutertre s’initie au jeu de l’épinette des Vosges auprès des derniers musiciens de tradition et à celui de la vielle à roue avec le maître-sonneur Georges Simon. A cette époque, il réalise divers collectages au Québec (1969 et 1970), enquête sur les derniers joueurs et fabricants d’épinette dans les Vosges (1970-1972 et sur la chanson et le violon dans le Massif Central (1973-1974). En 1972, phonothécaire au Département d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme, il collabore à l’archivage et à la description des missions du CNRS (Hugo Zemp : Iles Salomon, Geneviève Dournon : Rajasthan, Gilber Rouget : Afrique… ). De 1975 à 1983, il est producteur exécutif et directeur de collection au Chant du Monde, notamment pour l’Anthologie de la musique traditionnelle française, collection de disques de collectages qui reçoit le Grand Prix du Disque Français en 1977 et le Grand Prix de l’Académie Charles Cros en 1980. Depuis 1980, il mène une carrière de soliste comme interprète de chansons traditionnelles de langue française, spécialiste du répertoire de ballades. Enfin, de 1992 à 2002, il a été directeur du Centre d’information des musiques traditionnelles au sein du Centre national d’action musicale puis de l’Irma, avant d’exercer, depuis janvier 2003, les fonctions de Secrétaire général de l’Adami et responsable des programmes d’aides à la formation.

Dimanche 25 avril 2004

• 10h-17h30 : « La chaîne documentaire des archives sonores » (Véronique Ginouvès).

La chaîne documentaire des archives sonores passe par la collecte, la conservation, l’analyse et la diffusion des enquêtes de terrain. Au cours de la formation, chacune des étapes sera abordée, avec des exemples concrets de réalisation dans les phonothèques de l’oral en France.

Le dépôt dans les phonothèques : comment repérer des enregistrements sonores déjà collectés, où écouter des enquêtes de terrain en France, comment susciter des dépôts dans les phonothèques de l’oral, comment rédiger un contrat de dépôt ?

La conservation : quelles sont les normes de conservation des documents sonores, quel est l’intérêt de la numérisation, comment installer une chaîne de numérisation ?

Le traitement documentaire : comment se repérer dans les normes et les formats de catalogage, quel logiciel documentaire utiliser pour une phonothèque, quels sont les moyens à mettre en oeuvre en termes de temps, de matériel, de coût pour traiter et mettre à la disposition du public des enquêtes de terrain ?

La diffusion : où en est-on dans la mise en ligne des archives sonores, comment s’effectue la consultation dans les phonothèques de l’oral ?

Catégories

Lieux

  • Corte
    Corte, France

Dates

  • vendredi 23 avril 2004

Contacts

  • Centre de Musiques Traditionnelles de Corse
    courriel : a [dot] leonelli [at] musee-corse [dot] com

Source de l'information

  • Véronique Ginouvès
    courriel : veronique [dot] ginouves [at] univ-amu [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Initiation au collectage », Journée d'étude, Calenda, Publié le vendredi 27 février 2004, https://doi.org/10.58079/8yz

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