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Mode et modernité

Le creuset des années soixante

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Publié le lundi 13 septembre 2004

Résumé

Ce colloque sera l’aboutissement d’un séminaire sur l’histoire de la mode qui se tient depuis trois ans à l’Institut d’Histoire du Temps Présent et qui est suivi tant par des doctorants que par des chercheurs français et étrangers. Il semble que les années soixante aient représenté dans l’histoire de la mode une véritable rupture, en résonnance avec les changements sociaux, culturels et économiques qui ont marqué la période: c’est l’entrée dans la modernité. La tenue de ce colloque devrait permettre d'explorer les divers aspects de cette rupture dans les concepts et les pratiques et d'évaluer ses conséquences dans le monde d' aujourd'hui.

Annonce


Projet de colloque IHTP

Mode et modernité

Le creuset des années soixante

Ce colloque sera l’aboutissement d’un séminaire sur l’histoire de la mode qui se tient depuis trois ans à l’Institut d’Histoire du Temps Présent et qui est suivi tant par des doctorants que par des chercheurs français et étrangers. Il semble que les années soixante aient représenté dans l’histoire de la mode une véritable rupture, en résonnance avec les changements sociaux, culturels et économiques qui ont marqué la période: c’est l’entrée dans la modernité. La tenue de ce colloque devrait permettre d'explorer les divers aspects de cette rupture dans les concepts et les pratiques et d'évaluer ses conséquences dans le monde d' aujourd'hui.

Le colloque se tiendra en novembre 2005 en partenariat avec le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou et se déroulera sur deux jours.

La première journée sera consacrée à l’examen des années soixante comme creuset de la modernité.

Jusque là, la mode subissait traditionnellement le "diktat" de la haute couture. Le relais était assuré par les « petites » couturières et la filière fonctionnait tout entière grâce à l’artisanat et sur le principe du sur-mesure. Au contraire, à partir des années soixante, la diffusion des techniques de production de masse et l’apparition de matériaux nouveaux entraînent une révolution du marché. La donne a changé: la mode se démocratise. De nouvelles conventions sociales se développent, imposant un idéal de beauté où triomphe la mode futuriste lancée par Cardin et Courrèges, adoptée et copiée par toute la jeunesse de l'époque. Cette génération d’après-guerre joue un rôle déterminant en tant qu’acteur essentiel de la création. « Fournisseur de mode », elle ne cesse d’alimenter divers courants : de Brigitte Bardot à Sylvie Vartan en passant par Françoise Hardy, des Beattles aux minets, cette même jeunesse est aussi celle qui consomme le plus de mode. Un double mouvement intervient entre la rue et les créateurs. Les stylistes descendent dans la rue rechercher des idées chez les teenagers habitués des Puces et des surplus américains. Et tout ceci sert de fil conducteur aux créateurs qui s'en inspirent pour créer des modèles que l’on retrouve ensuite à des milliers d’exemplaires.

Grâce à la diffusion du Prêt à porter, notamment par le canal des boutiques, à l’apparition des bureaux de style et à l’essor du style Prisu, la consommation de vêtements « à la mode » se développe en diversifiant ses sources de création et de production. Toutes ces innovations sont relayées par les media, (magazines de mode, télévision, concerts rock ) dont le rôle devient déterminant. La mode s’impose alors comme source de biens de consommation pour tous. Etre à la mode devient le point de départ d’un bon nombre de comportements qui rivalisent dans la course vers le "toujours plus".

Comment peut-on discerner dans cette révolution de la mode les germes d'une modernité dont les années soixante ont vu les prémices dans bien d'autres domaines ? Et si c'est le cas, quelles en sont les conséquences sur la façon de "penser" la mode aujourd'hui ? Comment s’organise la concertation qui se met en place pour construire des tendances que l’on retrouve d’un bout à l’autre du monde? Parmi les courants de plus en plus divers qui parcourent la planète mode, chaque acheteur ne reste-t-il pas libre d’interpréter à sa façon ce qui lui est offert, en donnant libre cours à son individualisme ? Comment la mode se définit-elle aujourd'hui, entre l'uniformisation relative des styles et l'interprétation personnelle des tendances ?

Cette première journée se déroulera sous forme d’ateliers animés par un spécialiste de chaque thème retenu, entouré de chercheurs et de doctorants qui présenteront le résultat de leurs recherches pour les confronter au public présent. Celui-ci sera en possession des grandes lignes du sujet (distribution préalable des résumés des communications, ce qui suppose le respect de règles strictes de calendrier pour leur remise) et pourra ainsi entrer rapidement dans la discussion. Deux séries d'ateliers fonctionneront en parallèle, ce qui permettra à un plus grand nombre de chercheurs de s’exprimer à propos des sujets sur lesquels ils ont travaillé. Les lieux envisagés pour la tenue des ateliers sont actuellement l' Institut Français de la Mode, l'Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs (ENSAD), la Fondation Cartier, l'Institut d’Art et d’Archéologie.

La seconde journée sera une mise en perspective historique de la mode contemporaine comme phénomène culturel, social, économique tel qu'il s'est développé à partir des années soixante.

Le Centre Pompidou, qui annonce une série de conférences sur la vie quotidienne ( naître, se nourrir, se vêtir, mourir, etc) s'intéresse à notre projet, qui pourrait entrer en résonnance avec le sien. Il est envisagé que cette journée ait lieu sous son égide et dans ses murs. Cette journée sera organisée sous forme de trois tables rondes qui réuniront universitaires et professionnels.

Une publication sera envisagée à l’issue du colloque.

La date limite pour la réception des manifestations d'intérêt est le 15 novembre, une proposition d'une page  pouvant être envoyée jusqu'au 1er janvier 2005

Catégories


Dates

  • vendredi 15 octobre 2004

Contacts

  • Dominique Veillon
    courriel : veillon [at] ihtp [dot] cnrs [dot] fr
  • Michele Ruffat
    courriel : Michele [dot] Ruffat [at] ihtp [dot] cnrs [dot] fr

Source de l'information

  • Michele Ruffat
    courriel : Michele [dot] Ruffat [at] ihtp [dot] cnrs [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mode et modernité », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 13 septembre 2004, https://doi.org/10.58079/99t

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