AccueilLa culture comme vecteur du développement des territoires touristiques et sportifs

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Publié le mercredi 18 mai 2005

Résumé

Le CERMOSEM, Institut de Géographie Alpine, Laboratoire Territoires, UMR Pacte et le laboratoire SENS, UFR STAPS de l’Université Joseph Fourier organisent un colloque scientifique « La culture, vecteur du développement des territoires touristiques et sportifs » qui se déroulera sur le site du Pradel en Ardèche les 13 et 14 octobre 2005.

Annonce

Le CERMOSEM, Institut de Géographie Alpine, Laboratoire Territoires, UMR Pacte et le laboratoire SENS, UFR STAPS de l’Université Joseph Fourier organisent un colloque scientifique « La culture, vecteur du développement des territoires touristiques et sportifs » qui se déroulera sur le site du Pradel en Ardèche les 13 et 14 octobre 2005.

Nous vous invitons à nous soumettre vos propositions de communication (à envoyer avant le 25 juin 2005) ou à réserver ces dates sur vos agendas (pré-inscription possible dès maintenant).

 

L'appel à communication est disponible sur le site du CERMOSEM : http://iga.ujf-grenoble.fr/cermosem/

Contact : cultureterritoires@yahoo.fr

Appel à communication

A l’heure où les espaces et les filières récréatives se structurent pour améliorer la qualité de leur offre conjointement à la montée des approches socio-économiques, marketing et managériales, il semble judicieux d’interroger la place de la culture dans le développement des territoires touristiques et sportifs.

De nombreux facteurs tendent à minorer la prise en compte de la variable culturelle dans le champ récréatif : développement de services et produits, gestion économique des espaces de pratique, montée des évaluations contingentes, approche de l’usager comme un consommateur, attention dominante portée aux politiques sectorielles ou locales… Les acteurs et opérateurs (élus, prestataires, entrepreneurs, juristes, développeurs….) auraient ainsi tendance à réduire la dynamique des territoires touristiques et sportifs à leur capacité à proposer des services et des produits de qualité pour satisfaire une clientèle demandeuse d’évasion, d’émotions, de calme, de divertissement ou encore d’effervescence. De même, la qualité d’un professionnel semblerait s’apprécier plus par ses compétences en ingénierie touristique, en gestion et en conception de produits que par ses connaissances des cultures représentées et ses capacités à en faire des ressources territoriales et entrepreneuriales fondamentales.

Pourtant, si le loisir n’est pas qu’une marchandise, faut-il encore montrer comment la culture participe au développement territorial et se présente comme une « variable » incontournable dans la mise en forme des espaces récréatifs et l’identité de leurs acteurs.

Dans ce contexte, le colloque a pour objet de questionner la place de la culture dans la mise en scène et le développement des territoires touristiques et/ou sportifs : peut-on observer la présence de cultures professionnelles dans l’agencement de prestations touristiques et sportives et comment celles-ci participent à la définition de l’offre des services ? Existe-t-il une culture territoriale qui participe à créer de la valeur touristique locale ? Quel rôle faut-il accorder aux univers culturels dans la dynamique des loisirs sportifs ? Le marquage culturel d’une destination renforce-t-il son attractivité ? Quelle valeur peut-on accorder au marketing culturel dans la déclinaison des innovations et des produits de consommation ? Est-il possible d’envisager la question de la gouvernance sans la prise en compte de l’orientation culturelle d’une desti nation touristique ? Les opérateurs touristico-sportifs développent-ils une culture touristique « durable »?

Dans une perspective théorique, il s’agira aussi de réfléchir à la définition territoriale de la culture et aux méthodologies sollicitées pour l’appréhender en fonction des différents regards scientifiques posés sur cet objet. L’enjeu épistémologique consiste notamment à discuter les paradigmes scientifiques mobilisés pour produire de la connaissance, ceci en vue de mieux saisir la dynamique de recherche dans ce secteur et les perspectives à développer dans les années à venir.

Partenaires : réseaux Sportsnature.org et R2IT, Sommets du tourisme de Chamonix-Mont Blanc avec le soutien du Département de l’Ardèche.

Comité scientifique

  • Augustin Jean Pierre, Professeur des Universités, Bordeaux
  • Bachimon Philippe, Professeur des Universités, Avignon
  • Bourdeau Philippe, Professeur des Universités, Grenoble
  • Bromberger Christian, Professeur des Universités, Aix-Marseille
  • Gaïdo Luigi, Professeur des Universités, Université D’Aoste, Italie
  • Griffet Jean, Professeur des Universités, Marseille
  • Gumuchian Hervé, Professeur des Universités, Grenoble
  • Loret Alain, Professeur des Universités, Rouen
  • Pecqueur Bernard, Professeur des Universités, Grenoble
  • Pociello Christian, Professeur des Universités, Paris
  • Raspaud Michel, Professeur des Universités, Grenoble
  • Vanier Martin, Professeur des Universités, Grenoble
  • Violier Philippe Professeur des Universités, Angers
  • Vitte Pierre, Professeur des Universités, Université Franco-Italienne

Comité d’organisation

  • Bourdeau Philippe, Professeur des Universités, Grenoble
  • Corneloup Jean, Maître de conférences, Clermont-Ferrand
  • Dupuy Nicolas, doctorant, Grenoble
  • Lajarge Romain, Maître de Conférences, Avignon
  • Mao Pascal, Maître de conférences, Grenoble
  • Mounet Jean Pierre, Maître de Conférences, Grenoble
  • Senil Nicolas, doctorant, Grenoble
  • Vachée Cécile, Maître de Conférences, Toulouse

Les thématiques proposées

Les différentes contributions proposées devront s’inscrire au cœur des thématiques présentées ci-après. Elles auront pour objectif d’apporter un éclairage approfondi sur le sujet soit à partir de travaux de terrain réalisés soit grâce à une réflexion théorique au carrefour de différents apports conceptuels et empiriques.

1 – Les cultures territoriales et leur évolution

Comment décrire aujourd’hui les formes sociales de pratiques touristiques et sportives de la part du public ? Entre des formes libres ou tribales et les formes instituées, associatives et commerciales, des différences émergent dans les manières de construire les relations avec les espaces de pratique. L’analyse des dynamiques culturelles permet de comprendre les relations qu’entretiennent les pratiquants – usagers aux sites. Peut-on observer des différences en fonction des époques ? Des univers culturels sont-ils observables ? Sont-ils en recomposition ? Comment participent-ils à la déclinaison des relations avec les lieux de pratique ? Quelle place faut-il accorder à la culture touristique et sportive (en tant que pratique produite par le public) dans la gestion et la dynamique des territoires ?

2 – Les ressources culturelles des territoires

Un territoire touristique et sportif peut se penser comme un système touristique localisé (STL) qui doit mieux organiser les liens entre les différentes parties prenantes pour contrôler l’orientation culturelle et touristique de sa destination. Au-delà d’une réflexion autour de la gouvernance comme élément de définition d’un espace politique commun, cet atelier tentera de réfléchir sur la manière dont la culture touristique et sportive est prise en compte pour favoriser la déclinaison d’une identité locale et collective et pour s’entendre sur le projet territorial. A une époque où la culture devient un vecteur de développement territorial, il semble nécessaire de réfléchir sur la manière dont les ressources culturelles peuvent être sollicitées, évaluées et gérées pour améliorer l’image, le positionnement et l’identité d’un site de pratique.

3 – La fabrique culturelle des hauts-lieux touristiques et sportifs

Font-Romeu, Chamonix, Vallon Pont d’Arc, Le Touquet, Biarritz,… sont perçus comme des lieux emblématiques. Leur histoire s’appuie sur la valorisation territoriale de pratiques marquées par une forte culture touristique et sportive. Il s’agit donc de réfléchir au processus participant à la construction du marquage culturel d’un site touristique en essayant de définir quelques principes élémentaires et communs qui participent à son édification.

4 – La culture créatrice d’innovations territoriales

Les territoires du loisir sont marqués par la création de nouvelles activités, l’aménagement des lieux de pratique, l’invention de nouvelles modalités d’action ou de supports d’activités inédits. Face à ces innovations territoriales se pose la question du rôle des cultures (émergence d’univers culturels décalés, dynamique des élites, nouveaux publics, transformation des rapports à la nature…) dans ce processus, ainsi que les effets technologiques de ces innovations sur les pratiques des usagers.

5 – Place et enjeux du marketing culturel dans le développement des territoires

Les professionnels du tourisme et du sport utilisent de multiples vecteurs pour promouvoir leurs lieux d’activités. Cependant, on peut s’interroger sur la place qu’ils accordent à la culture dans la définition de leur plan média, dans le développement des événementiels ou encore dans la valorisation touristique de leur destination. Bien souvent, la promotion des sites s’inspire de clichés habituels (le soleil, l’air pur, la détente, la nature sauvage…) sans forcément prendre en compte les caractéristiques de la culture territoriale. L’objet de cet atelier consistera à mieux définir les contours de ce marketing culturel et la manière dont celui-ci peut être activé dans la perspective d’accorder une valeur au positionnement culturel d’une destination touristique.

6 – La gouvernance des territoires touristiques et sportifs

La gouvernance ne consiste pas seulement à appréhender les échanges entre les différents acteurs publics et privés. Elle cherche à tendre vers des décisions de meilleure qualité en favorisant la participation du public à la définition des orientations territoriales. Dès lors se pose la question de la démarche à développer pour améliorer la procédure décisionnelle et la manière dont l’usager peut être sollicité pour s’engager dans cette voie. L’étude et la prise en compte de son opinion dans la perspective du développement d’une démocratie participative concernant la gestion des territoires se présentent comme une innovation possible dans la redéfinition des pratiques politiques locales. Il s’agira d’exposer différentes procédures mises en place dans le développement des sites touristiques et sportifs au sein desquels l’opinion publique a été sollicitée ou devrait l’être.

7 – La culture des aventuriers de l’extrême

Les aventuriers que l’on peut présenter comme des innovateurs dans leur façon d’explorer et de créer des territoires d’action participent largement à marquer culturellement les sites de pratique. De l’action de Saussure, de Bonatti ou de Berhault dans les montagnes françaises à celle de Tabarly ou de D’Aboville en mer en passant par les voyages de Vannier dans le grand nord canadien ou de Mike Horn à l’équateur ou au cercle polaire, les territoires de nature se nourrissent de la culture des aventuriers pour produire des lieux ou itinéraires touristiques au travers de récits épiques. Les aventuriers marquent les sites de leurs cultures d’avant-garde en déstabilisant les repères passés et en créant de nouvelles polarités territoriales attractives. Cet atelier cherchera à présenter quelques figures aventurières emblématiques qui ont participé par leurs pratiques culturelles à orienter le développement d’un espace récréatif.

8 – Cultures professionnelles et gestion des territoires de pratique

L’action des prestataires de service doit être interrogée sur la manière dont ils construisent leurs relations avec leur espace de pratique. Au-delà de la montée de la culture marketing et managériale, il s’agit de comprendre les relations que ces acteurs entretiennent avec la culture touristique et sportive, et comment celle-ci est engagée dans la déclinaison des prestations proposées. Le rapport à la sécurité, à la nature, au local ou encore au public peut prendre différentes orientations en fonction des projets professionnels. Pour prendre l’exemple du tourisme sportif, on peut observer aujourd’hui les caractéristiques de cette culture professionnelle à partir d’une tension entre la première génération des métiers sportifs de nature (les B. E. et les moniteurs), la deuxième génération (les ingénieurs, « marketeurs », entrepreneurs) et la troisième génération (agents et prestataires du développement territorial et patrimonial). La maîtrise de cette culture professionnelle territoriale se présente donc comme élément de questionnement récurrent de l’identité d’une destination.

9- Le développement durable, une autre manière de penser le tourisme dans les territoires ?

A une époque où émerge une vision renouvelée du tourisme via le développement durable, il convient d’interroger l’affirmation d’une culture touristique durable. Comment cette entrée participe-t-elle à renouveler la lecture des territoires et des cultures sportives de nature ? Est-ce simplement une autre manière d’évoquer une pratique alternative à l’activité touristique dominante ? Après plusieurs années d’expérimentation et de mise en pratique de ce développement soutenable, on peut tenter d’évaluer et de discuter les effets de cette pratique sur les territoires et les cultures récréatives.

Catégories

Lieux

  • Le Pradel (07)

Dates

  • jeudi 13 octobre 2005
  • vendredi 14 octobre 2005

Contacts

  • Nicolas Senil
    courriel : momentrural [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Nicolas Senil
    courriel : momentrural [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La culture comme vecteur du développement des territoires touristiques et sportifs », Colloque, Calenda, Publié le mercredi 18 mai 2005, https://doi.org/10.58079/9w2

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