InicioVers les paysages de demain : outils iconographiques et ressources territoriales

Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

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Publicado el martes 14 de febrero de 2006

Resumen

Pour les deuxièmes rencontres, nous avons choisi d’explorer une double utilisation des images de paysage dans le cadre des projets territoriaux : l’iconographie qui permet l’identification et la promotion des territoires, des produits et des savoirs-faire, et celle qui sert de « boîte à outils » lors des démarches participatives.

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VERS LES PAYSAGES DE DEMAIN :

OUTILS ICONOGRAPHIQUES ET RESSOURCES TERRITORIALES.

DES REPRÉSENTATIONS À LA VALORISATION.


Deuxièmes journées d’études du programme ACI intitulé :
« La place et les fonctions de l’iconographie dans la participation des acteurs à la construction des territoires »

Dans le cadre du programme de recherche ACI intitulé : «La place et les fonctions de l'iconographie du paysage dans la participation des acteurs à la construction des territoires», l'équipe d'enseignants-chercheurs des laboratoires REPER (ENITAC), GEODE (UTM) et PATRE (ENFA) organise les deuxièmes journées d'étude intitulées : "Vers les paysages de demain : outils iconographiques et ressources territoriales. Des représentations à la valorisation." Ces journées auront lieu du 10 au 13 avril 2006 à Clermont-Ferrand.


Du 10 au 12 avril, à l’ENITA de Clermont-Ferrand


Depuis plus d’une dizaine d’années, le paysage paraît devenir dans notre société une valeur forte et partagée, dynamisant notamment les considérations de préservation et de gestion des territoires. Il est également le reflet d’un des topiques de notre identité, tant collective qu’individuelle, constitutif à travers les matérialités et l’attention que nous lui portons d’un patrimoine collectif (« grands paysages », paysages « traditionnels ») et de repères spatiaux temporels singuliers (« nos » paysages, paysages « quotidiens » ou « ordinaires »).

Que peut-on discerner comme types de valeurs revendiquées lorsque la tendance est à « protéger » des paysages en voie de disparition ou dont on craint qu’ils ne disparaissent ? À travers l’illusion, ou du moins le désir de leur stabilité et de leur intemporalité, s’exprime ainsi notre ancrage territorial, notre besoin du sentiment de la permanence de l’être.

Cependant le paysage, sans cesse en évolution, devrait être abordé sur d’autres modes que les seuls nostalgique ou patrimonial. L’identité territoriale pourrait également s’appuyer sur des réalisations contemporaines de qualité engageant à repenser les cadres de vie contemporains et à construire les futurs patrimoines paysagers.

Afin d’instruire et de mettre en débat ce questionnement, différents supports sont à notre disposition et l’on est en droit de se demander en quoi l’iconographie paysagère, produite dans le cadre d’outils de connaissance (atlas par exemple) ou de projets de territoire (chartes paysagères, plans de paysage…), contribue à une réflexion prospective sur la qualité et la gestion des ressources territoriales ? Quels modèles paysagers sont proposés, débattus et mis en œuvre dans la société ? Ces derniers ne participent-ils pas d’un nouveau paradigme du rapport au réel ?


RAPPEL SUR LA RECHERCHE ENGAGÉE


Dans le cadre du programme de recherche ACI (Action Concertée Incitative du Ministère de la Recherche) intitulé : «La place et les fonctions de l’iconographie du paysage dans la participation des acteurs à la construction des territoires», l’équipe interdisciplinaire, composée de membres des laboratoires REPER (ENITAC), GEODE (UTM) et PATRE (ENFA), a déjà organisé des journées d’études sur le thème « Comment les images de paysage interrogent les territoires », en Mars 2004 à l’Ecole Nationale de Formation Agronomique de Toulouse (ENFA). Une quarantaine de personnes ont nourri une réflexion portant sur l’utilisation des images de territoire rendant compte des changements paysagers dans leurs dimensions matérielles, ainsi que celles soulignant ou traduisant un glissement du regard et donc de nouvelles distanciations à la concrétude des lieux. La valorisation de ces journées est présentée sur le site internet de l’ENFA à l’adresse suivante : http://www.enfa.fr/ACI/


ORIENTATIONS DES SECONDES JOURNÉES D’ÉTUDES


Pour les deuxièmes rencontres, nous avons choisi d’explorer une double utilisation des images de paysage dans le cadre des projets territoriaux : l’iconographie qui permet l’identification et la promotion des territoires, des produits et des savoirs-faire, et celle qui sert de « boîte à outils » lors des démarches participatives.

- Dans le premier cas, l’iconographie du paysage est fréquemment utilisée, parfois sur un registre de type publicitaire, et à l’initiative des collectivités locales et des professionnels pour « vendre » le territoire, les produits les plus hétéroclites, ou promouvoir certaines ressources territoriales (agricoles, touristiques, ou liées à la qualité de vie…). Elle devient ainsi un outil d’identification, de promotion, voire de « certification » des territoires. Les orientations économiques et d’aménagement tendent à prendre en compte sa gestion et sa valorisation. On assiste aujourd’hui également à des constructions ou reconstructions délibérées de paysages en vue de valoriser un territoire et ses ressources. Le paysage est, par exemple, indissociable de la notion de terroir comme dans les Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) et les Indications Géographiques Protégées (IGP) auquelles il sert souvent d’emblème. Il devient également une des ressources du territoire, à la fois en tant que pratique (tourisme, qualité de vie) et en tant que support d’image. Mais quels paysages sont valorisés par ces images ? Quels sont les liens entre les paysages « grandeur nature » et les représentations révélées ? Quels rapports existent entre les diverses représentations du paysage ?

- Dans le deuxième cas, le paysage et l’iconographie du paysage sont devenus depuis plusieurs années des outils de médiation, plus particulièrement dans un contexte où l’idée de démocratie participative est indissociable de celle du développement durable. Ceci a profondément modifié les formes que prennent les décisions d’aménagement, en plaçant le paysage comme une entrée permettant à la fois une approche holistique du territoire et la recherche de consensus. Qu’en est-il dans les faits de ces expériences et de leurs impacts sur les acteurs et sur les projets ? Quels sont les différents dispositifs de participation et les différentes utilisations des images ? Quelles en sont les limites pratiques, les limites éthiques ? Cela implique de réfléchir, à partir de cas concrets, sur les apports mais aussi les attendus de ces outils iconographiques en matière de connaissance et d’efficacité pour l’intervention, et sur la manière dont se dessine, dans leur usage, la limite entre participation et démagogie, voire manipulation.



DES JOURNÉES PONCTUÉES PAR DES ATELIERS DE RÉFLEXION


ATELIER 1 :
ICONOGRAPHIE ET QUALITÉ PAYSAGÈRE DES TERRITOIRES


La qualité des paysages souvent invoquée et convoquée dans les projets de territoire est un vaste thème de réflexion scientifique et professionnel… On postulera que la qualité d’un paysage est envisagée comme une ressource territoriale et un bien collectif même si elle est l’œuvre dans sa grande majorité d’actions individuelles ou privées. Cette ressource peut être considérée en soi si l’on fait référence à l’intérêt collectif que procure un « beau » paysage en tant que cadre de vie par exemple. Elle peut également s’envisager de manière dérivée ou indirecte lorsqu’elle sert de support à un produit agricole ou à une activité notamment touristique. Toutefois, ce qui retiendra ici notre attention est la relation qu’entretient l’existence et la production d’une iconographie avec la qualité des paysages. Il s’agit donc d’entrevoir sous quels types de rapports se réalise ce rapprochement à la fois si banal mais non exempt de dérives ou de contradictions.

Afin de jalonner la réflexion, nous proposons trois déclinaisons de ces rapports qui appréhendent les relations qui se nouent entre des paysages et des images qui cherchent à en rendre compte, à en révéler le sens ou à en sublimer l’esthétique. In fine, on pourra se questionner sur l’efficacité de l’image dans ces contextes bien précis. Ces déclinaisons sont les suivantes :

1.1- L’iconographie participe-t-elle de la définition de la qualité paysagère ?
Témoigner et consacrer des qualités réelles de certains paysages qui seraient menacés par exemple par des évolutions socio-économiques s’éloignant de leur contexte antérieur de production (…de Yahn Arthus Bertrand à toute forme de sacralisation et patrimonialisation des paysages naturels et culturels comme le classement au patrimoine mondial de l’Unesco).

1.2- L’iconographie contribue-t-elle à la production de qualité ?
Supporter et promouvoir un produit, un terroir, un territoire, à travers une apparence paysagère en misant sur certains aspects esthétiques pour en révéler l’exceptionnel et la singularité (… des produits agricoles et touristiques, des labels paysage en France, aux campagnes de marketing territorial paysager).

1.3- L’iconographie favorise-t-elle la réflexion sur des pratiques attachées à la qualité des paysages ?
Envisager et projeter un ou des futurs paysagers possibles, l’image devenant ici l’outil de transformation et d’intervention à la fois du regard et de l’action : quelles qualités paysagères sont alors investies par l’iconographie et comment sont-elles traitées ? En filigrane apparaît la question de comment intervenir sur la qualité des paysages et qui la précise (…du regard photographique à la sensibilité du paysagiste, en passant par le consensus des démarches participatives …).




ATELIER 2 :
DÉMARCHES PARTICIPATIVE ET ICONOGRAPHIE DU PAYSAGE


L’iconographie paysagère semble, dans ses différentes acceptions (photographie, dessin, carte, simulation 3D…), s’imposer dans les démarches participatives autour des projets de territoire. Largement construite pour impulser et renouveler le débat sur les projets locaux, elle tend aussi à produire du consensus entre les différents acteurs territoriaux.

Or, l’utilisation d’une iconographie paysagère pose aujourd’hui un certain nombre de questionnements qui nous interpellent particulièrement lorsqu’il s’agit de raisonner sur la capacité d’expression et de réflexion de représentations spatiales variées. Comment se construisent les consensus ? Quel est le poids présenté et supposé de l’iconographie dans l’argumentaire de la prise de décision ? Quelle iconographie permet aux gens d’exprimer un positionnement dans un débat, et de quel dispositif s’accompagne-t-elle (terrain, différents supports) ?

Si l’iconographie constitue un outil de débat qui peut révéler du consensus, elle n’exclut cependant pas la délicate question de l’arbitrage… Les outils utilisés en tant que tels (et pas comme fins en soi) doivent sans doute nous permettre de pondérer voire repenser le rapport du réel et du virtuel, souvent perçu confusément dans la manière de statuer sur un projet d’aménagement. Il peut en résulter une déconnection de la pratique de projet qui pose l’image comme une réalité à atteindre et non comme un moyen de répondre à un objectif débattu et collectivement assumé. Nous proposons donc d’appréhender ici la question des démarches participatives selon deux axes de questionnements :


2.1- L’iconographie dans la construction des méthodes de la participation :
Cet axe constitue une entrée « technique » sur les savoirs-faire méthodologiques développés pour l’utilisation de l’iconographie au service du projet territorial et dans les méthodes d’accompagnement ou d’animation à expérimenter avec les acteurs eux-mêmes. Il renvoie également à l’évaluation à posteriori du processus de la participation du point de vue de la méthode, des choix iconographiques, des résultats obtenus, de l’échange engagé…

2.2- Iconographie et « controverse paysagère » :
Si dans les démarches participatives, le paysage est parfois choisi comme thème pour créer du consensus dans le cadre de projets de territoires, il suscite également des clivages internes sur d’autres questions. Et dès que l’on associe les mots aux images, on s’aperçoit alors qu’en matière de paysage, comme dit le proverbe « les goûts et les couleurs », les différences d’appréciation ont à voir avec des positions sociales, des références liées à la territorialité ou aux pratiques culturelles… Or, les acteurs qui participent d’un même paysage sont de plus en plus diversifiés et en interaction, d’où l’intérêt de ne pas occulter cette dialectique potentiellement liée au paysage. De la même manière que vient d’être reconnu de nouveau le rôle de la controverse dans la dynamique de la pensée scientifique, pourquoi ne pas reconnaître un rôle possible à ce que pourrait être une « controverse paysagère » ? Cela nécessite sans doute de repenser les modalités d’animation autour du paysage par l’intermédiaire d’une iconographie, sans oublier le recours aux mots ou à l’échange in situ.



ATELIER 3 (sous réserve) :
ATELIER PARTICIPATIF


Les modalités de mise en œuvre de l’atelier participatif seront précisées ultérieurement.



MODALITÉS DE PARTICIPATION ET DEROULEMENT

Comme pour les premières journées réalisées en mars 2004 à l’ENFA de Toulouse, et dans un souci de réserver une large place à l’échange et à la discussion, nous privilégions un nombre restreint de participants (20 à 40).

Dans le cadre des deux premiers ateliers, quelques intervenants seront invités par le comité organisateur et proposeront des communications orales de cadrage, d’une trentaine de minutes chacune. Ces introductions se poursuivront par une discussion collective. Aussi, la majeure partie du temps consacrée aux ateliers est réservée aux débats entre les participants (et non pas à une série de communications orales plus « classiques »), sur la base de leurs expériences et témoignages. Une conférence plénière en soirée est également envisagée.

Afin de mieux préparer les débats, l’ensemble des participants devra proposer une communication écrite (de 10-15 pages) qui fera l’objet d’une publication dont la ligne éditoriale sera présentée à l’occasion des journées, permettant ainsi de retravailler au besoin les textes avant publication. Ces articles rédigés devront nous parvenir au plus tard le lundi 3 avril 2006. Seuls les formats numériques Word, RTF, JPEG ou PDF seront acceptés pour faciliter les envois électroniques et le maquettage de la publication.

Au préalable, une réponse sur votre participation éventuelle aux journées d’avril 2006 avec un titre et le nom des personnes concernées devra nous parvenir au plus tard le vendredi 24 février 2006.

Puis, une fiche d’intention (1 à 3 pages) devra être complétée et nous être retournée au plus tard le 13 mars 2006, sur la base du modèle ci-joint. La présentation d’une sélection d'iconographies peut être incluse dans les fiches en association au texte. Cette fiche servira à la fois de résumé de la communication écrite et de fiche d’inscription aux journées organisées à Clermont-Ferrand, tout en fournissant à l’ensemble des participants des éléments à verser au débat. L’harmonisation des présentations (sur la forme comme sur le contenu) devra nous permettre de mieux mettre en relation nos outillages méthodologiques, d’en préciser les objectifs de départ et d’en synthétiser les résultats obtenus. L’ensemble de ces documents servira à produire un dossier qui sera communiqué aux participants en préalable aux ateliers.

Le dossier de fiches ainsi que le programme définitif des journées seront ainsi communiqués aux participants et intervenants par le comité organisateur au plus tard le lundi 27 mars 2006.


FRAIS D’INSCRIPTION

Il n’y a pas de frais d’inscription.

Les repas seront pris dans les locaux de l’ENITA de Clermont-Ferrand. Les hébergements seront possibles sur le campus ou à proximité. Les organisateurs prendront uniquement en charge les repas et l’hébergement pour l’ensemble des participants.


CONTACTS


Pour les retours de fiches d’intention, d’articles et les confirmations de votre présence, vous êtes priés de contacter :

Laurent LELLI,
Maître de Conférences en Aménagement à l'ENFA
Chercheur à l'ENITA de Clermont-Ferrand
2 route de Narbonne - BP 22687
31326 / CASTANET TOLOSAN Cedex
Tél bureau : 05 61 75 32 35
Tél portable : 06 10 05 73 95
Mel prof : laurent.lelli@educagri.fr

Ou

Sylvie PARADIS,
Docteur en Géographie / Aménagement, Architecte-Urbaniste,
Tél perso : 05 61 08 90 72 (répondeur)
Tél portable : 06 80 70 08 96
Mel perso : sylvie.paradis@wanadoo.fr

Categorías

Lugares

  • Clermont-Ferrand, Francia

Fecha(s)

  • lunes 10 de abril de 2006

Contactos

  • Laurent Lelli
    courriel : laurent [dot] lelli [at] educagri [dot] fr

URLs de referencia

Fuente de la información

  • Philippe Beringuier
    courriel : beringuier [at] wanadoo [dot] fr

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Vers les paysages de demain : outils iconographiques et ressources territoriales », Jornada de estudio, Calenda, Publicado el martes 14 de febrero de 2006, https://doi.org/10.58079/af6

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