AccueilCoopération et intégration régionales : perspectives pan-américaines

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Publié le jeudi 12 octobre 2006

Résumé

Cet appel à contribution concerne un ouvrage qui se propose de prendre la mesure des nouvelles dynamiques à l’œuvre dans les relations complexes qu’entretiennent les États et territoires des Caraïbes et de l’Amérique latine avec les Etats-Unis et les autres acteurs du système monde. Ces liens, qu’ils soient historiques, économiques, politiques ou culturels inscrivent les populations latino-caribéennes dans des dialectiques spatiales qui les a longtemps réduites au statut de spectateurs d’un destin qui se jouait ailleurs, hors de leur portée, puisque rejetées à la périphérie des Empires.

Annonce

Cet appel à contribution concerne un ouvrage qui se propose de prendre
la mesure des nouvelles dynamiques à l’œuvre dans les relations
complexes qu’entretiennent les États et territoires des Caraïbes et de
l’Amérique latine avec les Etats-Unis et les autres acteurs du système
monde.

Date limite d'envoi des propositions : 31 novembre 2006
aux adresses suivantes :

tagli@diplomacy.edu
jmtheodat@yahoo.fr/

Un détails de l'appel à communication est consutable à cette adresse :

http://publi.taglioni.net/


 

I. Présentation

 

            Cet ouvrage se propose de prendre la mesure des nouvelles dynamiques à l’œuvre dans les relations complexes qu’entretiennent les États et territoires des Caraïbes et de l’Amérique latine avec les Etats-Unis et les autres acteurs du système monde. Ces liens, qu’ils soient historiques, économiques, politiques ou culturels inscrivent les populations latino-caribéennes dans des dialectiques spatiales qui les a longtemps réduites au statut de spectateurs d’un destin qui se jouait ailleurs, hors de leur portée, puisque rejetées à la périphérie des Empires. Cette situation est sur le point de changer, nous assistons à un glissement insidieux des termes de la dialectique. L’évolution récente des relations internationales et la mondialisation changent les perspectives, de nouvelles lignes de forces apparaissent dans l’organisation de l’espace américain, ce qui entraîne une remise à jour des jeux de forces établis, ce dont témoignent la difficulté qu’éprouvent les Etats-Unis d’Amérique à convaincre leurs partenaires pour la création d’une Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), le renouvellement de la convention de Cotonou (qui lie l'Union Européenne avec les pays de la Caraïbe, du Pacifique et d'Afrique), la remise en cause par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de certains avantages commerciaux dont bénéficient les producteurs de bananes et de sucre, la remise en question du rôle des « jumelles de Bretton Woods », la Banque Mondiale et le FMI). Cette redistribution des lignes de force semble impulser une logique réticulaire qui oblige à des réaménagements de fond des politiques économiques et spatiales.

 

            La coopération régionale est toujours une alternative à la guerre ou au conflit. Un des préalables fondamentaux à la coopération régionale est l’intérêt que peuvent trouver deux pays à co-opérer plutôt qu’à se faire la guerre en vue d’atteindre leurs objectifs selon leurs intérêts bien compris. Cette dialectique trouve son expression dans les relations entre pays partageant des intérêts communs qui s'articulent par exemple autour d'un fleuve, d'une mer, d'un lac, d'une forêt, de ressources naturelles. Une mise en partage et en connexion des réseaux fluviaux, maritimes, mais surtout des infrastructures ferroviaires, routières, d'adduction d’eau potable, d'électricité, crée autant d'avantages potentiels que concrétise la coopération régionale. Ces espaces communs constituent un "capital spatial"[1]. L’Initiative pour l’intégration de l’infrastructure régionale sud-américaine (Iirsa), promue par le Brésil et qui émane des États sud-américains, regroupe les différents organismes financeurs d’infrastructures en Amérique latine. C’est sans doute un bon exemple d’initiative qui œuvre dans le sens du capital spatial.


            En partant du postulat que la région est une notion polysémique et que la régionalisation est, pour sa part, protéiforme[2], on comprend mieux la grande diversité des modalités et des objectifs des différents accords de coopération ou d’intégration régionale panaméricaines.

 

II. Thèmes majeurs de l’ouvrage à développer

 

Les progrès des échanges entre les nations et les dynamiques d’intégration régionales témoignent d’une tendance globale dont les modalités restent assujetties aux conditions locales. La coopération régionale semble la panacée, mais chaque pays en dose la potion à son usage. C’est à saisir cette diversité d’interprétation d’une partition commune que s’attacheront les analyses ici présentées. Le rôle des représentations dans l’organisation de l’espace national, l’enracinement des frontières parfois vieilles de plus de 500 ans, le rôle du courant indigéniste, les conditions d’intégration des héritages des diasporas noires, autant de hiatus qui définissent un tissu spatial et social complexe.

 

De là, la pertinence de ces thématiques :

 

- Le rapport entre les mécanismes de coopération économique et la vitesse de l'économie mondiale

- L’adaptabilité des décisions politiques de ces organisations

- Les enjeux des phénomènes migratoires vers les USA

- Les migrations entre les pays latino-américains

- La pérennité de l’exception portoricaine dans une région en pleine mutation

- Les nouvelles relations entre la France et les DFA

- Les zones franches

- Les antimondes : réseaux et zones d’influences

- Les ressources pétrolières off-shore de la Caraïbe et leur appropriation.

- Les logiques des investissements directs étrangers dans l’Amérique latine/Caraïbe

- La coopération technique et culturelle

- Les frontières maritimes et terrestres et les revendications qu’elles suscitent

- Les conflits et les litiges  frontaliers comme obstacles à l’intégration

- La place de la culture dans les revendications territoriales et les irrédentismes

- Cuba dans la Caraïbe.

- Le rôle de la coopération décentralisée et des institutions internationales

- Les résultats et les limites de la coopération économique

- La « diplomatie pétrolière » menée par le président Hugo Chavez (projet ALBA : Alternative Bolivarienne pour les Amériques)

- La Communauté Sud-américaine des Nations comme alternative politique régionale à la mondialisation libérale de type ZLEA

- La création d’espaces communs » régionaux entre parfois en rivalité avec les plans d’intégrations pensés à l’échelle du territoire national et qui avaient pour finalité d’intégrer les périphéries nationales (afin de les protéger de voisins). Dans ces conditions, l’intégration continentale représente une gageure. Il faut totalement inverser les paradigmes territoriaux : ne plus voir le territoire national comme un bastion à sécuriser, mais comme un espace ressource qui ne servira le développement national que s’il est capable de s’ouvrir. Dans ce cas les réseaux comptent plus que l’espace. La dialectique réticulaire/surfacique est réactivée.

- La tendance générale aux regroupements régionaux s'accompagne dans le même temps d'actions séparatistes plus ou moins abouties. Il y a là deux phénomènes : intégration régionale et désintégration régionale que l’on approchera.


III. Calendrier. Une proposition de 1 500 à 2 000 caractères doit être envoyée par courrier électronique à JM Théodat (jmtheodat@yahoo.fr), ou F. Taglioni (tagli@diplomacy.edu) au plus tard le 30 novembre 2006.

 

Cette proposition doit spécifier la problématique, les objectifs et les apports de la contribution (cf. fiche jointe à retourner).

 

Les auteurs doivent remettre la version complète de leur article (40 000 caractères maximums, bibliographie et notes incluses) au plus tard le 15 avril 2007 avec un résumé (1 000 caractères maximums) en anglais et français et les mots clés (six au maximum) en français et anglais.

 

IV. Publication. Cet ouvrage (20 contributions maximum) pourra être publié en 2007 chez L’Harmattan dans la collection “ Géographie et cultures ” ou chez un autre éditeur à discuter.

 

1. Texte du manuscrit

 

* Auteur(s) : nom(s), prénom(s), fonction(s), adresse(s) de l’institution de rattachement, e.mail.

* Caractère : Times 11, simple interligne, justifié

* Marges : gauche 2 cm, droite 7 cm, haut 3 cm, bas 8,2 cm

 

2. Les éventuelles notes infrapaginales seront groupées en bas de chaque page du manuscrit.

 

3. Chaque document doit respecter les marges du texte, sera identifié par un numéro d'appel dans le texte et sur le document et sera accompagné :

 

- du (des) nom(s) de leur(s) auteur(s) ; - d’un titre ;- des sources,

- d’une légende explicite ne dépassant pas 150 caractères.

 

4. Les références bibliographiques seront regroupées en fin de manuscrit. Elles seront présentées selon les normes suivantes :

 

Aubert de la Rüe, E., 1956, L’homme et les îles, Paris, Gallimard.

 

BACH, D. (dir.), 1998, Régionalisation, mondialisation et fragmentation en Afrique subsaharienne, Paris, Karthala.

 

Regnault, T., 1997, "Les intégrations économiques en Méditerranée", in Benhayoun, G. (dir.), L'Europe et la

Méditerranée. Paris, L'Harmattan, p. 83-100.

 

Amstrong, H. et Read, R., 2000, "Comparing the economic performance of dependent territories and sovereign

microstates", Economic development and cultural change, n°2, p. 285-306

Sources http, voir ce site

http://aix1.uottawa.ca/~fgingras/metho/citation.html

 

5. Les références des citations, se feront directement dans le texte selon le modèle suivant (norme Anderson) : auteur, année de publication, éventuellement la page ; exemple : (Regnault, 1997, p. 88)

 

6. Les logiciels utilisés (Mac ou PC)

 

* Texte : Word                                                          * Cartes, schémas et photographies : Illustrator

* Tableaux et graphiques : Excel  

* Supports d’envoi du texte et des figures : disquette, ZIP ou CD

 

V. Comité scientifique

 

H. Godard, Professeur des universités, Antilles-Guyane ; directeur de l’Institut français d’études andines (IFEA)

A. Musset, Directeur d’études, EHESS

P. Pelletier, Professeur des universités, Lyon II

F. Taglioni, Professeur des universités, Artois

JM. Théodat, Maître de conférences, Paris I

D. Van Eeuwen, Professeur des universités, directeur adjoint de l’IEP Aix-en-Provence, directeur du Centre de recherche sur l’Amérique latine et les Caraïbes (CREALC)




[1]. Voici ce qu'en dit Philippe Hugon : "Pour que des territoires aient entre eux des échanges … il faut qu'existent des infrastructures interconnectantes physiques ou transactionnelles et donc un capital spatial"

Hugon, P. (dir.), 2003, Les économies en développement à l'heure de la régionalisation, Paris, Karthala, p. 59

[2] Taglioni, F., 2005, "La coopération régionale insulaire en question : une approche des mots et des choses, in Bernardie, N. ; Taglioni, F. (dir.), Les dynamiques contemporaines des petits espaces insulaires. De l'île-relais aux réseaux insulaires, Paris, Éditions Karthala, p. 407-429

Catégories


Dates

  • jeudi 30 novembre 2006

Fichiers attachés

Contacts

  • Taglioni François
    courriel : tagli [at] diplomacy [dot] edu
  • Théodat Jean-Marie
    courriel : jmtheodat [at] yahoo [dot] fr/

URLS de référence

Source de l'information

  • François Taglioni et Jean-Marie Théodat ~
    courriel : tagli [at] diplomacy [dot] edu

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Coopération et intégration régionales : perspectives pan-américaines », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 12 octobre 2006, https://doi.org/10.58079/ayy

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