InicioConflit, négociation, coopération. Méthodes et enjeux pour aborder les rapports sociaux en Asie du Sud

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Conflit, négociation, coopération. Méthodes et enjeux pour aborder les rapports sociaux en Asie du Sud

Appel à communications pour les Dixièmes Ateliers de l'AJEI à Pondichéry (Inde) du 27 Février au 2 Mars 2007

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Publicado el viernes 08 de diciembre de 2006

Resumen

Les Ateliers de l’AJEI sont un espace de réflexion prioritairement destiné aux jeunes chercheurs (du Master 1 au doctorat) afin qu’ils puissent présenter leurs recherches en cours et les confronter aux critiques de chercheurs confirmés.

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Les Dixièmes Ateliers de l’AJEI : Pondichéry, (27 Février - 2 Mars 2007)

Conflit, négociation, coopération.

Enjeux et méthodes pour aborder les rapports sociaux

en Asie du Sud.

Nous proposons dans le cadre des Ateliers jeunes chercheurs 2007, d’engager une réflexion sur les enjeux et les méthodes permettant d’appréhender les rapports sociaux en Asie du Sud.

Selon Max Weber, ‘le conflit ne peut être exclu de la vie sociale […] la « paix » n’est rien de plus qu’un changement dans la forme du conflit, dans l’identité de ses protagonistes, dans les objets du conflit ou encore dans les hasards de la sélection.’ Si l’on accepte cette idée, le conflit et la coopération pourraient alors être conçus, non pas comme antithétiques, mais plutôt comme indissolublement liés. D’après Georg Simmel, le conflit - qui peut être aussi bien latent qu’explicite, violent que non-violent, créateur que destructeur - et la coopération - faite de dialogue et de négociation permanents - sont précisément extrêmement difficiles à dissocier dans la mesure où ils seraient à la fois inhérents l’un à l’autre et latents l’un dans l’autre. Ainsi le conflit, défini comme une relation antagonique entre plusieurs acteurs individuels ou collectifs poursuivant des buts contradictoires, ne constituerait-il pas un dysfonctionnement de l’ordre social source de désordre, mais au contraire une forme de dialogue social à part entière et même le moteur du changement social. Dans cette perspective, le conflit ne serait plus seulement destructeur mais au contraire vecteur de socialisation. Chaque groupe social en conflit tendrait, en effet, à produire son propre ‘style de vie’, selon la terminologie weberienne, par le biais d’une organisation, d’un imaginaire et de modalités de gratification spécifiques. La coopération, quant à elle, entendue comme gestion pacifique et concertée des tensions sociales, correspondrait à la capacité des acteurs à gérer leurs conflits de manière à ce que ceux-ci ne dégénèrent pas. Enfin, la négociation représenterait à la fois un appareil de revendication et un outil de pacification pouvant permettre de passer du conflit à la coopération et donc d’interroger ces deux concepts simultanément.

La réflexion que nous avons l’intention d’engager au cours des Ateliers Jeunes Chercheurs 2007 repose donc sur la volonté de tester ces concepts dans le contexte sud-asiatique. Dans quelle mesure sont-ils susceptibles de nous renseigner sur la nature et les modalités des rapports sociaux dans cette région ? La réflexion s’articulera par conséquent autour de trois axes transversaux : définir les rapports sociaux ; les dire ; et les lire.

Axe 1 : Définir les rapports sociaux

L’extrême diversité, en ce qui concerne les origines, les manifestations, les résultats et les conséquences des rapports sociaux conflictuels et coopératifs, nécessite un effort de définition et de classement, à la fois des notions et des situations. En Asie du Sud, on recense des conflits inter-étatiques armés, des guerres civiles généralisées ou localisées, des actes terroristes, des conflits autonomistes, sécessionnistes ou irrédentistes, ainsi que des conflits communalistes, sectaires, de caste, de classe, etc. Les enjeux de ces conflits peuvent être politiques, économiques, ethniques, religieux, territoriaux, et parfois plusieurs de ces dimensions sont imbriquées. En ce qui concerne la coopération, on relève des tentatives bilatérales ou régionales, le recours à des mesures de discrimination positive ou au redécoupage des frontières des États, des succès et des échecs, etc. Il importe donc de déterminer les critères permettant de définir le conflit et la coopération, de comprendre les raisons à l’origine de ces dynamiques, d’expliquer pourquoi certains conflits dégénèrent tandis que d’autres se stabilisent, de cerner l’espace donné à la négociation, et d’analyser les outils méthodologiques dont dispose le chercheur pour étudier le conflit et la coopération. Il faudrait également s’interroger sur l’identité des acteurs en prise les uns avec les autres, sur leurs intérêts et les stratégies qu’ils adoptent pour les exprimer et les défendre au sein des processus de conflit, de coopération et de négociation.

Axe 2 : Dire les rapports sociaux

Aborder le thème des rapports sociaux, et en particulier les notions de conflit, de négociation et de coopération, à travers la manière dont ils sont exprimés par les différents acteurs et ainsi rendus visibles, puis selon la façon dont ils sont interprétés par le chercheur nous semble constituer une entrée pertinente pour comprendre les interactions entre groupes sociaux en Asie du Sud. C’est sur la visibilité et les formes d’expression des rapports sociaux, que nous voulons lancer une réflexion dans cet axe et le suivant. Chaque entité sociale produit un discours propre – dont il existe plusieurs types : scientifique, idéologique, politique, historique, religieux, médiatique, populaire… – qui agit sur la réalité. La construction des représentations sociales et leur expression dans la société dépendent de ce jeu entre discours et réalité, entre le parler, l’agir et le vécu. Il importe donc de se demander qui produit le discours, pourquoi, et quelles en sont les conséquences ? Comment le discours influence-t-il les réalités sociales alors que celles-ci créent aussi du discours ? Enfin, comment le chercheur peut-il parler des rapports sociaux à partir des discours tenus par les acteurs, et quelle place attribuer à son propre discours ?

Axe 3 : Lire les rapports sociaux

Enfin, parallèlement à l’analyse du « dire », il nous parait intéressant d’aborder les différentes possibilités de lecture des rapports sociaux. Nous voudrions donc nous interroger sur les méthodes disponibles pour lire ou décrypter les rapports sociaux dans leurs diverses expressions. La lecture ou l’analyse herméneutique des discours, qu’ils soient écrits, parlés, imagés, implicites, permet de comprendre les modalités opérant ou ayant opéré dans l’expression des rapports sociaux. Mais il est également possible de lire le conflit, les négociations ou la coopération dans l’espace, en se référant à une lecture géographique des rapports sociaux. En effet, il semble particulièrement heuristique d’aborder la dimension spatiale des rapports sociaux, et plus précisément les enjeux et significations de leur constante imbrication avec les rapports spatiaux, l’espace étant support des relations sociales mais aussi cadre actif, traduisant la position - voire l’opposition - économique, sociale, symbolique, ou politique des individus ou des groupes sociaux. Comme le pense Guy Di Meo, l’espace social doit être envisagé comme se construisant à travers des luttes (de catégories ou de classes) et des enjeux qui entraînent la différenciation sociale de la surface terrestre. Aussi comment l’espace peut-il et doit-il être envisagé pour lire et comprendre les modalités des rapports sociaux allant du conflit à la coopération. Nous réfléchirons donc sur les méthodes et les outils disponibles pour aborder les rapports socio-spatiaux.

Les propositions (environ 200 mots) doivent être envoyées avant le 10 Janvier 2007. Les communications devront durer 15 minutes afin de permettre des discussions. Nous prions aux communicants de préciser dans quel axe ils comptent participer.

Merci d’envoyer vos propositions à cette adresse : ateliers2007@ajei.org.

Seront privilégiées les propositions de communication aux dimensions méthodologiques et épistémologiques.

NB : Comme chaque année, l’hébergement durant les Ateliers et le transport (sauf avion) des étudiants depuis leur terrain de recherche en Inde sont intégralement pris en charge par l’AJEI, moyennant une cotisation d’adhésion annuelle à l’association de 8 euros. Merci de conserver vos titres de transports en vue du remboursement.

Organisation :

Lionel Baixas lionel.baixas@csh-delhi.com

Lucie Dejouhanet lucie.dejouhanet@ifpindia.org

Pierre-Yves Trouillet pytrouillet@hotmail.com

Categorías

  • Asia (Categoría principal)

Lugares

  • Pondichéry (Inde)
    Pondichéry, India

Fecha(s)

  • martes 27 de febrero de 2007

Contactos

  • Baixas Lionel, Dejouhanet Lucie et Trouillet Pierre-Yves ~
    courriel : ateliers2007 [at] ajei [dot] org

Fuente de la información

  • Pierre-Yves Trouillet
    courriel : pytrouillet [at] gmail [dot] com

Licencia

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Para citar este anuncio

« Conflit, négociation, coopération. Méthodes et enjeux pour aborder les rapports sociaux en Asie du Sud », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el viernes 08 de diciembre de 2006, https://doi.org/10.58079/b4e

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