AccueilIntégrer le social et l'environnemental en histoire

AccueilIntégrer le social et l'environnemental en histoire

Intégrer le social et l'environnemental en histoire

Terrains communs, regards croisés

*  *  *

Publié le lundi 14 mai 2007

Résumé

Ce colloque, qui se tiendra à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) en septembre 2008 a pour objet de faire dialoguer l'histoire environmentale et l'histoire économique et sociale. Il part de l'idée qu'il n'est plus possible aujourd'hui d'écrire une histoire économique et sociale qui n'intègre pas la dimension environnementale des problèmes et que nous avons besoin de travaux qui permettent de comprendre comment se sont constituées les situations "insoutenables" de nous connaissons aujourd'hui dans de nnobreux domaines. Réciproquement, nous ne pouvons plus nous contenter d'une histoire environnementale qui se focalise uniquement sur la nature ou sur l’évolution du rapport de l’homme à la nature, et appelle à des recherches qui accordent une place importante aux dimensions sociale et économique des problèmes environnementaux.

Annonce

NB : Une version française suit le texte en anglais

COMMON GROUND, CONVERGING GAZES
INTEGRATING THE SOCIAL AND ENVIRONMENTAL IN HISTORY

International Conference
organised by the Centre de Recherches Historiques

École des Hautes Études en Sciences Sociales
 Paris, 11-12-13 September 2008


Recently, several scholarly articles have focused on the nature of environmental history, its purposes, and its relationships with other close fields of research – particularly social history. The conference aims to open up this discussion further, to demonstrate that it is both possible and necessary to cast an ‘environmental gaze’ on social history’s growing agenda, and to make clear that social history has much to offer to environmental history.

In short, given that climate change, biodiversity loss and other ecological problems pose an enormous challenge to humanity now, and for the future, we do not think it desirable to write social and economic history which does not incorporate an environmental dimension. At a time when societies are confronted with the often dramatic consequences of past choices made in the fields of energy, technology, industry, agriculture, urbanization, consumption and other areas, we need a history that casts more light on the ways in which unsustainable human-nature relationships came into being. This means reconsidering many of the older emphases of social and economic history, and encouraging stronger connections with environmental history.

Conversely, we cannot content ourselves with an environmental history which focuses mainly on nature’s agency, the evolution of human attitudes to and understandings of ‘nature’, or even on humankind’s role in global warming or in the disappearance of species. Whatever the legitimacy of these topics may be, we also need research that takes into greater account the social and economic dimensions of environmental problems. Environmental change or pollution, for instance, does not affect people equally: men and women, young and old, white and black, low and high-income communities – all have different experiences. But how environmental issues play out along the lines of class, gender, race, and ethnicity is rarely just a matter of chance, and more often the result of long-term social, cultural, and economic forces. We still have a good deal to learn about how power, resources and risks have been distributed across both rural and urban landscapes, which calls for socio-economic history know-how.

It is clearly time for environmental history to engage more fully with the tools, methods and concepts of social and economic history – and vice versa. This is not to say that there has been no progress in establishing common ground, but we still need to bring these fields into closer communication, for their mutual benefit.

Proposals may deal with any research area in social or environmental history, so long as they address the issue of interconnections between the two sub-disciplines. The following list gives a number of suggested topic areas, but it is not comprehensive. Themes of sessions will be defined according to received proposals.

-    Gender, class, race and ethnicity issues
-    Population and migration
-    Sites of resistance; struggles against environmental inequality
-    Landscape and memory; environment and identity
-    Housing, planning, sanitation and public health
-    Industry, consumption and business
-    Natural resources, energy, and transportation
-    Risks, catastrophes, air, water and land pollution
-    Labour, the workplace, and occupational illnesses
-    Agricultural practices, land-tenures, and the enclosure of commons
-    Recreation and tourism
-    Sources and methods

New researchers and doctoral students are particularly welcome. A limited number of grants will be available to encourage their participation.

One page proposals and a brief CV should be sent by 30 September 2007 to both the conference organizers:
Geneviève Massard-Guilbaud: massard@ehess.fr
Stephen Mosley: s.mosley@leedsmet.ac.uk

Proposals will be examined by a scientific committee composed of:

Patrice Bourdelais, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Michèle Dagenais, Université de Montréal
    Chloé Deligne, Université Libre de Bruxelles
    Patrick Fridenson, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Marjolein ’t Hart, University of Amsterdam
Geneviève Massard-Guilbaud, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Stephen Mosley, Leeds Metropolitan University
    Simone Neri Serneri, University of Siena
    Richard Rodger, University of Edinburgh
    Sverker Sörlin, Royal Institute of Technology, Stockholm
Verena Winiwarter, University of Klagenfurt at Vienna

The conference is organised by the Centre de Recherches Historiques (unité mixte de recherche CNRS/EHESS), in partnership with the journals Les Annales des Mines and the Annales de Démographie Historique (to be confirmed), and the Association Le Mouvement Social (to be confirmed), and supported by the European Society for Environmental History and Leeds Metropolitan University.

Participants will be notified by 15th January 2008. The conference will focus on the discussion of pre-circulated papers (6,500 words or 30,000 characters) to be sent to the conference organizers in the form of email attachments by 15th June 2008. The languages of the conference will be French and English. Proposals will be accepted in either language. Pre-circulated papers in French must include a summary in English.

A preliminary programme will be produced, further practical information given and registration opened in February 2008. For any other information, please write to massard@ehess.fr or s.mosley@leedsmet.ac.uk



TERRAINS COMMUNS, REGARDS CROISÉS
INTÉGRER LE SOCIAL ET L’ENVIRONNEMENTAL EN HISTOIRE
Colloque international
organisé par le Centre de Recherches Historiques
 
École des Hautes Études en Sciences Sociales
 Paris, 11-12-13 Septembre 2008



Plusieurs articles historiques récemment parus sont revenus sur la question de la nature de l’histoire de l’environnement, sur ses objets ou sur ses relations avec des champs de recherche proches. Le présent colloque entend se situer dans ce débat en montrant qu’il est possible et nécessaire de porter sur des champs traditionnels de l’histoire économique et sociale un « regard environnemental » et qu’il est aussi possible et nécessaire de donner toute sa place au social dans l’histoire environnementale.

En effet, à l’heure où le changement climatique, l’érosion de la biodiversité et d’autres problèmes écologiques encore constituent pour l’humanité des défis majeurs, menaçant à la fois le présent et le futur, il ne nous paraît plus possible d’écrire une histoire économique et sociale qui n’intègre pas la dimension environnementale. Parce que nos sociétés affrontent aujourd’hui les conséquences souvent dramatiques de choix faits par le passé dans les domaines de l’énergie, des technologies, de l’agriculture, de l’industrie, de l’urbanisation, de la consommation, etc., nous avons besoin d’une histoire qui éclaire la façon dont se sont construites les situations insoutenables que nous connaissons dans ces domaines. L’écriture de cette histoire passe par la relecture de nombreuses questions supposées bien connues, et par le développement de fortes connections entre histoire économique et sociale et histoire environnementale.

De la même façon, nous ne pouvons nous contenter d’une histoire de l’environnement qui se focalise uniquement sur la nature ou sur l’évolution du rapport de l’homme à la nature, sur le rôle de l’homme dans les changements climatiques ou dans la disparition des espèces. Quelle que soit la légitimité de ces thèmes de recherche, nous avons également besoin de recherches qui accordent une place importante aux dimensions sociale et économique des problèmes environnementaux.Les changements environnementaux, par exemple, n’affectent pas de la même façon toutes les populations : hommes et femmes, jeunes et vieux, « blancs » et « gens de couleur », quartiers résidentiels ou défavorisés ne sont pas touchés de la même façon. Les interférences de ces facteurs avec les problèmes environnementaux sont rarement dues au hasard. Elles sont, bien plus souvent, le résultat à long terme d’un ensemble de facteurs économiques, sociaux et culturels. Nous avons encore beaucoup à apprendre sur la façon dont l’énergie, les ressources naturelles, les risques… ont été distribués entre les différentes populations, qu’elles soient urbaines ou rurales. Progresser sur ce terrain suppose la mise en œuvre des savoir-faire de l’histoire économique et sociale.

Le moment est donc venu, pour l’histoire environnementale, de s’emparer des outils, des méthodes et des concepts de l’histoire économique et sociale — et vice versa. Non que rien n’ait été fait dans ce sens à ce jour. Mais nous avons besoin d’aller plus loin encore, et de renforcer la communication entre ces deux sous-disciplines, pour leur plus grand bénéfice à toutes les deux.

Les propositions de communication pourront porter sur les domaines les plus variés de l’histoire sociale ou environnementale, sous réserve de répondre au souci d’interconnexion entre ces deux domaines. La liste ci-dessous est donnée à titre d’exemple, elle n’est pas exhaustive. Les sessions seront définies en fonction des propositions reçues :

-    Genres, classes, races et problèmes ethniques
-    Populations et migrations
-    Résistances, luttes contre les inégalités environnementales
-    Paysages et mémoire ; environnement et identité
-    Logement, planning, assainissement, santé publique
-    Industrie, consommation, entreprises
-    Ressources naturelles, énergie, transport
-    Risques, catastrophes, pollution de l’eau, de l’air, du sol
-    Travail, lieux de travail, maladies professionnelles
-    Pratiques agricoles, problèmes fonciers, enclosures
-    Loisir et tourisme
-    Sources et méthodes
Les jeunes chercheurs et les doctorants seront particulièrement bienvenus. Un certain nombre de bourses est prévu pour favoriser leur participation.
Les propositions (une page) devront être adressées aux deux organisateurs, accompagnées d’un bref CV, avant le 30 septembre 2007 :
Geneviève Massard-Guilbaud: massard@ehess.fr
Stephen Mosley: s.mosley@leedsmet.ac.uk

 Elles seront examinées par un Comité Scientifique composé de
Patrice Bourdelais, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Michèle Dagenais, Université de Montréal
Chloé Deligne, Université Libre de Bruxelles
Patrick Fridenson, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Marjolein ’t Hart, University of Amsterdam
Geneviève Massard-Guilbaud, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Stephen Mosley, Leeds Metropolitan University
Simone Neri Serneri, Université de Sienne
Richard Rodger, University of Edinburgh
Sverker Sörlin, Royal Institute of Technology, Stockholm
Verena Winiwarter, University of Klagenfurt at Vienna

Le colloque est organisé par le Centre de Recherches Historiques (Unité mixte de recherche CNRS/EHESS), en partenariat avec les revues Les Annales des Mines et les Annales de Démographie Historique (sous réserve) et l’Association Le Mouvement Social (sous réserve), et soutenu par l’European Society for Environmental History et Leeds Metropolitan University.

Une réponse sera donnée aux auteurs de propositions avant le 15 janvier 2008. Les communications retenues (6 500 mots ou 30 000 caractères) devront être adressées aux organisateurs sous forme électronique avant le 15 juin 2008. Elles seront diffusées avant le colloque. Les langues officielles du colloque seront le français et l’anglais. Les propositions pourront être adressées dans l’une ou l’autre des deux langues. Les textes des communications en français devront être accompagnés d’un résumé en anglais.

Un programme préliminaire sera fourni en février 2008. Les inscriptions seront également ouvertes à cette date, et toutes les informations pratiques fournies. Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à prendre contact avec l’un des organisateurs massard@ehess.fr ou s.mosley@leedsmet.ac.uk

Catégories

Lieux

  • EHESS (lieu à préciser ultérieurement)
    Paris, France

Dates

  • dimanche 30 septembre 2007

Mots-clés

  • histoire sociale; histoire environnementale;

Contacts

  • Geneviève Massard-Guilbaud
    courriel : massard [at] ehess [dot] fr
  • Stephen Mosley
    courriel : s [dot] mosley [at] leedsmet [dot] ac [dot] uk

Source de l'information

  • Geneviève Massard Guilbaud
    courriel : massard [dot] guilbaud [at] wanadoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Intégrer le social et l'environnemental en histoire », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 14 mai 2007, https://doi.org/10.58079/bjz

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search