AccueilTurquie-UE : sociologie des acteurs mobilisés et de leur contribution à l'enjeu de la candidature

AccueilTurquie-UE : sociologie des acteurs mobilisés et de leur contribution à l'enjeu de la candidature

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Publié le lundi 10 mars 2008

Résumé

Le débat particulièrement passionné autour de l'adhésion explique la profusion d’essais visant avant tout à défendre ou à condamner la candidature turque. De même, les descriptions de l’histoire institutionnelle entre la Turquie et l’Europe communautaire ainsi que les analyses macro-économiques, géopolitiques ou macro-politiques sont nombreuses. Enfin, certaines études esquissent une dimension plus évaluative au regard des critères définis par l’UE ou des « défis » posés par l’adhésion. Centrés sur un bilan des relations, ces travaux privilégient une approche statique et négligent ainsi la dimension dynamique de la relation qui se construit entre l’UE et la Turquie. C'est pourquoi nous proposons de dépasser le débat sur la candidature proprement dite pour centrer l'analyse sur les acteurs (individuels ou collectifs) qui se mobilisent, en Turquie, dans les pays européens ou autour des institutions européennes, sur la question de l'adhésion de la Turquie.

Annonce

Turquie-UE : Sociologie des acteurs mobilisés et de leur contribution à l'enjeu de la candidature

Journée d'étude organisée par les laboratoires CRAPE -Centre de Recherche sur l'Action  Politique en Europe- (IEP/Rennes1) , ETO -Etudes Turques et Ottomanes-  (EHESS), et l'EJTS -European Journal of Turkish Studies-

Fin juin 2008, Paris

Les propositions (2-3 pages) sont à envoyer avant le 10 avril 2008 à: claire.visier@univ-rennes1.fr;

Ces dernières années, les travaux portant sur les relations entre la Turquie et l’Europe se sont multipliés. Le débat particulièrement passionné autour de l'adhésion explique la profusion d’essais visant avant tout à défendre ou à condamner la candidature turque. De même, les descriptions de l’histoire institutionnelle entre la Turquie et l’Europe communautaire ainsi que les analyses macro-économiques, géopolitiques ou macro-politiques sont nombreuses. Enfin, certaines études esquissent une dimension plus évaluative au regard des critères définis par l’UE ou des « défis » posés par l’adhésion. Centrés sur un bilan des relations, ces travaux privilégient une approche statique et négligent ainsi la dimension dynamique de la relation qui se construit entre l’UE et la Turquie. C'est pourquoi nous proposons de dépasser le débat sur la candidature proprement dite pour centrer l'analyse sur les acteurs (individuels ou collectifs) qui se mobilisent, en Turquie, dans les pays européens ou autour des institutions européennes, sur la question de l'adhésion de la Turquie.

Il s’agit d’appréhender la question de la candidature turque à l’UE à partir d’une « sociologie de l’espace politique européen », qui entend « étudier les individus et les organisations qui composent ce nouvel espace politique et contribuent à lui donner forme » (Culture & Conflit, 2000) en mettant l’accent sur les pratiques. La notion d'« espace politique », comprise comme l’ensemble des relations de pouvoir qui s’exercent dans un ordre institutionnel particulier (Lagroye, 1997) met l’accent sur l’enchevêtrement d’ordres internes et européen souvent envisagés comme s’ils étaient séparés, juxtaposés. Les mobilisations dans les ordres internes doivent être analysées en rapport à des enjeux à la fois nationaux et internationaux. De même, les répercussions de ces mobilisations sont en prendre en compte tout autant sur la scène européenne que sur les différentes scènes nationales. Par exemple, on ne peut saisir le raidissement d’une partie de la droite française sans prendre en compte la recomposition des clivages à droite, et l’émergence du débat sur le traité constitutionnel. Les conséquences de ce raidissement se font ressentir aussi bien au niveau européen qu’en Turquie (renforcement des positions nationalistes vis-à-vis desquelles le parti au pouvoir va devoir s’ajuster).

Loin de se soumettre passivement aux injonctions européennes, une multitude d’acteurs sociaux et politiques se mobilisent et contribuent ainsi directement ou indirectement à définir l’enjeu européen  (Pasquier, Weisbein, 2004). Il importe alors de saisir comment l’enjeu de l’élargissement résulte des anticipations, des stratégies, des réappropriations de normes de la part de différents acteurs. Quelques études ont déjà esquissé une analyse des acteurs turcs mobilisés sur l’enjeu européen - avant tout des acteurs économiques (Atan, 2004; Serdaroglu, 2007), mais aussi des partis politiques (Avci, 2004), ou des intellectuels (Monceau, 2007).

C’est avant tout à partir d’un cadre conceptuel éprouvé par la sociologie politique que sera menée l’analyse des acteurs mobilisés. Il s’agira d’abord de prendre de la distance avec une lecture des processus d’élargissement, inspirée notamment du droit et des relations internationales. « En analysant l’élargissement à travers les configurations d’acteurs qui se sont constituées depuis le début des années quatre-vingt-dix, celui-ci apparaît moins comme une rupture que comme une échéance qui scelle de jure des changements ayant eu lieu de facto. Une telle perspective nuance le modèle couramment utilisé, mais souvent réducteur, de la conditionnalité et de l’exportation de la gouvernance communautaire dans les nouveaux Etats membres » (Dakoswka, Saurugger, 2005 : 7).  L’attention sera portée sur les évolutions des pratiques qui précèdent et accompagnent les négociations d’adhésion. Dans une perspective proche, la démarche initiée prendra également appui sur les travaux qui ont souligné les effets de traduction de ces critères d’adhésion et l’importance des contextes nationaux et locaux sur la mise en œuvre de ces politiques européennes (par exemple Tek, Massardier (2005) ou d’E. Massicard (2008) sur les questions de régionalisation).

L’utilisation d’outils classiques de la sociologie politique ouvre également la voie à l’analyse comparative. Les frontières disciplinaires induites par les aera studies, de même que la constitution des European studies en véritable sous-discipline, n’ont guère favorisé le comparatisme. L’élargissement de l’UE aux pays de l’Est a pu ainsi être pensé comme renvoyant à la spécificité postulée des PECO au regard de leur passé communiste. Sans pour autant diluer la particularité de chaque pays impliqué dans le processus d’élargissement, l’utilisation d’outils conceptuels communs permet de systématiser les comparaisons entre pays candidats pour comprendre ce qui les rapproche mais aussi ce qui les différencie

L'étude sociologique se concentrera sur trois thèmes principaux :

  • 1)      Quels sont les acteurs qui s'investissent et se mobilisent (favorablement ou défavorablement) sur les thématiques associées à l’UE, dans les espaces socio-politiques nationaux, internationaux ou transnationaux et quels sont ceux qui restent à la marge ?
  • 2)      Avec quelles conséquences sur les négociations ?
  • 3)      Avec quelles conséquences sur l'espace politique européen et les espaces politiques nationaux?

1)  Analyse des trajectoires des acteurs mobilisés sur la question de l’adhésion

Qui sont les acteurs individuels et collectifs qui se mobilisent sur les thématiques associées à l’UE et contribuent ainsi à donner forme à l'enjeu de la candidature turque à l’UE ? D’où viennent-ils ? Quand et comment se sont-ils intéressés à la question des rapports Turquie-UE ?

On délaissera les approches méta-théoriques des identités ou de l’intérêt qui prévalent souvent dans l’analyse de la candidature turque. En Turquie, une large partie de l'élite se définit comme pro-européenne sans que cela se traduise forcément par une mobilisation sur la question de la candidature. Ce qui constituerait pour certains l’« identité européenne » de la Turquie ne permet pas de comprendre les attitudes vis-à-vis de l’UE. Par ailleurs, les analyses tendent (excepté dans le cas des hommes d’affaire) à rapporter le positionnement des organisations qui se disent pro-européennes à des calculs stratégiques. L’idée « d’agenda caché » est ainsi reprise pour qualifier l’action du gouvernement AKP. L’action de groupes minoritaires (les partis kurdes par exemple) en position de faiblesse en Turquie, est analysée en termes de « stratégie de survie » (Bozarslan, 2001). De telles analyses posent problème en ce qu’elles différencient les ressources et les stratégies d’une part et les valeurs de l’autre ; un comportement stratégique n’est pas considéré comme un comportement sincère. De plus, elles considèrent les représentations et les attitudes vis-à-vis de l’UE comme stables ; elles dénient alors toute sincérité à l’évolution des perceptions.

L'analyse portera sur les trajectoires des acteurs et les processus de leur socialisation à l’Europe (Georgakakis, 2002). On insistera sur les facteurs et les acteurs de la socialisation : de quels savoirs et conceptions de l’UE sont porteurs les acteurs qui se mobilisent ? Comment et dans quels contextes ont-ils construits ces représentations ? Quel a été le rôle joué par des agents socialisateurs (groupes professionnels transnationaux, membres de l’organisation ayant un parcours scolaire ou professionnel en rapport avec les institutions européennes, etc.). Pour insister sur la dimension dynamique du processus, on tentera de mettre à jour comment la définition de la situation par les acteurs évolue, et comment les choix des acteurs sont opérés à la lumière des dispositions acquises au cours de phases antérieures de leur parcours. Les expériences hors du pays d’origine semblent être un élément important (parmi de nombreux autres) pour mieux saisir les évolutions des positionnements par rapport à lUE ou/et la Turquie.

A travers l’étude des trajectoires, on pourra notamment s’intéresser aux ressources sociales mobilisées autour de l’enjeu de la candidature. A partir de la notion de rôle[1], on s’interrogera sur l’émergence (ou non) de rôle « pro-européens » ou « anti-européens », « pro-Turquie » ou « anti-Turquie », compris comme.

Quelles que soient les logiques qui ont présidé à leur investissement dans les problématiques européennes, on tentera de repérer si la mobilisation entraîne une transformation, voire une redéfinition des intérêts et des préférences des acteurs. Il s’agira également de mettre l’accent sur les relations entre l’investissement européen et les identités constituées des acteurs. Comment l’investissement européen interfère-t-il avec les identités professionnelles, partisanes, idéologiques, minoritaires (etc.) ? Comment, par exemple, concilier la promotion à l’étranger de la candidature de la Turquie tout en revendiquant sur la scène interne une attitude très critique à l’égard du pouvoir en place (lui même pro-européen) et plus généralement de l’Etat turc ?

2) Mobilisation et négociations

Une sociologie de la candidature à l'UE invite également à revisiter le processus des négociations en se focalisant sur les interactions qui le sous-tendent. Si le degré d’influence des groupes mobilisés sur les négociations est difficile à évaluer, on peut toutefois mettre à jour les cibles des groupes, les espaces qu’ils tentent d’investir (locaux, nationaux, transnationaux) de même que les ressources et les répertoires d’action collective qu’ils mobilisent pour chercher à façonner le processus de négociation en cours (Offerlé, 1998)

Ces questions dessinent une appréhension plus large de la notion de négociation, au-delà des rencontres institutionnelles entre les acteurs gouvernementaux nationaux et les « institutions » européennes. Elles invitent ainsi à ouvrir la boîte noire de l’Etat et des institutions européennes pour analyser de façon détaillée le processus de négociation, et interroger les interactions entre acteurs politiques et sociaux mobilisés d’une part, les Etats ou les institutions européennes de l’autre (Polo, Visier, 2005).

L’étude des registres utilisés par les différents acteurs et de la variation de leurs répertoires par rapport à ceux préexistants peut également donner matière à réflexion sur comment se construit l'espace politique européen à partir de l’enchevêtrement des espaces nationaux, internationaux et transnationaux.

3) Les effets de la mobilisation : configuration d’acteurs et rapports de pouvoir

Enfin, l’analyse de l'espace politique européen ne peut se faire sans prendre en compte les espaces socio-politiques nationaux. Quels que soient les lieux investis et les ressources utilisées autour de la candidature turque à l’UE, la constitution de l’enjeu Turquie/UE et les mobilisations auxquelles elle donne lieu ont des conséquences au sein des espaces nationaux telles que la modification de certains clivages, la redistribution d’un certain nombre de ressources politiques, la contribution à l’émergence de nouvelles catégories d’acteurs (Baisnée, Pasquier, 2007 ; Michel, 2002). L’étude des configurations socio-politiques nationales, de leur recomposition éventuelle ou de leur permanence permet de saisir la diversité des effets de l’émergence de l’Europe comme nouvel horizon politique (Massicard, 2004).

Les acteurs mobilisés occupent différentes positions dans leurs espaces sociopolitiques d’origine et sont engagés dans des luttes de positions, structurant ainsi des configurations au niveau national ou européen. Leur mobilisation sur la question de la candidature de la Turquie peut potentiellement perturber ces configurations (via des rapprochements contre-nature par exemple entre acteurs traditionnellement en opposition : syndicats/milieux d’affaires ; islamistes/milieux d’affaire de droite libérale…).

Il s’agira alors, de repérer à partir des jeux des acteurs les potentielles redistributions de pouvoir occasionné par l’investissement dans la thématique Turquie/UE. On peut également se demander si et pourquoi « les nouvelles opportunités politiques européennes fournissent à certains acteurs la faculté de changer leur rôle et leur positions sociales au niveau national ? » (Favell, 2000 :153). On tentera enfin de repérer si l’évolution des configurations entraîne l’esquisse de nouvelles identités collectives. Comment ces nouvelles identités collectives sont-elles assumées, gérées ?

BIBLIOGRAPHIE

Avci G., (2004), « Turkish political parties and the Eu discourse in the post-Helsinki period : A Case of Europeanization », in Ugur M., Canefe N. (eds.), (2004), Turkey and European Integration. Accession Prospects and Issues, Routledge, pp.194-214.

Atan S., (2004), « Europeanisation of Turkey peak Business organisations and Turkey-Eu relations », in Ugur M., Canefe N. (eds.), (2004), Turkey and European Integration. Accession Prospects and Issues, Routledge, pp. 100-121.

Balme R., Chabanet D., Wright V. (dir.), (2002), L’action collective en Europe, Paris, Presses de sciences-po,

Baisnée O., Pasquier R. (2007), L’européanisation des sociétés nationales, Paris, CNRS éditions

Bozarslan H., 2001, « La candidature de la Turquie à l’UE : enjeux politiques internes et immigration », Politique étrangère, n° 2, pp. 371-384.

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Dakowska D., Neumayer L., (2004), « Pour une approche sociologique de l’élargissement : les acteurs européens dans les nouveaux Etats membres de l’UE », Contribution à la journée d’étude du groupe ‘Europe’ de l’AFSP, « L’élargissement de l’Union : un premier bilan », IEP bordeaux, 4 juin. www.afsp.msh-paris.fr/activite/ groupe/europe/neumayerjuin2004.pdf

Dakoswka D., Neumayer L. (dir.) (2005), « L’Union européenne élargie, acteurs et processus », Politique européenne, 15, hiver

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Georgakakis D., (2002), Les métiers de l’Europe politique. Acteurs et professionnalisations de la construction européenne, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 330 p.

Guiraudon V., (2000), « L’espace sociopolitique européen, un champ encore en friche », Cultures et Conflits, 38-39, pp. 7-37.

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Polo J-F., Visier C., (2005), « Les groupes d’intérêts turcs auprès des institutions européennes : une intégration bruxelloise », Pôle Sud, La Turquie face à l’Europe, 23, novembre, pp. 9-24

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Saurugger S., Grossman E., (2006), Les groupes d'intérêt, Action collective et srtatégies de représentation, Armand Colin, 251p.

Serdaroglu O. (2007), La politisation des hommes d'affaire turcs et leur participation au processus d'intégration de la Turquie dans l'UE. Le cas de la TUSIAD, Thèse de doctorat  de science politique, sous la direction de J-R. Henry, 471p.

[1] On entend par rôle « l’ensemble des comportements qui sont liés à la position qu’on occupe et qui permettent de faire exister cette position, de la consolider et, surtout, de la rendre sensible aux autres » (Lagroye, 1997 :6)

Catégories

Lieux

  • Paris, France

Dates

  • jeudi 10 avril 2008

Mots-clés

  • Turquie, UE, candidature, acteurs mobilisés

Contacts

  • claire Visier
    courriel : claire [dot] visier [at] univ-rennes [dot] fr

Source de l'information

  • claire Visier
    courriel : claire [dot] visier [at] univ-rennes [dot] fr

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CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Turquie-UE : sociologie des acteurs mobilisés et de leur contribution à l'enjeu de la candidature », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 10 mars 2008, https://doi.org/10.58079/cg3

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