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Au fil de l'eau

L'eau : ressources, gestion et risques

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Publié le samedi 15 mars 2008

Résumé

Pluridisciplinaire, le colloque « Au fil de l'eau » entend développer une approche géohistorique des relations entre les sociétés et le milieu à travers la gestion des eaux, qu'il s'agisse des fleuves et des rivières, des sources ou des zones humides. L'objectif est de confronter recherches en sciences humaines et en sciences de l'environnement avec les réflexions et les pratiques de gestionnaires.

Annonce

Colloque

« Au fil de l’eau »
L’eau : ressources, gestion et risques

MSH de Clermont-Ferrand
11-12-13 mars 2009
Mars 2008 : 1ère circulaire

A une époque où les enjeux liés à l’eau sont multiples, les travaux scientifiques sur ces questions abondent et l’efficacité du dialogue entre chercheurs et gestionnaires devient désormais une priorité. Une gestion efficace suppose d’intégrer les connaissances et de croiser des approches complémentaires (hydrologiques, géographiques, historiques, socio-économiques, écologiques et politiques), afin de tenter de concilier des points de vue contrastés et de proposer des réponses adaptées.

Depuis 2005, la MSH de Clermont-Ferrand a mis en place le programme « Au fil de l’eau : l’eau et les zones humides du Néolithique à nos jours (ressources, gestion et risque) » qui regroupe des géographes, des historiens et des archéologues. Plusieurs séminaires ont d’ores et déjà abordé des problématiques relatives à la distribution, l’utilisation et les risques liés à l’eau sur la longue durée. Ces séminaires ont permis notamment de renforcer les échanges « transversaux » entre les chercheurs des sciences humaines et des sciences de l’environnement, ainsi que les échanges « verticaux » avec les gestionnaires des collectivités territoriales.

Le colloque « Au fil de l’eau » propose de consolider ces échanges en développant une réflexion commune pour construire de nouvelles approches véritablement intégrées. La prise en compte de la dynamique historique dans la gestion actuelle de l’environnement doit permettre de mettre en évidence les héritages morphoclimatiques et les capacités de résilience des éco-, géo-, anthropo-systèmes aux changements environnementaux et aux impacts anthropiques. Cela nécessite de reconstituer les évolutions sur la longue durée en intégrant et en confrontant, chaque fois que c’est possible, les données archéologiques, sédimentaires et les sources textuelles. Une réflexion sur les modalités d’intégration de ces données à la réflexion actuelle permettra de définir des stratégies de gestion efficaces articulée autour des rapports entre les hommes et le milieu. Les objets géographiques étudiés (sources, cours d’eau, lacs, étangs, marais, espaces littoraux) seront abordés dans leur diversité bioclimatique, hydrogéomorphologique, anthropique et leur complexité due en partie aux héritages historiques. Ils seront également appréhendés au travers d’échelles d’observations spatio-temporelles complémentaires.

Le Colloque organisé en 2009 se déroulera à la MSH de Clermont-Ferrand du 11 au 13 mars 2009. Il vise un large public en se voulant interdisciplinaire, interinstitutionnel et international. Les échanges seront organisés autour de trois sessions thématiques.

Session 1 - Les ressources en eau et leurs utilisations

L’eau est une ressource indispensable dont la maîtrise accompagne le développement des civilisations. La concurrence entre les usages de l’eau a généré des conflits qui ont laissé des traces historiques (archives, monuments, aménagements) et qui ont pris des formes particulièrement violentes puisqu’ils mettaient en jeu l’accès des populations à la ressource en eau. Ces conflits se sont aggravés dans les dernières décennies avec l’accroissement de la pression sur la ressource et ont parfois entraîné des dégradations de la qualité de l’eau et de l’environnement. La pression sur la ressource en eau confère à celle-ci une valeur qui peut être mesurée selon des critères différents en fonction de la position sociale et institutionnelle de celui qui la détermine. Les acteurs économiques et les acteurs politiques de la gestion de l’eau peuvent avoir des intérêts convergents ou divergents. Les conflits d’intérêts entraînent des formes complexes et diverses de partage de l’eau.

L’objectif de cette session sera d’étudier de façon dynamique les relations eau-sociétés en cherchant à dégager des typologies tenant compte de multiples critères (quantité et qualité des ressources en eau, complémentarité, cumul et concurrence des usages, conflits liés à des formes d’organisation socio-politique et à leur traduction environnementale). La déclinaison des différentes fonctions de l’eau (ressource consommée pour les besoins domestique et pour l’agriculture, l’artisanat et l’industrie, source d’énergie, navigation, réservoir de biodiversité et de services écologiques) et du patrimoine de l’eau, dans sa double dimension pratique et symbolique, y contribuera mais ne constitue pas une fin en soi. Solutions anciennes et solutions actuelles seront confrontées chaque fois que possible afin de contribuer à la recherche d’une utilisation optimale de la ressource.

Session 2 - L’eau et les risques

Au cours de l’histoire, la diversification des usages a accru les risques liés à l’eau. Ces risques prennent un caractère multiforme. Les phénomènes d’érosion et d’inondation génèrent des recherches et des solutions pour en limiter les effets négatifs depuis au moins l’Antiquité. Les risques sanitaires liés à la dégradation de la qualité biochimique des eaux ont été croissants, en particulier avec l’urbanisation, poussant à chercher des solutions techniques. Plus récemment encore, la question du patrimoine de l’eau est devenue centrale avec la mise en évidence des problèmes liés à la réduction de la biodiversité et des services écologiques associés aux zones humides.

Ces questions des risques prennent toute leur ampleur à l’interface entre rôle des oscillations climatiques (changement global) et rôle des interventions humaines conscientes ou induites dans l’aggravation des risques (aménagements hydrauliques mal maîtrisés et interventions dans le lit des rivières, pollutions liées aux activités urbaines, agricoles, artisanales et industrielles). Si l’interrogation sur ces relations s’est fortement accrue depuis le développement des préoccupations environnementales, les réalités sont plus anciennes et la question climatique doit être abordée dans une perspective à la fois historique et géographique.

Par ailleurs, il paraît nécessaire d’approfondir la connaissance des distorsions entre les risques encourus et les risques perçus en étudiant les rapports entre mémoire, organisation socio-politique, besoins économiques et état des connaissances scientifiques. Les modalités de la prise en compte des risques liés à l’eau ont connu de fortes évolutions historiques en fonction des configurations sociales et des systèmes techniques dont les inflexions et les ruptures ont construit notre perception du risque. L’évaluation du rapport entre les risques encourus et les gains attendus est au cœur de l’appréciation du risque. Or cette évaluation a fait l’objet de débats anciens qui peuvent éclairer les acteurs contemporains de la gestion de l’eau. La mise en perspective des interprétations anciennes permet de mieux comprendre la dénonciation des aménagements excessifs réalisés par les sociétés : ce phénomène a lui-même une longue histoire qui contribue aujourd’hui à informer représentations et actions.

Session 3 – La gestion de l’eau

Le double regard sur les ressources et les risques conduit logiquement à mettre l'accent sur leur gestion. Encore une fois, l’étude des solutions expérimentées dans le passé permet d’éclairer certains choix en matière de gestion. Parmi les outils nécessaires et disponibles pour les mettre en œuvre, certains s’inspirent aussi des solutions anciennes, même si le rôle et l’accélération en cours de l’innovation technique doivent être interrogées de façon spécifique.

Cette troisième session doit permettre de déterminer la pertinence des infrastructures hydrauliques (adductions, systèmes d’évacuation, drainage, irrigation, équipement des rivières…) en les replaçant dans un contexte global, à la fois environnemental et social. Il s’agit de comprendre les modalités des choix effectués sur la longue durée en fonction de phénomènes complexes : la prise en compte des contraintes environnementales et sociales, le développement de l’expertise juridique et technique dès l’Antiquité jusqu’à la naissance de l’ingénierie des eaux au XIXe siècle, l’impact des révolutions technologiques, industrielles et agricoles depuis le XIXe siècle…

Lors du colloque, une place particulière sera donnée aux outils modernes de gestion des ressources et des risques. Le développement récent de la modélisation conceptuelle, numérique et paysagère doit permettre à la fois le développement d’outils de recherche scientifique intégrant la longue durée et d’aide à la gestion pour le présent et le futur. Sa mise en œuvre soulève encore de nombreux problèmes méthodologiques (constitution de bases de données interdisciplinaires, intégration de différents paramètres, transferts d’échelle de temps et d’espace) qui seront abordés.

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Comité d’organisation

  • Jean-Luc Peiry, professeur de géographie et d’hydrologie, à l’Université Blaise Pascal, Clermont II
  • Bruno Phalip, professeur d’histoire de l’art à l’Université Blaise Pascal, Clermont II
  • Christèle Ballut, chercheur en géoarchéologie, GEOLAB - UMR 6042 du CNRS, Clermont-Ferrand
  • Patrick Fournier, maître de conférences en histoire à l’Université Blaise Pascal, Clermont II
  • Johannes Steiger, maître de conférences en géographie et d’hydrologie à l’Université Blaise Pascal, Clermont II
  • Josiane Teyssot, maître de conférences en histoire à l’Université Blaise Pascal, Clermont II

Comité scientifique

  • Corinne Beck, professeur d’histoire à l’Université de Valenciennes
  • Nathalie Carcaud, professeur de géographie et d’hydrologie à l’INH
  • Salvatore Ciriacono, professeur d’histoire à l’Université de Padoue
  • Geneviève Massard directrice d'études à l'EHESS
  • Pierre-Gil Salvador, professeur de géographie et d’hydrologie à l’Université de Lille 1
  • Eric Tabacchi, chercheur en écologie, ECOLAB – UMR 5245, Toulouse

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Lieu

Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand
4 rue Ledru, 63 057 Clermont-Ferrand

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Calendrier

  • 1ère circulaire : mars 2008
  • 2ème circulaire : septembre 2008
  • Date limite d’inscription : 31 décembre 2008

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Contacts

  • Christèle Ballut,

GEOLAB, UMR 6042 du CNRS,
MSH, 4 rue Ledru,
63 057 Clermont-Ferrand.
Tel : 04 73 34 68 19.
Fax : 04 73 34 68 24.
Mèl : christeleballut@hotmail.com

  • Patrick Fournier

CHEC, EA 1001
Université Blaise Pascal / UFR LLSH
29 boulevard Gergovia
63000 Clermont-Ferrand
Tel : 04 70 56 48 60
Mèl : patricfournier@aol.com

Lieux

  • Maison des Sciences de l'Homme, 4 rue Ledru, 63057 Clermont-Ferrand
    Clermont-Ferrand, France

Dates

  • mercredi 31 décembre 2008

Fichiers attachés

Mots-clés

  • eau, hydrologie, environnement, aménagement, ressources hydrauliques, risques, dynamiques historiques et spatiales

Contacts

  • Patrick Fourier
    courriel : patricfournier [at] aol [dot] com
  • Christèle Ballut
    courriel : christeleballut [at] hotmail [dot] com

Source de l'information

  • Patrick Fournier
    courriel : Patrick [dot] FOURNIER [at] univ-bpclermont [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Au fil de l'eau », Appel à contribution, Calenda, Publié le samedi 15 mars 2008, https://doi.org/10.58079/ch0

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