AccueilRéseau social : mode universalisant ou localement ancré de l’action collective

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Publié le mardi 25 mars 2008

Résumé

Ce colloque, qui s’inscrit dans la continuité d’une réflexion sur les usages de la notion de réseau dans les sciences sociales, a pour objectif de sonder la fécondité spécifique et les limites de la notion de réseau, dans le domaine de l’action collective. L’idée phare est que la comparaison entre diverses sphères sociales (migration, illégalité, expertise, militantisme et religion) peut être très féconde pour cerner les apports analytique de cette notion, comme les dangers de ses usages trop relâchés. Cette comparaison rarement menée devrait ainsi permettre de mettre en valeur certaines convergences de l’action collective contemporaine et d’éclairer une approche des réseaux sociaux qui ne soit ni celle des études quantitatives et formelles, ni celle de la célébration de technologies sociales « neutres » socialement.

Annonce

Appel à contribution - Colloque international (5, 6 et 7 novembre 2008)

« Réseau social : mode universalisant ou localement ancré de l’action collective ? Approche comparative à partir de l’Amérique latine ».

VOIR http://www.iheal.univ-paris3.fr/spip.php?article1200, date butoir lundi 7 avril.

Organisé par CREDAL et IHEAL (CNRS, Université de la Sorbonne Nouvelle Paris3)
avec la participation de CEMCA (Centre d'études mexicaines et centroaméricaines) et de URMIS (CNRS, Université Paris-Diderot Paris 7)

Maison de l’Amérique Latine
217, Boulevard Saint-Germain,
75007 PARIS

Modalités

- Envoi de proposition de communication d’une quinzaine de lignes, le 30 mars 2008, reporté au 7 avril 2008.

- Sélection et réponse des organisateurs par mail dans les quinze jours, accompagnée d’un « texte de position » pour la réunion de travail préliminaire.

- Réunion de travail préliminaire organisée entre le 15 mai et le 15 juin pour chaque table thématique (voir infra Organisation du colloque).

- Envoi du texte de la communication tenant compte des apports de la réunion de travail préliminaire, pour le 1er octobre.

- Tenue du colloque, 5, 6, 7 novembre 2008, en six tables de trois heures.

- Envoi des textes définitifs soumis à évaluation en vue de leur éventuelle publication, le 30 décembre .

Contactos :    david.dumoulin@univ-paris3.fr,xicayan@yahoo.fr

Réseau social : modèle universel ou forme localement ancrée de l’action collective ?

La notion de réseau, riche d’images et de significations pour le sens commun, apparaît quelque peu envahissante en sciences sociales où elle se prête à une multitude d’usages. Quand bien même chaque discipline peut se prévaloir de ses propres définitions de réseaux, circonscrites à certains objets classiques (tels les trajets qui structurent les territoires, les liens faibles qui amplifient les capacités de communication des personnes, ou les réseaux matrimoniaux qui actualisent ou au contraire transgressent les prescriptions d’alliances), l’action-en-réseau connaît une vogue qui la convertit tantôt en joker, tantôt en modèle d’action privilégié en notre époque de globalisation. Derrière le tout-réseau banalisé ou érigé en norme, il reste indispensable de s’interroger sérieusement sur ce mode particulier d’action collective et de comparer les usages que les chercheurs en font suivant les domaines concernés et leurs perspectives disciplinaires pour tenter de cerner le potentiel heuristique réel de la notion.

Cette modalité de l’agir-ensemble apparaît associée à l’idée que les réseaux sociaux échapperaient, plus que la bureaucratie, le mouvement social, l’action institutionnelle ou communautaire, à la prégnance des ordres locaux (sociaux, culturels ou politiques suivant la perspective disciplinaire) propres à un lieu, un pays, à une époque… On y voit souvent une forme moderne d’organisation rationnelle, qui réunit essentiellement des individus libres, égaux, liés par des projets limités et des régimes d’action pluriels. L’action en réseau est souvent présentée comme éphémère, tendue vers l’efficacité, et avec une capacité unique pour faire circuler l’information et s’étendre par-delà toutes les frontières. Toutes caractéristiques qui poussent certains à dessiner l’image d’un mode d’action universel, global, et finalement extrait des ancrages sociaux spécifiques (ou disembedded), s’apparentant à l’analyse du marché que font les économistes de l’école formaliste et que récusent institutionnalistes et substantivistes après Commons (1934) et Polanyi (1944, 1968)[1].

Les recherches en sciences sociales, aujourd’hui, sont souvent ambiguës et semblent hésiter sur le statut à donner à la reconnaissance du passage des frontières qui, tant littéralement que métaphoriquement, fait partie de notre quotidien et que le réseau réalise. Question théorique ? Question d’échelle et de méthode ? Question de focale disciplinaire et de l’importance accordée à tel ou tel objet ? Sans doute les trois dans des implications croisées qu’il importe de débrouiller. Par exemple, on tend, ces dernières années, à préférer l’adjectif translocal à celui de transnational - qui a émergé dès le début des années 1970 et s’est beaucoup diffusé pendant la décennie 90. La nouvelle qualification permet d’élargir la transgression des spécificités dans des sens autres que politique. Il y a dix ans, c’était le fait que des personnes privées s’organisaient pour agir dans des domaines autrefois dévolus aux autorités gouvernementales et passaient les bornes des souverainetés étatiques qui faisait l’objet d’un état des lieux par Colonomos sous le titre de Sociologie des réseaux transnationaux (1995). Peut-être l’étude de réseaux établis par des militants en quête d’une reconnaissance de leur identité ethnique requiert-elle plutôt, maintenant, d’un concept qui dépasse les limites légales et politiques des frontières tout en faisant appel à des mécanismes de légitimation par les Etats, une situation mieux prise en compte par l’idée de translocalité. Alors que dans le cas des migrants sans-papiers qui voient leur situation personnelle très directement déterminée par l’intangibilité des frontières nationales, le terme de transnational désigne précisément un aspect fondamental de leur action collective dans un domaine, et le translocal dans un autre. La question posée, comme on le sait, oriente la perspective.

En effet, si l’on s’intéresse aux acteurs dans l’action plutôt qu’aux buts ou aux modalités de celle-ci, et que l’on s’interroge sur les relations qu’ils tissent alors ou, inversement, sur celles qui leur permettent de développer telle ou telle forme d’action, c’est sans doute dans la perspective des processus de subjectivation et d’individuation révélés par Simmel (1999) ou Dumont (1983), ou décrits par Elias comme résultat et moteur des processus de civilisation (1991), qu’on cherchera à se situer[2]. Le rapport de l’individu à sa société devient si complexe et unique que la question de l’enchâssement sera sans doute mieux posée depuis le point de vue répété de chacun. D’autant plus que la création même des frontières, leur renouvellement, leur déplacement, ou leur évanouissement et recréation ailleurs, peuvent être utilement analysés à partir de l’action qui les constitue, dont l’action réticulaire est une modalité paradigmatique (Heidegger 1993, Urry 2000)[3].

L’hypothèse vaut d’être posée : Le réseau n’existerait-il pas justement car il permet de lier des formes différentes d’agir et s’en nourrit ? Examiner cette éventualité oblige à se focaliser sur l’action coordonnée vers un but commun et sur la nature du lien social ainsi constitué (Diani 2005)[4], où la négociation d’un ordre entre les participants est partie intégrante et condition de l’action (Commons, op.cit.).

L’analyse de la constitution du collectif et de la circulation des acteurs et des ressources n’en est pas pour autant négligeable et est, bien au contraire, indispensable pour donner corps au lien postulé et caractériser sa relation, sans doute paradoxale, avec la fluidité requise dans le monde globalisé et les inscriptions locales.

Seules, la construction méthodique des cas observés et leur comparaison raisonnée – que nous proposons dans ce colloque - paraissent à même de nous guider entre deux perspectives contraires, celle qui fait de l’acteur en réseau (muni de sa culture cosmopolite) le paradigme de l’individu dans la globalisation, et celle qui présente les similarités actuelles comme l’évidence de formes globales d’imposition plaquées sur une persistante fragmentation des ancrages historiques.

Objectifs et modalités de la comparaison

La perspective de ce travail s’éloigne nettement de la modélisation formelle des réseaux (Degenne et Forsé 1994)[5], et les possibilités de généralisation s’ouvrent donc dans des directions différentes. A la poursuite des objectifs signalés plus haut, l’explicitation et la confrontation des usages multiples de la catégorie de réseau dans l’analyse de l’action collective pourront déboucher sur de nouvelles modalités de travail conceptuel et empirique, et finalement, grâce à une meilleure réflexivité et à un usage plus restrictif du terme, sur d’autres types de généralisation.

Axe 1 - Il s’agit tout d’abord d’initier une cartographie des usages toujours plus nombreux de la notion, alors qu’aucune recension n’en a jamais été faite. Cette cartographie pousserait chacun à s’interroger sur sa propre recherche et dans son champ: quelles occurrences dans la littérature correspondante et quelles références théoriques lui sont-elles attachées? Mais aussi, même si la notion semble utilisée sans plus de précautions : quel est son statut en amont pour la construction de l’objet, et les choix de méthodes ?

Axe 2 - Seconde direction, la comparaison servira d’outil pour faire émerger progressivement les points communs des recherches abordant l’action en réseau dans des secteurs d’activité, des pays (voire des époques) variés, en se centrant justement sur une propriété particulière : la capacité à traverser les frontières et à articuler des mondes sociaux initialement séparés.

En Amérique latine, des études pénétrantes ont été menées dans des domaines variés où les relations sociales, voire l’action collective à proprement parler, gagnent en signification et en efficacité lorsqu’elles s’organisent en réseau.[6]  Les formes qu’elles adoptent sont-elles susceptibles d’apporter des lumières particulières sur la configuration historique où elles s’enracinent ? Cette invitation s’adresse d’abord à des chercheurs travaillant en Amérique latine mais aussi à ceux qui s’intéressent à d’autres régions du monde et qui ont recours à la catégorie de « réseau » dans leurs travaux, en leur proposant de s’interroger sur la façon dont ceux-ci prennent en charge divers aspects des problématiques exposées dans ce texte.

On attend de la comparaison qu’elle apporte un éclairage encore inédit ou peu exploré sur la variabilité de signification de cette forme d’action collective selon le contexte où elle s’inscrit. Elle sera aussi l’occasion d’examiner les perspectives disciplinaires mobilisées et la puissance des méthodes employées. Anthropologues, historiens, géographes, sociologues, politistes, travaillant en Amérique latine et ailleurs, et prêts à partager un questionnement comparatif et réflexif sur les usages de la notion à partir de leurs propres recherches, sont particulièrement invités. Pour faciliter ce travail de rapprochement, les séances seront organisées autour de l’étude d’acteurs sociologiquement rapprochés par le champ où ils s’investissent : acteurs religieux, militants, migrants, experts, entrepreneurs.



[1] Commons J. R. (1934) Institutional Economics. Its Place in Political Economy, New Brunswick & London, Transaction Publishers (réed. 1990) ; Polanyi, K. (1968) Polanyi, K. 1968, « The Economy as Instituted Process » in LeClair &Schneider (ed.) Economic Anthropology, New York, Holt, Rinehart and Winston.; Godelier, M.(1975) «Préface» in Polanyi & Arensberg (ed.) Les systèmes économiques dans l’histoire et dans la théorie, Paris, Librairie Larousse.

 

[2] Simmel, G. 1999, Sociologie. Etude sur les formes de la socialisation, Paris, PUF ; Dumont, L. 1977, Homo aequalis. Genèse et épanouissement de l’idéologie économique, Paris, Gallimard ; Elias, N. 1992, La société des individus, Paris, Fayard.

[3] Heidegger, M. 1993, Basic Writings, London, Routledge ; Urry, J. 2000, Sociology beyond Societies. Mobilities for the twenty-first Century, London, Routledge.

[4] Diani M. & D. McAdam (eds.), 2003, Social Movements and Networks : Relational Approaches to Collective Action, Oxford, Oxford University Press.

[5] Degenne A. et M. Forsé, 1994, Les réseaux sociaux : une analyse structurale en sociologie, Paris, Armand Colin.

[6] Auyero, J. 2001, La política de los pobres. Las prácticas clientelistas del peronismo, Buenos Aires, Ed. Manantial ; Adler Lomnitz, L. 2001, Redes sociales, cultura y poder. Ensayos de antropología latinoamericana. México, Miguel Angel Porrúa.

Organisation du colloque

Processus de travail préalable : Pour approfondir la comparaison des éléments de construction des recherches, nous proposons de partager un processus de travail préalable, commençant cinq ou six mois auparavant, auquel les responsables de chaque table convieront les personnes ayant répondu à l’appel à communications.

- Envoi d’une proposition de communication d’une quinzaine de lignes, le 30 mars 2008, reporté au 7 avril 2008.

- Sélection et réponse des organisateurs par mail dans les quinze jours, accompagnée d’un « texte de position » sur la problématique de la séance correspondante. Tenant compte des propositions remises par les participants, il sera destiné à orienter la réunion de travail préliminaire. Des lectures suggérées seront mises à disposition sur un site web créé pour le colloque.

- Réunion de travail préliminaire organisée entre le 15 mai et le 15 juin, en face à face à Paris (IHEAL) ou sur le web, dont l’objectif principal sera d’orienter l’argumentation des cas présentés dans les propositions vers la discussion approfondie des questions posées plus haut.

- Envoi du texte de la communication tenant compte des apports de la réunion de travail préliminaire, pour le 1er octobre au plus tard.

Le colloque se déroulera les 5, 6 et 7 novembre 2008.

Le colloque s’organisera en six tables de trois heures.

Au cours des cinq premières, six communications seront présentées, groupées thématiquement autour d’acteurs engagés dans un même domaine d’action, dont on approfondira la comparaison déjà amorcée au cours de la réunion préalable. La description la plus « dense » possible et la comparaison auront pour but de dégager le potentiel analytique que chaque communication tire de la catégorie de réseau. Les coordinateurs de chaque table auront la responsabilité d’organiser le travail de préparation.

La sixième table sera celle du débat final, lancé par les membres du comité scientifique et les organisateurs et ouvert à la participation du public.

1- Réseaux religieux face à l’institution (Olivier COMPAGNON, Vincent GOURDON)

Mercredi 5 nov.

Matin

2- Réseaux migratoires, liens faibles, liens forts (Marielle PEPIN-LEHALLEUR, Jules FALQUET, Argan ARAGON)

Mercredi 5 nov.

Après-midi

3- Réseaux de militants entre identité et sphère politique (Carlos AGUDELO, Anne PHILIPPE)

Jeudi 6 novembre

Matin

4- Réseaux d’expertise / réseaux de contre-expertise (David DUMOULIN, Hélène RIVIÈRE D’ARC)

Jeudi 6 novembre

Après-midi

5- Réseaux illégaux dans leurs rapports avec des acteurs légaux (Marie-Carmen MACIAS)

Vendredi 7 nov.

Matin

6- Table de synthèse et Débat général. (Participation du Comité scientifique, des organisateurs et du public)

Vendredi 7 nov.

Après-midi

La publication d’un ouvrage est envisagée, dont l’argumentation sera axée sur les formes spécifiques d’insertion sociale que l’action en réseau au sein des échanges globalisés permet de découvrir. Les textes issus du colloque et soumis à l’évaluation du comité organisateur et du comité scientifique devront parvenir le 30 décembre au plus tard.

Les Editions de l’Institut des Amériques ont donné leur accord sous réserve pour prendre en charge cette publication.

Langues d’échange : L’ouverture du colloque à d’autres aires culturelles hors Amérique latine conduit à dépasser l’usage habituel de l’espagnol et du portugais. S’y adjoindront le français et l’anglais. La traduction simultanée sera prévue entre certaines langues.

Comité d'organisation

Coordination générale

  • David DUMOULIN KERVRAN (IHEAL -CREDAL), david.dumoulin@univ-paris3.fr
  • Marielle PEPIN-LEHALLEUR (CNRS-CREDAL), xicayan@yahoo.fr
  • avec la participation de Françoise LESTAGE (Université Paris 7–URMIS)
  • francoise.lestage@univ-paris-diderot.fr

Comité scientifique

  • Larissa LOMNITZ (UNAM, Mexique)
  • Danilo MARTUCCELLI (Université de Lille 3)
  • Daniel MATO (Universidad Central de Venezuela)
  • Pierre MERKLÉ (ENS-LSH)
  • Kathryn SIKKINK (University of Minnesota, Etats-Unis)
  • Jocelyne STREIFF-FENART (CNRS-URMIS Nice)

Coordination des tables

Carlos AGUDELO (CEMCA-CREDAL), Argan ARAGON (doctorant IHEAL), Olivier COMPAGNON (IHEAL-CREDAL), Jules FALQUET (UParis7-CEDREF-CSPRP), Vincent GOURDON (CNRS-CRM), Marie Carmen MACIAS (IHEAL-CREDAL) Anne PHILIPPE (IUFM-CREDAL), Hélène RIVIÈRE D’ARC (CNRS-CREDAL) 

L’ensemble des coordinateurs ont déjà travaillé ensemble sur cette thématique au sein du « Projet phare Réseaux sociaux », au CREDAL 2004-2007. Deux manifestations collectives en sont issues :
- le dossier spécial « Les sociétés latino-américaines en réseau ? », Cahiers des Amériques Latines, N°51-52, déc. 2007 ; (http://www.iheal.univ-paris3.fr/article.php3?id_article=1159),
- le symposium “Redes sociales de lo local a lo transnacional” au 5ème Congreso Europeo de Latinoamericanistas CEISAL (Bruxelles, 11-14 avril 2007) (textes disponibles sur http://www.iheal.univ-paris3.fr/rubrique.php3?id_rubrique=323)

Appui logistique
Pierre Gerstlé, pierreoguate@yahoo.fr

Lieux

  • Maison de l'Amérique latine
    Paris, France

Dates

  • lundi 07 avril 2008

Fichiers attachés

Mots-clés

  • réseau social, action collective, approche comparative

Contacts

  • DAVID DUMOULIN
    courriel : ecopol-al [at] sciencesconf [dot] org

URLS de référence

Source de l'information

  • DAVID DUMOULIN
    courriel : ecopol-al [at] sciencesconf [dot] org

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Réseau social : mode universalisant ou localement ancré de l’action collective », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 25 mars 2008, https://doi.org/10.58079/ci9

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