AccueilLes jeunesses au travail

AccueilLes jeunesses au travail

Les jeunesses au travail

Rapports intergénérationnels et dynamiques des groupes professionnels

*  *  *

Publié le mercredi 14 mai 2008

Résumé

On a assisté depuis quelques années à une mobilisation grandissante de la variable générationnelle pour donner à comprendre les mutations sociétales et en particulier les difficultés des entrants sur le marché du travail : « apparition d’inégalités intergénérationnelles nouvelles », « panne de l’ascenseur social », « déclassement des jeunes diplômés » … Quelle est la pertinence de cette perspective et quel appareillage conceptuel offre-t-elle pour penser la dynamique des groupes professionnels ? Comment et à quels usages sont mobilisées les appartenances générationnelles ?

Annonce

Colloque international

Atelier de Recherche Sociologique / GT 1 de l’AISLF
29 et 30 mai 2008
Faculté Victor-Segalen, 20 rue Duquesne, Brest

Les jeunesses au travail : rapports intergénérationnels et dynamiques des groupes professionnels

Thématique générale du Groupe de travail 1 de l’AISLF
(« Savoirs, métiers, identités professionnelles »)

Le groupe de travail “Savoirs, métiers, identités professionnelles” de l’AISLF a placé au coeur de sa réflexion la question des formes de production, de transmission et de mise en œuvre des savoirs dans le monde professionnel. Articulant des dimensions “instrumentales” et des dimensions symboliques et culturelles, les métiers, les professions, les catégories professionnelles, sont ainsi appréhendés comme des groupements sociaux dont les membres sont liés par le partage de formes spécifiques de connaissance, mais aussi par des intérêts communs, des valeurs et normes de comportement qui forment le support de l’identité collective et leur permettent de fonctionner comme des instances de socialisation.
Ces groupements peuvent être dans les faits hétérogènes, conflictuels, contradictoires, anomiques. La réalité sociale qu’ils représentent n’est peut-être pas tant définie par l’intégration qu’ils favoriseraient que par les motifs spécifiques qu’ils impriment sur la trame du changement social. Ils n’échappent ni aux tensions engendrées par les inégalités entre hommes et femmes, ni à celles que provoquent les formes historiques ou contemporaines de discrimination et ségrégation professionnelle, le racisme, la xénophobie, le repli communautaire. Confrontés à la déstabilisation des marchés du travail, aux concurrences exacerbées par la mondialisation, aux nouvelles formes de management et de rationalisation du travail, ils ne peuvent empêcher les solidarités professionnelles de s’affaiblir. Les métiers et les savoirs professionnels peuvent également disparaître, succombant aux contraintes techniques et économiques, pendant que d’autres émergent et élaborent des savoirs nouveaux, des référents communs, des attentes et revendications spécifiques.
« Traditionnelles » ou «high tech», artisanales ou industrielles, manuelles ou intellectuelles, puissantes ou marginales, sommairement organisées ou sophistiquées, présentes ou disparues, toutes les formes de groupement en métier, partout dans le monde, constituent, au-delà de leur diversité, des facettes d’un phénomène social complexe et dynamique, objet commun des recherches dont le GT 1 entend favoriser la circulation et l’échange.

Composition du bureau du GT 1 AISLF :
  • Sophie DIVAY, Céreq-MATISSE, Paris-1 (France)
  • Charles GADÉA, Printemps, UVSQ (France)
  • Hocine KHELFAOUI, CIRST, UQAM, Montréal (Canada)
  • Jean-François ORIANNE, GIRSEF/UCL Liège (Belgique)
  • Christian PAPINOT, ARS, Université de Brest (France)
  • Grazia SCARFO-GHELLAB, Ecole Hassania, Casablanca, (Maroc)

Problématique du colloque

On a assisté depuis quelques années à une mobilisation grandissante de la variable générationnelle pour donner à comprendre les mutations sociétales et en particulier les difficultés des entrants sur le marché du travail : “apparition d’inégalités intergénérationnelles nouvelles”, “panne de l’ascenseur social”, “déclassement des jeunes diplômés” … Quelle est la pertinence de cette perspective et quel appareillage conceptuel offre-t-elle pour penser la dynamique des groupes professionnels ? Comment et à quels usages sont mobilisées les appartenances générationnelles ?
Avec le contexte de chômage de masse et de précarisation du travail, les liens intergénérationnels sont fragilisés. L’ancienneté, source de reconnaissance de l’expérience acquise et d’avancement dans la hiérarchie professionnelle, devient synonyme de coût salarial élevé et de manque d’adaptation au changement. La dévalorisation et la mise à l’écart des seniors vont de pair avec le recours à des débutants qui deviennent parfois, à leur corps défendant, les vecteurs de la réorganisation du travail et de la refonte des normes professionnelles, alors qu’ils restent souvent eux-mêmes aux frontières de l’entreprise.
Au-delà des oppositions apparentes, il faut souvent recourir à une lecture symptômale des rapports entre générations et chercher ailleurs que dans l’âge les ressorts qui expliquent la formation et l’évolution de ces antagonismes. L’âge n’est ni un donné, ni une explication, mais une construction sociale dont il convient de comprendre les modalités, les fonctions, les instrumentations possibles.

Jeudi 29 mai

Amphi Guilcher

9h15 – Accueil des participants

9h45 – Mots d’ouverture
Marie-Armelle BARBIER-LE DÉROFF, directrice de l’UFR Lettres et sciences humaines
Simone PENNEC, directrice de l’Atelier de Recherche Sociologique

10h00 Charles GADEA, professeur de sociologie à l’UVSQ, responsable du GT1 « Savoirs, métiers, identités professionnelles » de l’AISLF
Introduction

Conférences plénières :

10h15 – Gérard MAUGER, directeur de recherche CNRS
« Intellos précaires » et «Jeunes en difficulté ».
Les incidences de la précarisation sur les
rapports entre générations »

11h00 – Marie CARTIER, maître de conférences à l’Université de Nantes
Jeunes » et « vieux » au travail : rapports intergénérationnels dans le salariat d’exécution en France

11h45-12h15 - Discussion

12h30-14h repas

14h00 – 16h00

Atelier 1 (Analyse des rapports intergénérationnels au travail ) salle A 324
- Henri ECKERT, Les ouvriers de l’ère postindustrielle
- Sébastien GROLLIER, « Résister à l’ordre de l’usine », Ethnographie des comportements résistants d’ouvriers permanents et de jeunes intérimaires
- Cédric LOMBA, Les jeunes manutentionnaires avec les anciennes : rapports de générations dans des métiers peu qualifiés de la distribution pharmaceutique
- Séverine MISSET, L’arrivée des “bacs pros” au sein du groupe des ouvriers qualifiés :
L’instrumentalisation d’une confrontation entre les âges

Atelier 2 (Métiers de jeunes) salle A 328
- Pierre BARRON, L’accès à la fonction d’agent de sécurité pour les jeunes issus des « minorité visibles » des quartiers populaires
- Nathalie BOSSE et Christine GUÉGNARD, Identités et dynamiques croisées des managers d'hôtels
- Perrine HANICOTTE, Professionnalisation, organisation, générations.
L’hôtellerie de chaîne : des représentations professionnelles en tension
- Benoit TINE, Industrie de la relation clientèle : un monde de jeunes, refusé par les jeunes ?

Atelier 3 (Transformations des professions et générations) salle A 226
- Régine BERCOT et alii., Composition du groupe, environnement sociétal et évolution des frontières d’activité
- Vincent CHABAULT, Un déclassement compensé. La trajectoire de deux générations de vendeurs de la FNAC au prisme de l’histoire de l’entreprise
- Jorge MUNOZ, Une socialisation dans les flux des appels : le cas des jeunes téléconseillers dans les plateformes des services
- Simone PENNEC, Les services de proximité : une articulation problématique entre nouveaux entrants et « emplois familiaux » de seconde carrière

16h00-16h15 – Pause

16h15 – 18h15
Atelier 1 (Analyse des rapports intergénérationnels au travail ) salle A 324
- Esther CLOUTIER et alii., Percer la culture de métier : Une clé essentielle pour les novices afin d’accéder aux savoir-faire de prudence et de métier des travailleurs expérimentés du cinéma
- Virginie GARCIA, Quelle identité pour la jeunesse ouvrière d’aujourd’hui ?
- Quentin RAVELLI, Les conditionneuses remplacées par les techniciens : « Ils ne pilotent pas des avions de chasse, quand même ! »
- Nicolas ROINSARD, Entrer aux Chantiers. Les transformations de la socialisation professionnelle et des rapports intergénérationnels aux Chantiers de l’Atlantique (1950-2005)

Atelier 3 (Transformations des professions et générations) salle A 226
- Marie CAUDAL, La génération comme outil d’analyse de la formation et du devenir d’artistes de cirque
- Monique DOLBEAU, Rapports intergénérationnels et clivages professionnels dans la maréchalerie
- Léonie HÉNAUT, De la transmission à la concurrence ? L’évolution des rapports intergénérationnels entre restaurateurs de tableaux à l’épreuve de leur montée en profession
- Christian MARTINEZ-PÉREZ, Transformations et crise de reproduction dans la pratique de la construction métallique en Belgique

Atelier 4 (Socialisation professionnelle) salle A 328
- Denis BIGET, Obtenir un diplôme et faire sa place au sein de la communauté. Approche ethnologique du métier de marin pêcheur
- Géraldine BLOY, Médecine générale : tensions dans la transmission intergénérationnelle
- Angèle GROVEL, L’apprentissage du métier de marin de commerce à l’épreuve des mutations professionnelles : le cas des élèves en lycée professionnel maritime
- David St MARC, La socialisation professionnelle des étudiants en médecine

Vendredi 30 mai

9h00 – 10h30
Atelier 2 (Métiers de jeunes) salle A 328
- Christophe CAZUC, la carrière professionnelle de jeunes adultes : tennisman
- Cécile LE BARS, Les modalités genrées et générationnelles de la socialisation professionnelle des navigateurs (trices) de course au large
- Ilenia MELE, Le savoir transmis au féminin. Les “badanti” sénégalaises à Lecce

Atelier 5 (Insertion professionnelle) salle A 324
- Clémence AUBERT, Les contrats de travail atypiques sont-ils réservés aux nouveaux entrants ? Réflexions sur les pratiques en vigueur dans la presse française
- Grégory GIRAUDO, Jeunes hommes et femmes originaires des pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne dans le travail intérimaire. Analyse des relations professionnelles : entre discriminations et hiérarchisation des postes
- Lilian NEGURA, La représentation sociale du travail des travailleuses et travailleurs autonomes de la région d’Ottawa. Un clivage générationnel ?

10h30-10h45 – Pause

10h45 – 12h30

Atelier 4 (Socialisation professionnelle) salle A 328
- Baptiste BUOB, Détenteurs et voleurs du savoir. Changements et diversité des relations maître/apprenti dans un artisanat marocain
- Prisca KERGOAT, La socialisation au travail des jeunesses populaires. Rapports aux savoirs professionnels et aux collectifs de travail
- Gilles MOREAU, Emploi, métier et niveau : l’exemple des apprentis mécaniciens

Atelier 5 (Insertion professionnelle) salle A 324
- Christine BOUISSOU, Rapports aux aînés, au collectif, à l’institution, rapport au travail et à soi
- Sophie DIVAY, Influences intergénérationnelles sur les parcours de formation professionnelle.
Le cas des jeunes de niveau V et VI en Haute-Normandie
- Frédéric DESCHENAUX, Analyse de l’insertion professionnelle de jeunes Québécois au regard du niveau socio-économique de leurs parents

14h00-16H30

Atelier 1 (Analyse des rapports intergénérationnels au travail ) salle A 328
- Frédérique ALEXANDRE-BAILLY et Béatrice DELAY, Les rapports entre jeunes et anciens dans les grandes entreprises. La responsabilité organisationnelle dans la construction de dynamiques intergénérationnelles coopératives au travail
- Florence DOUGUET et Alain VILBROD, Entre IFSI et hôpital : les rapports entre apprenti(e)s infirmiers(ères) et infirmiers(ères) expérimenté(e)s
- Xavière LANÉELLE, Entrée dans le métier : inégalités et malentendus entre jeunes et anciens enseignants
- Guillaume MALOCHET, « Anciens » et « nouveaux » surveillants de prison. Tensions et conflits dans les collectifs de travail en détention
- Emmanuelle PRÉVOT, Les « vrais professionnels » et les autres : quand l’armée de terre se professionnalise.La moralité et la jeunesse comme critères de disqualification
- Xavier ROUX, Jeunes forces de vente et vieux banquiers prudents ?Les jeunes entrants dans les fonctions commerciales de l'agence bancaire et les enjeux latents de l'épreuve du guichet

Atelier 5 (Insertion professionnelle) salle A 324
- Arlette GAUTIER, Relations intergénérationnelles et genre au Yucatan
- Marc LELEUX, Aux origines d’une jeunesse à la dérive : le Nord en crise à la charnière des années 1970
- Marie-Claude RICHARD, Carrière de travailleur : l’insertion des jeunes sur le marché du travail salarié, quelques éléments de la conjoncture québécoise
- Patricia VENDRAMIN et John CULTIAUX, Les générations face aux mutations du rapport au travail

16h30 – 17h00 Bilan- Perspectives
Amphi Guilcher

Lieux

  • Amphi Guilcher Faculté des Lettres et sciences humaines V. Segalen UBO 20 rue Duquesne
    Brest, France

Dates

  • jeudi 29 mai 2008
  • vendredi 30 mai 2008

Mots-clés

  • jeunesses, travail, profession

Contacts

  • Christian Papinot
    courriel : christian [dot] papinot [at] univ-poitiers [dot] fr

Source de l'information

  • Christian Papinot
    courriel : christian [dot] papinot [at] univ-poitiers [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les jeunesses au travail », Colloque, Calenda, Publié le mercredi 14 mai 2008, https://doi.org/10.58079/cp9

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search