AccueilEspaces et aires protégés (gestion intégrée et gouvernance participative)

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Publié le vendredi 12 septembre 2008

Résumé

Les atteintes récurrentes et aggravées à la biodiversité et aux écosystèmes naturels, dans les zones ultrapériphériques d’outre mer en particulier, appellent et justifient aujourd’hui une protection adaptée et renforcée des espaces naturels fragiles, sensibles, menacés ou convoités, dont les richesses écologiques sont particulièrement menacées. Les espaces insulaires et archi-pélagiques du bassin de la Caraïbe n’échappent pas à cet égard à la problématique gestionnai-re complexe issue de la dialectique des exigences contradictoires de la dynamique du dévelop-pement économique et de la protection environnementale, pour les aires terrestres aussi bien que marines, pour les espaces urbanisés autant que ruraux, pour les zones côtières et littorales.

Annonce

Les objectifs initiaux de protection et de conservation visant au maintien sinon au gel de la nature et de l’environnement naturel en l’état, trouvent désormais un indispensable prolonge-ment dans la mise en valeur et l’utilisation durables et reproductibles des ressources naturel-les. Les différents modes et instruments conçus et mis en place à ce titre revêtent des formes et obéissent à des régimes divers et variés : création d’aires protégées (parcs nationaux, parcs naturels, parcs maritimes, réserves naturelles, réserves de biosphère, etc) ; dispositifs règle-mentaires de mise en défens, et de protection de biotopes ; création du réseau communautaire « Natura 2000 » ; acquisition d’espaces fonciers par le Conservatoire du littoral ; etc.

Les buts poursuivis, légalement impartis, résident selon les cas soit dans les seules protec-tion et conservation, érigées en exigences prioritaires en fonction desquelles doit être appré-ciée et validée toute politique gestionnaire des espaces, des ressources, des espèces et des habitats ; soit dans une démarche développementale élargie, intégrant des composantes ludi-ques, culturelles, éducatives et aménagistes, auxquelles doivent alors être conciliées les con-traintes protectrices et conservatoires. Les perspectives ouvertes par les nouvelles idéologies et politiques de développement durable, au profit des collectivités et/ou communautés locales, appellent, corrélativement, une nouvelle approche et une nouvelle conception et un renouvel-lement opérationnel, des cadres, des modalités et des régimes de gestion des aires protégées.

Il est en effet impossible de dissocier leur gestion spécifique des politiques parallèles et convergentes, parfois consubstantielles, d’urbanisme et d’aménagement du territoire, de tou-risme et d’énergie, de transports et de loisirs. Ces politiques sont  de plus en plus fréquem-ment élaborées et mises en œuvre dans un cadre territorial largement décentralisé, aux niveaux régional comme à celui des collectivités de base, au profit d’un développement délibérément tourné vers les populations locales. Celles-ci doivent dès lors y être logiquement et nécessairement associées, par des processus de partenariat et de gestion participative qui procèdent directement des exigences d’une démocratie de proximité remettant fondamenta-lement en cause les méthodes et les outils centralisés du pouvoir politique et administratif, au profit d’une nouvelle « gouvernance » des espaces et des aires protégés. Celle-ci, procédant d’une gestion « intégrée » des différents paramètres et composantes des politiques publiques locales et/ou sectorielles, en faveur d’un développement transversal et multiforme, trouvent une illustration significative, entre autres, dans la gestion intégrée des zones côtières.

 Ce qui est en cause, à travers la cohérence du processus de conception, d’élaboration, d’exécution et de suivi d’un développement conçu comme durable tout autant que viable, réside dans les attentes populaires en termes de crédibilité, d’acceptabilité, d’effectivité et d’efficience des politiques concernées, par et pour les collectivités et communautés locales. Eu égard aux attraits qu’exercent les zones concernées à l’endroit des demandes collectives dans le domaine des activités sportives et de loisirs, la recherche de cohérence entre la con-servation environnementale et l’utilisation des espaces et des aires protégés à des fins « ludi-ques », au sens large, occupe une place centrale et déterminante. C’est notamment le cas du tourisme, et plus particulièrement de ses déclinaisons « éco-compatibles » que sont l’éco-tourisme, le tourisme responsable et solidaire, et toutes les formes de  tourisme « alternatif ».

L’association des populations à la gestion intégrée des espaces et aires protégés constitue ainsi une condition et un élément essentiels et déterminants d’une gouvernance véritablement participative des ressources et des territoires placés sous un régime spécifique de protection, plus ou moins rigoureuse et accentuée. A travers une séquence appropriée et successive d’in-formation, de mobilisation, d’implication et de responsabilisation, elle postule à terme une refonte originale et radicale des processus de décision et de gestion, s’inscrivant dans un  ren-forcement des politiques publiques au service d’un développement caractérisé par le passage progressif d’un ordre public originel administratif et impératif, à un ordre public réinventé écologique et partenarial. Sont concernées des communautés et/ou des collectivités de plus en plus nombreuses, dans des zones situées dans la mouvance des espaces et aires protégés, sou-vent élargies ou en extension (à l’instar des nouvelles « zones d’adhésion » des parcs natio-naux français, instaurées en 2006, en lieu et place de leurs anciennes zones périphériques).

Consacré au thème aussi actuel que prégnant, qui « interpelle » à de nombreux égards les responsables et acteurs de la protection environnementale et de la gestion des aires protégées, dans la région Caraïbe comme hors de son champ géographique, ce numéro spécial d’Etudes caribéennes présente, à partir d’analyses et d’expériences dûment situées, un panorama des problématiques et des situations auxquelles sont confrontés les décideurs comme les popula-tions, ces dernières appréhendées comme les principaux destinataires et, surtout, bénéficiaires des politiques mises en oeuvre à cet effet. Son intérêt procède du regard pluridisciplinaire qu’ il entend renvoyer au lecteur, articulant des savoirs, compétences et approches entre sciences biotechniques et sciences sociales pour une analyse du vivant et de sa complexité. 

Thématiques privilégiées

Ce n° spécial de la revue acceptera des contributions originales en français ou en anglais. Les contributions des auteurs, théoriques ou empiriques, pourront porter sur les thèmes suivants :

- Espaces protégés et aires protégées, écotourisme et gouvernance participative

- EP/AP, et gestion intégrée des zones côtières et/ou littorales, et des aires marines

- EP/AP, collectivités territoriales, communautés locales, et gestion décentralisée

- EP/AP, gestion patrimoniale, développement local et justice environnementale

- EP/AP, mise en valeur des territoires et développement touristique durable (et viable)

- EP/AP et gestion intégrée de la biodiversité et des écosystèmes

 

Normes et consignes éditoriales

Études Caribéennes est une revue pluridisciplinaire (trois parutions annuelles) qui a pour vocation de permettre à de jeunes chercheurs (doctorants, post-doctorants, maîtres de conférences, chargés de recherche), comme à des chercheurs chevronnés, de publier des textes originaux leur permettant de prendre date. L’espace étudié est principalement le bassin Caraïbe, à travers les champs de la géographie, de l’aménagement, de l’histoire, de la socio-logie, de l’anthropologie, du droit et de l’économie. En fonction des textes soumis et retenus par le comité de lecture, certaines rubriques peuvent toutefois ne pas être pourvues.

La taille des articles doit être comprise entre 35 000 signes (espaces compris) minimum et 42 000 signes (espaces compris) maximum en incluant : texte, notes, références bibliographi-ques, annexes, résumé. Les articles soumis devront être présentés en interligne simple, police Times New Roman 12. Les cartes, figures et graphiques seront fournis séparément en format JPG et AI (Adobe Illustrator) ; les auteurs indiqueront leur emplacement dans le texte.Ils doivent être accompagnés de résumés (deux langues) et de mots-clés (deux langues).

 

La revue

Directeur de la publication : Pascal SAFFACHE - Secrétariat de rédaction : Olivier DEHOORNE - Cartographie : Didier MOULLET et Anne-Laure TRANSLER

Comité éditorial : Pr. Jean BERNABE, Pr. Corinne MENCE-CASTER, Pr. Gilbert ELBAZ, Monique MILIA MARIE-LUCE, Cédric AUDEBERT, Olivier DEHOORNE

Mise en page : Publibook

Comité scientifique

Yvette Veyret-Mekdjian (Professeure des Universités, Paris X-Présidente du Comité Natio-nal Français de Géographie), Alain Miossec (Professeur des Universités-Recteur d’Acadé-mie), Gabriel Wackermann (Professeur émérite, Paris IV), Roger Roberge (Professeur retraité, Université d’Ottawa, Canada), Omer Chouinard (Professeur, Université de Monc-ton, Canada), Richard Maire (Directeur de recherches, CNRS, Bordeaux), Jean-Marie Breton (Professeur des Universités, Directeur du CREJEUTA,UAG), Daniel Hiernaux (Pro-fesseur, Université Autonome Métropolitaine-Mexico), Yves-François Thomas (Directeur de Recherches, CNRS, Meudon), Bruno Sarrasin (Professeur, Université du Québec à Mont-réal), Henry Godard (Professeur des Universités, Directeur de l’IFEA), Jean Steinberg (Professeur des Universités, Paris XII), Maurice Burac (Professeur des Universités, UAG), Pere A. Salva-Tomas (Professeur, Université des îles Baléares- Espagne), Jacques Portecop (Professeur des Universités retraité), Vincent Huygues-Belrose (Docteur ès-Lettres), Ra-phaël Confiant (Maître de Conférences, UAG), Olivier Pulvar (Maître de Conférences, UAG), Gerry L’Etang (Maître de Conférences, UAG), Kinvi Logossah (Professeur des Uni-versités, UAG), Brij Maharaj (Professeur-University of Kwa-Zulu-Natal (Pietermaritzburg), South Africa), José Ángel Hernández Luis (Profesor, Universidad de Las Palmas, Gran Canaria, Espagne), Myriam Cottias (Directrice de Recherches, CNRS), Virginie Duvat-Magnan (Professeure des Universités, Université de La Rochelle), Alexandru Ilies (Profes-seur-University of Oradea, Roumanie), Nicolas Meynen (Maître de Conférences-Uni-versité de Brest), Graciela Zuppa (Profesora e Investigadora, Facultad de Arquitectura, Urbanismo y Diseño (FAUD), Universidad Nacional Mar del Plata, Argentine), Gérard Lemarquis (Professeur, Université d’Islande), Huhua CAO (Professeur, Université d’Ottawa, Canada).

Calendrier

juillet 2008 : lancement de l’appel à contribution

janvier 2009 : réception des articles ;

février- mars 2009 : sélection des textes par le comité scientifique

avril- mai  2009 : finalisation des textes par les auteurs et envoi des versions définitives au comité scientifique de la revue

juillet 2009 : édition et parution du numéro spécial (n° 13)


Dates

  • samedi 31 janvier 2009

Contacts

  • Jean-Marie Breton
    courriel : j [dot] m [dot] breton [at] wanadoo [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Pascal Saffache
    courriel : pascal [dot] saffache [at] martinique [dot] univ-ag [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Espaces et aires protégés (gestion intégrée et gouvernance participative) », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 12 septembre 2008, https://doi.org/10.58079/cze

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