AccueilRéseaux sociaux et action collective. Approche comparative à partir de l’Amérique latine

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Réseaux sociaux et action collective. Approche comparative à partir de l’Amérique latine

Le réseau : mode universalisant ou localement ancré de l'action collective ?

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Publié le lundi 20 octobre 2008

Résumé

La notion de réseau, riche d’images et de significations pour le sens commun, apparaît quelque peu envahissante en sciences sociales où elle se prête à une multitude d’usages. Derrière le tout-réseau banalisé ou érigé en norme, il reste indispensable de s’interroger sérieusement sur ce mode particulier d’action collective et de comparer les usages que les chercheurs en font suivant les domaines concernés et leurs perspectives disciplinaires pour tenter de cerner le potentiel heuristique réel de la notion. On attend de la comparaison qu’elle apporte un éclairage encore inédit ou peu exploré sur la variabilité de signification de cette forme d’action collective selon le contexte où elle s’inscrit. Pour faciliter ce travail de rapprochement, les séances seront organisées autour de l’étude d’acteurs sociologiquement rapprochés par le champ où ils s’investissent : acteurs religieux, militants, migrants, experts.

Annonce

La capacité évocatrice du terme de réseau conduit souvent à l'utiliser de façon banalisée, sans un sens spécifique, dans les recherches en sciences sociales. Pour ceux qui lui donnent un sens précis, cependant, la notion est porteuse d'une telle charge polysémique que ses usages oscillent entre celui de mode universel d'action collective – qui relèverait pratiquement du modèle normatif - et l'élargissement de relations sociales, localement ancrées, toujours diverses, qui s'actualisent dans un but commun. Ce colloque propose d’approfondir les réflexions des chercheurs sur les usages de la catégorie, dans leur champ thématique et disciplinaire et dans leurs propres travaux, afin d’en cerner le potentiel heuristique réel, et d’éclaircir les potentialités de son application dans l’étude des évolutions historiques des situations sociales et du développement de formes variées de globalisation. La méthode proposée est la comparaison entre des travaux qui s’appuient sur l’observation de modes d’action collective réputés s’organiser « en réseaux » dans divers domaines de la vie sociale, chacun de ces derniers donnant lieu, dans le colloque, à une séance de présentation spécifique. La table finale réunira les conclusions partielles et sera le lieu d’un débat général conduit par les membres du comité scientifique et les organisateurs du colloque.Ainsi, on attend de la comparaison qu’elle apporte un éclairage encore inédit ou peu exploré sur la variabilité de signification de cette forme d’action collective selon le contexte où elle s’inscrit. Elle sera aussi l’occasion d’examiner les perspectives disciplinaires mobilisées et la puissance des méthodes employées. Sont invités anthropologues, historiens, géographes, sociologues, politistes, qui travaillent sur des phénomènes d’action collective en réseaux, en Amérique latine et ailleurs, désireux de participer à une double comparaison méthodologique et historique. Nous attendons des intervenants qu’ils aient entrepris ou soient prêts à engager un questionnement comparatif et réflexif sur les usages de la notion à partir de leurs propres recherches.

Comité scientifique:

Mario Diani (Universita di Trento), Jorge Durand (Universidad de Guadalajara, Princeton University), Larissa Adler Lomnitz (Universidad Nacional Autonoma de México), Danilo Martuccelli (Université de Lille 3), Pierre Mercklé (ENS-LSH), Kathryn Sikkink (University of Minnesota), Jocelyne Streif-Fénart (CNRS-URMIS Nice)

Organisateurs du colloque :

Marielle Pepin-Lehalleur (CNRS-CREDAL UMR 7169), David Dumoulin (IHEAL-CREDAL UMR 7169) et Françoise Lestage (Paris 7-URMIS UMR 7032)

Avec le soutien de : IHEAL, Paris 3, CREDAL, CNRS, URMIS, Paris 7, CEMCA, Institut des Amériques, Ministère des Affaires étrangères, Maison de l'Amérique latine.

Lieu du colloque : Maison de l'Amérique latine, 217 bd Saint-Germain, 75007 Paris (Métro: Rue du Bac ou Solférino)

PROGRAMME

Mercredi 5 novembre

8h30 : accueil des participants et inscriptions

9h00-9h15 : Inauguration et présentation du colloque

Maria Eugenia Cosio-Zavala (Directrice du CREDAL), David Dumoulin (IHEAL-CREDAL) et Marielle Pepin-Lehalleur (CNRS-CREDAL)

9h30-12h30 : Table 1- Les réseaux religieux: contre l’institution?

Président : Jorge Durand (Universidad de Guadalajara, Princeton University)

9h30-9h45 : Olivier Compagnon (IHEAL) et Vincent Gourdon (CNRS) organisateurs de la table], Introduction : le réseau comme forme organisationnelle de la dissidence religieuse ?

9h50-10h05 : Aliocha Maldavsky (Université Paris X Nanterre), Les dévots d'Europe et d'Amérique et la Compagnie de Jésus : les élites et la mondialisation religieuse au XVIIe siècle

 10h10-10h25 : Camille Foulard (Paris I-CEMCA), La mise en réseau des écoles religieuses mexicaines dans le contexte révolutionnaire

10h30-10h45 : Pause café

 10h45-11h00 : Malik Tahar Chaouch (Universidad Autónoma del Estado de Hidalgo), La théologie de la libération en Amérique latine : dynamiques de réseaux et régulations institutionnelles

11h05-11h20 : Natalie Malabre (Université de Lyon 2), Les logiques d’une fondation paroissiale au sortir de la Grande Guerre : Notre-Dame Saint-Alban à Lyon, paroisse d’élection du réseau des anciens sillonnistes

11h25-11h40 : Pauline Guedj (Centre d’Études d’Afrique Noire, CNRS-IEP), Entre transnational et local : réseaux « akan » et afro-américanité

11h45-12h30 : Discussion de la table

***

14h30-17h30 : Table 2 - L’action politique aux frontières des structures partisanes

Présidente : Kathryn Sikkink (University of Minnesota)

14h30-14h45 : Anne Philippe (EN-IUFM-CREDAL) [organisatrice de la table], Introduction : les réseaux armés aux frontières du politique 

14h50-15h05 : Daniel Iglesias (Université Paris 7), Articulations relationnelles, réseaux politiques transnationaux et partis politiques : le parti apriste péruvien et l’A.R.D.I. vénézuélien (1928-1935) 

15h10-15h25 : Ignacio Zubizarreta (Université Paris 7-SEDET), Entre camarillas y partido, la formacion de la faccion centralista, en Río de la Plata, al inicio del período independiente 

15h30-15h45 : Pause café

15h45-16h00 : Orlando J. Trujillo-Irurita (CERI-IEP), Redes militantes colombianas en Paris y Caracas : plataformas político-electorales y solidaridades cosmopolíticas del Polo Democratico Alternativo

 16h05-16h20 : Emmanuelle Barozet (Facultad de Ciencias Sociales-Universidad de Chile), L’évolution des réseaux clientélaires au Chili depuis une perspective comparée : entre action collective et théorie des ressources

16h25-16h40 : Vicente Espinoza (Instituto de Estudios Avanzados-Universidad de Santiago, Chile), Réseaux de pouvoir au sein de l’élite politique chilienne depuis le retour à la démocratie. Le cas des députés (1990-2005)

16h45-17h30 : Discussion de la table

Jeudi 6 novembre

9h00-12h00 - Table 3 – Migrations, liens forts, liens faibles

Président : Mario Diani (Università di Trento)

9h00-9h15 : Marielle Pepin-Lehalleur (CNRS-CREDAL) et Marie-Carmen Macías (IHEAL-CREDAL) [organisatrices de la table], Introduction. Migrants-acteurs

9h20-9h35 : Argan Aragon (IHEAL-CREDAL), Migrations centre-américanes vers les États-unis : liens sociaux et actions en réseau

9h40-9h55 : Mahamet Timera (Université du Havre, URMIS), Les migrants subsahariens au Maroc : réseaux sociaux et ressources mobilitaires

10h00-10h15 : Pause

10h15-10h30 : Cristina Oehmichen (UNAM-IIA), Redes migratorias y capital social de lo privado a lo público 

10h35-10h50 : Maria Dolores París Pombo (UAM Xochimilco), Redes migratorias y redes de poder : los Triquis en California

 10h55-11h10 : Jorge Durand (Universidad de Guadalajara-Princeton University), Redes sociales y migración transgeneracional

 11h15-12h00 : Discussion de la table

***

14h00-17h00 : Table 4 – Expertise/contre-expertise, compétition à l’universel

Présidente : Jocelyne Streiff-Fénart (CNRS-URMIS Nice) 

14h00-14h15 : David Dumoulin (IHEAL-CREDAL) [organisateur de la table], Introduction : Investissement universel  et ancrage local : le cas des expertises environnementales 

14h20-14h35 : Benjamin Buclet (IRD), Réseaux d´ONG et politiques publiques en Amazonie 

14h40-14h55 : Maria Moog Rodrigues (College of the Holy Cross, Massachusetts), Negotiating values and visions in Transnational Advocacy Networks

15h00-15h15 : Pause

 15h15-15h30 : Diana Burgos-Vigna (Université de Cergy-Pontoise), La circulation des pratiques participatives (Amérique latine-Europe) : l’apport des notions de réseau et de transfert

15h35-15h50 : Leonardo Jimenez (UAM Iztapalapa) et Rocio Grediaga Kuri (UAM Iztapalapa), Esbozando la estructura : un estudio exploratorio de los colegios invisibles en México

15h55-16h10 : Dimitrijevic Dejan (CNRS-Urmis Nice), Volonté politique et pragmatisme économique : transition socialiste et prise en charge privée du tourisme à Cuba 

16h15-17h00 : Discussion de la table

Vendredi 7 novembre

9h00-12h00 : Table 5 – Réseaux de militants dans un ordre global

Président : Pierre Mercklé (ENS-LSH)

9h00-9h15 : Carlos Agudelo (CREDAL-CEMCA) [organisateur de la table], Introduction. Réseaux : un modèle globalisé pour la mobilisation militante. Le cas de l’ONECA (Organización Negra Centroamericana)

9h20-9h35 : Irène Pereira (GSPM-EHESS), Organisation en réseau et renouveau de la contestation en France

9h40-9h55 : Karen Bähr (Université Catholique de Louvain, Institut d’Etudes du Développement), Mujeres, agencia colectiva y economía moral : continuidad entre la organización eclesiástica de base y las luchas comunitarias en defensa del medio ambiente en Honduras

10h00-10h15 : Pause

 10h15-10h30 : Charles Fonlupt (Université Paris 1), Pour une analyse des réseaux anarchistes en Argentine (1880-1922). Apports et limites des social networks analysis

10h35-10h50 : Olga Gonzalez (EHESS-CADIS), Mobilisations pour les droits de l’homme en Colombie : réseaux transnationaux, migrants et action collective

10h55-11h10 : Geoffrey Pleyers (FNRS-Université Catholique de Louvain, CADIS), La démocratie à l’épreuve des réseaux : réflexions à partir de deux débats au sein de l’altermondialisme

11h15-12h00 : Discussion de la table

***

14h00-17h00 : Table 6 – Comparaison des usages faits de la catégorie de réseau dans les divers champs – Débat avec le comité scientifique

Présidente : Françoise Lestage (URMIS-Paris 7)

14h00-15h30 : Perspectives croisées sur les apports du colloque et les perspectives ouvertes

  • Mario Diani (Università di Trento)
  • Jorge Durand (Universidad de Guadalajara, Princeton University)
  • Pierre Mercklé (ENS-LSH)
  • Kathryn Sikkink (University of Minnesota)
  • Jocelyne Streiff-Fenart (CNRS-URMIS Nice)

15h30-15h45 : Pause

15h45-17h : Discussion générale entre l’ensemble des participants au colloque et avec la salle

18h-20h : Cocktail - dînatoire de clôture

Contact :

Textes, programme et mises à jour : http://colloqueinternational2008reseau.ning.com

Lieux

  • Maison de l'Amérique latine, 217 bd Saint-Germain
    Paris, France

Dates

  • mercredi 05 novembre 2008
  • jeudi 06 novembre 2008
  • vendredi 07 novembre 2008

Mots-clés

  • réseau social, action collective, Amérique latine

Contacts

  • DAVID DUMOULIN
    courriel : ecopol-al [at] sciencesconf [dot] org
  • Marielle Pepin-Lehalleur
    courriel : xicayan [at] yahoo [dot] fr

Source de l'information

  • Argan Aragon
    courriel : elmigrante [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Réseaux sociaux et action collective. Approche comparative à partir de l’Amérique latine », Colloque, Calenda, Publié le lundi 20 octobre 2008, https://doi.org/10.58079/d6b

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