Ce colloque international est conçu comme une étape dans une recherche collective sur les sources iconographiques, les pratiques, les usages et les enjeux y afférant. Après avoir exploré deux directions - les méthodes de traitement et de lecture des images par l'historien et l'historien d'art -, deux aspects sont retenus pour ce colloque : le portrait et l'image de l'altérité. Ils seront abordés à partir de représentations figurées envisagées dans une chronologie très large. Les études de cas sont privilégiées car cela permet de discuter la notion même d'image, pour tenter de dépasser l'acception commode et souvent trop large qui la désigne, et d'éprouver et de confronter méthodes et approches entre historiens et historiens de l'art.

Mardi 16 - Mercredi 17 décembre 2008

MSH-Alpes - Grenoble

 Ce colloque international est conçu comme une étape dans une recherche collective sur les sources iconographiques, les pratiques, les usages et les enjeux y afférant. Il s’inscrit dans la continuité d’un séminaire transversal « Image, Histoire et Société » (2006-2008) organisé par les deux laboratoires d’histoire et histoire de l’art de l’UPMF (CRHIPA-LARHRA).

Ce séminaire visait à explorer deux directions de recherche : les méthodes de traitement et de lecture des images par l‘historien et l’historien de l’art (avec une intégration des approches des politologues, sociologues, conservateurs ou producteurs d’images) ; les conditions et le contexte de production des images pour en comprendre les enjeux. Dans cet esprit, deux aspects ont été retenus, qui seront abordés à partir de représentations figurées envisagées dans une chronologie très large : le portrait et l’image de l’altérité. Les études de cas sont privilégiées. Ce choix permettra de discuter la notion même d’image, pour tenter de dépasser l’acception commode et souvent trop large qui la désigne, et d’éprouver et confronter méthodes et approches entre historiens et historiens de l’art.

Avec le premier thème, « Portraits, singulier pluriel », il ne s’agit pas de procéder à l’étude du portrait physique d’un individu en tant que tel, mais bien de conduire une analyse articulée entre représentation individuelle et collective et sa perception dans l’environnement contemporain (commanditaire, effigié, collectionneurs). La singularité des modèles ne doit pas masquer les grandes lignes de force des constructions identitaires qu’ils révèlent. On s’interrogera aussi sur les identités culturelles, sociales et religieuses.

Le second thème, « Visages de l’altérité », interrogera la manière dont s’est fabriquée l’image d’un territoire ou d’une catégorie sociale, pour s’incarner dans des représentations visuelles ; une construction affirmée, revendiquée, explicitée ou au contraire tellement intégrée dans la culture du moment qu’elle s’efface ou peut rester non dite. Ces images

produisent un récit qui mythifie, emblématise d’une manière valorisante ou au contraire stigmatisante, moyen selon les contextes de se rassurer, de s’identifier voire de résister aux modèles ou motifs dominants.

Coordination : 
Anne-Marie Granet-Abisset, Dominique Rigaux

Comité scientifique :
Laurent Baridon, Daniela Gallo, Anne-Marie Granet-Abisset, Dominique Rigaux UPMF, CRHIPA et LARHRA

Lieu :
MSH-Alpes - 1221 av. centrale - Domaine universitaire - Grenoble Arrêt tram : Bibliothèques universitaires

Renseignements :
04 76 82 73 00 - http://www.msh-alpes.fr/Acces/index.htm

Mardi 16 décembre 2008

Portraits, singulier pluriel

 09h30-09h45 : Ouverture du colloque

 09h45-10h35 : La naissance de Roma, la constitution d’une figure identitaire

Noëlle GÉROUDET, Maître de conférences en histoire ancienne, UPMF, CRHIPA , Grenoble

 10h35-11h25 : Les images de Bernardin de Sienne : portraits du saint, figures de l’Ordre ?

Dominique RIGAUX, Professeur d’histoire médiévale, UPMF, CRHIPA, Grenoble

 Pause

 11h40-12h30 : Petits portraits pour de grands hommes. Le portrait sculpté en miniature au XVIe siècle

Daniela GALLO, Professeur d’histoire de l’art moderne, UPMF, LARHRA, Grenoble

 Déjeuner

 14h15-15h05 : Homme et femme, une seule chair : le portrait de couple en Allemagne au XVIe siècle

Marianne BOURNET, Doctorante, Université de Picardie, Amiens

 15h05-15h55 : L’écriture par l’image à la télévision (1956-1962) : Jacques Krier, entre récit intime et discours social

Bernard COUSIN, Professeur d’histoire moderne, Univ. de Provence, TELEMME, Aix-en-Provence  et Maryline CRIVELLO, Maître de conférences en histoire moderne, Univ. de Provence, TELEMME

 Pause

 16h10-17h00 :Les images du familier dans les papiers peints panoramiques au XIXe siècle

Odile NOUVEL-KAMMERER, Conservateur en chef, Musée des Arts décoratifs, Paris

 17h00-18h00 : Faire le portrait d’un territoire (XVIII-XIXe siècle)

François WALTER, Professeur d’histoire moderne et contemporaine, Université de Genève

Mercredi 17 décembre 2008

Visages de l’altérité

 09h30-10h20 : Figures du nationalisme au XIXe siècle : les cartes géographiques anthropomorphes et caricaturales

Laurent BARIDON, Professeur d’histoire de l’art contemporain, UPMF, LARHRA, Grenoble

 10h20-11h10 : Jossot : portraits d’un ‘roumi’ chez les « Néo-civilisés »

Henri VILTARD, Docteur en histoire de l’art, chercheur associé CETHA, EHESS, Paris

 Pause

 11h25-12h15 : L’hybride : image d’une altérité ambiguë (Antiquité et Moyen Age)

Franck THÉNARD-DUVIVIER, Docteur en histoire médiévale, chercheur associé CRHIPA, Grenoble

 

Déjeuner

 14h15-15h05 : Figurer l’archaïsme : « le crétin des Alpes » ou l’altérité stigmatisante

Anne-Marie GRANET-ABISSET, Professeur d’histoire contemporaine, UPMF, LARHRA, Grenoble

 15h05-15h55 : Les associations de solidarité face à la représentation de la pauvreté. L’exemple du Secours populaire et d’Emmaüs (années 1950-années 1990)

Axelle BRODIEZ, Chargé de recherche CNRS, histoire contemporaine, LARHRA, Lyon

 Pause

 16h10-17h00  : La femme de Bahia comme symbole d’une terre de métissage

Tania GANDON D’ALMEIDA, Professeur, Université Salvador-Bahia, Salvador (Brésil)

 17h00-17h15 Conclusions du colloque

Chaque intervention durera 30 minutes et sera suivie d’une discussion de 20 minutes.