AccueilLa responsabilité sociale de l'entreprise et la question de la souffrance au travail

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Publié le mercredi 14 janvier 2009

Résumé

Le colloque a pour objectif de rassembler des spécialistes des questions relatives à la RSE dans les domaines de la gestion, du droit, de l’économie, de la sociologie, de la psychologie, de la psychiatrie, en France, au Québec et dans les autres pays de la francophonie, afin d’échanger connaissances et expériences dans la perspective de la construction d’un programme de recherche pluridisciplinaire sur cette question.

Annonce

77ème Congrès de l’Acfas (Asociation Francophone pour le Savoir)
Colloque n° 428
12 et 13 mai 2009 – Ottawa

Responsable du colloque :

  • Pierre Bardelli
    IAE/Université Paul Verlaine-Metz, Laboratoire Cerefige – Nancy-Metz

APPEL A COMMUNICATIONS

Date limite de réception des intentions de communication (6 pages) : 6 février 2009

Les intentions de communication doivent être envoyées par mail en format PDF à :

Les intentions de communication (voir page 4) seront évaluées selon la procédure habituelle par un Conseil Scientifique.

Les auteurs seront informés des décisions du Conseil avant la mi-février 2009.

Les textes définitifs des intentions retenues devront être envoyés pour le 4 mai 2009.

Les meilleures d’entre elles feront l’objet d’une publication dans une revue à comité de lecture et/ou un ouvrage collectif.

Les Discours et Pratiques de Responsabilité Sociale des Entreprises (DP-RSE) que développent, depuis quelques années, les entreprises, notamment les grandes entreprises globalisées, présentent des contenus qui éludent pratiquement toujours les dimensions négatives de leurs activités. Ceci est vrai pour les questions sociales, environnementales et sociétales.

L’écart croissant entre les proclamations de responsabilité sociale et les réalités vécues par les salariés dans les entreprises doit être étudié en tant qu’illustration d’un malaise amplifié par l’anticipation d’une crise sociale conséquence de la crise financière et économique. D’un côté, il y a des entreprises qui communiquent sur leur engagement RSE, construisant une représentation d’elles-mêmes, de l’autre il y a des acteurs (notamment les salariés) dont la situation au regard de ces entreprises est parfois socialement dégradée. Les impératifs de flexibilité du travail et des salaires, que l’on peut mettre en relation avec les objectifs toujours plus poussés de gains de productivité qu’implique la concurrence mondiale, en constituent l’une des causes majeures. La souffrance au travail, concept largement développé dans les travaux des psychologues et des psychiatres est une incidence de cette situation. Poussée au-delà de certaines limites, elle a des conséquences sociales parfois dramatiques (stress, burn-out, karoshi), mais aussi des effets économiques négatifs dans la mesure où le contre coup de la souffrance sur la productivité du travail vient contredire les dispositifs initialement mis en place pour la susciter. Les suicides récents dans des entreprises françaises de premier plan sont la manifestation la plus dramatique et la plus significative de ce profond malaise au travail. Même s’il ne s’agit pas d’un phénomène massif, ils indiquent que le seuil d’alerte est probablement atteint. Il l’était avant le déclanchement de la crise financière, qu’en sera-t-il lorsque cette dernière se sera propagée dans l’économie réelle, avec ses « listes » de suppressions d’emplois quand ce n’est pas de défaillances d’entreprises ?

Le colloque a pour objectif de rassembler des spécialistes des questions relatives à la RSE dans les domaines de la gestion, du droit, de l’économie, de la sociologie, de la psychologie, de la psychiatrie, en France, au Québec et dans les autres pays de la francophonie, afin d’échanger  connaissances et expériences dans la perspective de la construction d’un programme de recherche pluridisciplinaire sur cette question.

Ce Colloque pluridisciplinaire contribuera à une meilleure compréhension d’un phénomène complexe qui concerne :

  •  d’une part des individus en souffrance (dimensions sociologiques, comportementales et psychologiques),
  • d’autre part, des méthodes de gestion des ressources humaines qui s’appliquent aujourd’hui dans la sphère d’activité des grandes entreprises globalisées, (dimensions juridiques et  managériales, théories de l’organisation),
  • et enfin, des mécanismes de nature macroéconomique qui affectent les structures productives et les organisations (dimensions économiques, théories de l’organisation).

Mieux comprendre ces relations complexes devrait permettre, en pratique, de mettre en œuvre des politiques de prévention cohérentes et efficaces.

La manifestation scientifique (conférences et ateliers) s’organisera autour de deux axes au sein desquels peuvent s’inscrire les contributions que vous proposerez :

1er Axe : la place de la souffrance au travail dans les discours et pratiques relatifs à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (DP-RSE).

Il s’agira principalement de constater l’absence totale de référence aux dimensions négatives dans les discours sur la RSE et d’interpréter cette absence. Cette démarche passe par une recherche sur la relation entre les contenus des discours et pratiques de la RSE et la question sociale. Elle passe également par l’étude de l’écart entre les discours et pratiques d’une part et les réalités sociales observées, d’autre part.

2ème Axe : la souffrance au travail, un phénomène de société :

Cette question passe par une analyse rigoureuse des causes et conséquences de la souffrance au travail.

Relativement aux causes, trois dimensions peuvent être retenues :

  • 1/ la dimension économique (exploitation obsessionnelle des gisements de productivité),
  • 2/ la dimension managériale (les nouvelles modalités de la gestion des ressources humaines par le stress, le harcèlement, les usages parfois abusifs d’outils de gestion),
  • 3/ la dimension organisationnelle (l’organisation flexible, polyvalence des opérateurs, Smed ou changement d’outil dans la minute) et les méthodes de pilotage et de contrôle qui en découlent.

Relativement aux conséquences, quatre dimensions peuvent à leur tour être retenues :

  • 1/ la dimension psychologique et sociale de la souffrance au travail (maladie professionnelle, incidences sur le milieu familial, etc.),
  • 2/ la dimension économique de la souffrance au travail (désintérêt au travail, absentéisme, accroissement du turn-over, fléchissement de la productivité),
  • 3/ la dimension managériale de la souffrance au travail (la prise en charge psychologique, etc.),
  • 4/ la dimension juridique pour autant que la souffrance au travail peut être corrélée au harcèlement moral et qu’elle renvoie alors à des dispositifs réglementaires et législatifs.

ANNEXE : Proposition de communication

Compte tenu des délais qu’impose le calendrier de l’Acfas, nous vous proposons de procéder de la façon suivante :

1/ envoi de l’intention de communication selon la forme ci-dessous avant le 6 février 2009,

2/ examen par le Conseil Scientifique des intentions pour la mi février,

3/ dans l’hypothèse d’une validation de votre proposition, envoi du texte de la communication présentée au colloque avant le 4 mai 2009,

4/ choix par le Conseil Scientifique des communications retenues pour figurer dans un ouvrage avant le 31 mai 2009,

5/ envoi de la version définitive avant le 30 septembre 2009.

FORMULAIRE DE PROPOSITION

(A remplir obligatoirement et complètement pour pouvoir entrer dans le processus de sélection)

1°) Présentation du (ou des) communiquant(s)

  • Nom
  • Prénom 
  • Institution (Laboratoire et Université) 
  • Adresse professionnelle
  • Téléphone
  • Courriel

2°) Titre précis de la communication (français et anglais)

3°) Résumé en français et en anglais et six mots-clés (en français et en anglais)

4°) Plan détaillé de la communication (1 500 caractères maximum)

5°) Synthèse de la communication (12 000 caractères maximum)  :

La question de départ, idée-force ou thèse défendue, problématique mobilisée, l’état de l’art, méthodologie (si enquête)

6°) Bibliographie (10 à 15 références fondamentales pour la communication) présentée suivant les normes académiques

 à envoyer avant le 6 février 2009 par mail en format PDF à :

Lieux

  • Université d'Ottawa
    Ottawa, Canada

Dates

  • vendredi 06 février 2009

Mots-clés

  • souffrance au travail, responsabilité sociale des entreprises, flexibilité du travail, stress

Contacts

  • Pierre Bardelli
    courriel : pierre [dot] bardelli [at] wanadoo [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Pierre Bardelli
    courriel : pierre [dot] bardelli [at] wanadoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La responsabilité sociale de l'entreprise et la question de la souffrance au travail », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 14 janvier 2009, https://doi.org/10.58079/dj4

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