AccueilChanger l'identité ?

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Publié le mercredi 25 mars 2009

Résumé

L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité ? Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux ou trois conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.

Annonce

Salle André François Poncet, Maison de l'Europe, 35 rue des Francs-Bourgeois, 75004 Paris

Rencontres organisées avec le soutien de la Maison de l'Amérique latine, la Maison
Heinrich Heine et la Maison de l'Europe.

Samedi 4 avril de 10h à 13h : Maison de l'Europe

Identité et centralité : ce que l'Europe dit d'elle-même. Comment déplacer la perspective ?
Sous la responsabilité de Ghislaine Glasson Deschaumes, directrice et fondatrice de la revue Transeuropéennes.

Aujourd’hui, l’Europe se projette dans le monde à partir d’un discours de centralité, elle tisse avec ses voisins des rapports qui s’inscrivent dans une logique centre-périphérie. En 1993, l’Europe était une question, elle était un cap invitant vers « un autre cap » (Derrida). Cet espace de réflexion ouvert avec la chute du Mur a été refermé par les institutions européennes et les gouvernements des anciens États membres. À nul moment, la chance n’a été offerte aux pays issus de l’ancien bloc de l’est de se mettre en traduction, de relier leur passé au présent européen.
La tabula rasa auxquels ils ont été invités au nom de la transition démocratique « vers l’Europe » a laissé des sociétés amnésiques, qui refoulent une part de leur vécu et de leur histoire.
L’horizon de l’Europe comme projet s’est défait à Sarajevo et dans les guerres d’ex-Yougoslavie.
Il ne s’est pas redessiné avec l’élargissement.
Cette centralité est au coeur de la production identitaire dans le discours européen. Comment décentrer cette perspective, comment dégager l’Europe de sa tentation identitaire ?

Avec la participation de :
Denis Guénoun, professeur à l’Université Paris 4 Sorbonne
Kalypso Nikolaïdis, directrice du Centre d’études européennes, Oxford University

Samedi 4 avril : Maison de l'Europe de 15h à 18h (horaire exceptionnel)

Traductions des frontières, translations de l’identité
Sous la responsabilité de Rada Ivekovic

L’« identité » est quelque chose de provisoire qui tente inlassablement de s’imposer comme fixe, stable et immuable. Or une identité est construite, déconstruite, reconstruite. Les identités, figées ou fluides, ne se pensent que dans le cadre de frontières qui les délimitent et qui répondent à leur description même: une frontière est elle-même quelque chose de provisoire qui tente de s’imposer comme fixe, stable et immuable. Tracer des frontières, édifier des identités est à la fois une stratégie de pouvoir et de subjectivation en résistance ; elles apparaissent – bien que différemment – aussi bien dans les tentatives de dépossession de soi que dans celles d’affirmation du sujet. Les frontières ainsi que les identités ne concernent pas seulement des territoires géographiques, mais également d’autres espaces et dimensions, ainsi que le temps, l’esprit et la raison. Elles sont des opérateurs politiques. « Soft » ou « hard », les frontières et les identités traversent les individus, les collectivités, les embrassent et les dépassent, et invitent à la traduction, à la translation, au transfert. J’appelle alors «traduction» la négociation de la violence nécessaire pour changer d’identité, s’y arracher, s’en construire une, ériger ou abattre des frontières.
Traduction contextuelle, s’entend, et non seulement textuelle. La traduction est une traversée des frontières révélant le partage de la raison qui, lui, appelle la traduction. Cette dernière est à la fois inévitable et impossible. Nous essayerons également de poursuivre la métaphore langagière pour tout ce qu’elle peut apporter de double sens.

Avec la participation de :
Ilma Rakusa, écrivaine et traductrice, Zurich.
Stephen Wright, ancien directeur de programme au CIPh, critique d'art et chercheur à l’Institut national d’histoire de l’art à Paris.

Programmation coordonnée par Pierre Lauret

Catégories

Lieux

  • Salle André François Poncet , Maison de L'Europe, 35 rue de Francs Bourgeois
    Paris, France

Dates

  • samedi 04 avril 2009

Mots-clés

  • identité, Europe, traductions

Contacts

  • Collège international de philosophie
    courriel : collectif [at] ciph [dot] org

Source de l'information

  • katja beckel
    courriel : k [dot] beckel [at] ciph [dot] org

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Changer l'identité ? », Informations diverses, Calenda, Publié le mercredi 25 mars 2009, https://doi.org/10.58079/du9

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