Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales
Publié le mercredi 25 mars 2009
Résumé
Annonce
Il faudrait d’abord se demander dans quelle mesure la substitution de nouvelles disciplines – les arts plastiques – aux catégories traditionnelles – les beaux-arts – modifie la prétendue origine picturale de la littérature francophone. Dès les années 1860 environ, nombre d’écrivains ont enrichi leurs activités littéraires par une pratique artistique. Il serait ainsi fructueux d’interroger l’actualité d’une figure récurrente en Belgique, celle de l’écrivain-peintre, en orientant l’analyse sur les moyens utilisés par les hommes de lettres : la picturalité de l’écriture (le dernier Michaux, Dotremont, Keguenne), la photographie (Vaes, Toussaint), le collage (Stas), la peinture (Bauchau, Pirotte), le cinéma (Blasband, Broodthaers).
Corrélativement à la question des pratiques plastiques des écrivains, se pose celle des écrits d’artistes. Pour un artiste, une activité littéraire peut constituer une promotion soulevant plusieurs questions. Les écrits d’artistes s’inscrivent-ils dans des genres spécifiques ? Ceux-ci ont-ils une histoire singulière ? Quel est leur statut dans le champ littéraire ? Quelles sont les particularités formelles des textes ? Il conviendrait également de s’interroger sur les pratiques scéniques des plasticiens (Nyst, Corillon, Fabre).
La redéfinition des postulats esthétiques dans les années 1960 a pour effet de modifier les pratiques artistiques : la peinture perd son rôle dominant au bénéfice de disciplines inédites. Il serait dès lors pertinent de s’interroger sur l’intégration, par les nouveaux médias, de ce qu’il est convenu d’appeler la « peinture littéraire ». On pourrait ainsi étudier les dispositifs mobilisés par les plasticiens pour mettre en scène une écriture liée au monde de l’art : l’installation, le livre illustré, le livre d’artiste, l’archive, la lettre ouverte et la peinture-mot qui, quant à elle, pose la question de l’héritage de Magritte dans l’art contemporain en Belgique.
On sait qu’entre 1860 et 1960, la peinture est perçue par le milieu littéraire comme un modèle transposable dans l’écriture. Plusieurs études ont été consacrées au processus par lequel un ou plusieurs écrivains revendiquent une appartenance à un pays réputé comme étant naturellement prodigue en maîtres de la peinture. Il conviendrait de s’interroger sur le devenir de la soi-disant « prédestination merveilleuse » (Lemonnier) associant l’écriture à la peinture dans un contexte esthétique où la peinture, précisément, voit son hégémonie basculer. Ceci soulève plusieurs questions. Quelle est la représentation de l’art, et plus particulièrement de l’art contemporain, dans les textes littéraires ? Quels sont les contours de la critique d’art contemporain en Belgique ?
Informations pratiques
Les propositions d’articles sont à transmettre à Denis Laoureux (denis.laoureux@ulb.ac.be) avant le 1er juin 2009. Les contributions retenues devront être remises avant le 1er février 2010.Catégories
- Époque contemporaine (Catégorie principale)
- Esprit et Langage > Langage > Littératures
Lieux
- Belgique
Bruxelles, Belgique
Dates
- lundi 01 juin 2009
Mots-clés
- art, littérature, Belgique, écriture
Contacts
- Denis Laoureux
courriel : denis [dot] laoureux [at] ulb [dot] ac [dot] be
URLS de référence
Source de l'information
- Denis Laoureux
courriel : denis [dot] laoureux [at] ulb [dot] ac [dot] be
Licence
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Pour citer cette annonce
« Écriture et art contemporain en Belgique (1960-2000) », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 25 mars 2009, https://doi.org/10.58079/dub