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Proscrire-prescrire

Présence d'enjeux non médicaux dans les questions de santé

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Publié le jeudi 30 avril 2009

Résumé

Nous attendons des récits ou témoignages de professionnels de santé montrant comment, relativement parfois à des « guides de bonnes pratiques », certaines techniques ont pu être valorisées à une époque et décriées à d’autres et nous éclairant sur la manière dont ces changements se sont opérés. Nous attendons en outre des propositions plus théoriques, (philosophiques, sociologiques, psychologiques, économiques, historiques ou épistémologiques) mettant en lumière les enjeux, non strictement médicaux ou sanitaires, de tels déplacements des conceptions.

Annonce

Appel à communications

pour la journée d’étude du mardi 24 novembre 2009 à la Maison des sciences de l’homme AngeGuépin - Nantes

Énoncer que les découvertes scientifiques en matière de santé et médecine permettent des progrès considérables dans la prise en charge des patients et dans le repérage de nouvelles maladies semble relever du simple truisme. En effet, ces avancées ont permis au fil du temps de modifier les pratiques des soignants. De la même manière, ces progrès ont facilité la définition de nouvelles pathologies, conduisant à ce que l’on traduit bien souvent par le terme de médicalisation. Mais ils ont aussi permis l’approfondissement des connaissances relatives à des maladies plus anciennes. Au point parfois, de considérer, par un processus de dépathologisation, que certaines n’en étaient plus. Par exemple, certains auteurs rappellent combien la décision de prescrire ou non la pratique de la circoncision sur les jeunes américains repose peu sur des arguments sanitaires. De même, de nombreux historiens rappellent que la décision de faire sortir l’homosexualité du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) relève essentiellement d’un vote d’opinion. Perçus ainsi, le savoir médical et la pratique de la médecine relèveraient donc d’un discours scientifique sensible à la connaissance extérieure dont les origines mais aussi la place resteraient difficiles à déterminer. On peut par exemple interroger les prescriptions et proscriptions « régissant » les conduites alimentaires pour savoir si elles relèvent uniquement de précautions sanitaires ? On peut aussi se demander comment trouvent à s’argumenter les différents positionnements touchant au coucher du bébé ? Ou si les débats et interdits concernant les conduites addictives ne reposent effectivement que sur des arguments médicaux ?

Nous proposons de discuter durant cette journée d’étude la manière dont ces changements trouvent parfois à se justifier par des arguments non spécifiques à ces mêmes disciplines. Dit autrement, il est parfois difficile de faire coïncider des décisions de prescription ou de proscription de pratiques ou encore la décision de considérer telle ou telle manifestation comme relevant du pathologique ou non à des légitimations strictement médicales, reposant sur les seuls effets d’amélioration des connaissances.

Nous attendons des récits ou témoignages de professionnels de santé montrant comment, relativement parfois à des « guides de bonnes pratiques », certaines techniques ont pu être valorisées à une époque et décriées à d’autres et nous éclairant sur la manière dont ces changements se sont opérés. Nous attendons en outre des propositions plus théoriques, (philosophiques, sociologiques, psychologiques, économiques, historiques ou épistémologiques) mettant en lumière les enjeux, non strictement médicaux ou sanitaires, de tels déplacements des conceptions.

Cette journée d’étude est organisée par le réseau GERMES-SHS (Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en sciences humaines et sociales).

Comité scientifique :
  • Pr. Frédéric Dubas, Professeur de neurologie, Chef du département de neurologie, CHU, Angers
  • Anne-Chantal Hardy, Sociologue, UMR CNRS 3128, Droit et Changement Social, MSH Ange-Guépin, Nantes
  • Cédric Le Bodic Docteur en Psychologie, chargé de mission réseau GERMES-SHS, Ingénieur de recherche, MSH Ange-Guépin, Nantes
  • Pr.    Christian Merle, Professeur de pharmacie galénique, UFR de sciences pharmaceutiques, Nantes
  • Pr.    Rémy Senand, Médecin généraliste, Professeur associé, Directeur du département de médecine générale, Nantes
  • Philippe Tessier, Docteur en Économie de la santé, Équipe de recherches en sciences humaines et sociales appliquées à la cancérologie, Nantes
  • Stéphane Tirard, Maître de conférences-HDR, Historien de la biologie, Centre François Viète, Nantes
Les propositions doivent tenir en une page maximum et nous parvenir par mail au plus tard le 30 juin 2009.

Lieux

  • Maison des sciences de l'homme Ange-Guépin
    Nantes, France

Dates

  • mardi 30 juin 2009

Fichiers attachés

Mots-clés

  • médecine, savoirs médicaux, médicalisation, proscrire, prescrire

Contacts

  • Le Bodic
    courriel : cedric [dot] le-bodic [at] univ-nantes [dot] fr

Source de l'information

  • Cédric Le Bodic
    courriel : cedric [dot] le-bodic [at] univ-nantes [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Proscrire-prescrire », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 30 avril 2009, https://doi.org/10.58079/dzp

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