InicioL'État et ses minorités religieuses de Trajan à Théodose II

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Publicado el jueves 09 de julio de 2009

Resumen

Cette rencontre s’inscrit dans un programme pluriannuel de recherche, mené dans le cadre de l’UMR 5594 ARTeHIS et qui porte sur les relations sociales entre les consciences religieuses à l’époque charnière de la conversion au christianisme de l’essentiel des populations romaines, principalement aux IIe/Ve siècles.

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  Cette rencontre s’inscrit dans un programme pluriannuel de recherche, mené dans le cadre de l’UMR 5594 ARTeHIS et qui porte sur les relations sociales entre les consciences religieuses à l’époque charnière de la conversion au christianisme de l’essentiel des populations romaines, principalement aux IIe/Ve s.

L’idée principale est de ne pas centrer l’attention sur la dimension conflictuelle, qui reste tout de même l’angle d’attaque le plus fréquent quand ces questions sont abordées. Au contraire, on privilégiera l’étude de la tolérance sociale au sein des sociétés impériales, la « tolérance » étant ici entendue comme la marge plus ou moins étroite à l’intérieur de laquelle des populations différentes et conscientes de leurs différences se supportent.

Comme les Juifs, les chrétiens étaient d’une radicale étrangeté pour les tenants de la religion traditionnelle. La grande nouveauté était toutefois l’aspiration universelle du christianisme et, sans doute plus encore, son succès dans ce domaine. Si l’on peut considérer que les Juifs ont toujours été une population à part, une nation dans l’Empire (d’où l’usage de la majuscule), la christianisation ne mit pas face à face des populations d’origines différentes, mais divisa profondément les communautés déjà existantes en diffusant une nouvelle conception de la religion. Notre postulat sera que les antagonismes entre chrétiens et non-chrétiens ne pouvaient faire abstraction de ces origines communes car, dans tous les cas, l’Autre était aussi un peu le parent, le concitoyen, le voisin, etc. Au-delà des prises de position théoriques des deux côtés, les populations ne pouvaient pas évacuer complètement cette réalité sociale quotidienne.

Bref, comment les gens faisaient-ils dans ces conditions pour vivre ensemble malgré des convictions aussi différentes ? L’idée générale est de revisiter la vision commune du couple tolérance/xénophobie.

 Le thème spécifique de cette journée porte sur une évaluation de l’attitude de l’État romain impérial envers ses minorités religieuses. Au sens strict, chaque communauté ayant ses propres cultes formait alors en quelque sorte une minorité religieuse. On prendra donc plutôt ici comme définition plus opératoire de la « minorité religieuse » un groupe qui était perçu comme nettement différent du reste de la société par ses pratiques et ses conceptions religieuses.

Comment les acteurs étatiques ont-ils géré cette altérité ? Le mot « État » cache une multitude d’hommes en charge des affaires publiques de manière plus ou moins temporaire, avec plus ou moins de pouvoir et d’influence, à savoir tous les empereurs et tous les membres de ce que l’on appellera, pour simplifier un peu grossièrement, l’administration impériale.

La réalité locale de l’attitude de l’État romain vis-à-vis de ses minorités religieuses n’a en fin de compte été que le produit d’interactions très complexes où se sont rencontrées les conceptions personnelles de chaque acteur étatique en matière de religion, de respect de la chose publique, de préservation d’ordre public, mais aussi ses possibilités réelles d’action. Dans ces conditions, il est sans doute plus prudent de ne pas parler d’une attitude de l’État romain mais d’une multitude de situations locales plus ou moins homogènes dans le temps et dans l’espace.

C’est cette dimension que l’on explorera durant le colloque, sans se restreindre aux rapports de l’Etat et de la seule minorité chrétienne. C’est dans un contexte plus large qu’il faut essayer de situer le problème, en s’ouvrant aussi en parallèle à l’attitude vis-à-vis des autres minorités religieuses et, après Constantin, vis-à-vis des minorités religieuses chrétiennes.

L’idée principale est de sortir du stéréotype ancien mais coriace (voir les derniers programmes de 6e au collège) des persécutions, qui a eu tendance à réduire et simplifier à l’extrème la problématique de la coexistence des consciences religieuses durant cette époque cruciale pour la constitution de l’identité culturelle européenne.

Programme :

L’État Romain et ses minorités religieuses de Trajan à Théodose II

Université de Bourgogne, mercredi 23 septembre 2009

Pôle AAFE, Amphithéatre Eicher (à confirmer)

9h00     Accueil

9h30 Présentation de la journée

9h45h Chr. Stein (Maître de conférences, Dijon) :

Retour sur la notion de persécution dans l’Empire romain

10h15 L. Guichard. (Maître de Conférences, Nancy II) :

 Valens, empereur persécuteur : une légende noire ?

10h45 Discussion

11h Fr. Méchin (Doctorant, Dijon) :

 Tolérance, intolérance : images d’empereurs aux IVe et Ve siècles

11h30 Br. Bleckmann (Professeur, Düsseldorf) :

 Entre tolérance et intolérance : Valentinien Ier et Gratien

12h Discussion puis déjeuner

14h St. Ratti (Professeur, Dijon) :

 Lois de Moïse et lois romaines : une cohabitation des consciences ?

14h30 Chr. Badel (Professeur, Rennes 2) :

 La coexistence des chrétiens et des païens au sein de l’appareil d’État (312-392)

15h Discussion

15h30   D. El Kenz. (Maître de conférences, Dijon) :

Pour comparer : La problématique de la coexistence religieuse pour les États aux XVIe-XVIIe s.

16h Discussion

Conclusion : E. Wirbelauer (Professeur, Strasbourg)

Lugares

  • Université de Bourgogne - Pôle AAFE - amphi Eicher (à confirmer)
    Dijon, Francia

Fecha(s)

  • miércoles 23 de septiembre de 2009

Contactos

  • Christian Stein
    courriel : christian [dot] stein [at] u-bourgogne [dot] fr

Fuente de la información

  • Christian Stein
    courriel : christian [dot] stein [at] u-bourgogne [dot] fr

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CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« L'État et ses minorités religieuses de Trajan à Théodose II », Coloquio, Calenda, Publicado el jueves 09 de julio de 2009, https://doi.org/10.58079/e9t

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