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Les autochtones

Revue Nouvelles pratiques sociales

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Publié le lundi 24 août 2009

Résumé

La revue Nouvelles pratiques sociales vous invite à contribuer au dossier « Les autochtones ». Ce dossier, coordonné par Mme. Lilyane Rachédi, M. Réjean Mathieu et M. Daniel Thomas, s'intéresse aux enjeux démocratiques des pratiques sociales concernant les Autochtones. Les questions et enjeux relatifs aux Autochtones sont le plus souvent abordés, décrits et analysés d'un point de vue anthropologique. Ici, nous souhaitons poser et favoriser un regard pluridisciplinaire sur quatre enjeux fondamentaux : un enjeu politique, un enjeu socioéconomique, un enjeu social, des pratiques et interventions.

Annonce

Vol. 23, no 1 (Automne 2010)

Responsables : Lilyane Rachédi, Réjean Mathieu et Daniel Thomas

Le terme autochtone réfère à l’ensemble des descendants des premiers habitants du pays. Il ne s’agit pas de populations exotiques, lointaines, ayant échappé à la modernité et dont l’essence résiderait dans un mode de vie traditionnel. Dans ce domaine, comme dans bien d’autres, les pratiques sociales mettent en jeu des composantes structurelles dont au premier chef ceux relevant des domaines politique, juridique et socioéconomique, mais aussi des éléments subjectifs (spirituels, identitaires, culturels) et des savoir-faire (modes d’analyse et d’intervention, mobilisations). Le renouvellement démocratique de ces pratiques repose sur la prise en compte de ces diverses dimensions et la transformation, intellectuelle et pratique, de nos propres visions du monde. Pour autant, parler des Autochtones conduit toujours à une élaboration idéologique, en particulier celle qui construit deux archétypes culturels opposés: celle du Blanc et de l’Autochtone. L’idéologie de la réduction des Autochtones est associée à un régime spécifique, un ensemble de paramètres sociohistoriques de ségrégation ethnique, paternaliste et bureaucratique qui composent la condition particulière des Autochtones . Pour son numéro d’automne 2010, NPS invite les professeurs, les chercheurs, les praticiens, les militants et les acteurs sociaux intéressés par les enjeux démocratiques des pratiques sociales concernant les Autochtones à soumettre des contributions scientifiques. Les questions et enjeux relatifs aux Autochtones sont le plus souvent abordés, décrits et analysés d’un point de vue anthropologique. Nous souhaitons poser et favoriser un regard pluridisciplinaire sur quatre enjeux fondamentaux. Ces derniers peuvent interpeller chacun, à sa mesure, des spécialistes de disciplines différentes. Ces enjeux s’inscrivent dans une obligation à « re-penser » nos pratiques, nos cadres conceptuels et nos épistémologies :

Un enjeu politique. Le droit canadien et québécois qui s’applique aux Autochtones s’est considérablement modifié aux cours des 35 dernières années. De façon générale, les institutions politiques fédérales ont favorisé un déplacement des décisions difficiles relatives aux questions autochtones de la sphère politique vers la sphère juridique. Par exemple, le passage du statut de minorités ou de populations à celui de « peuples autochtones » est le fruit d’une revendication et mobilisation politique .Les Autochtones réalisent ces mobilisations et ces luttes concrètes non pas seulement pour faire reconnaitre leurs droits ou en revendiquer de nouveaux, mais également pour se construire comme acteurs politiques pertinents.

Un enjeu socioéconomique. Depuis la fin des années 1970, les communautés amérindiennes ont pris en charge progressivement – mais à des degrés très variables – la gestion de divers domaines de l’administration publique : les services municipaux, les services policiers, l’éducation, la santé, l’aide sociale, les services sociaux, le développement économique. Si bien qu’on considère de plus en plus l’existence d’un ordre de gouvernements autochtones. Il n’en demeure pas moins que plusieurs nations autochtones cumulent des conditions socio-économiques difficiles, des conditions de logement et d’hygiène d’un autre âge, des taux de scolarisation très bas, des problèmes de santé plus fréquents et plus graves ainsi que de multiples problèmes sociaux.

Un enjeu social. Dans l’ensemble du Canada, 54 % des individus ayant déclaré une identité autochtone habitent dans une région urbaine, soit une grande ville, une région métropolitaine de recensement ou un centre urbain plus petit. La région métropolitaine de Montréal compte 17 865 personnes ayant déclaré une identité autochtone . Cette urbanisation des autochtones interpelle la question du vivre-ensemble et amène l’exigence de relations interculturelles harmonieuses entre autochtones et non autochtones.

Des pratiques et interventions. Les réflexions et les recherches concernant les programmes de formation en travail social et qui abordent les questions autochtones deviennent incontournables. Ainsi, peut-on espérer que les pratiques d’intervention sociale échappent à cette étrangeté autochtone vis-à-vis de laquelle chaque intervenant refait à chaque fois le simulacre du premier contact et de la découverte perpétuelle d’un nouveau monde.

Vos contributions peuvent, par exemple, aborder les enjeux et thèmes suivants :

Concernant les enjeux politiques, les nations et les communautés autochtones adoptent à l’égard des institutions politiques canadiennes, des positions contrastées qui vont de l’intégration aux institutions prévues dans la Loi sur les Indiens à une position extra-étatique (dans le cas, par exemple, de pratiques traditionnalistes). Ces pratiques politiques ont-elle aussi des prolongements intellectuels dans l’élaboration d’une pensée politique autochtone originale et émancipatrice?

Par rapport aux politiques « d’effacement » des autochtones, est-il possible de « réinscrire » la présence autochtone dans l’Histoire du Québec et du Canada pour être en mesure de relire ensemble l’histoire difficile des pensionnats et des réserves? La réécriture de l’histoire et la reconnaissance de la part des autochtones ne passe-t-elle pas par une révision des manuels scolaires?
Dans les enjeux socioéconomiques, la tendance à uniformiser les autochtones n’exclue-t-elle pas toute la diversité et les nuances propres à chaque communauté? Est-on disposé à nous ouvrir et valoriser des visions différentes du monde comme le rapport au territoire, à la spiritualité, aux autres, etc…?
En lien avec les enjeux sociaux, le problème d’urbanisation des autochtones n’a-t-il pas permis, aussi, à certains d’obtenir une scolarité universitaire et de devenir des leaders de leur communauté ou encore de faire leur place professionnellement ? Là où les questions et revendications identitaires resurgissent avec force, la terminologie pour désigner les autochtones n’est-elle pas chargée et catégorisante (par exemple l’exclusion des METIS comme faisant partie première nation ) ?

Pour ce qui est des pratiques, existe-t-il :

Des pratiques qui favorisent que les Autochtones, dans leur diversité, définissent par eux-mêmes et pour eux-mêmes les conditions de leur insertion sociale et politique.

Des pratiques de citoyenneté qui permettent de reconnaître et de mettre à contribution la diversité en favorisant l’établissement de rapports égalitaires.

Des pratiques de reconnaissance des traumatismes historiques et des répercussions de la colonisation, en particulier les pratiques de guérison.

Des modèles d’intervention non coloniaux fondés sur les expériences, collectives et individuelles, des Autochtones. En ce sens, l’intervention non autochtone est-elle légitime?

Des pratiques qui reposent sur le partage des connaissances entre les groupes autochtones ainsi qu’entre les groupes autochtones et les non-autochtones.

Des pratiques qui permettent la coexistence de modèles conventionnels et de modèles autochtones.

Des pratiques qui concernent les enjeux posés par l’urbanisation croissante des populations autochtones.

Des réflexions et les recherches concernant les programmes de formation en travail social qui abordent les questions autochtones.

Des recherches-actions et les recherches participatives qui mettent à contribution les connaissances et les pratiques des Autochtones.

Les manuscrits doivent être soumis avant le 15 novembre 2009 par courrier électronique à Nouvelles pratiques sociales (nps@uqam.ca).

Pour toute question relative à ce numéro thématique, les auteures et auteurs sont invités à communiquer avec les responsables :
  • Lilyane Rachédi, professeure à l'École de travail social, Université du Québec à Montréal Tél.: (514) 987-3000 (7050) rachedi.lilyane@uqam.ca
  • Réjean Mathieu, professeur associé à l'École de travail social, Université du Québec à Montréal Tél.: (514) 987-3000 (4171) mathieu.rejean@uqam.ca
  • Daniel Thomas, professeur au Département des sciences du développement humain et social, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue Tél.: (819) 762-0971 (2383) daniel.thomas@uqat.ca
Rappel : Vous trouverez le guide pour la présentation des articles dans la revue et vous pouvez le consulter sur notre site Web (http://www.nps.uqam.ca/appel/guide.php); toutefois, nous précisons déjà qu’aucun article ne devra dépasser 35 000 caractères (espaces compris), notes, bibliographie et tableaux inclus.

Catégories

Lieux

  • Montréal, Canada

Dates

  • dimanche 15 novembre 2009

Fichiers attachés

Mots-clés

  • pratique, intervention, sociale, nps, autochtone

Contacts

  • Etienne Legault
    courriel : nps [at] uqam [dot] ca

Source de l'information

  • Etienne Legault
    courriel : nps [at] uqam [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les autochtones », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 24 août 2009, https://doi.org/10.58079/exy

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