AccueilLes jeudis de l'ACAT - huitième cycle (2009-2010)

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Publié le mercredi 09 septembre 2009

Résumé

L'ACAT, association œcuménique, organise plusieurs conférences-débats pour l'année universitaire 2009-2010. Ces conférences se tiendront à la Maison fraternelle 37, rue Tournefort 75005-Paris (métro Place Monge - ligne 7) - 19h30.

Annonce

Participation libre aux frais d’organisation – pas d’inscription préalable
renseignement : Tél.06 79 19 34 21
Les Jeudis de l'ACAT-Paris V, 2009-2010Huitième cycle annuel de conférences
Programme du premier trimestre 2009-2010

Jeudi 10 septembre 2009 à 19H30

La protection de la dignité des personnes privées de liberté

avec Marianne Moliner-Dubost, Maître de conférences de Droit public à l'Université Jean Moulin-Lyon 3
Le nécessaire respect de la dignité humaine exige davantage que l'abstention de porter atteinte à l'intégrité (physique et mentale) et d'humilier la personne privée de liberté ; il requiert aussi d'assurer des conditions de détention matériellement décentes. Les juridictions françaises commencent à se saisir de cette problématique ainsi qu'en témoigne la récente condamnation de l'administration pénitentiaire du fait de l'encellulement dans des conditions contraires à la dignité humaine (manque d'hygiène, insalubrité, promiscuité, absence d'intimité) à la maison d'arrêt de Rouen. Par ailleurs, les modalités d’exécution de la mesure ne doivent pas soumettre le détenu à "une détresse ou une épreuve d’une intensité qui excède le niveau inévitable de souffrance inhérent à la détention". Il en résulte que les autorités doivent tenir compte de la vulnérabilité personnelle de l'intéressé, liée à son âge, à un handicap ou encore à une pathologie physique ou psychiatrique. Sur ce point également, les nombreuses condamnations de la France par la Cour européenne des droits de l'homme montrent qu'il reste beaucoup à faire...

Jeudi 15 octobre 2009 à 19H30

L'archipel des foyers peut-il disparaître ?

avec Marc Bernardot, professeur de sociologie à l'Université du Havre
Qui ne connaît les foyers Sonacotra ? Ils sont en effet devenus emblématiques de l'immigration de travail en France.
Cette société d'économie mixte a été créée par le ministère de l'Intérieur, soucieux de surveiller les Algériens présents en métropole durant la guerre d'Algérie. L'entreprise s'est imposée dans les années 1960 comme le laboratoire de l'habitat social.
Dans les années 1970 ce modèle paternaliste et raciste va être remis en cause par ce qui restera la plus longue mobilisation politique des étrangers en France au XXe siècle.
Depuis les années 1990, les foyers, stigmatisés par la presse et dans l'opinion, ont été intégrés dans la politique de lutte contre l'exclusion et d'accueil des demandeurs d'asile.
L'archipel des foyers n'a pourtant pas disparu et reste un lieu central de la vie des immigrés en France.

Jeudi 5 novembre 2009 à 19H30

La dignité de la personne en droit américain

avec Stéphanie Hennette-Vauchez , Professeur de droit public à l'Université Paris 12 et à l'Institut Universitaire Européen (Florence)
Le principe de dignité est éminemment ambivalent. Il peut fonder toutes sortes de revendications individuelles (le droit à l'autonomie personnelle -et donc, à l'avortement ou à l'euthanasie). Mais il peut aussi les contrer (obligation de respecter la dignité humaine en soi). Transposé au plan juridique, le principe de dignité peut être tour à tour utilisé comme un droit ou, au contraire, comme une obligation s'imposant aux individus. Eu égard à cette singulière plasticité, il est particulièrement intéressant d'observer la manière dont ce principe fonctionne en droit américain, les Etats-Unis étant l'un des pays où ces questions liées à la définition et aux limites de l'autonomie personnelle sont depuis longtemps posées en termes juridiques. Or l'observation du droit américain révèle que le principe juridique de dignité y est singulièrement moins prégnant qu'en Europe (pour des raisons sur lesquelles il pourra être intéressant de s'interroger), même s'il a effectué récemment des "percées" sur lesquelles la conférence sera l'occasion de revenir -en particulier dans des affaires relatives à la peine de mort et à la liberté sexuelle.

Jeudi 19 novembre 2009 à 19H30

La justice criminelle internationale : les différends transatlantiques

avec Julian Fernandez, Docteur en Droit public, Chercheur associé au Centre Thucydide et au Centre de Recherche sur les Droits de l'Homme de l'Université de Paris II
L'Europe et les États-Unis ont eu une responsabilité considérable dans la construction de l'ordre international contemporain créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et l'on pouvait présumer, au titre des valeurs partagées, un positionnement semblable sur l'évolution du droit international et sur les institutions discutées après la fin de l'ère bipolaire. Pourtant, l'institutionnalisation de la justice pénale internationale va profondément diviser le couple transatlantique. La différence entre l'unilatéralisme des États-Unis et le multilatéralisme de l'Union européenne en ce qui concerne la Cour pénale internationale n'est pas accidentelle. La juridiction créée correspond bien davantage à l'expérience européenne qu'à l'expérience américaine.

Jeudi 3 décembre 2009 à 19H30

Ghetto urbain : Ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd'hui

avec Didier Lapeyronnie, professeur de sociologie à l'université Paris IV
et membre associé au CADIS
Dans les années 1980, les banlieues françaises ne pouvaient être considérées comme des ghettos en raison de leur mixité sociale et de l’absence d’organisation propre. Aujourd’hui, la situation a beaucoup évolué : le renforcement de la ségrégation urbaine et de la discrimination raciale, l’accroissement considérable du chômage et la formation d’une organisation sociale spécifique aux quartiers ségrégés, marquée notamment par toute une " culture de la rue " portée par les " jeunes ", par la rupture de la communication entre les sexes et par l’usage endémique de la violence, autorisent désormais à parler de " ghetto ", notamment dans la mesure où le racisme y joue un rôle central. Le ghetto se construit aussi de l’intérieur. Il est un territoire urbain " à part " dans lequel la population a élaboré un mode de vie particulier, un " contre-monde " spécifique qui la protège collectivement de la société extérieure. Ces dernières années, et notamment depuis les émeutes de l’automne 2005, les quartiers populaires se sont refermés sur eux-mêmes. Leur organisation et leur ambiance sont devenues autoréférentielles, tournées vers l’intérieur de la cité, une économie souterraine et de trafics divers s’est développée, comme si tout un travail d’isolement était collectivement engagé.
Inscription préalable souhaitée mais non obligatoire.

Participation aux frais d'organisation. Ces conférences se tiendront à la Maison fraternelle 37, rue Tournefort 75005-Paris (métro Place Monge - ligne 7) - 19h30Tél. 06-79-19-34-21

Lieux

  • Maison fraternelle, 37, rue Tournefort 75005-Paris Métro : Place Monge (ligne 7)
    Paris, France

Dates

  • jeudi 03 décembre 2009
  • jeudi 10 septembre 2009
  • jeudi 15 octobre 2009
  • jeudi 05 novembre 2009
  • jeudi 19 novembre 2009

Mots-clés

  • jurisprudence, dignité, détention, immigration, justice criminelle internationale, pauvreté, ghetto, amnistie, France, Etats-Unis

Contacts

  • Jean-Marc Peyron
    courriel : jm_peyron [at] hotmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • ACAT Paris V
    courriel : acatparis5 [at] free [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les jeudis de l'ACAT - huitième cycle (2009-2010) », Cycle de conférences, Calenda, Publié le mercredi 09 septembre 2009, https://doi.org/10.58079/ez6

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