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La disciplinarisation des savoirs linguistiques – histoire et épistémologie (2010)

The disciplinarization of linguistic knowledge – history and epistemology (2010)

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Publié le vendredi 11 décembre 2009

Résumé

Le colloque international annuel SHESL-HTL est consacré en 2010 à la disciplinarisation des savoirs linguistiques, au XIXe et au XXe siècle en particulier, sans exclure cependant des périodes plus anciennes ni la mise en perspective comparative de diverses traditions grammaticales. Par disciplinarisation, on comprend non seulement tout ce qui touche aux conditions et aux formes sous lesquelles se sont stabilisés et transmis les savoirs linguistiques (constitution d’écoles ou de traditions, création de chaires universitaires, de revues spécialisées, de laboratoires, de sociétés savantes, organisation de congrès, etc.), mais aussi ce qui a trait à leur diffusion en dehors de la sphère savante et à leurs « applications » techniques ou sociales. Au confluent des processus de diffusion et d’application, il faut compter au premier chef la didactisation des savoirs de la langue, leur projection dans le champ de l’enseignement.

Annonce

La Société d’Histoire et d’Épistémologie des Sciences du Langage
Le Laboratoire d’Histoire des Théories Linguistiques (UMR 7597 du CNRS, Université Paris 7)

Avec la collaboration de l’EA 2288 DILTEC (Université Paris 3)

Sous la responsabilité de Jean-Louis Chiss (DILTEC, Université Paris 3) et Dan Savatovsky (UMR 7597, Université de Dijon), avec la participation de Danielle Candel (UMR 7597) et Jacqueline Léon (UMR 7597).

Comité scientifique :

S. Archaimbault (CNRS, Paris), S. Auroux (CNRS, Paris), E. Aussant (CNRS, Paris), B. Colombat (Univ. Paris 7), M. Cori (Univ. Paris 10), D. Coste (Univ. Paris 3), P. Desmet (K.U. Leuven), E. Galazzi (Univ. catt. Milano) M. Guiney (Kenyon College, Ohio), D. Kibbee (Univ. of Illinois), D. Kouloughli (CNRS, Paris), C. Puech (Univ. Paris 3).

Colloque annuel SHESL-HTL – les 29 et 30 janvier 2010

Institut de Géographie, 191 rue Saint-Jacques, 75005 Paris

La disciplinarisation des savoirs linguistiques – Histoire et épistémologie

Le colloque international annuel HTL-SHESL est consacré en 2010 à la disciplinarisation des savoirs linguistiques, au XIXe et au XXe siècle en particulier, sans exclure cependant des périodes plus anciennes ni la mise en perspective comparative de diverses traditions grammaticales. Par disciplinarisation, on comprend non seulement tout ce qui touche aux conditions et aux formes sous lesquelles se sont stabilisés et transmis les savoirs linguistiques (constitution d’écoles ou de traditions, création de chaires universitaires, de revues spécialisées, de laboratoires, de sociétés savantes, organisation de congrès, etc.), mais aussi ce qui a trait à leur diffusion en dehors de la sphère savante et à leurs « applications » techniques ou sociales. Au confluent des processus de diffusion et d’application, il faut compter au premier chef la didactisation des savoirs de la langue, leur projection dans le champ de l’enseignement, aussi bien primaire et secondaire que supérieur. De façon générale, à côté d’études de type monographique, nous avons souhaité susciter des contributions d’ordre épistémologique et historique sur le sens et la validité de la notion même d’application, telle qu’elle a été et telle qu’elle est encore en usage dans les théories du langage.

Parmi les axes directeurs du colloque, on retiendra :

  • L’organisation du champ des recherches linguistiques dans différents pays ou sphères culturelles et à différents moments (mouvements de pensée, inscription dans des traditions religieuses et philosophiques, constitution de domaines techniques, modes de légitimation universitaires, organisation des cursus d’enseignement supérieur et – pour l’époque contemporaine – structuration des programmes de recherche et des laboratoires, modalités de recrutement des enseignants et des chercheurs en linguistique, etc.). À quoi l’on peut ajouter, parmi les autres facteurs importants de disciplinarisation, l’histoire réflexive de la linguistique, telle que les linguistes et les grammairiens eux-mêmes ont pu l’élaborer à diverses époques et qui est l’un des modes d’accès à la légitimité de la discipline ou de tel ou tel de ses paradigmes ou de ses écoles.
  •  
  • Les aspects institutionnels, politiques et sociaux de la professionnalisation de la linguistique, parmi lesquels on aura fait un sort particulier aux principaux domaines d’expertise des linguistes en dehors de la recherche fondamentale (politiques et aménagements linguistiques, politiques éducatives, création et développement des « métiers de la langue », etc.) ainsi qu’aux modalités proprement techniques des applications de la linguistique, en matière de traduction automatique, de dialogue homme/machine, de TAL, etc., pour ce qui est de l’époque contemporaine.
  • Une réflexion d’ordre historique et épistémologique sur la notion même d’application de la linguistique et, s’agissant de l’enseignement (langues maternelles et/ou langues étrangères), sur l’applicationnisme – question qui a été largement débattue dans les années 1980-90 et qu’il paraît utile de poser à nouveaux frais.
  • L’étude des effets en retour de la demande sociale sur les programmes de recherche linguistique, notamment – mais pas exclusivement – quand la demande émane de l’enseignement.

SHESL (Société d’Histoire et d’Epistémologie des Sciences du Langage)
CNRS Research Group on the History of Linguistic Theories (HTL Group, UMR 7597 – University of Paris 7)

With the support of the Research Group EA 2288 DILTEC (University of Paris 3)

Organized by Jean-Louis Chiss (DILTEC, University of Paris 3) and Dan Savatovsky (HTL, University of Bourgogne), with the participation of Danielle Candel (HTL Group) and Jacqueline Léon (HTL Group)

Scientific Committee

S. Archaimbault (CNRS, Paris), S. Auroux (CNRS, Paris), E. Aussant (CNRS, Paris), B. Colombat (Univ. Paris 7), M. Cori (Univ. Paris 10), D. Coste (Univ. Paris 3), P. Desmet (K.U. Leuven), E. Galazzi (Univ. catt. Milano) M. Guiney (Kenyon College, Ohio), D. Kibbee (Univ. of Illinois), D. Kouloughli (CNRS, Paris), C. Puech (Univ. Paris 3).

HTL-SHESL 2010 Conference – January 29-30, 2010

Institut de Géographie, 191 rue Saint-Jacques, 75005 Paris

The disciplinarization of linguistic knowledge — History and epistemology

The 2010 annual meeting of HTL-SHESL (Société d’Histoire et d’Epistémologie des Sciences du Langage) is devoted to the historical evolution of linguistic knowledge toward a full-fledged discipline, a process referred to here as disciplinarization. The period under focus spans the 19th and 20th centuries, though reference is made to more remote periods and different linguistic traditions.

Disciplinarization involves a number of issues which relate to the conditions in which the various forms of linguistic inquiry have come to stabilize into a body of knowledge, and to the ways in which this body of knowledge has been transmitted (through the founding of schools and traditions, the creation of university chairs, specialized journals, research teams, academic societies, the organization of conferences, etc.). Due consideration has been paid to :

  • The dissemination of linguistic knowledge beyond the academic circle as well as to the various types of technical or social application of this knowledge. In this respect, educational aspects are the most relevant, since they are at the crossroads of dissemination and application. They concern the “projection” of a body of linguistic knowledge to the field of language instruction, be it at primary and secondary school level or in higher education. Beyond educational aspects, beyond monographs on authors or a specific school or tradition, some papers question from a more general standpoint the meaning and the very validity of the notion of application (or applied linguistics), as it has been used (and still is) in theories of language.
  • The ways in which linguistic research has been or is organized and structured in different countries and cultures, and at different times (movements and schools, their affiliation to religious or philosophical traditions; procedures for sanctioning academic achievements; the structuring of research programs and teams; recruitment procedures for the hiring of academic staff etc.). To this we may add, as another aspect of disciplinarization, the reflections that linguists and grammarians of all times have conducted on the history of their own field. 
  • The institutional, political and social aspects of the linguist’s work which are consequent upon the newly emerging status of linguistics as a professional practice. In this respect, the fields to which linguists apply their expertise deserve special attention (linguistic policies and planning, educational policies, the emergence and development of “language professions”, etc.). Of direct relevance too are the various technical applications of linguistics developed in recent times, such as machine translation and man-machine dialogue systems, Natural Language Processing, etc.
  • Historical and epistemological reflections on the notion of application itself, and on the “applicationist trend” in the field of language teaching (whether of the mother tongue or of foreign languages). We believe that the latter issue, which was hotly debated in the 1980s-1990s, is worth revisiting. Finally, it may be profitable to examine the repercussions on linguistic research of all forms of social demand, most notably (though not exclusively) when this demand emanates from the educational community.

VENDREDI 29 JANVIER matin

9h – 9h30. Accueil 

9h30 – 9h45. Christian PUECH (Université Paris 3, Président de la SHESL) et Sylvie ARCHAIMBAULT (CNRS, Directrice de l’UMR Histoire des Théories Linguistiques : Ouverture du Colloque 

9h45 – 10h30. Jean-Louis CHISS (Université Paris 3, EA DILTEC) & Dan SAVATOVSKY (Université de Bourgogne, UMR HTL) : Présentation du Colloque 

10h30 – 11h. Pause 

11h – 12h. Claude BLANCKAERT (CNRS - Centre A. Koyré, EHESS) : L'équation disciplinaire des sciences humaines. Paradigme ou problème pour une épistémologie (vraiment) historique ? 

Vendredi 29 janvier après-midi

14h – 15h. Jean-Claude BEACCO (Université Paris 3, EA DILTEC) : Linguistique du français et dimensions métalinguistiques de l’enseignement du français en tant que langue étrangère (1975 - 2010).

SESSION 1. Didactisation des savoirs linguistiques

15h – 15h30. Daniel COSTE (ENS Lettres et Sciences humaines, Lyon) : À propos d'un manuel français de linguistique appliquée.

15h30 – 16h. Pierre BOUTAN (IUFM Montpellier, UMR HTL) : Des tentatives de renouvellement de l’enseignement de la langue nationale à partir de la grammaire historique à la fin du XIXe  siècle : Bréal, Brachet, Dussouchet. 

16h – 16h15. Pause 

16h30 – 17h. Pascale HUMMEL (INRP – ENS) : Le ‘métier’ de philologue et le ‘savoir d’école’ (Allemagne, 19e s).

17h – 17h30. Bérengère BOUARD (Université Rennes 2, UMR HTL) : L’articulation entre grammaires scolaires et grammaires savantes au XIXe siècle : complément et verbe transitif.

SESSION 2. Politiques linguistiques

15h – 15h30. Mariza VIEIRA DA SILVA (Université Catholique de Brasilia) : Le mouvement et les déplacements de la disciplinarisation des savoirs linguistiques au Brésil : historicité, sujet et société contemporaine.

15h30 – 16h. Elena SIMONATO (Université de Lausanne) : La phonologie au service de l’alphabétisation en Union Soviétique : théorie, application, institutionnalisation.

16h – 16h15. Pause

16h30 – 17h. Lei ZHU (Shanghai International Studies University) : Sound and Writing in the Modernisation of Traditional Chinese Linguistics.

17h – 17h30. Cendrine PAGANI-NAUDET (UMR  Bases Corpus Langage, Université de Nice-Sophia Antipolis): Du Tretté au Traicté, Meigret relu et corrigé par Robert Estienne.

17h30 : Assemblée générale de la Société d’Histoire et d’Épistémologie des Sciences du Langage

SAMEDI 30 JANVIER matin. Frontières et partages disciplinaires

9h –10h. John JOSEPH (Université d’Édimbourg) : The Radical Road of Edinburgh Applied Linguistics. 

10h –11h. Teresa CABRÉ (Université Pompeu Fabra, Barcelone) : La contribution de la linguistique à la disciplinarisation de la terminologie. 

11h – 11h30. Pause 

SESSION 3

11h30 – 12h. Carita KLIPPI (Université de Tampere) : Disciplinarisation et outillage de l’espace linguistique en France, 1875-1925.

12h – 12h30. Savina RAYNAUD (Università Cattolica del S. Cuore, Milan) : La philosophie du langage en Italie face aux sciences du langage et aux études textuelles.

12h30 – 13h. Isabelle DAVY (Université Paris 8) : Du rapport de la sémiologie de l’art et de la linguistique. 

SESSION 4

11h30 – 12h. Enrica GALAZZI (Université Catholique de Milan) : Les débuts de la phonétique en Italie dans la première moitié du XXe siècle : deux (faux) départs.

12h – 12h30. Manuela LO PREJATO (Université La Sapienza, Rome) : L’empire du générativisme dans les phonologies contemporaines (1968-2005) : motivations, mutations et applications dans l’organisation des savoirs.

12h30 – 13h. Kaj SYRJÄNEN (Université de Tampere) : Tracing the history of dialectological research in Finland. 

13h – 14h. Déjeuner 

SAMEDI 30 JANVIER après-midi 

SESSION 5. Écoles et traditions grammaticales 

14h – 14h30. Gerda HAßLER (Université de Potsdam) : August Friedrich Pott face aux néogrammairiens.

14h30 – 15h. Pascale RABAULT-FEUERHAHN (UMR 8547 Pays germaniques, transferts culturels, ENS) : « La science la robe au vent » - les congrès internationaux des orientalistes au XIXe siècle et la disciplinarisation de l’étude des langues orientales. 

15h – 15h15. Pause 

15h30 – 16h. Ekaterina VELMEZOVA (Université de Lausanne) : La disciplinarisation de la sémantique en Russie : entre théorie(s) et pratique.

16h – 16h30. Nejmeddine KHALFALLAH (INALCO) : La rhétorique arabe : les embûches d’une disciplinarisation millénaire.

16h30 – 17h. Jean-Patrick GUILLAUME (Université Paris 3) : La disciplinarisation de la grammaire arabe au tournant des 9e-10e siècles. 

SESSION 6. Les Sciences du langage et leurs institutions : chaires, revues, sociétés savantes… 

14h – 14h30. Marc DÉCIMO (Université d’Orléans) : À propos de l’aventure de La Tribune des linguistes (1854-1860) : utopie et dépassement.

14h30 – 15h. Paul TOUATI (Université de Lund) : Des évaluations d’experts lors de la création de la première chaire de phonétique de Suède.  

15h – 15h15. Pause 

15h30 – 16h. Raffaele PERELLI (Université de Calabre) & Claudia STANCATI (Université de Calabre) : Linguistique et enseignement en Italie : autour de la fondation de deux célèbres revues.

16h – 16h30. Francesca ZANTEDESCHI (European University Institute, Florence) : La Revue des Langues Romanes et la quête d’institutionnalisation pour la langue d’oc.

Lieux

  • Institut de Géographie, 191 rue Saint-Jacques
    Paris, France

Dates

  • samedi 30 janvier 2010
  • vendredi 29 janvier 2010

Mots-clés

  • linguistique, histoire, épistémologie, traditions grammaticales, applications, disciplinarisation

Contacts

  • Christian Puech
    courriel : cpuech50 [at] yahoo [dot] fr
  • Dan Savatovsky
    courriel : dan [dot] savatovsky [at] sorbonne-nouvelle [dot] fr

Source de l'information

  • Dan Savatovsky
    courriel : dan [dot] savatovsky [at] sorbonne-nouvelle [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La disciplinarisation des savoirs linguistiques – histoire et épistémologie (2010) », Colloque, Calenda, Publié le vendredi 11 décembre 2009, https://doi.org/10.58079/fjs

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