La société québécoise s’est montrée particulièrement accueillante à l’égard de différentes formes d’engagement ou de participation de sa population dans des projets publics, des grandes commissions consultatives mises en place par l’État jusqu’aux petites assemblées de quartier orchestrées par différentes instances de la société civile et aux comités de gestion de l’habitat collectif. L’investissement des citoyens et citoyennes est apparu comme une composante essentielle dans de nombreuses décisions. Il nous semble important, aujourd’hui, d’inviter la communauté de la recherche intéressée par le phénomène participatif à analyser les implications de la participation pour les personnes qu’elle engage. Qu’exige-t-elle des citoyens et citoyennes ? Quelles attentes comble-t-elle ? Quels effets produit-elle ? Réfléchir ainsi aux formes de l’agir que façonne la participation est essentiel si l’on veut comprendre pourquoi, malgré le succès avéré de ces entreprises participatives et leur apport indéniable à la vie démocratique du pays, certaines personnes renoncent à faire entendre leur voix. Quelle valeur doit-on accorder au mutisme d’une partie des populations concernées ? Il s’agit donc de réfléchir à l’agir participatif tel qu’il se déploie au-delà même des agoras et des forums précisément destinés à recevoir la parole citoyenne.

Afin d’alimenter cette réflexion, le comité d’organisation du colloque souhaite faire appel autant aux universitaires de toutes disciplines qu’aux praticiens et praticiennes activement engagés dans la vie démocratique de leur communauté. Des sessions seront également réservées aux étudiants et étudiantes des cycles supérieurs qui souhaitent présenter leur travail en cours.
Les contributions recherchées peuvent prendre plusieurs formes : réflexions théoriques, présentations de résultats de recherche, réflexion sur des pratiques ou des projets singuliers. En ce sens, les universitaires tout comme les personnes engagées, entre autres, dans les milieux gouvernementaux, communautaires, scolaires, de l’aménagement du territoire, de l’entrepreneuriat social sont les bienvenus.

Procédure

Veuillez soumettre une proposition de communication à l’adresse suivante  : acfascolloque@inm.qc.ca 

Longueur du résumé : 1500 caractères espaces comprises

Date limite pour faire parvenir le résumé : 25 janvier 2010

Les participants s’engagent à faire parvenir une copie de leur texte avant le 30 avril 2010. Ces textes pourraient être évalués pour publication dans le cadre d’une nouvelle revue sur la participation.

Responsables de l’organisation

• Philippe Gauthier, École de design industriel, Université de Montréal
• François Brouard, Sprott School of Business, Université Carleton

Comité scientifique

• Laurence Bherer, Département de science politique, Université de Montréal
• Stéphanie Gaudet, Département de sociologie et d’anthropologie, Université d’Ottawa
• Florence Piron, Département d’information et de communication, Université Laval

Ce colloque est organisé conjointement par l’Institut du Nouveau Monde, le groupe design∩société de l’Université de Montréal et le Centre Sprott pour les entreprises sociales de l’Université Carleton.