AccueilMutual Heritage, from historical integration to contemporary active participation (2009-2010)

AccueilMutual Heritage, from historical integration to contemporary active participation (2009-2010)

Mutual Heritage, from historical integration to contemporary active participation (2009-2010)

Mutual Heritage, from historical integration to contemporary active participation (2009-2010)

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Publié le vendredi 08 janvier 2010

Résumé

Dans le cadre du projet « Mutual Heritage, from historical integration to contemporary active participation », un projet sur le patrimoine architectural et urbain récent dans le monde méditerranéen, une série de conférences est organisée en 2009-2010 par Laura Verdelli et Myriam Bacha, dans le but d’alimenter les questionnements posés par ce programme et d'encourager un échange avec les étudiants inscrits dans plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales. Financé par l’Union européenne dans le cadre du programme Euromed Heritage IV, Mutual Heritage est un projet qui a pour objectif de développer des instruments et des compétences afin de faciliter l'intégration du patrimoine récent dans la vie quotidienne actuelle.

Annonce

22 janvier 2010. Les projets du Grand Paris, ou quelques histoires de découpages et de polarisations

Michel Lussault, géographe, professeur des universités à l’École normale supérieure, lettres et sciences humaines de l’université de Lyon, UMR 5600 « Environnement, ville, société » et président de l'université de Lyon.

Michel Lussault, qui avec l'architecte Paul Chemetov a co-présidé le conseil scientifique du ‘nouveau projet d'aménagement global du Grand Paris’, présentera à cette occasion une partie des résultats de la consultation, et les réflexions qu’il est possible d’en tirer en matière de planification stratégique, de (re)polarisation de l’espace urbain et de configuration d’une métropole de l'après-Kyoto.

Pour répondre à ces interrogations, Michel Lussault évoquera notamment la nécessité de faire un choix entre imaginer des prothèses à la situation actuelle ou faire appel à un monde autre et à une autre façon de voir et de développer. L'objectif est celui de la réalisation d’une réalité protéiforme, établie sur une base existante, dont il nous faudra d’abord transformer le statut dans notre perception et nos têtes.  

La conférence aura lieu le vendredi 22 janvier, de 9h00 à 12h00

Département Aménagement de l’Ecole Polytechnique de l’université de Tours, salle 112

Site des Deux lions - 35 allée Ferdinand de Lesseps, 37200 Tours

24 mars 2010. L'appropriation culturelle des patrimoines de la médina de Tunis

Jellal Abdelkafi, architecte-paysagiste et urbaniste.

Au cours du procès de décolonisation de la première décennie de l’indépendance, la médina de Tunis en tant que figure patrimoniale, a été l’objet d’un vif débat contradictoire dans les milieux professionnels de l’architecture et de l’urbanisme qui s’interrogeaient sur son devenir.

Elle a également été l’objet d’un affrontement politique entre les bourgeoisies traditionnalistes et les protagonistes du mouvement national qui appelaient à faire table rase du passé pour réformer, moderniser et construire le Nouvel État.

En 1967, la création d’une association de sauvegarde, la première dans le monde arabe et musulman signifiait une certaine prise de conscience intellectuelle, mais relative toutefois, au point de vue politique et des valeurs de l’héritage culturel.

Au moment où l’Unesco et l’Icomos plaidaient pour la protection des ensembles historiques et traditionnels, cette création ex-nihilo inaugurait de nouvelles façons de penser dans la sphère universitaire et de nouvelles règles de jeu dans les champs professionnel et politique de la planification urbaine.

Dès lors, le thème de la médina conceptualisé comme patrimoine national, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, a acquis un nouveau statut, celui de l’icône identitaire qui transcende le temps historique et annonce les discours idéologiques en matière de culture.

Plus d’un demi-siècle après l’institutionnalisation des pratiques de sauvegarde, qu’en est-il de l’appropriation culturelle des valeurs architecturales et urbaines par la société civile de la Tunisie contemporaine ? L’homme de la rue, confronté aux aléas de la citadinité dans une médina marginalisée socialement et économiquement, a-t-il un autre regard sur son patrimoine ? L’opinion mieux informée par les médias et les expositions du Mois du Patrimoine se saisit-elle des enjeux d’aménagement ? Enfin, quel bilan peut-on faire des interventions publiques dans le champ patrimonial ?

L’objet de la conférence de Jellal Abdelkafi, est d’ouvrir la porte aux débats pour contribuer, autant que faire se peut, à la réflexion engagée par l’équipe Mutual Heritage. 

1er avril 2010. « L’harmonie urbaine » : un tournant pour le Caire khédivial ? 

Pierre-Arnaud Barthel, géographe, maître de conférence à l'université de Nantes, en détachement au Centre d'Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales (CEDEJ) au Caire (MAEE / CNRS).

La conférence aura lieu à 10h30 à l'Ecole Polytechnique de Tours, salle Labeyrie (rez-de-chaussée), 35, allée Ferdinand de Lesseps, quartier des Deux-Lions, 37200 Tours. 

Au regard du sur-investissement des acteurs publics et privés dans la fabrique des nouvelles périphéries du Caire depuis au moins trois décennies, le Caire est un cas d'étude de la marginalisation de son centre-ville « moderne » (initié par le khédive Ismaïl sur le modèle de Paris à partir des années 1870). Faute d’une attention de la part des décideurs, la montée des problèmes (hyper densité, pollution, congestion et dégradation des bâtiments historiques) conduit les autorités à vouloir délocaliser les fonctions stratégiques à l'extérieur.  

Pourtant, depuis le début des années 90, une dynamique de rupture par rapport à la marginalisation du centre khédivial semble s’esquisser à la lumière de deux actualités : le démarrage d’une nouvelle planification expérimentale de zones piétonnes aménagées de la fin des années 80 à la fin des années 90 dans le secteur de la bourse et dans les rues Shawarby et Alfy et le travail de lobbying mené par des intellectuels (écrivains, chercheurs, journalistes) et des artistes qui ont joué un rôle décisif surtout à partir de la fin des années 90. En lien direct avec un travail d’inventaire patrimonial, augurant d’une reconnaissance et d’une protection juridique par les autorités, le Caire khédivial bénéficie depuis peu d’un nouveau contexte d’action même si la volonté de relocaliser les activités stratégiques en périphérie demeure. Ministères, gouvernorat, nouvelle Agence nationale de l’harmonie urbaine ont impulsé en 2008 le lancement d’actions phares (réaménagement de la place Ramsès, requalification de la rue Ramsès et reconquête de la rue Qasr al-Nil).  

Cette présentation sera l’occasion de montrer que le centre-ville, Wast al Balad (nom égyptien), est un laboratoire pour la nouvelle agence nationale de l’harmonie urbaine et fournit des clés pour comprendre ce que « l'harmonie urbaine » signifie dans les actions qui ont été lancées. Enfin, les limites des missions de l'organisation et l'absence d'une stratégie globale seront soulignées. 

27 avril 2010. La naissance du mythe de Marrakech du Musée social à Internet

Rachele Borghi, géographe, chargée de recherche à l'Université Ca’ Foscari, Venise

La conférence aura lieu à 10h à la Maison des Sciences de l'Homme, salle 147, (1er étage), 33 allée Ferdinand de Lesseps, quartier des Deux-Lions, 37200 Tours.

Cette conférence retracera les grandes lignes du développement urbain mis en place à Marrakech pendant le protectorat marocain et plus particulièrement pendant la période lyauteyenne. L’accent sera mis, d’une part, sur l’origine d‘une série de stéréotypes qui ont été « spatialisés » à travers la conception du plan de la ville et, d’autre part, sur la mise en valeur d’éléments communs entre la politique urbaine de la période coloniale et les plans de développement actuels de la ville. En effet, le colonialisme a produit, par le biais de la littérature et de l’art, une série d’images ayant alimenté un imaginaire collectif qui se sont par la suite concrétisées dans l’espace urbain. Les descriptions littéraires et les tableaux orientalistes représentant un paysage exotique et envoûtant ont en effet influencé la perception de la ville et sa conception chez les urbanistes. De cette manière, les éléments du skyline de Marrakech (Haut-Atlas, Koutoubia, murailles, palmiers) ont été codifiés pour devenir les points de repère de la ville et les bases de la conception de son plan. Ces images ont, en outre, contribué à former un discours très cohérent sur le Maroc en général et sur Marrakech en particulier, qu’on retrouve encore aujourd’hui. L’objectif de cette conférence est donc de déconstruire ce discours et de montrer comment celui-ci a été adopté par les Marocains après l’indépendance pour, paradoxalement, devenir partie intégrante du discours sur l’identité nationale.

Lieux

  • Ecole Polytechnique de l’université de Tours, Département Aménagement, salle 112. 35, allée Ferdinand de Lesseps, Site des Deux Lions
    Tours, France

Dates

  • mardi 27 avril 2010
  • jeudi 01 avril 2010
  • vendredi 22 janvier 2010
  • mercredi 24 mars 2010

Mots-clés

  • aménagement, planification, Grand Paris, patrimoine, médina, Tunis, sauvegarde, architecture, urbanisme, planification urbaine

Contacts

  • Bacha Myriam
    courriel : myriambacha [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Myriam Bacha
    courriel : myriambacha [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mutual Heritage, from historical integration to contemporary active participation (2009-2010) », Cycle de conférences, Calenda, Publié le vendredi 08 janvier 2010, https://doi.org/10.58079/fmv

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