StartseiteEspaces publics au Maghreb : sens, pratiques, méthodes

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Espaces publics au Maghreb : sens, pratiques, méthodes

Public spaces in the Maghreb: meanings, practices, methods

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Veröffentlicht am Freitag, 19. Februar 2010

Zusammenfassung

Espace négocié, espace partagé, espace de conflits et d’enjeux sociaux, l’espace public n’est pas un simple lieu de passage et de circulation, il est aussi et surtout, le cadre du cheminement des individus et des groupes oscillant entre exposition et évitement, entre fermeture et ouverture, entre dedans et dehors, entre public et privé. Ces antagonismes sont au fondement de la formation sociétale au Maghreb dans laquelle les villes et les territoires urbains donnent à voir les ambivalences et les paradoxes qui balisent les rapports au pouvoir et à autrui. Le débat portera sur les dispositifs et les ressources du changement dans les sociétés maghrébines contemporaines. Au-delà de la diversité des lieux et des liens, c’est bien l’insertion politique et sociale des individus qui est au cœur de cette réflexion. C’est à l’évidence, une problématique dont les ramifications se situent au carrefour de plusieurs disciplines.

Inserat

Congrès Mondial des Etudes sur le Moyen Orient et l’Afrique du Nord

Barcelone, du 19 au 24 juillet 2010 

PANEL ORGANISÉ le 21 juillet 2010

Espaces publics au Maghreb : sens, pratiques, méthodes

Organisatrice : Nassima DRIS, Groupe de Recherche Innovations et Sociétés, Université de Rouen (France)

Description :

Espace négocié, espace partagé, espace de conflits et d’enjeux sociaux, l’espace public n’est pas un simple lieu de passage et de circulation, il est aussi et surtout, le cadre du cheminement des individus et des groupes oscillant entre exposition et évitement, entre fermeture et ouverture, entre dedans et dehors, entre public et privé. Ces antagonismes sont au fondement de la formation sociétale au Maghreb dans laquelle les villes et les territoires urbains donnent à voir les ambivalences et les paradoxes qui balisent les rapports au pouvoir et à autrui. Aujourd’hui, les problématiques spatiales mettent en perspective les interactions entre l’ancrage local territorial et la mobilité généralisée. Comme l’a montré Simmel en son temps, les individus participent à une multiplicité de milieux sociaux inscrits dans des espaces à géométrie variable. Ces articulations multiplient les centralités, les espaces intermédiaires, les seuils et les frontières. Il n’est point étonnant de constater aujourd’hui, la formation de configurations spatiales hétéroclites où se mêlent à l’inévitable « hybridité culturelles » (F. Ascher, 2004), des formes de « résistance locale ». Qu’en est-il des villes du Maghreb ? Les processus sociaux à l’œuvre, la diffusion de l’information et les mobilités participent-ils à la formation de la « communauté urbaine » ? Le débat portera sur les dispositifs et les ressources du changement dans les sociétés maghrébines contemporaines. Au-delà de la diversité des lieux et des liens, c’est bien l’insertion politique et sociale des individus qui est au cœur de cette réflexion. C’est à l’évidence, une problématique dont les ramifications se situent au carrefour de plusieurs disciplines.

Programme 

Présidente : Nassima Dris (université de Rouen)

Discutante : Pascale Philiphert (université Paris-Ouest) et Nassima Dris (université de Rouen)

« Des campagnes électorales entre politisation et transformation de l’espace public dans les bidonvilles casablancais »

Présentatrice : Lamia Zaki, Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (Tunisie),

Résumé : La (relative) ouverture du champ de la compétition électorale dans les années 1990 au Maroc a rendu plus effective la concurrence entre candidats. Pour être (ré)élus, les candidats s’attachent à rendre plus supportable l’existence des habitants en leur procurant des infrastructures collectives, en particulier en construisant des réseaux d’évacuation des eaux usées, en multipliant les bornes-fontaines, etc. Il s’agit de contourner voire de remettre en cause la gestion du territoire bidonvillois par les pouvoirs publics, qui ont traditionnellement à la fois largement prohibé et étroitement contrôlé les initiatives d’amélioration et d’aménagement de l’espace au bidonville. Ainsi, la démonstration de l’aptitude politique passe-t-elle par la capacité à agir sur l’aménagement de l’espace au bidonville et les pratiques habitantes ordinaires prennent-elles un sens politique ? Les élections rendent plus lisibles les enjeux locaux qui marquent quotidiennement l’espace public, tout en contribuant à transformer directement le territoire du bidonville.

« La gouvernance urbaine et la lutte contre la pauvreté au Maroc »

Présentateur : Mustapha El Mnasfi, Centre d’Etudes des Systèmes Juridiques, Université de Rouen (France)

Résumé : A l’heure de la mondialisation, la pauvreté ne cesse d’augmenter dans le monde, si bien qu’elle est devenue l’un des phénomènes qui préoccupent le plus les acteurs nationaux et internationaux concernés. Cette contribution qui porte sur « La gouvernance urbaine et la lutte contre la pauvreté au Maroc » permet de découvrir l'approche adoptée par les pouvoirs publics marocains pour lutter contre la pauvreté urbaine ; elle vise principalement  à répondre à la question suivante : Comment les acteurs publics (les services centraux et locaux de l'État, les fonctionnaires des collectivités locales, etc.) et privés (les habitants, les associations, les bureaux d’études, etc.) se positionnent-ils dans l’élaboration des politiques publiques de lutte contre la pauvreté territorialisée au Maroc ? À l’articulation de cette question, il conviendra d’interroger l’hypothèse selon laquelle certains acteurs locaux (habitants, associations, professionnels, etc.) ne sont généralement pas invités à participer à l’élaboration des politiques de lutte contre la pauvreté territorialisée.

« Recompositions métropolitaines et métamorphoses des espaces publics à Rabat-Salé : des espaces pour tous ou pour les classes moyennes (le cas de la Marina de Salé) ? »

Présentatrice : Pascale Philifert, Laboratoire LOUEST – Mosaïques, Université Paris-Ouest  (France)

Résumé : Longtemps demeurées endormies, les villes de Rabat-Salé connaissent un processus de transformation sous l’influence de grands projets urbains lancés il y a moins de 15 ans. A la faveur de ces projets, les dynamiques socio-spatiales changent, les centralités se multiplient (FNB, 2002) et l’on assiste à une nouvelle « offre » tant de nouveaux quartiers que d’espaces publics. Les projets semblent destinés à mettre fin à la dualité avec la capitale administrative notamment par la création d’espaces publics attractifs et communs entre les deux villes. A cet égard, le projet d’aménagement de la vallée du BouRegreg, sur les deux rives de l’estuaire, lancé en 2006, semble emblématique de ce regain d’attention dans la fabrication d’espaces publics de qualité (comme ceux du centre du quartier de Hay Riad ou encore du projet d’aménagement de la corniche de Rabat par exemple). L’aménagement de la Marina de Salé encore en cours (qui doit s’adosser à terme sur un nouveau quartier) est une de ses séquences. Le projet serait-il alors une projection d’un monde (ou un modèle urbain) en devenir porté par les espaces publics plus que la marque d’une filiation avec le passé urbain de Salé ?

« Réhabilitation de l’axe structurant du Vieux Guemmar : rénovation et réappropriation d’un espace public »

Présentateur : Lakdhar Kouici, Département d’Architecture, Université de Blida (Algérie)

Résumé : Guemmar, cité séculaire, façonnée par le génie des traditions, rassemble tous les linéaments de l’architecture méditerranéenne retouchés à la palette de son territoire. Aujourd’hui, enserré par la ville moderne, son précieux patrimoine tombe en décrépitude. Le projet d’adaptation et requalification de son  axe principal vient d’être réalisé. Ainsi restauré, le centre ancien a-t-il digéré et assimilé cette nourriture architecturale traditionnelle nouvelle ? Autrement dit : réanimé, a-t-il gardé toute sa mémoire et ses équilibres? Les espaces urbains ont-ils l’esprit du lieu? Les habitants sont-ils conciliés avec leur nouvel environnement? Tels sont les sujets qui nous ont parus dignes d’être explorés.

« La maison et le monde : Séparation ou continuité? »

Présentatrice : Ratiba Hadj-Moussa, York University, Toronto (Canada)

Résumé : La séparation entre l'espace privé et l'espace public est, semble t-il, une donnée avérée et attestée au Maghreb. La description  ethnographique, doublée d'une lecture anthropologique, valide cette  donnée alors que les analyses tant  littéraires que cinématographiques mettent désormais de l’avant des expressions comme "modern harems" ou  "mobile harems" comme pour la recycler et l'actualiser. Dans cette  communication, je souhaiterais revenir sur cette séparation pour interroger les présupposés qui y sont à l’œuvre, et pour proposer une interprétation qui tienne compte des niveaux de médiation entre les  deux sphères. Grâce à une  démarche à la fois descriptive et  compréhensive, j’essaierai de montrer que ces niveaux de médiations ne constituent pas des ensembles où se recoupent les actions de groupes,  animées par des intérêts communs, mais des pratiques en apparence dispersées  mais qui néanmoins redisposent  les espaces privé et  public dans des rapports d'interdépendance, de proximité et de continuité.

« Femmes et injustice spatiale dans la ville marocaine : Le cas des femmes des quartiers défavorisés »

Présentatrice : Safaa Monqid, Centre d’Etudes et de Documentation Economiques, juridiques et Sociales, Le Caire (Egypte)

Résumé : Dans les villes marocaines, les femmes ont accédé massivement à l'espace public, espace traditionnellement masculin et elles se le sont approprié. Le travail de recherche que nous avons mené dans la ville de Rabat a révélé que le groupe des femmes n’est pas homogène. Les lieux fréquentés changent selon la catégorie sociale, l'âge, le statut de la femme, salariée ou non, mariée ou non, selon le lieu de résidence (centre ou périphérie), selon l'expérience urbaine et la possession ou non d'un moyen de locomotion, les moyens financiers, le niveau culturel. Ceci étant, quelles sont les différentes formes d'appropriation et de marquage des espaces privé/public et les différentes manières d'habiter, des femmes des quartiers populaires et défavorisés dans la ville marocaine, en l’occurrence à Rabat ? Sont-elles des citoyennes à part entière ? Souffrent-elles de l’injustice spatiale en étant exclues des lieux de la modernité urbaine ? Quels sont leurs recours face aux différentes formes d’exclusion dont elles sont victimes et comment développent-elles des stratégies de débrouillardise et de contournement pour avoir droit à la ville ?

Orte

  • Barcelona, Spanien

Daten

  • Mittwoch, 21. Juli 2010

Schlüsselwörter

  • espace public, pratiques spatiales, architecture, sociabilité urbaine, Maghreb, gouvernance urbaine

Kontakt

  • Nassima Dris
    courriel : nassima [dot] dris [at] univ-rouen [dot] fr

Informationsquelle

  • Nassima Dris
    courriel : nassima [dot] dris [at] univ-rouen [dot] fr

Lizenz

CC0-1.0 Diese Anzeige wird unter den Bedingungen der Creative Commons CC0 1.0 Universell .

Zitierhinweise

« Espaces publics au Maghreb : sens, pratiques, méthodes », Kolloquium , Calenda, Veröffentlicht am Freitag, 19. Februar 2010, https://doi.org/10.58079/fvs

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