AccueilLa guerre de 1940

AccueilLa guerre de 1940

La guerre de 1940

The war of 1940

Se battre, subir, se souvenir

Fighting, suffering, remembering

*  *  *

Publié le mercredi 07 avril 2010

Résumé

L’année 2010 sera l’occasion de commémorer le soixante-dixième anniversaire de l’invasion de mai-juin 1940. Chacun reconnaîtra le caractère particulier d’une commémoration décennale qui sera sans doute la dernière à se dérouler en présence d’acteurs et de témoins de l’entrée dans la seconde guerre mondiale. Le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais et l’université Charles-de-Gaulle Lille 3 souhaitent donc marquer cet anniversaire par la tenue d’un colloque scientifique international qui donnera lieu à la publication d’actes.

Annonce

Cette rencontre est organisée en partenariat avec le CEGES de Bruxelles, l’Institut historique allemand de Paris, la municipalité de Lille, le musée La Coupole et le programme de recherche ANR « Les occupations militaires en Europe » porté par la MESHS et l’IRHiS. Fort de ces appuis, le colloque proposera une nouvelle approche croisée, euro-régionale, des événements, incluant l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et les régions françaises situées au nord de la Seine qui ont été le théâtre de la bataille d’anéantissement et le point de départ des vagues d’exode. Trois sessions sont prévues à Lille du 9 juin après-midi au 11 juin 2010 après-midi. Celles-ci réuniront une trentaine de chercheurs issus des pays concernés. Les communications s’effectueront en anglais et en français. Une traduction simultanée sera proposée au public.

Mercredi 9 juin 2010

14h00 - 14h30 Discours et introduction

Faire la guerre

14h45 - 18h30 Le contexte politique

Une question commune à tous les pays considérés s’impose : pourquoi la guerre en 1940 ? Dans quelle mesure celle-ci a-t-elle constitué un horizon ultime, non seulement pour le Troisième Reich, mais aussi pour les démocraties en crise ? Ces questions imposent d’étudier la manière dont s’est imprégnée d’idéologie, dans chaque pays, une conception de la guerre qu’on suppose spontanément surdéterminée par l’héritage de 1914-1918. Se pose aussi le problème du nécessaire équilibre à trouver au sein des démocraties entre les objectifs étatiques, les tendances de l’opinion publique et le pragmatisme. On devra ainsi reconsidérer la manière dont la propagande fut partout utilisée pour faire accepter la guerre. En contrepoint pourrait être exposé le point de vue des Etats-Unis sur ce contexte politique en Europe du Nord-Ouest.

Julian Jackson (University of London) ; Olivier Wieviorka (ENS Cachan) ; Bernd Wegner (Université Helmut Schmidt, Hambourg) ; Emmanuel Gerard (Katholieke Universiteit Leuven) ; Thierry Grosbois (Université de Luxembourg) ; Simon Rofe (University of Leicester)

Jeudi 10 juin 2010

9h00 – 13h00 Le contexte militaire et sécuritaire

Les opérations militaires elles-mêmes ont déjà fait l’objet d’un réexamen, mais les réflexions préalables des états-majors n’ont guère été réétudiées en profondeur. D’un pays à l’autre, on se concentrera sur les choix stratégiques déterminants en accordant une attention spéciale aux éventuels contradicteurs de ces choix. La vulnérabilité de la défense des Ardennes n’était pas inconnue de l’état-major français. Qu’en était-il dans les pays voisins ? Du côté allemand, il serait souhaitable de revenir plus en détail sur les réticences des officiers à s’engager militairement à l’Ouest. On fera aussi ressortir les liens entre les options stratégiques et les choix politiques précédemment évoqués. Enfin, si le déroulement de la campagne a été reconsidéré dans son ensemble, il mériterait sans doute d’être davantage étudié au plus près des combattants.
Les mesures prises, à titre préventif ou répressif, contre les personnes considérées comme suspectes constituent un autre objet d’étude comparative sur lequel les recherches se sont renouvelées ces dernières années. Selon les pays, qui trouve-t-on dans cette catégorie des « ennemis de l’intérieur » ?

Eric Grove (University of Salford) ; Colonel Frédéric Guelton (Service historique de la Défense) ; Matthias Strohn (Royal Military Academy, Sandhurst) ; Luc de Vos (Université catholique de Louvain) ; Emmanuel Debruyne (Université Catholique de Louvain) ; Tobias Van Gent (Roosevelt Academy - Université d’Utrecht)

Subir la guerre

14h45 - 17h30 Les exodes

L’expérience de l’exode diffère en fonction de la nationalité, du rang social ou encore de l’âge des personnes qui l’ont vécue. On se montrera attentif aux modalités de la prise de décision politique, à la diversité des parcours individuels, à l’enjeu que devient l’exode pour les envahisseurs. Les itinéraires seront étudiés à la lumière de la précédente expérience de 1914. On tiendra compte ici de la singularité du cas néerlandais, en raison de la neutralité des Pays-Bas de 1914 à 1918.

Antoine Prost (Université Paris I) ; Paul Dostert (Université de Luxembourg) ; José Gotovitch (Université Libre de Bruxelles) ; Chantal Kesteloot & Alain Colignon (CEGES)

17h30 – 18h30 Pillages, destructions, massacres

Le thème de l’exode conduit logiquement à celui du pillage qui en constitue l’un des corollaires. Ce phénomène est essentiel pour comprendre les clivages qui s’établirent ensuite. La question de l’origine des pillards fut en effet immédiatement posée : qui a pillé ? les Allemands, les étrangers ou la population locale, ou tout le monde tour à tour ? De nombreux rapports ont été établis à ce sujet par les autorités dès la fin des opérations militaires. Les destructions et les massacres perpétrés par les forces en présence au cours de la campagne doivent aussi faire l’objet d’un réexamen attentif.

Raffael Scheck (Colby College, Maine), Jean-Luc Leleu (Université de Caen, CRHQ)

Vendredi 11 juin 2010

09h00 – 11h00 Médias et propagande

Les deux thèmes précédents de la session appellent l’attention sur la manière dont les médias et les propagandes nationales se sont appropriés les événements et les ont présentés aux populations.

Albrecht Betz (Université d'Aix-la-Chapelle) ; Johannes Schmid (Université d'Augsbourg et ENS Cachan)

Se souvenir de la guerre de 40

11h00 - 13h00 Images et récits

Il serait souhaitable de confronter la mise en images de la guerre selon les pays tout en soulignant les éventuelles différences structurelles. Les conditions d’exercice des services photographiques durant l’invasion devraient être pris en compte avant d’aborder la postérité des documents produits. Ce thème se prête particulièrement à l’échange interdisciplinaire : il permettra d’inviter des collègues littéraires.

Paul Aron (Université Libre de Bruxelles, FNRS) ; Hannah Diamond (University of Bath) ;
Mark Connelly (University of Kent)

14h45 - 16h00 Victimes, cimetières et monuments

Après une réévaluation des pertes – qui permettra notamment de revenir sur les pertes allemandes durant la Blitzkrieg, afin de confirmer ou d’infirmer l’idée communément admise d’une avancée victorieuse aux pertes limitées –, les victimes militaires et civiles pourront être abordées comme un enjeu de la mémoire nationale. On procèdera de même pour l’opération Dynamo à Dunkerque, conséquence de la défaite transformée en victoire dans la mémoire collective britannique. On se demandera dans quelle mesure le souvenir funéraire des soldats se confond avec celui des morts de 1914-1918. Il conviendrait aussi de revenir sur les cimetières militaires et les monuments allemands, sans oublier les hommages aux victimes civiles durant l’après-guerre.

Rob van Ginkel (Université d’Amsterdam) ; Jean-Michel Sterkendries (École Royale Militaire de Bruxelles)

16h00 – 17h30 Table ronde : synthèses des sessions et discussion finale

  • Jean-Pierre Azéma (IEP Paris)
  • Antoine Prost (Université Paris I)
  • Rudi Van Doorslaer (directeur du CEGES – Bruxelles)
  • Stefan Martens (directeur adjoint de l’Institut historique allemand de Paris)
  • Colonel Frédéric Guelton (directeur des archives de l’Armée de Terre au SHD de Vincennes)
  • Yves Le Maner (directeur du Musée La Coupole)
  • Chantal Kesteloot (CEGES)
  • Jean-François Chanet (Université Lille 3 – IRHiS, programme ANR-OME).

Inscription obligatoire, avant le 2 juin 2010 (bulletin d'inscription à télécharger)

Lieux

  • Conseil régional Nord - Pas-de-Calais, 151, Avenue du Président Hoover
    Lille, France

Dates

  • mercredi 09 juin 2010
  • jeudi 10 juin 2010
  • vendredi 11 juin 2010

Mots-clés

  • guerre mondiale 1939-1945, 1940, Drôle de Guerre, Blitzkrieg, exode, mémoire, commémorations

Contacts

  • Jonathan Vouters
    courriel : jonathan [dot] vouters [at] univ-lille3 [dot] fr

Source de l'information

  • Jonathan Vouters
    courriel : jonathan [dot] vouters [at] univ-lille3 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La guerre de 1940 », Colloque, Calenda, Publié le mercredi 07 avril 2010, https://doi.org/10.58079/g6r

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search