AccueilLa « question rom » en Europe aujourd'hui. Enjeux et modalités de la construction de problèmes publics émergents

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La « question rom » en Europe aujourd'hui. Enjeux et modalités de la construction de problèmes publics émergents

The "Roma Issue" in Europe today. Contentious politics and the formation of a so-called "Public Problem"

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Publié le mardi 18 mai 2010

Résumé

Le principal objectif de ce colloque est d’analyser les conditions d’émergence de la « question rom » en Europe aujourd’hui. On pourrait parler de « questions roms » au pluriel car, de même que tous les problèmes publics, la « question rom » n’existe pas a priori. Ce sont en revanche des constructions sociales, à la fois situées et datées, qu’il s’agit, pour cette raison, de comparer et d’inscrire dans une perspective historique, tout en privilégiant l’approche pluridisciplinaire à cause des multiples facettes que présente(nt) la (les) « question(s) rom(s) ». Aussi avons-nous décidé, pour ce premier colloque du réseau européen Urba-Rom, de croiser les regards des anthropologues avec ceux des juristes, des géographes, des sociologues et des historiens.

Annonce

CONTEXTE

En Europe centrale et dans les Balkans, les Roms/Tsiganes ont vu leurs conditions d’existence profondément affectées par le démantèlement du bloc socialiste au début des années 1990, puis par l’élargissement de l’Union européenne, dans les années 2000. La précarisation et la marginalisation de nombreuses familles, l’essor des mobilités en direction de l’Europe occidentale où les migrants vivent souvent dans les marges urbaines, et l’accès à la citoyenneté européenne font partie de ces changements aux conséquences majeures. Ces derniers années, en effet, la présence de groupes Roms en situation précaire a fini par former un « problème public », c’est-à-dire un « état de fait [qui forme] un enjeu de réflexion et de protestation et une cible pour l’action publique » (Gusfield) : d’une part, les discours sur les Roms/Tsiganes se sont multipliés ; ils émanent des institutions, des organisations de la société dite « civile », des milieux de la recherche en sciences sociales ou de la rue ; d’autre part, et de manière concomitante, les pouvoirs publics envisagent des réponses spécifiques, qu’il s’agisse des politiques nationales et locales, lesquelles oscillent entre rejet et hospitalité (elles peuvent aussi combiner les deux attitudes), ou de la stratégie-cadre d’inclusion des Roms,  en cours de définition au niveau européen.

OBJECTIFS

Le principal objectif de ce colloque est d’analyser les conditions d’émergence de la « question rom » en Europe aujourd’hui. On pourrait parler de « questions roms » au pluriel car, de même que tous les problèmes publics, la « question rom » n’existe pas a priori.   Ce sont en revanche des constructions sociales, à la fois situées et datées, qu’il s’agit, pour cette raison, de comparer et d’inscrire dans une perspective historique, tout en privilégiant l’approche pluridisciplinaire à cause des multiples facettes que présente(nt) la (les) « question(s) rom(s) ». Aussi avons-nous décidé, pour ce premier colloque du réseau européen Urba-Rom, de croiser les regards des anthropologues avec ceux des juristes, des géographes, des sociologues et des historiens. Les propositions de communication pourront s’inscrire dans l’une des thématiques suivantes.

THEMATIQUES

1)     La « question rom » à l’échelle locale : genèse, catégories et controverses

L’analyse peut porter sur les processus et sur les registres de désignation en cours aujourd’hui,  ainsi que sur le fonctionnement des arènes politiques locales. Il s’agit également de s’interroger sur les conditions d’émergence de la « question rom » : dans quelle mesure cette dernière n’est-elle pas principalement un problème spatial lié à la présence d’habitats précaires (ou peu conformes aux normes en vigueur) et/ou aux activités de survie, qui vont entraîner des réactions de rejet ou, au contraire, d’empathie ?

2)     La production et l’évolution des catégories de l’action publique

La catégorisation des publics et des dispositifs d’action publique est une constante dans les pays européens. Les « villages d’insertion de Roms », en France, ou encore les « camps pour nomades », en Italie, en sont la preuve. Comment construit-on les publics de ces actions spécifiques ? L’action publique doit-elle être considérée comme le creuset de nouvelles catégories ? De même que l’approche juridique, le regard des anthropologues et celui des historiens sont nécessaires pour investir ce champ d’un intérêt majeur, aussi bien pour l’action que pour la recherche car les processus de catégorisation en cours détermineront les politiques publiques à venir.

3)     L’émergence d’une « question rom » européenne

Quelles sont les conditions d’émergence de la « question rom » au niveau européen ? Quel rôle jouent les agences européennes et les organisations de la société dite « civile » (dont les organisations roms) dans cette évolution? Sur quelles catégories se fondent les institutions pour construire les politiques européennes en direction des Roms ? Sur le plan juridique, la « question rom » invite à s’interroger sur la dichotomie étranger / citoyen et sur les statuts des minorités dans l’UE comme dans ses pays-membres. L’analyse de la situation canadienne constituerait un contrepoint intéressant à cette réflexion sur la construction du droit européen.

En anglais ou en français, les communications porteront en majorité sur des situations impliquant des Roms/Tsiganes nationaux ou migrants. Quelques communications pourront également concerner des groupes marginalisés (étrangers ou nationaux) et des minorités (principalement en Europe mais aussi à l’extérieur), dans le but d’élargir le champ des comparaisons. Le titre et le résumé des propositions de communication (600 mots.) devront être envoyés à Olivier Legros (olivier.legros@univ-tours.fr) et à Jean Rossetto (jean.rossetto@univ-tours.fr) le 15 juillet 2010 au plus tard. Elles seront ensuite examinées par  le comité scientifique du colloque. La décision du comité sera notifiée aux auteurs courant octobre.

Responsables scientifiques :

  • Olivier Legros, Maître de conférences, Université de Tours, CITERES)
  • Jean Rossetto, Professeur, Université de tours, GERCIE

Comité scientifique (en cours de constitution) :

  • Loïc Blondiaux (Professeur, Paris I Panthéon-Sorbonne),
  • Catherine Coquio (Professeure, Université de Poitiers),
  • Jean-Pierre Massias (Professeur, Université de Pau et des Pays de l’Adour),
  • Patrice Melé (Professeur, Université de Tours),
  • Judith Okely (Professeure, Université de Hull),
  • Tommaso Vitale, (Maître de Conférences, Université de la Biccoca, Milan), 

 

UMR 6173 CITERES

CNRS-Université François-Rabelais

EA 2110 GERCIE

UFR de Droit, Economie et sciences sociales, Université François-Rabelais


Dates

  • jeudi 15 juillet 2010

Source de l'information

  • Olivier Legros
    courriel : olivier [dot] legros [at] univ-tours [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La « question rom » en Europe aujourd'hui. Enjeux et modalités de la construction de problèmes publics émergents », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 18 mai 2010, https://doi.org/10.58079/gfr

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