AccueilL'administration aux prises avec l'éthique et la déontologie
L'administration aux prises avec l'éthique et la déontologie
Administration and Issues of Ethics and Deontology
Construction du sens de l'action ou outil managérial ?
Constructing the meaning of action or a tool for management?
Publié le mercredi 01 septembre 2010
Résumé
Annonce
Nous lançons un appel à contributions pour le numéro 22 de la Revue Pyramides, dont la sortie est prévue au second semestre 2011. Le thème en sera :
L’administration aux prises avec l’éthique et la déontologie. Construction du sens de l’action ou outil managérial ?
Un résumé est à envoyer par email (cerap@ulb.ac.be) à Florence Daury, pour être ensuite soumis au Comité de rédaction qui décidera de l’opportunité de la publication. La coordination de ce numéro sera assumée par Luc Wilkin (wilkin@ulb.ac.be) et Alexandre Piraux (alexandre.piraux@ulb.ac.be).
Le numéro double 16 de Pyramides avait déjà été dédié à « La régulation éthique dans les administrations publiques. » Face à l’actualité et l’ampleur de la problématique, le numéro 22 de la Revue du Centre d’Etudes et de Recherches en Administration Publique se penchera à nouveau sur l’éthique administrative, en mettant tout particulièrement l’accent sur la question du sens de l’action et de l’usage managérial de l’éthique.
L’éthique publique a toujours été perçue comme un élément essentiel d’identité, une sorte d’ « infrastructure » des services publics et ce, même si son contenu a varié selon les lieux, les époques ou les écoles de pensée (Montesquieu, Weber etc…).
Toutefois, un intérêt renouvelé pour l’éthique publique est apparu dans les années 1990 en raison sans doute de l’émergence de mauvaises pratiques sociales. A la même époque, les valeurs traditionnelles fondatrices du service public à la française (sécurité, accessibilité, égalité, quasi gratuité, intérêt général) ont été supplantées par des valeurs de gestion (management du risque, efficacité, productivité) axées sur la culture du résultat.
L’éthique devenue intégrité devient un outil majeur d’amélioration et de management des ressources humaines, qui formate les comportements. L’intégrité définie de la sorte, ambitionne, in fine, d’améliorer l’aspect qualitatif et les performances de l’organisation. Dans cette optique, qualité, performance et intégrité ont partie liée.
Toutefois, selon une enquête menée en France, les salariés de l’administration publique seraient, avec ceux des banques et des assurances, les plus prompts à déclarer devoir se comporter d’une manière contraire à leurs valeurs (Le Monde, 19 décembre 2009).
Devant ce constat, comment réagir ? Alors que l’identité statutaire des personnels des services publics est remise en cause symboliquement et matériellement, l’appel aux « valeurs du service public » a-t-il une portée autre que rhétorique ?
Comment une nouvelle politique de l’intégrité dépourvue de valeurs transcendantes auxquelles se sont substituées des valeurs « pratico gestionnaire » peut-elle donner du sens ou de la motivation aux acteurs de la vie administrative?
Quel équilibre existe-t-il entre le culte de la performance optimale, à tout prix et la pratique de l’intégrité? Où commence l’inacceptable ?
Faut-il appliquer, de façon absolue, tous les dispositifs juridiques et toutes les procédures qui entraveraient par hypothèse, l’efficacité ou l’efficience, si leur non-respect n’entraîne aucun préjudice ?
Face au phénomène général d’ « estompement de la norme », le thème de l’éthique et des valeurs s’impose néanmoins comme un facteur de stimulation, de motivation des acteurs et d’évitement des transgressions. Mais l’éthique du « bien commun » en tant que porteur de valeurs, de convictions et d’attitudes exercera-t-il toujours un rôle important à l’avenir ?
Ce numéro de Pyramides se déclinera sous une série de thèmes parmi lesquels :
- Les fondements théoriques et historiques de l’éthique publique
- L’approche de l’éthique par les valeurs (stimulante) et par les règles (contrôlante)
- Les politiques publiques en la matière (lobbying, cumuls, corruption …) et les relations des agents avec les gouvernants (autonomie limitée, impartialité, devoir de conseil, …)
- Les infrastructures externes (le Commissaire à l’éthique au Québec…) et internes (audit interne…) de l’éthique publique
- Le management de l’intégrité comme outil de Gestion des Ressources Humaines (baromètre de mesure de l’intégrité, Ethics line, certifications éthiques : Social Accountability 8000 …)
- L’éthique appliquée à des cas concrets et la gestion des dilemmes professionnels (conflits d’intérêts, obligation de dénonciation d’abus, devoir de désobéissance, imputabibilité …)
Les contributions empiriques sont donc aussi les bienvenues. D’autres aspects ou problématiques relatifs à l’éthique publique non abordés dans le présent appel à contributions peuvent aussi être pris en considération par le Comité de lecture.
Parallèlement à la revue Pyramides, le Cerap organisera le 27 octobre 2010, sur le même thème, une journée d’étude à l’Université Libre de Bruxelles. Plus d’infos sur le site www.cerap.be.
Calendrier des échéances pour le numéro 22 de Pyramides
Date d’envoi des résumés : jusqu’au 1er mars 2011
Choix de la rédaction aux auteurs : 1er mai 2011
Date d’envoi des articles : 1er octobre 2011
Catégories
- Études du politique (Catégorie principale)
- Sociétés > Études du politique > Sciences politiques
- Sociétés > Droit > Sociologie du droit
- Sociétés > Études du politique > Sociologie politique
Dates
- mardi 01 mars 2011
Fichiers attachés
Mots-clés
- éthique,déontologie,administration, fonction publique
Contacts
- Florence Daury
courriel : cerap [at] ulb [dot] ac [dot] be
URLS de référence
Source de l'information
- Luc Wilkin
courriel : wilkin [at] ulb [dot] ac [dot] be
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« L'administration aux prises avec l'éthique et la déontologie », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 01 septembre 2010, https://doi.org/10.58079/gs7