AccueilJournée d'hommage à Ferdinand Léopold Oyono

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Journée d'hommage à Ferdinand Léopold Oyono

Un classique littéraire africain

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Publié le mercredi 06 octobre 2010

Résumé

Ferdinand Léopold Oyono, le Vieux Nègre, s’en est allé, laissant un héritage qu’il faut chaque jour découvrir. L’université de Yaoundé 1, particulièrement la Faculté des Arts, lettres et Sciences Humaines, se propose de rendre hommage à l’illustre écrivain qui a fait connaître l’Afrique et le Cameroun partout dans le monde. Auteur de trois ouvrages bien connus des Africains et de la majorité des écoliers et des lycéens du monde, F. Oyono a révélé aux hommes les mille et une misères de la colonisation européenne en Afrique. La dénonciation des maux sociaux par les mots de tous les jours a certainement été à l’origine de l’éclatant succès que connaissent ses œuvres. Par cet hommage, les intellectuels souhaitent, pour reprendre Abdou Diouf, « placer Ferdinand Oyono au confluent d’une pluralité d’avenues permettant de saisir les faces multiples et les étapes d’une aventure exceptionnelle à la faveur de laquelle l’on peut réussir à cerner la figure sibylline de celui qui, dans son pays, a fini par s’assimiler à l’un de ses personnages»

Annonce

Université de Yaoundé I

Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines

Yaoundé, le 03 décembre 2010

I.    Argumentaire

 Ferdinand Léopold Oyono, le Vieux Nègre, s’en est allé, laissant derrière lui un héritage qu’il faut chaque jour découvrir. L’Université de Yaoundé 1, particulièrement la Faculté des Arts, lettres et Sciences Humaines, se propose de rendre hommage à l’illustre écrivain qui a fait connaître l’Afrique et le Cameroun partout dans le monde.

 Auteur de trois ouvrages bien connus des Africains et de la majorité des écoliers et des lycéens du monde, Ferdinand Oyono a révélé aux hommes les mille et une misères de la colonisation européenne en Afrique. La dénonciation des maux sociaux par les mots de tous les jours a certainement été à l’origine de l’éclatant succès que connaissent ses œuvres.

 Le Vieux Nègre et la médaille comme Chemin d’Europe, reviennent, par l’entreprise de différents détours narratifs, sur cette période où la France occupait le devant de la scène pour les Camerounais. Cette problématique se retrouve dans le premier roman, Une vie de boy, publié en 1956, qui se focalise sur les innocentes et anodines observations quotidiennes de Toundi, le tout jeune boy ayant déserté la maison paternelle pour se réfugier chez les prêtres. Le récit de Toundi dénonce les méfaits de la colonisation et ses pratiques inhumaines.

 La Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, qui vient juste de célébrer, un an après sa mort, un autre monument littéraire africain, Aimé Césaire, se sent le devoir de faire revivre un enfant du terroir, Ferdinand Oyono.

 Par cet hommage, les intellectuels souhaitent, pour reprendre Abdou Diouf, « placer Ferdinand Oyono au confluent d’une pluralité d’avenues permettant de saisir les faces multiples et les étapes d’une aventure exceptionnelle à la faveur de laquelle l’on peut réussir à cerner la figure sibylline de celui qui, dans son pays, a fini par s’assimiler à l’un de ses personnages ».

 L’œuvre de Ferdinand Oyono est donc incommensurable. Son étendue n’est pas totalement maîtrisée. C’est pourquoi cette Journée d’hommage se propose de lever un pan de voile sur cet homme qui a inspiré de nombreuses générations de chercheurs. L’écrivain laisse un héritage que certains disent controversé à cause de son parcours personnel.

D’ailleurs, Lydie Moudileno qualifie le Vieux Nègre de brillant élève de l’école coloniale puisque, continue-t-elle, son parcours est classique : le jeune élève doué de l’école coloniale évolue dans un monde empreint à la fois des classiques de littérature française et des mouvements de la diaspora noire du début du siècle, ce qui l’amène à une prise de conscience politique de la condition de son peuple, et se traduit par un engagement politique et littéraire pour une forme d’indépendance.

 La journée d’hommage consacrée à ce célèbre romancier tentera d’aborder la plupart des sujets qui concernent d’une part, les enjeux d’écriture car la plume fine et acerbe de Ferdinand Oyono ne laisse personne indifférent quel que soit le bord où l’on se trouve ; d’autre part, les enjeux de culture, puisque le contrepoids de la colonisation a été la force culturelle et la solidarité locale ayant sauvé Meka de la pacotille que déverse la colonisation et dont se revêt et se pavane naïvement le colonisé ; et enfin, l’enjeu politique par lequel la controverse sur l’auteur suscite bien d’utopies et suggère des comparaisons avec d’autres écrivains africains et contemporains. Faut-il croire que le militantisme de Ferdinand Oyono serait donc décidément cette médaille sans valeur qu’il a fait décerner à son personnage préféré ?

 II. Les axes à explorer

 La Journée d’Études consacrera trois axes majeurs d’examen des questions permettant de déblayer la voie pour des recherches futures et d’approfondir des esquisses de réflexions déjà sommairement engagées.

 A.  L’exaltation de la culture du terroir

  • le conteur ;
  • l’art oratoire ;
  • la culture traditionnelle ;
  • la défense des indigènes ;
  • les valeurs morales spirituelles.

 Les communications devant s’intégrer dans cet axe viseront à revisiter le contexte et l’impact de Ferdinand Oyono en tant qu’écrivain majeur. Il s’agira en quelque sorte de redécouvrir, au regard des grilles d’approche actuelles des textes, de s’interroger, pour les légitimer, sur la littéralité et l’actualité de l’œuvre de Ferdinand Oyono.

 Les chercheurs pourront donc diversement questionner l’origine, les sources visibles et réelles et les motivations profondes de son inspiration créatrice pour les opposer ou les comparer à la réalité de l’époque afin d’en découvrir l’historicité et les vérités choisies, décriées et dénoncées par l’auteur.

 Les thèmes abordés dans les ouvrages oyonoliens peuvent sans doute être fédérés ; ils visent un point précis : la misère de l’Afrique que veut précisément combattre Oyono.

 B.  L’ouverture au monde

  • la colonisation ;
  • l’indépendance ;
  • l’aliénation ;
  • la langue française ;
  • la culture occidentale.

 Les communications relatives à ce second axe seront orientées vers des réflexions d’ordre linguistique, sociolinguistique, stylistique, pragmatique, etc.

 Mais, l’œuvre littéraire tire son succès et sa gloire non pas tant des thèmes soulevés que de la forme mise en œuvre pour les présenter. La narratologie aura donc largement sa place et les contributions s’attacheront à montrer comment la vie du village est transplantée et prise en charge par la langue française avec autant de facilité et d’art que si l’auteur utilisait sa propre langue maternelle. C’est par conséquent dans cet axe que pourront être abordées toutes les analyses concernant la langue et la culture dans les textes romanesques de Ferdinand Oyono.

 C.  L’héritage politique et culturel

  • le diplomate ;
  • l’homme politique ;
  • l’homme de culture.

Ce dernier champ rassemble toutes les réflexions et analyses qui s’inscrivent dans un cadre vaste et plus général. Il est attendu que les chercheurs intéressés puissent plancher sur les multiples visages de Ferdinand Oyono au travers de sa personnalité et de son œuvre visiblement plurielle : le diplomate ; l’homme politique autant que sa posture d’homme de culture peuvent inspirer les sujets de recherche et les interventions.

 III. Délai de recevabilité des résumés de communication

 Les résumés de communication d’environ une page (250/300 mots) en français et/ou en anglais doivent parvenir au secrétariat de la journée au plus tard le 10 novembre 2010 à l’adresse suivante : journeeferdinandoyono@gmail.com

 Toutefois, l’intention de participer peut être exprimée dès à présent avec juste un titre à communiquer par la même adresse électronique, mais en respectant la date limite de recevabilité des résumés. Les auteurs doivent indiquer leurs adresses électronique, postale, institutionnelle et téléphonique. Une exposition vente des ouvrages sur Ferdinand Oyono et sur Aimé Césaire et la littérature de la diaspora camerounaise et africaine en général (Éditions CLE et L’Harmattan), pourra être organisée.

IV. Comité d’organisation

 Président d’honneur : Pr. Jacques Fame Ndongo, Ministre

Président : Pr. Oumarou Bouba, Recteur de l’Université de Yaoundé I ;

 Vice-président : Pr. Richard Laurent Omgba, Doyen de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines ;

 Coordonnateur général : Pr. Louis Martin Onguene Essono

 Membres :

  • Pr. André Marie Ntsobe, FALSH/Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Bole Bukate, Vice-Doyen chargé de la Programmation et des Activités Académiques ;
  • Pr. Joseph Gabriel Elong, Vice-Doyen chargé de la Recherche et de la Coopération ;
  • Pr. Louis Martin Onguene Essono, Vice Doyen chargé de la Scolarité ;
  • Madame Josiane Beling, Chef de la Division Administrative et Financière (DAF) ;
  • Pr. Nol Alembong, Chef de Département de Littératures et Civilisations Africaines ;
  • Pr. Etienne Dassi, FALSH/Université de Yaoundé.

V. Comité Scientifique

 Président : Pr. Gervais Mendo Ze

 Membres :

  • Pr. Richard Laurent Omgba, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Jacques Fame Ndongo, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Mathieu François Minyono Nkodo, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Etienne Dassi, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Marie Louise Messi, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. André Marie Ntsobé, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Marceline Nnomo, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Bole Bukate, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Christine Onguene Essono, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Alice Delphine Tang, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Georges Echu, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Paul Zang Zang, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Edmond Biloa, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Louis Martin Onguene Essono, FALSH/ Université de Yaoundé I ;
  • Pr. Jean Emmanuel Pondi, Université de Yaoundé II.

 VI. Secrétariat du Colloque

 Chef du secrétariat : Atangana Kouna C., FALSH/Université de Yaoundé I

 Membres :

  • Mme Sol Marie Désiré, Département de Français, FALSH/Université de Yaoundé I ;
  • M. Essiene, Département de Français, FALSH/Université de Yaoundé I ;
  • M. Vessah Ngou Donald, Département de Français, FALSH/Université de Yaoundé I ;
  • M. Evoung Fouda, Département de Français ;
  • Mme Atangana Marie René, Département de Français ;
  • M. Mbah Charles, Département de Français.

 VII. Pour tout autre renseignement

 Pr. Louis Martin Onguene Essono :

 -          Email : louismartinot@yahoo.fr

-          Tél. : 237 77 97 08 95

Pr. Gervais Mendo Ze :

 -          Email : gervais.mendoze@yahoo.fr

date limite de suggestion le 10 novembre

Lieux

  • Université de Yaoundé 1, Faculté des Arts, Lettres et sciences Humaines
    Yaoundé, Cameroun

Dates

  • mercredi 10 novembre 2010

Contacts

  • Pr ONGUENE ESSONO Louis Martin
    courriel : lmessono [at] hotmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Pr. ONGUENE ESSONO
    courriel : lmessono [at] hotmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Journée d'hommage à Ferdinand Léopold Oyono », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 06 octobre 2010, https://doi.org/10.58079/gz0

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