AccueilLes syndicalismes dans l’horizon révolutionnaire. XIXe-XXe siècles

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Les syndicalismes dans l’horizon révolutionnaire. XIXe-XXe siècles

Unionism on the Revolutionary Horizon. 19th-20th Centuries

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Publié le lundi 15 novembre 2010

Résumé

Choisissant la thématique des syndicalismes dans l’horizon révolutionnaire, ce numéro de Dissidences ne souhaite pas uniquement focaliser l’attention sur le syndicalisme révolutionnaire. L’approche choisie entend embrasser le syndicalisme dans sa diversité, sa bigarrure. De même, nous ne souhaitons pas nous limiter à la seule perspective nationale, mais davantage privilégier le comparatisme et la dimension internationale.

Annonce

L’historiographie consacrée au syndicalisme, dans son rapport au phénomène révolutionnaire, s’érode. Les publications sont moins nombreuses. Il s’agit là sans doute d’un effet de la désaffection de l’histoire ouvrière dont Antoine Prost note la « centralité perdue ».

Pourtant, des différentes structures produites par le mouvement ouvrier depuis le XIXe siècle (mutuelles, coopératives, amicales…), ou suscitées par la démocratisation des sociétés (associations…), le syndicalisme est certainement celui qui a le plus entretenu de liens avec la thématique révolutionnaire.

Choisissant la thématique des syndicalismes dans l’horizon révolutionnaire, ce numéro de Dissidences ne souhaite pas uniquement focaliser l’attention sur le syndicalisme révolutionnaire. La question des liens entre syndicalisme et révolution nous paraît plus ample, et nécessite à nos yeux de déconstruire l’amalgame qui identifie toute prise de position révolutionnaire dans le mouvement syndical à l’expression de la tradition syndicaliste révolutionnaire.

L’approche choisie entend embrasser le syndicalisme dans sa diversité, sa bigarrure. Aussi ce dossier n'abordera pas uniquement le syndicalisme confédéré ou ouvrier ; les propositions d'articles traitant du syndicalisme étudiant, des professions indépendantes ou agricoles seraient appréciables. De même, nous ne souhaitons pas nous limiter à la seule perspective nationale, mais davantage privilégier le comparatisme et la dimension internationale. Enfin, attentif à une histoire sociale et politique du syndicalisme, ce numéro de Dissidences ambitionne également d’examiner l’objet syndical dans l’horizon révolutionnaire avec les outils de l’histoire culturelle : l’analyse des représentations du fait révolutionnaire dans l’espace syndical, la déconstruction de catégories comme le clivage réformiste / révolutionnaire dont il s’agirait de restituer l’historicité, ont ici toute leur place, comme la réflexion sur l’historiographie ‘‘révolutionnaire’’ du syndicalisme. Ces approches complètent à nos yeux les perspectives ouvertes par la sociologie politique, les corpus prosopographiques.

Les thématiques suivantes n’ont donc qu’une valeur indicative. Elles balisent le projet de ce volume.

Le rapport des syndicalistes aux révolutions et mouvements révolutionnaires

Le rapport au phénomène révolutionnaire a fait l'objet de très nombreux débats au sein des organisations syndicales, qu'elles se définissent ouvertement révolutionnaires ou au contraire quand un de leur principal objectif est d'écarter cette dimension (syndicats jaunes, syndicats catholiques ou certains syndicats réformistes). Revenir sur l’historicité de ces rapports permet d’envisager les positionnements, les discours, les pratiques des syndicats face aux événements révolutionnaires internationaux. C’est aussi le lieu d’une interrogation de la pertinence du clivage réformiste / révolution ou du mot valise que serait le ‘‘mouvement social’’, et l’occasion de revenir sur le répertoire syndical des formes d’associations ou d’agrégations aux phénomènes révolutionnaires. L’ensemble des contributions envisagera ces rapports à partir de l’objet syndical. 

Les militants révolutionnaires au sein des syndicats

Prises dans l’horizon révolutionnaire, les organisations syndicales apparaissent fréquemment comme des lieux au sein desquelles des militants révolutionnaires s’investissent. Sans faire l’impasse sur une brève définition du caractère « révolutionnaire » de ces militants, les communications s’attacheront à scruter les ressorts et les modalités de leur investissement réfractées par l’organisation syndicale. L’intérêt des organisations politiques pour cet investissement militant sera tenu en hors champ de l’analyse ; importe davantage l’impact de cet investissement au sein de la sphère syndicale en terme de pratiques, de structuration et d’inscription du syndicat dans l’espace public. La présence de ces militants révolutionnaires au sein des organisations syndicales peut également être l’amorce d’une analyse sur l’accueil des exilés politiques, l’inscription des syndicats dans les campagnes de solidarité internationale. 

Le syndicalisme dans la révolution.

Centrées ici sur l’événement révolutionnaire, les propositions de communication questionneront le rôle joué par les organisations syndicales dans la préparation, l'organisation, la menée des faits révolutionnaires (Révolution russe, allemande, espagnol, chinoise...). Comprendre les positionnements, les articulations avec les autres forces politiques à l'œuvre dans l’espace révolutionnaire (concurrence ou complémentarité...), mais aussi le devenir de ces syndicats à l'issue de ces évènements, permet de mieux apprécier la singularité du fait syndical dans l’évènement révolutionnaire.

Volontairement ouvertes, ces pistes balisent l’équilibre général de ce numéro, décliné sous les formes complémentaire d’une revue papier et de son site (http://www.dissidences.net/) où figureront des articles inédits, des recensions bibliographiques. Le choix de l’un des deux supports reste à la discrétion du comité de rédaction de Dissidences.

Toutes les propositions de contributions (maximum 500 mots, 2500 signes) sont à adresser à Vincent Chambarlhac (v.chambarlhac@wanadoo.fr), David Hamelin (david.hamelin@aliceadsl.fr).

La clôture de ces propositions sera effective à compter du 30 avril 2011

et la décision communiquée aux auteurs fin juillet 2011. La date limite de remises des textes est le 30 octobre 2011.

Chaque texte ne devra pas excéder 25 000 signes, tout en respectant les consignes de rédaction disponibles sur le site www.dissidences.net/documents/consignes.pdf. Les articles sélectionnés pourront indistinctement être publiés dans la revue papier ou sur le site internet.


Dates

  • samedi 30 avril 2011

Mots-clés

  • syndicalisme, révolution, mouvement ouvrier

Contacts

  • Vincent Chambarlhac
    courriel : Vincent [dot] Chambarlhac [at] u-bourgogne [dot] fr
  • David HAMELIN
    courriel : david [dot] hamelin [at] le-centre [dot] pro

URLS de référence

Source de l'information

  • David HAMELIN
    courriel : david [dot] hamelin [at] le-centre [dot] pro

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les syndicalismes dans l’horizon révolutionnaire. XIXe-XXe siècles », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 15 novembre 2010, https://doi.org/10.58079/h92

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