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Mystères du secret

Mysteries of Secrecy

Formes et raisons d'être

Forms and reasons of being

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Publié le vendredi 19 novembre 2010

Résumé

L’exigence affichée de transparence de nos sociétés (depuis l’affichage de la dette publique jusqu’aux possibilités inédites offertes par les réseaux sociaux associés aux nouvelles technologies) a donné au secret, par un effet rebond, une place nouvelle. Réunissant des anthropologues, des historiens, des sociologues et des politologues, cette journée d’études veut être l’occasion d’une exploration de ces façons neuves de produire du secret.

Annonce

L’exigence affichée de transparence de nos sociétés (depuis l’affichage de la dette publique jusqu’aux possibilités inédites offertes par les réseaux sociaux associés aux nouvelles technologies) a donné au secret, par un effet rebond, une place nouvelle. L’émergence, avec la modernité occidentale, d’une « culture of secrecy » (en Grande-Bretagne particulièrement) s’est exprimée notamment dans le développement exponentiel d’une littérature des « histoires secrètes » (des Etats, des communautés, des individus) allant de pair avec cette volonté d’accéder, en tous les domaines, à la vérité nue. Or il est rapidement apparu que cette vérité nue ne prenait son importance qu’en contrepoint, tout phénomène nécessitant l’attention de l’œil avisé, parfois le passage par une initiation.

Cette dialectique qu’implique toute saisie du secret n’a pas échappé à ceux qui ont cherché à en saisir le principe depuis G. Simmel jusqu’à G. Herdt en passant par E. Shils, ou encore J. Jamin et A. Zempléni. Il reste que, hormis les travaux de Simmel, la plupart ne se sont intéressés qu’à ces formes hautement structurées de secret que constitue la société secrète ou la communauté à secrets souvent ordonnée par la mise en œuvre de rites d’initiation.

Réunissant des anthropologues, des historiens, des sociologues et des politologues, cette journée d’études veut être l’occasion de questionner, tout à la fois, l’amont et l’aval, en explorant aussi les chemins de traverse du secret.

Pour cela, nous devrons tenter de :

  • Le saisir à ses débuts avant de déterminer les conditions de son élévation comme principe essentiel d’organisation de certains groupes sociaux.
  • Reconstituer ses cadres, suivre ses ressorts, ses supports, ses dynamiques, analyser ses succès, ses échecs, et fixer ses limites.
  • Noter enfin l’importance du phénomène pour les groupes comme pour les sociétés.

Facteur de différenciation sociale (Jamin), le secret se révèle être cet épaississeur qui donne à la vie une profondeur supplémentaire et nécessaire. Là où il intervient, il sépare, construit, hiérarchise, crée l’histoire et les histoires. Pour saisir la richesse de son intervention et la force de son rôle, nous avons besoin d’exemples, de cas précis, de récits.

C’est là le but essentiel de cette rencontre qui vise à apporter de nouveaux regards et, peut-être, nous l’espérons, de nouvelles approches qui dépassent les cadres étroits des disciplines.

Organisateurs

  • Nicolas Adell (UTM, LISST-Centre d’anthropologie sociale)
  • Yves Pourcher (UTM, LISST-Centre d’anthropologie sociale)

Contact
Nicolas Adell
nicolasadell@yahoo.fr

Programme

Journée présidée par Anny Bloch-Raymond (chercheur associée au LISST-Centre d’anthropologie sociale)

Matinée (9h30-12h30) :

  • Nicolas Adell (MCF, Université de Toulouse II – Le Mirail) : Le lieu, le lien, la loi. Registres du secret
  • Magali Demanget (MCF, Université de Montpellier III) : L’éloge du secret et ses revers. Chamanisme et  modernité en terre mazatèque (Mexique)
  • Alexis Avdeef (ATER, Université de Toulouse II – Le Mirail) : Dans le secret des astres.
Place et ressorts du secret dans une caste d'astrologues-médecins du Tamil Nadu (Inde du Sud).
  • Thierry Zarcone (DR CNRS, GSRL) : L'Islam "divisé" par le secret ou la dialectique de l'apparent et du caché

Pause déjeuner

Après-midi (14h-17h)

  • Yves Pourcher (PR, Université de Toulouse II – Le Mirail) : Pages cachées. Les carnets de Josée Laval.
  • Gildas Tanguy (MCF, IEP de Toulouse) : "Dans le secret des préfectures". Jalons pour une anthropologie du secret dans la pratique administrative préfectorale (XIXe – XXe siècles)
  • Sylvie Mouysset (PR, Université de Toulouse II – Le Mirail) : Biffures et déchirures : le secret au cœur du for privé (France, XVe-XIXe siècle)
  • Stéphanie Charrière (ATER, Université de Toulouse II – Le Mirail) : L’apprentissage du secret dans la socialisation de l’élite du pouvoir aux Etats-Unis. Le cas des Final Clubs, sociétés secrètes de Harvard

Lieux

  • 5 allées Antonio Machado (Université de Toulouse - Le Mirail / Maison de la Recherche)
    Toulouse, France

Dates

  • mardi 04 janvier 2011

Mots-clés

  • secret, sociétés à secrets, anthropologie, histoire, approche pragmatique

Contacts

  • Nicolas Adell
    courriel : nicolas [dot] adell [at] univ-tlse2 [dot] fr

Source de l'information

  • Nicolas Adell
    courriel : nicolas [dot] adell [at] univ-tlse2 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mystères du secret », Journée d'étude, Calenda, Publié le vendredi 19 novembre 2010, https://doi.org/10.58079/hav

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