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Châteaux en ruines

Castles in Ruins

Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord 23, 24 et 25 septembre 2011

Archeology and history conference in Périgord 23, 24 and 25 September 2011

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Publié le mardi 07 décembre 2010

Résumé

Appel à communication pour le prochain colloque des Rencontres d'archéologie et d'histoire en Périgord. Périgueux, 23 au 25 sepptembre 2011.

Annonce

Après avoir évoqué la naissance et les métamorphoses du château, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, il était logique – et attendu – que les Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord en viennent à traiter des châteaux en ruines.
Mais, la ruine peut-elle être, en elle-même, un objet d’étude ? L’archéologue répondra qu’elle est souvent son matériau premier, le point d’ancrage de ses premières interrogations, la réalité brute à partir de laquelle il organise son chantier. Une autre approche, indispensable pour répondre à la vocation archéologique des Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord, prendra en compte la démarche scientifique qui permet l’interprétation de ruines parfois bien difficiles à déchiffrer. D’où la nécessité de faire place aux étapes d’une science archéologique depuis ses fondements jusqu’aux techniques les plus contemporaines. Viendront alors, la fouille terminée, les inévitables et récurrents soucis de la conservation, dont l’objectif se résume souvent à tenter d’éviter que le château n’offre désormais l’aspect d’une ruine de ruine !
Les approches historiques, très diverses selon les États européens, aborderont les phases de décadence, de destruction, de disparition plus ou moins complète, plus ou moins "programmée" par l’histoire ou par une volonté individuelle, une décision royale ou révolutionnaire. Selon les espaces on sera amené à évoquer des ruines volontairement provoquées, par exemple pour ramener à l’obéissance des nobles ou pour partir en guerre contre la féodalité et ses signes les plus visibles.
    À côté d’une approche archéologique et historique, les Rencontres 2011 souhaitent accorder une large place à la représentation des ruines. Si le Moyen Âge semble peu représenter les ruines, la Renaissance et l’époque moderne découvrent la ruine comme objet d’un décor dans lequel évoluent princes ou bergères. Cependant le château n’y figure qu’exceptionnellement, la représentation privilégiant les vestiges de monuments de l’Antiquité gréco-romaine. Dans le domaine de l’esthétique, des changements s’annoncent au cours du XVIIIe siècle et, déjà, le mouvement du Sturm und Drang ne se conçoit plus sans un cadre rustique, où domine une végétation souvent écrasante, symbole d’un temps destructeur, d’où émergent difficilement les murs croulants d’un château qui pour leur part, représentent le déclin et la lente mais inéluctable disparition de ce qui fut. C’est là, bien sûr, la vision romantique des châteaux en ruines ; elle s’impose pendant tout le XIXe siècle et, pour Maupassant, lorsque s’élève au milieu d’une « étendue sauvage, une haute ruine », ce ne peut être qu’un « château carré, flanqué de tours… » (Au soleil). Ainsi, les ruines des châteaux deviennent décor de roman, de théâtre ou d’opéra, et pour tout dire cadre d’une psychologie du déclin et de la chute.
Le XIXe siècle est également marqué par « l’invention du patrimoine » dont les pionniers – Mérimée, Viollet-le-Duc – entreprennent de sauver les monuments en ruines par d’audacieuses restaurations architecturales. Ces rénovations, inspirées par une exaltation parfois éloignée de la réalité, aboutissent à une transformation, voire à une métamorphose, ou une réinvention du château préexistant.
        Enfin, les ruines ont-elles un avenir ? Pour ne s’en tenir qu’aux châteaux, se posent les délicats problèmes de la protection (inscription, classement à l’inventaire des Monuments Historiques), d’une éventuelle restauration et de l’ouverture au public conditionnée par une mise aux normes de sécurité très contraignante et souvent "défigurante". D’autres perspectives d’accès à la visite sont proposées, soit directement par des aménagements attractifs comme la transformation des cours intérieures en parc floral – et les douves en jardin potager ! –, soit par la médiatisation du livre, du film ou des reconstitutions en “3 D”. Autant d’avancées technologiques qui peuvent suggérer une réflexion sur la virtualisation du patrimoine…

Les propositions accompagnées d'un résumé d'une page maximum et d'une présentation de l'auteur, doivent parvenir au plus tard le 15 janvier 2011 de préférence par courrier électronique à dopicco@orange.fr ou à l'adresse postale suivante Dominique Picco Université Bordeaux3, UFR histoire, Département histoire, Domaine universitaire, 33607 Pessac cedex.

Lieux

  • Biblioéthèque municipale
    Périgueux, France

Dates

  • samedi 15 janvier 2011

Contacts

  • Picco Dominique
    courriel : dominique [dot] picco [at] u-bordeaux3 [dot] fr

Source de l'information

  • Dominique Picco
    courriel : dominique [dot] picco [at] u-bordeaux-montaigne [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Châteaux en ruines », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 07 décembre 2010, https://doi.org/10.58079/hg6

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