AccueilAppropriations foncières, biens publics mondiaux et logiques transnationales

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Publié le mercredi 09 février 2011

Résumé

De nouvelles formes de tensions émergent sur la question foncière à l’échelle planétaire. Ces logiques d’appropriation foncière peuvent être articulées à un processus plus vaste concernant la reformulation de la souveraineté dans les sociétés. Elles concernent une multitude d’acteurs dans un contexte de globalisation visant à s’approprier mais aussi parfois à sanctuariser des territoires.

Annonce

La grande firme internationale Benetton a acheté des milliers d’hectares en Argentine provoquant la réaction de la communauté mapouche. Soutenue par des ONG internationales, des leaders ont intenté un procès contre l’entreprise italienne et l’Etat argentin. L’entreprise coréenne Daewoo a convoité des milliers d’hectares pour développer ses activités agricoles à Madagascar provoquant le départ du président malgache dans un retentissement international.

Au-delà de ces exemples très médiatisés, de nouvelles formes de tensions émergent sur la question foncière à l’échelle planétaire. Ces logiques d’appropriation foncière peuvent être articulées à un processus plus vaste concernant la reformulation de la souveraineté dans les sociétés. Elles concernent une multitude d’acteurs dans un contexte de globalisation visant à s’approprier mais aussi parfois à sanctuariser des territoires. Des multinationales, des Etats, mais aussi des organisations internationales, des fondations ou des ONG se lancent dans des stratégies d’acquisition foncière dans différents pays pour des motifs variés. Le phénomène ne se limite pas aux perspectives d’exploitation des ressources naturelles (minière, forestière), d’une extension d’activités agricoles (élevages, cultures etc.) ou d’implantation d’une nouvelle activité industrielle. Parallèlement à ces logiques économiques, on voit des institutions jouer un rôle déterminant dans le contrôle, la gestion ou l’appropriation d’espaces collectifs (forêts, déserts, îles) pour y établir aussi bien des zones de conservation de la faune, de la flore en recourant notamment au patronage de l’UNESCO ou au soutien du PNUD. On peut également mettre en parallèle la protection de certains lieux historiques, comme par exemple celui de la cité d’Angkor, qui devraient faire l’objet d’une patrimonialisation internationale et transnationale où différents acteurs sont amenés à être co-producteurs d’une nouvelle souveraineté.

Ce numéro est une invitation à réfléchir sur le développement de ces véritables enclaves dans un contexte où la notion de Bien Public Mondial (BPM) s’impose de plus en plus dans les débats internationaux.

Nous souhaitons être attentifs à ce phénomène en privilégiant des études de cas qui articulent les dimensions locales et globales en essayant d’engager une discussion sur les Biens publics mondiaux, certaines questions cruciales concernant la souveraineté ou encore le rôle à l’échelle locale des institutions internationales dans la réflexion des politiques publiques.

Quelles en sont les implications pour les sociétés concernées? En quoi ces processus modifient-ils leur souveraineté ?

Modalité de contribution et d'évaluation

Dans un premier temps, une proposition d’une demi page environ doit être envoyée à la rédaction

avant le 1er mars 2011

à l'adresse suivante : nathalie.vaillant@msh-paris.fr.

Dans un second temps, les articles, de 30 000 signes maximum, devront parvenir à la rédaction au plus tard le 31 mai. 2011

Il est demandé aux auteurs un effort particulier sur l’écriture et d’adopter un style qui met suffisamment en perspective les enjeux de l’article pour qu’il puisse susciter un intérêt au-delà d’un cercle restreint de spécialistes.

Les articles anonymisés seront soumis pour évaluation à un comité de lecture. Deux évaluations seront effectuées.

Important : Les articles retenus seront publiés ultérieurement dans une version anglaise.

Comité de rédaction :

  • Arnaud d'Andurain
  • Marie Elizabeth Ducreux
  • Laurent Fourchard
  • Jean Michel Kasbarian
  • Guillaume Lachenal
  • Jean Luc Racine
  • Franck Mermier
  • David Recondo
  • Stephane Vandamme

Directeur de la publication : Michel Wieviorka

Directeur de la rédaction : Boris Petric

Lieux

  • FMSH, 190 av. de France
    Paris, France

Dates

  • mardi 01 mars 2011

Mots-clés

  • biens publics mondiaux, BPM, politique foncière, multinationales, patrimonialisation, ressources naturelles, eau

Contacts

  • Nathalie Vaillant
    courriel : socio [at] msh-paris [dot] fr

Source de l'information

  • Nicolas de Lavergne
    courriel : transatlantic [dot] dh [at] msh-paris [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Appropriations foncières, biens publics mondiaux et logiques transnationales », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 09 février 2011, https://doi.org/10.58079/hro

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