Página inicialUn ingénieur, des ingénieurs : expansion ou fragmentation ?

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Un ingénieur, des ingénieurs : expansion ou fragmentation ?

Engineer or engineers? Between expansion and fragmentation

Nouveaux regards et approches comparées

New insights and comparative perspectives

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Publicado quarta, 16 de fevereiro de 2011

Resumo

Tantôt perçus comme membres d'une catégorie en plein éclatement, tantôt dénoncés comme cheville ouvrière d'une économie génératrice d'inégalités, les ingénieurs semblent aujourd'hui être une catégorie sociale aux contours flous, dont la perception par la société n'est pas évidente à saisir. Qu'est-ce qui relie encore les ingénieurs entre eux, devant l'autonomisation croissante des branches industrielles? Comment peut-on analyser à la fois l'unité du groupe, ses multiples segmentations et ses zones d'expansion ? Mieux cerner ce groupe doit permettre à la fois de saisir les contraintes qui encadrent ses actions, et d'éclairer, par des événements ou des débats souvent tombés dans l'oubli, les pratiques actuelles sous un nouveau jour. Le colloque « un ingénieur, des ingénieurs: expansion ou fragmentation? » souhaite répondre à un besoin de réactualisation des connaissances scientifiques sur le sujet, notamment en contribuant au renouvellement des approches et en permettant d'établir une discussion entre les différentes disciplines.

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Il y a trente ans se déroulait le désormais célèbre colloque de l'Ecomusée du Creusot, consacré à « l'ingénieur dans la société française ». La publication de ses actes a permis à l'époque de créer, par un premier rapprochement de travaux épars, les conditions d’un débat scientifique à la hauteur des enjeux que traversait le groupe professionnel, notamment celui de sa dilution dans la catégorie des « cadres ». Ironiquement, c'est cette même catégorie qui semble avoir repris le dessus dans le choix des objets d'études, expliquant par là une certaine désaffection des sciences sociales sur l'étude des ingénieurs. Les rares recherches menées depuis sur le sujet montrent que de nombreuses questions demeurent vivaces.

L'actualité elle-même interroge le chercheur : le groupe professionnel s'est transformé au point de remettre en cause son unité face à l'hétérogénéité des pratiques, des marchés du travail, des fonctions, des catégories sociales voire des formations qui la définissent. Cet apparent morcellement est-il si prégnant qu’il en a l’air et est-il si actuel ? Engendre-t-il des conséquences sur le positionnement du groupe dans le système des professions ? Doit-on voir cette ramification en cours comme une colonisation de nouvelles contrées dans la division du travail, ou comme un éclatement de la profession? Ou peut-on imaginer que le groupe parvienne à conserver son unité tout en se segmentant ? Quelles approches faut-il alors mobiliser pour saisir ces deux mouvements apparemment contradictoires ?

Organisé autour de quatre grands axes de réflexions, le colloque aura pour ambition de réunir de nouvelles contributions à l'étude des ingénieurs, dans le passé ou le présent, afin de replacer la focale sur ce groupe professionnel. Le comité de sélection portera une attention particulière aux propositions élargissant la problématique à l'international, notamment aux sociétés non-occidentales encore insuffisamment étudiées ainsi qu'aux travaux de jeunes chercheurs susceptibles de soulever de nouveaux questionnements. En outre, comme l'ont montré les principaux travaux de sciences sociales consacrés aux ingénieurs français, la prise en compte de la genèse et du développement historique du groupe constitue une démarche fructueuse pour comprendre ses dynamiques actuelles. Ce colloque valorisera donc les réflexions consacrées à l'historiographie de l'ingénieur ainsi que les approches qui éclairent de nouvelles dimensions de l'histoire du groupe, par l'étude de périodes particulières ou de mouvements qui ont marqué la profession.

Axe 1 : Formes d'organisation de la profession

A travers les différents pays, le groupe des ingénieurs s'est progressivement constitué dans ce qui peut être considéré comme une profession relativement établie, notamment par le développement de formations, d'associations ou d'institutions propres à faire reconnaître leur spécificité tant auprès des pouvoirs publics que de la société en général. Si cette évolution a fait l'objet de nombreuses recherches et peut, grâce à des développements récents, être envisagée dans une perspective transnationale, de nombreux points aveugles demeurent, et des périodes entières restent mal connues, notamment l'après seconde guerre mondiale.

Cet axe offre également l'occasion de réinterroger la structuration de la profession d'ingénieur au prisme de son évolution, tant du point de vue de ses logiques institutionnelles que de son développement international. La remise en cause de l'unité de la profession au moment où celle-ci a atteint son niveau d'institutionnalisation le plus fort semble contredire l'idée même de « professionnalisation ». Ainsi, en profitant de l'apport de recherches sur des contextes nationaux différents, cet axe tentera tout particulièrement de raisonner sur la pertinence de l'image classique de la profession comme un corps unifié autour de pratiques technico-scientifiques.

Axe 2 : Savoirs et pratiques des ingénieurs au cours du temps

L'essor du groupe professionnel est lié au développement et à la captation par celui-ci d'un ensemble de savoirs spécifiques. Cet ensemble, trop souvent considéré comme un corpus de connaissances technico-scientifiques, repose également sur une mobilisation de savoirs désignés comme « non-techniques », qui semblent avoir gagné en légitimité depuis les années 1990. Seulement, si leur forme a profondément évolué, la présence de ces enseignements remonte aux origines des formations. Cela soulève des questions relatives à l'idée d'une introduction du « non-technique » dans une base historiquement technico-scientifique, mais aussi sur la pertinence de cette dichotomie dans la mesure où c'est davantage par leur combinaison que ces corpus particuliers ont structuré les pratiques de l'ingénieur.

Ainsi, cet axe s'intéressera aux processus de codification, de normalisation ou de remise en cause des pratiques et des savoirs ingéniériaux dans différents contextes (formation, associations, pratiques professionnelles...). Il sera envisageable d'explorer ces phénomènes en termes de création, d'importation ou d'hybridation de savoirs spécifiques. Une attention toute particulière sera portée sur le développement des pratiques liées à l'Organisation Scientifique du Travail, au management, à l'économie et aux sciences sociales, afin notamment d'en interroger les effets sur la structuration du groupe et leur rôle dans la perpétuation de son unité face à l'éclatement des savoirs de référence. Cependant, il semble tout aussi important de considérer la persistance des activités relevant de domaines considérés comme plus traditionnels, dont la prise en compte permet de modérer toute interprétation décliniste ou prophétisante des dynamiques professionnelles des ingénieurs.

Axe 3 : Les relations de l'ingénieur aux systèmes de production

Le titre de l'ouvrage célèbre de Veblen résumait en quelques mots ce que le sens commun a aujourd'hui encore tendance à véhiculer, à savoir le rapport presque consubstantiel entre l'ingénieur et le capitalisme. Cependant, l'importance prise par les ingénieurs au cours du siècle dernier dans des économies non-capitalistes amène à reconsidérer la portée de cette relation, tout en maintenant vive la question des relations entretenues entre l'ingénieur et les systèmes de production. De fait, l'ingénieur, à la fois agent productif et agent en charge de la production, entretient des relations complexes et hétérogènes avec la sphère économique.

Cet axe accueillera donc des travaux portant sur les rapports des ingénieurs aux marchés du travail au cours de leur carrière, et sur leur intégration à des organisations économiques plus vastes (entreprises, corps d'Etat, etc.). Dans ce cadre, un éclairage de la situation professionnelle des ingénieurs à l'aune de la structure du système productif permettra notamment d'appréhender les conséquences du développement du salariat voire de certaines formes, parfois précoces dans le groupe professionnel, de précarité, et d'étudier l'évolution du segment spécifique de la profession ayant investi les activités dirigeantes. Il s'agit notamment de voir au-delà de la littérature professionnelle sur la domination du modèle du « manager » ou de l'« entrepreneur », pour comprendre les formes d'intervention des ingénieurs dans les fonctions dirigeantes. Dans le prolongement de cette réflexion, les contributions pourront également porter sur les liens entretenus avec des groupements économiques constitués, tels que le patronat, et l'influence de ces derniers sur la profession.

Axe 4: Ingénieur et société

Le thème de l'inscription de l'ingénieur dans sa société remonte à la genèse même du groupe. Les différents mouvements qui ont peu à peu structuré la profession ont, à maintes reprises, investi cette question. Cet axe de réflexion aura pour objectif de mettre à jour différentes prises de position sur les rapports de l'ingénieur à la société, et d'élucider leur lien avec les grands courants idéologiques ayant traversé le groupe professionnel au cours de son histoire. Ainsi, il est espéré qu'un retour sur des mouvements tels que le Saint-Simonisme, les Leplaysiens, le Fayolisme ou les porteurs de la doctrine sociale catholique, puisse éclairer à nouveaux frais les discours récents sur la responsabilité sociale, le développement durable ou l'éthique. Dans cette optique, la réflexion sera élargie aux problématiques actuelles d'engagement de l'ingénieur dans la sphère publique, qu'il s'agisse de son engagement militant, associatif, syndical ou bien en termes éthiques.

Modalités de soumission et calendrier

Les propositions de communications ne dépasseront pas les 4000 signes et seront accompagnées d'une présentation de l'auteur (nom, prénom, statut, institution, coordonnées), d'un titre provisoire et d'une liste de mots-clés. Elles devront parvenir à l'adresse suivante : colloque.ingénieur2011***at***ehess.fr

avant le lundi 2 mai

Les communications pourront être effectuées en français ou en anglais et n'excèderont pas 20 minutes.

Les textes pourront faire l'objet d'une publication. Les réponses seront communiquées aux auteurs courant mai 2011. Les textes retenus seront attendus pour le 1er septembre 2011 afin d'être envoyés aux discutants.

Comité scientifique

  • Kenneth Bertrams, chargé de recherche FNRS, Université Libre de Bruxelles, Mondes modernes et contemporains (Unité ULB712)
  • Ana Cardoso de Matos, professeure, Universidade de Evora (Portugal), Departamento de História
  • Claude Dubar, professeur de sociologie à l'Université Versailles Saint-Quentin, Professions, Institutions, Temporalités (Printemps, UMR 8085, CNRS/Université de Versailles Saint-Quentin)
  • Julia Evetts (Emeritus Professor of Sociology in the School of Sociology and Social Policy of the University of Nottingham)
  • Claudine Fontanon, Maître de conférences à l’EHESS (Centre Alexandre Koyré UMR 8560)
  • Charles Gadéa, professeur à l'Université Versailles Saint-Quentin, Professions, Institutions, Temporalités (Printemps, UMR 8085, CNRS/Université de Versailles Saint-Quentin)
  • André Grelon, directeur de recherche EHESS, Centre Maurice Halbwachs (UMR 8097 CNRS/ENS/EHESS)
  • Irina Gouzévitch, ingénieur d'étude CNRS, Centre Maurice Halbwachs (UMR 8097 CNRS/ENS/EHESS)
  • Odile Henry, maître de conférences à l'Université Paris IX Dauphine, IRISSO (UMR 7170 CNRS) et CESSP (UMR 8209 CNRS/Paris 1/EHESS)
  • Ernst Homburg, professeur d’histoire des sciences et des techniques à l’Université de Maastricht
  • Catherine Marry, directrice de recherche CNRS, Centre Maurice Halbwachs (UMR 8097 CNRS/ENS/EHESS)
  • Maria Malatesta, Professore ordinario di Storia Contemporanea, Università di Bologna
  • Sophie Pochic, chargée de recherche CNRS, Centre Maurice Halbwachs (UMR 8097 CNRS/ENS/EHESS)
  • François Vatin, professeur de l'Université Paris X, Institutions et Dynamiques Historiques de l'Economie (IDHE, UMR 8533, CNRS/Paris 1/Paris 8/Paris X/Ens Cachan)
  • Antoine Picon, Professeur d'Histoire de l'Architecture et des Techniques, Harvard Graduate School of Design, Directeur de recherches au LATTS, ENPC, Université de Paris Est

Comité d'organisation

  • Derouet Antoine, Doctorant EHESS, Centre Maurice Halbwachs (UMR 8097 CNRS/ENS/EHESS)
  • Frapier Christel, Post-doctorante, Centre d'Histoire Sociale du XXème siècle (UMR 8058 CNRS/Université Paris I)
  • Paye Simon, Doctorant Sciences-Po, Centre de Sociologie des Organisations (UMR 7116 CNRS/FNSP)

English version

Engineer or engineers? Between expansion and fragmentation. New insights and comparative perspectives

Thirty years ago was held the now well-known conference "L'ingénieur dans la société française" in the Ecomusée at Le Creusot, France. The publication of its proceedings allowed at that time, through a first gathering of scattered studies, creating the conditions of a genuine scientific debate. This event was well in line with the manifold stakes faced by the professional group, particularly its dissolution into the administrative category of "cadres". Ironically, this very category seems to have been the most chosen empirical object of enquiry, which could partly explain the subsequent disengagement of social sciences in the study of engineering. However, the researches conducted since then clearly show that a number of vivid questions remain unsolved.

More contemporary events further interrogate researchers: the transformation of the professional group has reached a point where its unity is put into question, especially given the heterogeneity of practices, labour markets, functions, social categories and even training programmes. Is this fragmentation as salient as it appears? And is it really new? Does it engender consequences on the position occupied by the group in the system of professions? Should one regard this ongoing ramification as a colonisation of new territories in the division of labour, or as a balkanisation of the profession? Can one instead imagine that it actually maintains its unity while at the same time undergoing a process of segmentation? Which approaches should be mobilised to seize these apparently contradictory phenomena?

Articulating four main panels, the conference will gather new contributions to the study of engineers, in the past or in the present, with the purpose of repositioning the focal point on this professional group. The selection committee will give special attention to propositions that extend the field of enquiry with international cases, particularly non-occidental societies that have been understudied and to studies conducted by young scholars that are likely to bring up new perspectives. It will also consider with high interest approaches shedding light on new dimensions of the history of the group, through the study of particular periods, movements or biographies that have left imprints on the profession, or through reflections on engineering historiography.

Panel 1: Forms of organisation of the profession

Across different countries, engineers have progressively constituted what could be considered as a profession, through the development of a specialised training, professional associations or institutions geared to gain recognition of their specificity both vis-à-vis public authorities and the public in general. Even though this evolution has been extensively studied and is now increasingly placed in a transnational perspective, many blind spots still remain and entire historical periods need to be covered, such as the after-war decades. This panel also offers the opportunity to critically revisit the structuration of the engineering profession through the lens of its evolution, looking at institutional logics as well as international developments. For example, the questioning of the unity of the group occurs when the profession reaches its highest level of institutionalisation, which seems to contradict the very idea of "professionalisation". Hence, drawing on results yielded by research on different national contexts, this panel will stimulate critical reflections on the relevance of a universalistic idea of a profession as a coherent body unified by techno-scientific practices.

Panel 2: Engineering knowledge and practices overtime

The development of the professional group has occurred concomitantly with the constitution and the takeover of bodies of specific knowledge. Too often considered as a mere ensemble of techno-scientific know-how, engineering knowledge also relies on other material, commonly labelled as "non-technical", which has gained substantial legitimacy since the 1990s. However, the presence of such "non-technical" training – whatever the label used to name it and the forms it can take – tracks back to the origins of engineering education. This raises important questions related to the commonly agreed idea of an "introduction" of this component in a historical base of techno-scientific knowledge. It also raises issues concerning the relevance of the dichotomy between "hard" and "soft" sciences, since the structuring role of knowledge in engineering practice has mostly operated through the entanglement of these bodies. Therefore, this panel will centre on processes of codification, normalisation and questioning of engineering knowledge and practices in different contexts (training programmes, professional associations, etc.). In this respect, it will be conceivable to explore these phenomena in terms of creation, importation or hybridisation of specific bodies of knowledge. Particular attention will be given to the circulation of approaches such as Scientific Management and more recent trends of management and business sciences, economics and social sciences, in order to assess their effects on the dynamics of the group and their role in the perpetuation of its unity. It seems important, however, to equally consider the breadth of activities relating to fields commonly considered as "traditional". Taking these into account allows tempering declinist or prophesying interpretations of the dynamics of the professional group.

Panel 3: The relationship between engineers and production systems

The title of Veblen's famous book synthesised in a few words what is often regarded as a natural, given fact: the relationship between engineers and capitalism. However, the importance of engineers in the last centuries in non-capitalist economies invites researchers to reconsider the scope of this idea, while keeping alive the question of the relationship between engineers and the production systems. Indeed, the engineer, at the same time production agent and production manager, is subject to complex and heterogeneous relations with the economic sphere. This theme is also geared to gather works on the relations that individuals have with labour markets throughout their career and on their integration to larger economic organisations (firms, corps d'Etat, etc.). In this respect, comparative or monographic approaches on the professional situation of engineers in given production systems allows uncovering the consequences of salarisation or job casualisation, as well as studying the evolution of the specific segment of the profession which has settled on managing or administrative functions. What is at stake is an attempt to go beyond the professional literature on the domination of the "managerial" or the "entrepreneurial" model, and to concentrate on the forms of intervention of engineers who hold administrative positions. In the vein of these reflections, contributions can also focus on interest or economic groups, such as the patronat or labour unions, and on their impact on the profession.

Panel 4: Engineers and society

The topic of the role of the engineer in its society tracks back to the emergence of the group. The various movements that have contributed to the settlement of the profession have, almost systematically, seized this question. This panel will pursue the objective of bringing into light the different stances on the engineer-society relationship, and elucidating their links with the great ideologies that have impinged the professional group throughout its history. It is hoped that a critical reassessment of movements such as Saint-Simonianism, Leplaysianism, Fayolism or social catholic doctrines could help understand the recent diffusion of social responsibility, sustainable development and ethics, in both engineering education and engineering practice. The panel will also encompass the issue of commitment of engineers in the public sphere, whether it relates to activism, association or NGO voluntarism, labour union or ethics.

Selection procedure and deadlines

Abstracts shall not exceed 4000 characters and will include an author presentation (name, surname, status, institutional affiliation and contact details) as well as a preliminary title.

Abstracts must be submitted before May, 2nd 2011 to the following address: colloque.ingenieur2011@ehess.fr.

Communications can be performed in French or in English and shall not exceed 20 minutes.

A collective publication of selected papers is envisaged. The outcome of the call will be communicated to authors in May 2011. Accepted papers shall be submitted for the 1st of September 2011.

Locais

  • EHESS, 105 boulevard Raspail
    Paris, França

Datas

  • segunda, 02 de maio de 2011

Palavras-chave

  • ingénieur, profession, travail, management, enseignement supérieur

Contactos

  • Comité d'organisation du colloque ~
    courriel : terrain [at] ens-lsh [dot] fr

Fonte da informação

  • Antoine Derouet
    courriel : antoine [dot] derouet [at] ehess [dot] fr

Licença

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Para citar este anúncio

« Un ingénieur, des ingénieurs : expansion ou fragmentation ? », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado quarta, 16 de fevereiro de 2011, https://doi.org/10.58079/hur

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