InicioActualités de l'émancipation et métamorphoses de la critique sociale

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Actualités de l'émancipation et métamorphoses de la critique sociale

Actuality of emancipation and transformations of social criticism

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Publicado el miércoles 14 de septiembre de 2011

Resumen

L'objectif principal du colloque est de questionner, à partir des notions de critique sociale et d'émancipation, le renouvellement des « pratiques théoriques » et des analyses critiques des sociologues et des philosophes qui cherchent à construire leurs théories en dialogue avec les discours des acteurs sociaux et des militants, à articuler expériences politiques et activité de recherche, à trouver de nouvelles formes de coopération en dehors de l'université, et au-delà de la division sociale entre travail théorique et travail politique (« de terrain »).

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Colloque interdisciplinaire Paris Ouest Nanterre 23 et 24 septembre 2011 : « Actualités de l’émancipation et métamorphoses de la critique sociale »

Organisé par Alexis Cukier, Fabien Delmotte et Cécile Lavergne

Co-organisé par le laboratoire Sophiapol (Université Paris Ouest Nanterre), le laboratoire ACAE (ENS Lyon), et l'École doctorale ED139

Présentation

Dans la continuité des travaux du laboratoire ACAE (« Actualité des Concepts d'Aliénation et d'Emancipation »), et du Sophiapol (Sociologie, Philosophie, Anthropologie politiques), et avec le soutien de l’Ecole Doctorale 139, nous proposons dans ce colloque d'interroger l'actualité des concepts et des pratiques de critique sociale et d'émancipation, et leurs rapports.

L'objectif principal du colloque est de questionner, à partir des notions de critique sociale et d'émancipation, le renouvellement des « pratiques théoriques » et des analyses critiques des sociologues et des philosophes qui cherchent à construire leurs théories en dialogue avec les discours des acteurs sociaux et des militants, à articuler expériences politiques et activité de recherche, à trouver de nouvelles formes de coopération en dehors de l'université, et au-delà de la division sociale entre travail théorique et travail politique (« de terrain »). Notre volonté, à cet égard, est de pouvoir questionner la manière dont les réflexions et expériences politiques (partisanes, militantes, associatives) des chercheurs, mais aussi plus généralement les critiques émanant du monde social, ordinaires ou d'une temporalité plus exceptionnelle, peuvent nourrir leurs approches de la critique sociale et de l'émancipation, ainsi que la manière dont ils perçoivent les « effets » de leurs théories dans les discours et pratiques militants. Bien que ce colloque soit universitaire et que les intervenants seront essentiellement des chercheurs, nous essaierons également de faire participer des discours extra-académiques en interrogeant leurs approches de ces questions.

On peut faire le constat, a minima, qu'il existe aujourd'hui différentes formes de critique sociale : adopter une attitude critique, c'est disposer d'un certain nombre de critères d'évaluation et de jugement, et plus globalement de ressources à la fois langagières, émotionnelles ou corporelles, qui varient sensiblement selon les courants, expériences et pratiques politiques. Elle s'enracine en effet souvent dans des motifs d'indignation, de colère ou de révolte. Dès lors, la critique sociale ne se limite pas à la critique académique de l'ordre établi. Elle peut s'effectuer au nom d'un ordre idéal, plus juste ou plus rationnel, mais prend aussi la forme de l'engagement contestataire, ou plus simplement de la discussion collective des problèmes quotidiens. Ces critiques peuvent s'articuler à des théories sociologiques ou philosophiques de la domination, de l’exploitation, de l’exclusion, de la vulnérabilité, de la souffrance sociale, et/ou de l'émancipation (comme conquête de nouveaux droits, sociaux ou politiques, luttes de reconnaissance identitaire ou culturelle, luttes pour des changements révolutionnaires etc.). Or, ces théories impliquent des positions, et des attitudes, divergentes. Ainsi, une opposition désormais classique distingue-t-elle, par exemple, le paradigme du dévoilement, qui suppose une forme d'aveuglement des acteurs sociaux à ce qu'il s'agit de dénoncer, à celui de la critique immanente, qui compte au contraire sur l'apport des critiques émergeant du monde social pour donner sens à son travail. Ces différences entraînent aussi des questionnements sur l'ancrage normatif des critiques « savantes », quand il est considéré, par exemple, comme indéfectiblement opposé, voire extérieur, aux cultures dominantes, ou puisant au contraire dans des valeurs communes ses ressources pour une intervention politique. Un des objectifs de ce colloque sera dès lors d'identifier, d'interroger et de confronter ces théories et ces formes de critique sociale. Ont-elles les mêmes objets, les mêmes méthodes, les mêmes problèmes et finalités théoriques et politiques ? Entretiennent-elles les mêmes rapports avec les discours militants et les pratiques politiques ? Sont-elles divergentes, complémentaires, doivent-elles se construire indépendamment l'une de l'autre ou en dialogue ?

Si on envisage d’abord l’émancipation, on constate que la notion est historiquement associée à un projet de transformation radicale de la société. Pourtant la notion a, ces dernières décennies, été souvent remise en cause et parfois disqualifiée ; avant de faire, plus récemment, un retour remarqué dans le champ de la pensée critique. De même, dans le champ militant, de nouvelles formes de luttes, de revendications, de discours et d'usage de ce terme sont apparus ces dernières années, en s'appuyant sur le sens moral, juridique, salarial ou politique du concept. Il est pourtant douteux qu’un usage trop extensif de cette notion suffise à clarifier son sens et à juger de son effectivité pratique. Son recours et sa définition, à rester très diversifiés, voire à paraître trop indéfinis, exposent aux mécompréhensions, et risquent même de poser davantage de problèmes qu'ils n'en résolvent. Il s'agit donc de prendre au sérieux ces difficultés, afin de clarifier les conditions d'un usage fécond, en particulier pour la critique sociale, de cette catégorie d'émancipation. Les réflexions proposées s'appuieront sur des analyses philosophique et sociologique des conditions contemporaines de l'émancipation, qui peut mener, de façon plus générale, à interroger notre « modernité ». Nous privilégions donc une certaine pluridisciplinarité en conviant les chercheur-e-s à sortir des questionnements spécifiques à leur discipline.

La question qui se pose est donc d'abord celle de la possibilité ou de l'actualité de la perspective d'émancipation. Les considérations « postmodernes » récusent par exemple la notion, alors que d'autres courants de philosophie politique interrogent également, pour la dénoncer, la part de réconciliation mythique que supposerait un affranchissement définitif de toute domination. La notion d'émancipation est-elle dépendante de cette représentation, celle-ci est-elle défendable ? À l'inverse, une façon d'user de la notion d'émancipation peut consister, en en limitant le champ d'application, à en faire un facteur explicatif concret des transformations de nos sociétés, au risque cette fois d'en émousser la pointe critique, si on la mêle à des situations problématiques du point de vue même de la critique sociale. Par exemple, les nouvelles formes de management, qui semblent prendre en compte cette norme d'émancipation, suscitent l'interrogation sur sa place dans l'idéologie ou la réalité du capitalisme contemporain, mais nous oblige aussi à préciser ce que peut signifier une telle « critique émancipatrice ». Plus généralement, les discussions diverses sur « l'individualisme » contemporain, l'effondrement des valeurs à l'épreuve de la marchandisation ou les débats sur les transformations des systèmes éducatifs, nourrissent des débats similaires, qui impliquent conjointement les notion d'émancipation et de culture. La diversité des sphères sociales où nait cette revendication d'émancipation, hier et aujourd'hui (féminisme, « minorités » culturelles, classe sociale, etc.) peut également susciter une exigence de redéfinition, qui lie le questionnement sur la culture à celui de l'identité. L’articulation de la catégorie d'émancipation aux revendications socio-économiques de la critique sociale ou à celles exprimées en terme de reconnaissance constitue là aussi une piste d'interrogation.

Les usages théoriques et militants, de traditions différentes, de cette notion peuvent-ils dialoguer, sont-ils complémentaires ou radicalement divergents ? En outre, quel est le sujet de l'émancipation ? Peut-il y avoir une émancipation individuelle ou marginaliste, et que penser dès lors de l'émancipation intellectuelle ? À l'inverse, l'émancipation est-elle toujours collective, de classe ou universelle, passe-t-elle nécessairement par la constitution de collectifs de luttes ? La subjectivation politique associée à l'émancipation relève-t-elle de l'effraction, voire de la désidentification ou au contraire de la construction solidaire des identités dans les luttes ? Comment, à partir de cette notion d'émancipation, pratiques théoriques et pratiques politiques peuvent-elles s'articuler pour accompagner ou transformer les nouvelles formes de lutte, de revendication, de normes, de pratiques et de discours qui ont l'émancipation pour principal horizon?

En raison de sa charge normative, polémique, ou transformatrice, la notion d'émancipation peut faire l'objet d'un rejet prudent, voire d'un tabou ou d'un déni par certain-e-s chercheur-e-s en sciences sociales. Et ce sont ces mêmes réserves qui peuvent s'appliquer à un questionnement sur la critique sociale. Prise comme objet d'étude, elle peut faire légitimement l'objet de descriptions « scientifiques », d'objectivation mesurée. Mais dès lors que l'on tente de réfléchir aux liens de continuité ou de discontinuité, aux dialogues possibles, entre sciences sociales et critique sociale, on risque la disqualification au motif, notamment, du non respect de la neutralité axiologique. Sans nier a priori la pertinence de ces objections, il s'agira pourtant d'interroger le projet d'une pensée attentive aux transformations et aux revendications sociales contemporaines, voire qui prend ouvertement parti dans les luttes sociales en cours et qui vise à y produire des effets politiques précis, d'ordre discursifs, pratiques et éventuellement institutionnels, ainsi que les obstacles (épistémologiques, méthodologiques), dilemmes (moraux ou politiques, par exemple le recours à la violence face à l'oppresseur) qui peuvent surgir dans cette entreprise. L'interrogation des différents types de paradigmes que peut endosser la critique sociale (celui du dévoilement, de la démystification qui suppose une rupture épistémologique entre sens commun et sens savant, celui de la description immanente des pratiques critiques ordinaires, ou celui de la transformation radicale de l'ordre social, etc.), et de ses opérations, suppose ainsi de se poser d’emblée la question des lieux institutionnels, ou militants, ou associatifs où se déploient ces perspectives neuves ; mais aussi celles des outils critiques effectifs circulant entre sphère académique et sphère militante, entre recherche et mobilisation collective, afin d’évaluer l’actualité, la vivacité et l’effectivité d’une telle critique.

C’est justement parce que la notion de critique sociale peut prétendre révoquer la césure entre discours conceptuels – ou plus largement diagnostics sur le social – et sphères de l’intervention, de l’action, de la mobilisation, qu’elle questionne la place du chercheur, qui peut être appréhendée à travers les figures de l’intellectuel, du porte parole, du/de la militant-e politique, de l’entrepreneur-e de mobilisation, ou encore de l’expert. Elle conduit également à interroger les pratiques des sociologues ou philosophes qui cherchent à articuler expériences politiques et activité de recherche, et à trouver de nouvelles formes de coopération en dehors de l'université. Mais cette attention aux luttes sociales en cours n'est bien entendu jamais unilatérale : la notion de « critique sociale » invite également à interroger la manière dont les discours et les pratiques de recherche se renouvellent, se reconfigurent, s'éprouvent au contact de pratiques de luttes et de mobilisation. On pourra se demander, notamment, de manière réflexive et/ou à partir d'exemples de mouvements récents (le mouvement des Indignados, la mobilisation de Tel Aviv, les révolutions arabes, les interventions féministes sur l'affaire Strauss Kahn etc.) comment la critique sociale a pu s'inspirer des luttes sociales, « passer à côté », « explorer » ou « s'articuler » à leurs enjeux concrets, et examiner les modalités (écrits de conjoncture, participation aux mobilisation, prises de position publiques, etc.) selon lesquelles les pratiques de recherche ont pu être en prise sur l'actualité des luttes, ou au contraire contribuer à la reproduction de situations de domination (sexiste, raciste, de classe), de désaffiliation, ou de souffrance sociale. Il importera aussi de lier ces questionnements à la réflexion sur le moment historique présent, qui demande notamment de prendre au sérieux les problématiques entrainées par la thématique contemporaine du retour de la question sociale, des nouvelles formes d'inégalités et de désaffiliation économiques, sociales et politiques qui posent à nouveaux frais, dans le champ académique et militant, la question de la compréhension des sociétés en terme de classes et de lutte des classes.

Autrement dit nous aimerions mettre à l’épreuve de ce colloque la question des métamorphoses actuelles de la critique sociale, afin d’en étudier les formes, les vecteurs, et les finalités. Il s’agira donc de savoir si les discours critiques contemporains développent une réflexion stratégique véritablement nouvelle sur les moyens de produire des effets politiques émancipateurs, s’ils se donnent de nouveaux moyens pour mesurer et, le cas échéant, participer, à la réappropriation politique de leurs discours. En encourageant la pluralité des entrées1 (travail, mouvements sociaux, éducation, luttes d'indépendance, luttes subalterne, violences politiques), ce colloque veut donc contribuer à la nécessaire élucidation de la notion d’émancipation, mais aussi en restituer la fécondité critique à partir d'une réflexion sur la société contemporaine et son rapport à la critique sociale.

Le colloque s’organisera en quatre demi journées. En premier lieu, nous aborderons le renouveau de la critique sociale à travers deux interventions, celle du sociologue Olivier Voirol et de la philosophe Hourya Bentouhami qui tous deux interrogeront la manière dont la théorie critique pour le premier, et les Subalternern Studies pour la seconde, définissent la critique sociale en lien avec une réflexion sur la culture et les identités. Ce seront ensuite les usages théoriques et politiques de la notion d’émancipation qui feront l’objet d’une investigation, tant dans la perspective du dépassement du capitalisme (Stéphane Haber), que de celle de la violence révolutionnaire qui traverse nombre de luttes indépendantistes, à l’image de celle des Algériens décrits par Frantz Fanon (Elsa Dorlin), et enfin comme mode de subjectivation qui fait effraction dans l’ordre social à travers l’émergence du tort comme part des sans parts (Jacques Rancière). La troisième demi journée sera consacrée à la question des tensions entre critique sociale et projets d’émancipation: Fabien Delmotte s’intéressera à la manière dont la question sociale conditionne les projets d’émancipation, Irène Pereira quant à elle, montrera comment la philosophie de Georges Sorel permet de résoudre des problèmes épistémologiques majeurs qui traversent les sciences sociales, et Luc Boltanski questionnera ses tensions à partir d’une réflexion sur la validité et l’heuristicité de la notion de classes sociales. Enfin la dernière demi journée portera sur le positionnement (savant ou militant) critique à adopter vis-à-vis des luttes sociales en cours : Franck Poupeau se livrera à une critique d'une certaine épistémologie trop frileuse à ses yeux, et Judith Revel reviendra, à partir de perspectives foucaldienne et négriste, et d'un examen de la notion de commun, sur le mouvement des Indignados en Espagne.

  • Le colloque se clôturera par une table ronde et un pot.
  • Ce colloque est ouvert à tous.

Contacts

  • Alexis Cukier : alexis.cukier@gmail.com
  • Fabien Delmotte : fabiendelmotte1@gmail.com
  • Cécile Lavergne : lavergne.cecile@gmail.com

Programme

Vendredi 23 septembre

09h30 - Introduction

Renouveau de la critique sociale : la culture et l’identité en question

Animée par Chloé Le Meur et Marine Trégan

  • 10h - Olivier Voirol (Institut für Sozialforschung, Francfort) « Culture et émancipation »
  • 11h15 - Hourya Bentouhami (docteure en philosophie, chercheure associée au CSPRP, Paris VII-Denis Diderot) « Identités et cultures dans les théories critiques post-coloniales »

Usages théoriques et politiques de l'émancipation

Animée par Alexis Cukier et Antoine Janvier

  • 14h15 - Stéphane Haber (Professeur de philosophie Université Paris Ouest Nanterre/Sophiapol), « S'émanciper du capitalisme? »
  • 15h30 – Elsa Dorlin (Professeur de sciences politiques à l’Université Paris 8 / LABTOP), « L’extase des damnés. Frantz Fanon et la violence »

pause

17h- Table ronde avec Jacques Rancière (Professeur Emérite Université Paris 8), Animée par Antoine Janvier

Samedi 24 septembre

Tensions entre critique sociale et projets d'émancipation

Animée par Damien Simonin et Cécile Lavergne

  • 09h30 - Fabien Delmotte (Doctorant en philosophie Université Paris Ouest Nanterre/Sophiapol) , « Projet d'émancipation et question sociale : enjeux contemporains »
  • 10h45- Irène Pereira (Docteure en sociologie / GSPM) , « Repenser la tension entre critique et émancipation : éléments sur la "sociologie pragmatique critique" de Goerges Sorel »

pause

  • 12h- Luc Boltanski (Directeur d’études en sociologie EHESS / GSPM), « La "Malédiction de Popper" : les classes sociales sont-elles des complots? »

Quelle attitude critique pour les luttes sociales?

Animée par Marc Lenormand et Adrien Chassain

  • 14h30 - Franck Poupeau (Chargé de recherche en sociologie CNRS/CSU), « L'anti-scientisme post-moderne, post-colonial et populo-ouvriériste : quand la critique de gauche rejoint la sociologie de droite »

pause

  • 16h - Judith Revel (Maître de conférence en philosophie Paris 1/ PhiCo-EXeCO, EA 3562), « Qu'est-ce qu'une attitude critique? Diagnostic, subjectivation, commun »

17h15 - Table ronde générale et clôture du colloque, Animée par Alexis Cukier, Fabien Delmotte, et Cécile Lavergne

Notes

1 Parmi les questions qui ne seront pas abordées directement mais que nous souhaiterions pouvoir discuter lors du colloque, nous mentionnerons également celles de l'écologie politique et de la souffrance au travail, dont l'approche implique également un renouvellement du rapport entre émancipation et critique.

Lugares

  • 200 avenue de la République (Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Bâtiment B, Grand Amphithéâtre, en rez-de-chaussée)
    Nanterre, Francia

Fecha(s)

  • viernes 23 de septiembre de 2011
  • sábado 24 de septiembre de 2011

Archivos adjuntos

Palabras claves

  • critique sociale, émancipation, boltanski, rancière, question sociale

Contactos

  • Cécile Lavergne
    courriel : cecile [dot] lavergne [at] gmail [dot] com
  • Alexis Cukier
    courriel : alexis [dot] cukier [at] gmail [dot] com
  • Fabien Delmotte
    courriel : fabiendelmotte1 [at] gmail [dot] com

URLs de referencia

Fuente de la información

  • Fabien Delmotte
    courriel : fabiendelmotte1 [at] gmail [dot] com

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Actualités de l'émancipation et métamorphoses de la critique sociale », Coloquio, Calenda, Publicado el miércoles 14 de septiembre de 2011, https://doi.org/10.58079/izx

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