AccueilLes classes sociales ont-elles été dissoutes par les socio-économistes ?

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Les classes sociales ont-elles été dissoutes par les socio-économistes ?

Have social classes been dissolved by socio-economists?

Journée du GDR économie & sociologie

Economy and sociology GDR study day

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Publié le mercredi 21 septembre 2011

Résumé

Depuis vingt-cinq ans, l’économie institutionnaliste et la sociologie économique se sont considérablement développées, en France comme ailleurs dans le monde. De nombreux chantiers théoriques nouveaux ont été ouverts et maintes enquêtes sur des questions jusqu’alors peu étudiées ont été menées. Il ne s’agit pas ici d’en conduire la critique, mais d’examiner si, précisément, ces acquis de la recherche ne permettent pas de revenir de façon heuristique sur la notion de classe sociale, qui a été délaissée. L’enjeu est important pour nos disciplines, il l’est aussi concernant le rapport de nos disciplines à la société.

Annonce

Les classes sociales ont-elles été dissoutes par les socio-économistes dans les réseaux, les générations et la hiérarchie des revenus ? (Journée du GDR économie & sociologie)

12 octobre 2011, 48 bd Jourdan, Paris 14e, Grande salle, accès libre

Présentation

Le concept de « classe sociale » fut longtemps, dans la tradition marxiste mais pas seulement, au centre de l’analyse sociale des faits économiques. Or, les renouveaux théoriques récents en la matière semblent avoir conduit à l’abandon, ou, tout au moins, à la marginalisation de ce concept. En lieu et place, des critères nouveaux de classification comme les réseaux ou les générations sont de plus en plus fréquemment mobilisés.

Ainsi, une étude, désormais classique, du marché du travail des cadres a mis en évidence le rôle des réseaux familiaux et amicaux dans la recherche d’emploi. Cette approche a fait école, jusqu’à qualifier une nouvelle forme de « l’esprit du capitalisme ». L’approche réticulaire des marchés et des organisations occupe désormais une place importante chez les économistes et les sociologues économistes. De même, la notion de génération a été portée par le débat sur les retraites et, plus largement encore, par celui sur la protection des ressources non renouvelables. Les rapports sociaux sont alors saisis au travers des rapports des générations qui se succèdent et sont liés par le jeu de la « dette », financière ou écologique. Là encore, on peut dire que cette approche a fait école, jusqu’à fournir des grilles générales de lecture des sociétés, soit en termes de comptabilité inter générationnelle ou de « guerre générationnelle ».

Plus surprenant encore, notamment lorsqu’elle s’appuie, de manière empirique, sur des données quantifiées, l’étude des inégalités contourne souvent elle-même la notion de classes sociales, en se limitant à une approche en termes de hiérarchisation sur une échelle de revenus d’un ensemble salarial supposé continu. Les « hauts revenus » sont alors opposés à la « pauvreté » et le « profit » se dissout dans les bonus et les gratifications que perçoivent les salariés placés au sommet des hiérarchies organisationnelles des banques et des grandes firmes cotées en bourses. L’étude socio-économique des marchés et des organisations a-t-elle ainsi dissout les classes sociales dans les réseaux, les générations et l’opposition entre riches et pauvres ? Les structures productives n’ont-elles plus la prééminence que leur avaient accordée les théoriciens de la société industrielle, de Saint-Simon à Marx ? La notion d’exploitation a-t-elle perdu toute pertinence ? Les classes et leurs luttes, ont-elles en conséquence disparu ? Les modes de consommation ne sont-ils plus, eux non plus, des marqueurs d’états socio-économiques, comme l’avaient conçu des auteurs qui vont de Veblen et Halbwachs à Bourdieu ?

Depuis vingt-cinq ans, l’économie institutionnaliste et la sociologie économique se sont considérablement développées, en France comme ailleurs dans le monde. De nombreux chantiers théoriques nouveaux ont été ouverts et maintes enquêtes sur des questions jusqu’alors peu étudiées ont été menées. Il ne s’agit pas ici d’en conduire la critique, mais d’examiner si, précisément, ces acquis de la recherche ne permettent pas de revenir de façon heuristique sur la notion de classe sociale, qui a été délaissée. L’enjeu est important pour nos disciplines, il l’est aussi concernant le rapport de nos disciplines à la société.

Programme

Café d’accueil (8h45, Hall Grande salle)

Matinée : CLASSEMENT, NOMENCLATURE ET HIERARCHIE

(9h30-12h30, Grande salle)

Animation : Florence Jany-Catrice

Intervenants :

  • Thomas Amossé,
  • Luc Boltanski,
  • Alain Chenu,
  • Alain Desrosières,
  • Etienne Pénissat

Déjeuner-buffet (sur place, fond de salle du Pot Jourdan)

Après-midi : CLASSES, RESEAU, MOBILITE

(14h30-17h30, Grande salle)

Animation : Philippe Steiner

Intervenants:

  • Stéphane Beaud,
  • François Dubet,
  • Olivier Godechot,
  • Emmanuel Lazega,
  • Frédéric Lebaron,
  • André Orléan

Discussion conclusive animée par François Vatin

Cocktail de clôture 17h30 (Hall Grande salle)

Lieux

  • 48 boulevard Jourdan
    Paris, France

Dates

  • mercredi 12 octobre 2011

Contacts

  • Alexandra Bidet
    courriel : alexandra [dot] bidet [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Alexandra Bidet
    courriel : alexandra [dot] bidet [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les classes sociales ont-elles été dissoutes par les socio-économistes ? », Journée d'étude, Calenda, Publié le mercredi 21 septembre 2011, https://doi.org/10.58079/j1h

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