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Contraintes environnementales dans l'aménagement du territoire

Environmental constraints in regional planning

Revue Territoires d'Afrique

Territoires d'Afrique journal

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Publié le mercredi 23 novembre 2011

Résumé

Appel à contribution du numéro 3 de la revue Territoires d'Afrique autour du thème « contraintes environnementales dans l'aménagement du territoire ». La date limite d'envoi des contributions est fixée au 13 janvier 2012, à l'adresse mail suivante : ceta@geradsn.org. Merci de préciser votre thématique.

Annonce

Contraintes environnementales dans l'aménagement du territoire

De nos jours, la conviction se fait de plus en plus insistante que toute stratégie de développement réfléchie, dans une perspective durable, doit être, fondamentalement, menée en vue d’une gestion rationnelle et concertée tenant compte, à la fois, des aspects environnementaux, culturels et socio-économiques de la zone concernée.

Ainsi, dans un souci de développement économique prenant en compte des situations défavorables à l’environnement, les Etats africains ont, eux aussi, tenté de mettre en oeuvre des politiques d’aménagement et de gestion de l’espace : politique de l’eau (barrage, forage, ouvrage d’amenée d’eau…) ; reforestation (reboisement, introduction d’espèces) ; sensibilisation (approche participative, incitation à la privatisation) ; etc.

Certaines actions se sont révélées plus ou moins efficaces et d’autres beaucoup moins efficientes car souvent contraignantes : approche réglementaire (dispositions juridiques et fiscales, décentralisation, répression…). Par ailleurs, de même qu’ils ne paraissent pas absolus, les insuccès se révèlent nombreux et doivent souvent leur occurrence aux options techniques et financières généralement inappropriées.

Territoires, environnement et difficultés d’aménagements : Quels nouveaux modes de gestion pour le continent africain ?

L’Afrique, en ce début de deuxième décennie du 21ème siècle, vit encore le paradoxe qui consiste à avoir des populations pauvres au sein de pays dotés d’un important potentiel en ressources naturelles. Il est reconnu que la région éco-géographique de l’Afrique recèle, en effet, d’immenses richesses naturelles. Or, à l’exception de quelques pays émergents, elle reste majoritairement constituée de pays en développement. Le potentiel en ressources naturelles, mis en valeur, seulement au travers de quelques aménagements, sectoriels pour la plupart, suscite presque partout d’énormes difficultés de gestion en rapport avec la diversité de leurs contextes de localisation. A titre d’exemple, l’immense potentiel hydrologique du continent marque la plupart des frontières des Etats. Il se pose alors, un problème d’accès à la ressource, souvent à l’origine de conflits localisés, entre acteurs concernés.

Dans un autre cadre, malgré l’aménagement de nombreuses aires protégées de différentes catégories traduisant la volonté de création d’instruments de la conservation, les eaux poissonneuses du continent constituent un paradis pour la pêche illicite, non déclarée et non réglementée qui concerne plus de 50% de la valeur des prises des chalutiers étrangers. Sur la terre ferme, la désertification et le pillage incessant affectent toutes les ressources naturelles, même si le continent continue d’englober une diversité d’écosystèmes (forêts sempervirentes, savanes, déserts, mangrove, etc.) qui donnent lieu à une importante richesse en espèces, végétale et faunique. L’espace situé des côtes guinéennes aux limites du Cameroun reste l’un des points névralgiques de la biodiversité mondiale tandis que la forêt équatoriale, en raison de son étendue, constitue le second poumon du monde, donc stratégique pour la séquestration du carbone, facteur à l’ordre du jour dans le contexte du changement climatique.

Au regard de l’existence de ces ressources naturelles, immenses et diversifiées, les Etats africains et populations locales demeurent confrontés à d’énormes difficultés socio-économiques. L’agriculture qui assure les besoins fondamentaux en alimentation reste vulnérable, eu égard aux calamités naturelles telles que la sécheresse, les inondations, les invasions acridiennes, les erreurs humaines comme les feux de forêts, les aménagements inappropriés, les problèmes de gouvernance et de décentralisation. Or, les changements climatiques en cours, en modifiant les milieux, dévoilent la grande vulnérabilité socio-économique du continent (GIEC 2004), reflétée par l’insécurité alimentaire, la disette, la pauvreté, l’exode rural, la macrocéphalie des capitales, le chômage chronique de la jeunesse, l’émigration, l’inflation économique, les révoltes sociales et conflits à l’origine de nombreuses exclusions qui aggravent, par la même occasion, la dépendance aux ressources naturelles.

Il s’agit de comprendre ce qu’on est tenté d’appeler « le paradoxe africain » et aussi de voir comment ce continent peut apporter le développement à ses habitants. Il est donc question d’appréhender les choix d’aménagement qui s’offrent à ce continent mais aussi les contraintes environnementales qui les accompagnent.

A ces problématiques cruciales, s’ajoutent les questionnements sur l’insatisfaction de la demande énergétique et la macrocéphalie des capitales africaines, eldorado des jeunes ruraux chassés en masse par une crise multiforme et en quête d’un meilleur être. Quels outils incitatifs et quelles politiques urbaines mettre en place pour, à la fois, réduire la vulnérabilité et améliorer l’efficacité énergétique, notamment en milieu urbain ? Pour un développement effectif de l’Afrique, quels modes de gouvernance, de planification et de gestion adopter aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, pour répondre au mieux aux enjeux du changement climatique qui aggrave la vulnérabilité environnementale et socio-économique du continent ?

Quelles perspectives environnementales pour l’Afrique ?

Pour répondre à la crise écologique et économique mondiale, le développement durable est passé de l’état de concept à celui d’une nécessité politique et l’attractivité des territoires est devenue le fondement dynamique de son évolution. Le « sustainable development », essentiellement articulé autour de ses trois composantes que sont l’équité sociale, l’efficacité économique et la préservation de l’environnement a fait des questions environnementales une réalité mondiale, tangible, l’un des défis majeurs du 21ème siècle et débattue autant par les universitaires que par les décideurs.

Contrairement à la période d’avant Rio 1992, la cadence des grands sommets autour du changement climatique et de ses effets s’est accélérée de même que de grands programmes internationaux portant sur la lutte contre la désertification, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tels que REDD et REDD+, ont été lancés (CODESRIA, 2011). Cette vision prospective de la gestion de l’environnement, au-delà du cloisonnement des intérêts partisans, soulève des questionnements relatifs au rôle et à la place des pays non industrialisés et particulièrement de l’Afrique dans les grands débats internationaux.

Aux tentatives de solutions globales, sont venus se greffer d'autres phénomènes qui ont contribué à l'aggravation des problèmes à résoudre. Le recours aux OGM, présentés comme « remède miracle » à l'insécurité l'alimentaire ou la conquête, à grande échelle, des ressources forestières et des terres, par des entreprises multinationales produisant des cultures vivrières ou des biocarburants soulève d’importantes questions politiques, socio-économique, sanitaires et éthiques, rendant la question agraire, capitale sur ce continent, encore plus complexe. Le questionnement principal à soulever est celui de savoir la manière dont l’Afrique se prépare à relever les défis environnementaux présents de même que ceux qui se poseront, à elle, plus tard? D’autant que le dernier rapport du GIEC, n’envisage aucunement un avenir prometteur, eu égard à la grande vulnérabilité des populations du continent.

Ce numéro 3 de la Revue Territoires d’Afrique, se propose de faire le point sur les enjeux environnementaux et le rôle de l’aménagement du territoire dans le traitement des questions socio-économiques en Afrique. La gestion des ressources naturelles renvoie à la préoccupation lancinante de la désertification, de la dégradation des terres, de la déforestation, de l’urbanisation, ou encore de l’accès à l’eau. Les questions socio-économiques traduisent les questions urbaines, les phénomènes de migrations climatiques, d’inégalités, voire d’exclusion pour l’accès équitable aux ressources naturelles.

De même, face aux multiples débats relatifs au réchauffement de l’atmosphère, à l’érosion de la biodiversité, à la pollution, à la mise en place d’une taxe pour le droit à polluer, à l’essor de l’innovation technologique, remèdes dont il convient de cerner les impacts positifs et négatifs, quels types d’aménagements stratégiques et de gouvernance territoriale pour une transition vers un développement effectif et durable en Afrique, tout en minimisant les dégâts potentiels?

Les spécialistes qui ont en commun les sciences de l’homme, de la terre et de l’atmosphère sont interpelés (environnementalistes, climatologues, historiens, géographes, sociologues, aménagistes, économistes…) et invités à croiser leurs approches ainsi que leurs contradictions éventuelles.

La réflexion peut en particulier donner lieu à des publications portant sur les thématiques suivantes :

  • Axe thématique 1 : Relation entre sociétés, territoires, gouvernance et nature des contraintes environnementales : vulnérabilité, adaptation et mitigation.

  • Axe thématique 2 : Ressources naturelles, sécurité alimentaire et santé dans le contexte du changement climatique.

  • Axe thématique 3 : Problématique des ressources partagées, leur représentation et leur rôle dans la gestion des questions environnementales ? Doit-on redéfinir, réexaminer les frontières ? Qu’en est- il de l’intégration régionale et des grands ensembles constitués ?

  • Axe thématique 4 : Contraintes environnementales et interactions avec les écosystèmes et leur potentiel en biodiversité.

  • Axe thématique 5 : Problématique des modes de gestion des risques environnementaux : quels modes sont privilégiés et quels résultats?

Modalités de participation

La date limite d’envoi des contributions est fixée au 13 janvier 2012

Les contributions doivent être envoyées à l’adresse mail suivante :

ceta@geradsn.org

Instructions aux auteurs :

  • Le titre de l'article doit être suivi du nom de l'auteur, de son rattachement institutionnel.
  • Les articles doivent obligatoirement comporter un résumé en français et en anglais de 800 signes et blancs environ Les résumés doivent être accompagnés de mots clés (en français et en anglais) ; 5 mots-clés maximum.
  • Le volume des articles ne doit pas dépasser 12 pages au format 16,5x21cm sur deux colonnes, au format word.

Les références bibliographiques devront être présentées suivant l’exemple ci-après (et citées dans le texte comme suit : Bernoux, 1985)

    • - Bernoux (P), 1985, Sociologie des organisations, Editions du Seuil, Paris.
  • Croquis, graphiques, cartes et photographies : Les auteurs doivent proposer leurs illustrations sous forme numérique en noir et blanc. Les illustrations doivent être insérées dans le texte mais sont envoyés également sous format jpeg ou tiff ET wmf ou emf (réaliser un fichier par illustration,). La taille des illustrations ne doit pas dépasser le format 15x19,5cm.
  • Pour les graphiques issus d’Excel, fournir les données qui ont permis la réalisation du graphique.

Catégories


Dates

  • vendredi 13 janvier 2012

Mots-clés

  • environnement, contraintes, aménagement du territoire, gouvernance, ressource, écosystème

Contacts

  • Stéphanie Defossez
    courriel : stephanie [dot] defossez [at] univ-montp3 [dot] fr

Source de l'information

  • Stéphanie Defossez
    courriel : stephanie [dot] defossez [at] univ-montp3 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Contraintes environnementales dans l'aménagement du territoire », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 23 novembre 2011, https://doi.org/10.58079/jl2

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