AccueilL’Homme dans l’organisation et son rapport au savoir : l'indisciplinarité peut-elle aider à saisir sa complexité ?

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L’Homme dans l’organisation et son rapport au savoir : l'indisciplinarité peut-elle aider à saisir sa complexité ?

Man in organisations and his relationship to knowledge: can indiscipline help grasp the complex?

Cinquième conférence du GeCSO, Gestion des connaissances dans la société et les organisations

GeCSO, Gestion des connaissances dans la société et les organisations fifth conference

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Publié le lundi 02 janvier 2012

Résumé

L’homme dans l’organisation et son rapport au savoir : l'indisciplinarité peut-elle aider à saisir sa complexité ? L’objectif de ces conférences est de réunir des chercheurs issus de différentes disciplines (management, économie, sociologie, droit, sciences de l’ingénieur, etc.) autour des enjeux et des défis liés à la gestion des connaissances dans les organisations et plus généralement dans notre société. Cette conférence s’inscrit donc dans une perspective interdisciplinaire – voire adisciplinaire – et vise à croiser différentes approches académiques dans le but de repérer et de faire émerger les tendances qui se dessinent aujourd’hui dans les domaines suivants : la société de la connaissance, l’économie de la connaissance, la gestion des connaissances, la cognitique et l’ingénierie des connaissances. Date limite d'envoi des papiers : 31 janvier 2012.

Annonce

Présentation

L’émergence d’une économie de l’innovation fondée sur la connaissance (Cohendet, 2005 ; Foray, 2009) provoque de profonds bouleversements sur le plan managérial, en mettant au centre de nos préoccupations la question de l’émergence, de la capitalisation et de la diffusion des connaissances (Nonaka, Takeuchi, 1995).

La gestion des connaissances devient une source de valeur discriminante dans le positionnement concurrentiel des entreprises. En une dizaine d’années, le management des connaissances est devenu progressivement un domaine de recherche à part entière qui se traduit aujourd’hui par l’existence d’une vingtaine de revues référencées sur le plan international. Mais la constitution d’un champ de recherche sur le couplage « organisation-connaissance » nécessite une véritable interdisciplinarité au sens de Piaget, c'est-à-dire pour reprendre les mots de Piaget lui-même que les chercheurs soient «pénétrés d’un esprit épistémologiste assez large pour que, sans négliger pour autant le terrain de leur spécialité, [ils soient constamment capables de voir] les rapports avec l’ensemble du système des sciences» (Piaget, 1972 p. 33), voire accepter l’émergence d’une certaine transdisciplinarité.

Dans cet esprit « indisciplinaire », sous l’impulsion de Jean-Louis Ermine, l’un des pionniers en France sur le thème du management des connaissances, Doyen de la recherche à Ecole Telecom Management, une communauté francophone de recherche s’est créée, regroupant des chercheurs issus de disciplines différentes : de l’informatique jusqu’à la psychologie en passant par l’économie, la gestion, la sociologie, les sciences de l’éducation et de la communication, et évidemment le champ des sciences cognitives. Le principe d’une conférence annuelle s’est progressivement imposé : Groupe ESC Troyes en 2008, EM Bordeaux en 2009, Bet, Ecole de Management Strasbourg en 2010, ESC Clermont-Ferrand en 2011 et cette année pour la première fois hors de France, à l'ESG UQAM à Montréal (Canada).

Ces manifestations ont regroupé des chercheurs appartenant à une trentaine d’institutions et provenant de six pays. La dernière manifestation a fait l’objet de numéros spéciaux en matière de publication la revue « Management & Avenir», Système d'Information et Management et la revue VINE : Journal of Information and Knowledge Management (les trois à paraître en 2012).

Nous avons voulu mettre l’accent cette année en 2012 à Montréal, sur les fondements épistémologiques de la gestion des connaissances, et notamment sur la nécessité de discipline adisciplinée. Pour cette manifestation à Montréal, les meilleures communications seront publiées dans plusieurs revues dont Electronic Journal of Knowledge Management (et d’autres à venir).

Cette conférence a un double objectif. Il s’agit d’une part de faire un bilan sur les avancées des analyses théoriques dans le domaine des organisations et d’autre part de tenter de comprendre les mutations rencontrées aux frontières et au sein des entreprises depuis plusieurs années et en corollaire de mettre en évidence les principaux enjeux de société liés à ces mutations.

Les contributions s’inscrivent dans les quatre grandes thématiques suivantes:

1) La société de la connaissance

Les débats récents autour de la « société de la connaissance » ou « société du savoir », reflètent une nouvelle vision de nos sociétés civiles dans laquelle la connaissance devient LA matière première du processus de développement socio-économique. Cette dimension est aujourd’hui au coeur du « processus de Lisbonne » et vise à faire de l’économie européenne : «l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale».L’avènement de cette « société de la connaissance » va s’accompagner d’importantes transformations dans le tissu socio-économique dont on appréhende encore mal la portée et les implications : quels seront les liens entre les connaissances certifiées par nos institutions et les connaissances développées par les communautés autonomes, comment vont évoluer les liens sociaux, quelle place pour les « seniors », la construction de nouveaux territoires « virtuels » …

2) L’économie de la connaissance

La connaissance est désormais considérée comme une nouvelle source de richesse et un « nouvel » actif au sein des firmes et des organisations. Pourtant, les économistes n’ont pas attendu le « processus de Lisbonne » que nous évoquions plus haut pour s’intéresser à la nature de ce bien particulier qu’est une « connaissance », au processus d’élaboration des connaissances (le « knowing » et non pas seulement le « knowledge »).Cette dimension est ainsi au cœur de l’école « évolutionniste » dans laquelle la connaissance est considérée comme un actif immatériel fondamental dans la croissance de l’entreprise, et comme une de ses principales ressources stratégiques. Sa gestion pose cependant de nombreux problèmes en raison de ses caractéristiques : la connaissance est difficilement contrôlable (diffusion involontaire, ou au contraire impossibilité d’accès et de partage). C’est une ressource inépuisable (elle ne se détruit pas par l’usage). Elle s’accumule dans l’organisation, et c’est à travers ce processus d’accumulation et en corollaire son exploitation et sa diffusion que se joue le développement de la firme. Aussi, quels sont aujourd’hui les enjeux liés à la gestion de cet actif, comment gérer et protéger au mieux la connaissance, comment mesurer cet actif immatériel, comment valoriser les connaissances de la firme?

3) La gestion des connaissances

Dans une perspective plus managériale, la gestion des connaissances ou « Knowledge Management » (KM), est une discipline en pleine expansion dans le monde des entreprises dont les objectifs visent la création, la codification, la capitalisation, le transfert des connaissances au sein de l’organisation en lien avec la stratégie inscrite dans le cadre d’un régime d’innovation intensive et dans l’objectif d’améliorer la performance organisationnelle. Là encore, de nombreux défis restent à relever : quelle articulation entre stratégie de l’entreprise et management des connaissances, comment articuler management des connaissances et chaine de valeur de l’entreprise, comment stimuler l’innovation à travers la gestion des connaissances, quelles stratégies de gestion des connaissances adopter, quelles sont les modalités d’organisation concrètes à mettre en œuvre, comment favoriser la création de communautés de pratique et épistémiques au sein des organisations, comment réguler les interfaces entre des communautés de pratique et épistémiques et une organisation, et des organisations, comment gérer les connaissances dans l’entreprise-réseau, comment reconnaitre et gérer les experts, comment pratiquer une veille scientifique et technique, comment articuler connaissances expérientielles et connaissances scientifiques, quels sont les pré-requis en matière d’appropriation des connaissances, quelle place et quelle forme pour le retour d’expérience dans une perspective d’apprentissage organisationnel?

4) La cognitique

Enfin, avec le développement des technologies de l’information et de la communication (ICT), les entreprises doivent faire face au problème de la « surcharge » d’information, c’est-à-dire de la quantité d’informations à traiter pour permettre aux acteurs de se forger une représentation de leur environnement interne et externe. C’est à ce niveau que se pose le problème du « sens ». En effet, la transformation de l’information en connaissance implique un processus d’interprétation. Ce processus cognitif permet d’exploiter la connaissance dans un contexte donné et donne un sens à l’action. En posant la connaissance comme objet central d'une étude pluridisciplinaire, la cognitique s'appuie largement sur l'informatique, mais elle étend son champ d'investigation bien au-delà de l’objet « information ». Dans ce contexte, les « facteurs humains » sont au cœur des sciences cognitives. L’étude des interactions « Homme-machine», l'aide et la suppléance cognitive, l’ergonomie cognitive… ne sont que des exemples des apports de la cognitique à la gestion des connaissances. Parmi les techniques de la cognitique, l’ingénierie des connaissances cherche à faciliter la conception de systèmes à base de connaissances. A ce niveau, la difficulté essentielle réside dans la capacité à transférer des connaissances d’un ou plusieurs experts humains dans un progiciel ou un artefact technologique. Là encore de nombreux défis doivent être relevés : quelles méthodes utiliser pour le « recueil » des connaissances, quelles sont les implications d’une approche cognitive de l’entreprise, à quelles conditions des connaissances sont-elles appropriables par des acteurs?

Modalités de participation

Les papiers sont à envoyer à l'adresse de courriel gecso2012@er.uqam.ca

avant le 20 janvier 2012

En respectant les normes indiquées sur le site internet de la conférence gecso2012.uqam.ca, onglet normes.

Comité d’organisation:

Mehran Ebrahimi, ESG UQAM, Guillaume Blum, ESG UQAM, Kerstin Kuyken, ESG UQAM, Chiraz Guedda, ESG UQAM, Jean-Louis Ermine, Telecom Ecole de Management, Pascal Lièvre, Clermont Université et Groupe ESC Clermont.

Comité scientifique (version non definitive):

Serge Amabile, Univ. Paul Cézanne (France), Alain Antoine, CEREFIGE, Université de Nancy2 (France), Pierre Barbaroux, Ecoles d'Officiers de l'Armée de l'Air (France), Pierre-Jean Benghozi, Ecole Polytechnique (France), Rachel Bocquet, IREGE, Université de Savoie (France), Olivier Boiral, Université Laval (Canada), Eric Bonjour, Université de Besançon (France), Jean-Philippe Bootz, Humanis-EM Strasbourg (France), Isabelle Bourdon, Université Montpellier 2 (France), Sébastien Brion, IREGE, Université de Savoie (France), Thierry Burger-Helmchen, BETA, EM Strasbourg (France), Luc Cassivi, ESG UQAM (Canada), Valérie Chanal, IEP Grenoble (France), Daniel Chauvel, SKEMA (France), Jean-Claude Coulet, Université Rennes2 (France), Charles Despres, SKEMA (France), Olivier Dupouet, Bordeaux Ecole de Management (France), Mehran Ebrahimi, ESG UQAM (Canada), Jean-Louis Ermine, Telecom Ecole de management (France), Jean-Michel Ferrary, HEC Geneve (Suisse), Martine Gadille, LEST, Aix en Provence (France), Gilles Garel, Ecole polytechnique (France), Cécile Godé, Centre de Recherche de l'Armée de l'air (France), Arnaud Gorgeon, CRCGM, Groupe ESC Clermont (France), Isabelle Guerrero, Université de Montpellier (France), Claude Guittard, BETA, Strasbourg (France), David Holford, ESG UQAM (Canada), Caroline Hussler, BETA, UTBM (France), Marc Ingham, ESC Dijon (France), Brigitte Juanals, Université de Nanterre (France), Gilles Lambert, BETA (France), Benoit Le Blanc, Ecole National Supérieure de Cognitique, Bordeaux (France), Jean-Fabrice Lebraty, Université Jean Moulin Lyon 3 (France), Julie Le Cardinal, Ecole Centrale de Paris (France), Marc Lecoutre, CRCGM, Groupe ESC Clermont (France), Pascal Lièvre, UDA et Groupe ESC Clermont (France), Claire Lobet-Maris, Université de Namur (Belgique), Chantale Mailhot, HEC Montréal (Canada), Dominique-Philippe Martin, Université de Rennes - IGR (France), Nada Matta, Université de Technologie de Troyes (France), Hélène Michel, ESC Chambéry (France), Jean-Luc Minel, Université Paris 10 (France), Caroline Mothe, IREGE, Université de Savoie (France), Yann Moulier-Boutang, Université de Technologie de Compiègne (France), Ewan Oiry, LEST, Aix en Provence (France), Mourad Oubrich, INPT (Maroc), Claude Paraponaris, Univ Paris Est (France), Jean-Luc Paris, IFMA, Clermont-Ferrand (France), Xavier Parisot, Groupe ESC Troyes (France), Bertrand Pauget, EBS Paris (France), Julien Pénin, UDS, BETA (France), Yvon Pesqueux, CNAM (France), Vincent Ribiere, Bangkok University - Institute for Knowledge and Innovation (IKI-SEA) (Thaïlande), Géraldine Rix-Lièvre, PAEDI, UBP Clermont-Ferrand (France), Camille Rosenthal-Sabroux, Université Paris-Dauphine (France), Anne-Laure Saives, ESG UQAM (Canada), Eric Schenk, INSA Strasbourg (France), Gilda Simoni, Université de Nanterre (France), Catherine Thomas, GREDEG, Sophia Antipolis (France), Philippe Trouvé CRCGM, Groupe ESC Clermont, (France), Bruno Vallespir, Université Bordeaux I (France), Jean-Michel Viola, ESC Rennes (France).

Lieux

  • Montréal, Canada

Dates

  • vendredi 20 janvier 2012

Mots-clés

  • interdisciplinarité, gestion des connaissances, épistémologie, pratiques

Contacts

  • Guillaume Blum
    courriel : philo [dot] gestion [at] laposte [dot] net

URLS de référence

Source de l'information

  • Guillaume Blum
    courriel : philo [dot] gestion [at] laposte [dot] net

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L’Homme dans l’organisation et son rapport au savoir : l'indisciplinarité peut-elle aider à saisir sa complexité ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 02 janvier 2012, https://doi.org/10.58079/jub

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