AccueilMémoire et cours d'eau : pour une histoire de la biodiversité des cours d'eau

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Mémoire et cours d'eau : pour une histoire de la biodiversité des cours d'eau

Memory and waterways: for a history of the biodiversity of waterways

Troisièmes rencontres internationales de Liessies

Third international encounters of Liessies

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Publié le mercredi 09 mai 2012

Résumé

Les fleuves, rivières et ruisseaux constituent des espaces « naturels », des écosystèmes intéressants tant par la diversité biologique qu'ils abritent dans leurs cours que par l'originalité des milieux adjacents comme les zones humides (ripisylves et mégaphorbiaies) qui les bordent. Les cours d’eau sont des supports de vie. Du point de vue fonctionnel, ils constituent des systèmes particulièrement originaux du fait de leur grande dynamique et leur mobilité. Plus que la nature des interventions des sociétés (prédation, installation de structures, modification du lit et du débit d’eau…), ce sont à la fois leurs incidences sur la biocénose et les réponses de ces milieux aquatiques aux actions anthropiques qui seront au cœur de ces troisièmes rencontres de Liessies (59).

Annonce

Argumentaire :

Le premier cycle retenu pour les nouvelles Rencontres Internationales de Liessies a pour cadre Mémoires et cours d’eau ; les premières Journées de 2008 ont été consacrées au thème Lit mineur, lit majeur, lit voyageur ; les deuxièmes en 2010 (Hors du lit...) ont traité la question des inondations, de leurs dynamiques et de leur perception par les différents acteurs.

Pour clore ce premier cycle, les prochaines Rencontres Internationales de Liessies en septembre 2012, ouvertes à toutes les disciplines, porteront sur la diversité biologique des rivières.

Les fleuves, rivières et ruisseaux constituent des espaces « naturels », des écosystèmes intéressants tant par la diversité biologique qu'ils abritent dans leurs cours que par l'originalité des milieux adjacents comme les zones humides (ripisylves et mégaphorbiaies) qui les bordent. Les cours d’eau sont des supports de vie. Du point de vue fonctionnel, ils constituent des systèmes particulièrement originaux du fait de leur grande dynamique et leur mobilité. Plus que la nature des interventions des sociétés (prédation, installation de structures, modification du lit et du débit d’eau…), ce sont à la fois leurs incidences sur la biocénose et les réponses de ces milieux aquatiques aux actions anthropiques qui seront au cœur de ces troisièmes rencontres de Liessies (59).

Les thèmes suivants pourront en particulier être abordés :

  • L’évolution de la qualité de l’eau : la qualité de l'eau a une influence déterminante sur les diversités faunistique et floristique. Les pollutions des cours d'eau sont les effets des activités agricoles et industrielles, mais également des activités de loisir (excès de matières organiques, eutrophisation…). Comment, à quels degrés et selon quelle chronologie, l’homme a-t-il modifié la diversité des espèces ?
  • La diversité animale : la rivière est un milieu fragile, vulnérable, puisque les pollutions, les crues et les phénomènes climatiques extrêmes comme les sécheresses, ne manquent pas de nuire aux populations animales. Comment les espèces se sont-elles adaptées à ces phénomènes et quels ont été leurs impacts sur la biocénose? Certes, certaines crues ont un effet structurant : elles trient les sédiments, nettoient les lits de gravier, évacuent le surplus de matière organique hors du lit, etc… Aussi, ce qui va déterminer la biodiversité sur un site, c'est la nature de l'habitat (diversité des sédiments, présence de courants forts et faibles, présence de bras morts, de racines, de débris végétaux, de bois morts... pour l’installation de nids, terriers ou catiches), et la qualité de l'eau. 
  • La végétation des berges : qu'il s'agisse de forêts de berges ou de formations herbacées, elles recèlent un grand nombre d'espèces, et une forte productivité. En effet, les sédiments transportés par la crue, souvent riches en matière organique, sont particulièrement favorables à la croissance végétale. Par ailleurs, ce sont des systèmes d'épuration très efficaces pour la matière organique et les éléments minéraux comme les nitrates et les phosphates. Ces peuplements sont périodiquement rajeunis par les crues, et parfaitement adaptés à ce type d'événement. Leur distribution se fait en fonction du sédiment déposé : sur galet, on n'aura pas les mêmes espèces que sur sable ou sur limons. Les cours d'eau constituent des corridors pour la flore. C'est pourquoi on y trouve également beaucoup d'espèces végétales dites « invasives » qui peuvent entrer en concurrence, voire éliminer des espèces considérées comme « autochtones ». Quelles données les sources (textes, cartographie, archéologie) apportent-elles sur l’évolution de la végétation des berges et des rapports que les sociétés ont entretenus avec elle? Quels enseignements en tirer aujourd’hui ?
  • Préservation, conservation, restauration, valorisation… : Ce n’est que depuis les années 1980 que sont apparues en France les notions de biologie de la conservation et d’écologie de la restauration. Mais la préoccupation est bien plus ancienne, car les acteurs riverains ont toujours eu des intérêts à protéger le cours d’eau pour des raisons diverses. Cela revient à s’interroger sur les regards portés par les hommes sur la diversité biologique de ces milieux d’eaux. Que nous apprennent les sources historiques sur la mise en place des peuplements floristiques et faunistiques de ces milieux ? Quel éclairage offrent-elles sur les concepts d’espèces « invasives », « autochtones », « patrimoniales », relevant de la diversité « ordinaire » ou « remarquable », remplaçant désormais les notions de « nuisible » et d’ « utile » qui ont largement prévalu jusqu’au début du XXe siècle.

Si les communications portant sur le Nord de la France et les bassins versants limitrophes seront privilégiées, cet espace géographique n’est pas exclusif ; les mises en regards avec d’autres bassins sont souhaitables. De même, toutes les périodes de l’histoire proches ou anciennes sont envisagées.

Une attention particulière devra être apportée aux « archives de l’eau », aux différents types de sources (sources écrites, cartographiques, archéologiques, juridiques, sociologiques, géographiques, etc.), à la terminologie employée, comme à l’imbrication des échelles et à la variabilité temporelle de la biodiversité.

Les propositions de communications (communication orale ou poster) sont à remettre au plus tard le 20 mai 2012 sous la forme d’un résumé - 300 signes environ - accompagné des civilités et de la qualité de(s) l’auteur(s).

Les voyage et hébergement des auteurs dont la proposition aura été retenue par le comité scientifique sont pris en charge par l’organisation des Rencontres.

Comité scientifique :

  • Corinne Beck
  • Fabrice Guizard
  • Jacques Heude

Contacts :

Corinne Beck, Fabrice Guizard, Jacques Heude

FLLASH –EA 4343

Campus Mont Houy

Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

59313 Valenciennes Cedex 9

cbeck16@wanadoo.fr; fguizard@gmail.com ; Jacques.Heude@univ-valenciennes.fr 

Lieux

  • Liessies (59740)
    Liessies, France

Dates

  • dimanche 20 mai 2012

Mots-clés

  • Biodiversité, cours d'eau, biocénose, qualité eau

Contacts

  • Jacques.Heude #
    courriel : Jacques [dot] Heude [at] univ-valenciennes [dot] fr

Source de l'information

  • Jacques Heude
    courriel : jacques [dot] heude [at] univ-valenciennes [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mémoire et cours d'eau : pour une histoire de la biodiversité des cours d'eau », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 09 mai 2012, https://doi.org/10.58079/kxa

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