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Législation et progrès socio-économique

Legalisation and socio-economic progress

Revue Cycnos

Cycnos journal

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Publié le jeudi 24 mai 2012

Résumé

Depuis la révolution industrielle, le capitalisme a connu quantité de tensions, de conflits, voire de blocages. Il doit par conséquent sa pérennité à la capacité qu’ont eue les sociétés à trouver une voie hors de ces impasses potentielles. Les nouveaux chemins empruntés ont eu pour vocation d’ouvrir de nouvelles perspectives, susceptibles non seulement d’assurer la viabilité du système mais aussi de contribuer, à travers les transformations induites, au progrès socio-économique.

Annonce

Argumentaire :

Évoquer la notion de progrès socio-économique appelle plusieurs questions, étant donnée la nature protéiforme de ce qui peut être entendu à travers elle. Qu’entend-on par progrès socio-économique et quels sont les fondements d’une définition acceptable par l’ensemble d’une communauté de citoyens ? Cette question a pour corollaire immédiat celle de la légitimité : qui a autorité pour définir le progrès socio-économique ?

Or la démocratie suppose l’acceptation de la mouvance des idées ainsi que des idéaux. Chaque définition du progrès socio-économique en vient donc à être historiquement située : elle correspond à un consensus établi hic et nunc, voué à être aboli à mesure que les idéologies et conceptions de la société varient au cours du temps.

Cette lecture historique fait ressortir un second aspect essentiel, à savoir l’idée d’une exigence démocratique du capitalisme, qui ne saurait s’abstraire d’un certain contrôle du pouvoir législatif, représentant et, en même temps, garant de l’intérêt général. Ainsi, les législatures les moins interventionnistes, en théorie, ont eu recours à la loi afin d’obtenir le progrès socio-économique tel qu’elles le concevaient. Inversement et à une échelle plus globale, la crise de 2008 a démontré le risque qu’encourt le capitalisme si le progrès socio-économique véhiculé par les lois consiste précisément à réduire celles-ci autant que possible. Par conséquent, explorer le lien entre la loi et le progrès social revient à reposer le débat fondamental sur le degré optimal d’encadrement qui génère le maximum de bien-être et de progrès. Cela revient également à repenser la question du capitalisme et de la liberté : si le bon fonctionnement du capitalisme repose sur la démocratie et la liberté individuelle, quelle doit être, toutefois, la place de la contrainte imposée aux structures socio-économiques, et dont l’origine est démocratique ?

Les contributions qui constitueront ce volume porteront sur le monde anglophone et pourront porter sur de nombreux aspects de la législation dans le domaine socio-économique : droit du travail, protection sociale, politique fiscale, politiques micro-économiques, politiques de réglementation… Elles pourront prendre la forme d’études de cas comme d’analyses plus thématiques, et pourront couvrir la période allant de la Révolution industrielle à nos jours.

Elles tenteront de répondre à plusieurs interrogations :

Que se passe-t-il dans la « fabrique des lois » ? Quels sont les divers éléments qui influent sur la formulation des lois (la volonté politique, la crise, la tradition nationale, la pression de groupes d’intérêt, les programmes électoraux…) et comment le progrès socio-économique est-il défini à travers le débat démocratique ? Que produit la « fabrique des lois » ? Dans quelle mesure ces lois ont-elles été sources de progrès ? Dans quelle mesure ont-elles modifié plus ou moins radicalement les structures socio-économiques du capitalisme dans le pays où elles ont été promulguées ?

Modalités :

Les auteurs sont invités à proposer un projet d’environ 500 mots, accompagné d’un bref CV et de leur adresse électronique à

Ruxandra Pavelchievici et Didier  Revest

  • Date limite de réception des résumés : 15 octobre 2012
  • Notification d’acceptation aux auteurs : 29 octobre 2012                   
  • Date limite de réception des articles : 31 décembre 2012        

Les articles seront rédigés en langue française et comporteront un maximum de 6000 mots, notes et bibliographie comprises.

Comité scientifique

  • Elza ADAMOWICZ, Queen Mary University of London
  • Michel BANDRY, Université de Montpellier
  • Ann BANFIELD, Université de Californie, Berkeley, U.S.A.
  • Gilbert BONIFAS, Université de Nice
  • Lucie DESBLACHE , University of Roehampton, Londres
  • Maurice COUTURIER, Université de Nice
  • Silvano LEVY, University of Hull
  • Jean-Pierre NAUGRETTE, Université de Paris III Sorbonne Nouvelle.

Comité de lecture

  • Jean-Paul AUBERT, Université de Nice
  • Jean-Jacques CHARDIN, Université de Strasbourg II
  • Genviève CHEVALLIER, Université de Nice
  • Christian GUTLEBEN, Université de Nice
  • Marc MARTI, Université de Nice
  • Martine MONACELLI-FARAUT, Université de Nice
  • Susana ONEGA, Université de Saragosse
  • Michel REMY, Université de Nice
  • Didier REVEST, Université de Nice

Catégories


Dates

  • lundi 15 octobre 2012

Contacts

  • Didier Revest
    courriel : didier [dot] revest [at] univ-cotedazur [dot] fr
  • Ruxandra Pavelchievici
    courriel : ruxandra [dot] pavelchievici [at] univ-cotedazur [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Solen Cozic
    courriel : solen [dot] cozic [at] univ-cotedazur [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Législation et progrès socio-économique », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 24 mai 2012, https://doi.org/10.58079/l1l

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