AccueilConnexions et ruptures dans les littératures périphériques

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Publié le mardi 10 juillet 2012

Résumé

L’étude des littératures dites périphériques – également qualifiées de connexes, régionales, petites – a longtemps été menée autour de la question de leur existence-même et s’est réalisée par l’excès ou le défaut, les uns cherchant à les magnifier, les autres tentant de les nier. Mettant de côté l’hyperbole et la négation, il paraît important d’explorer les littératures périphériques comme des produits d’une pratique sociale de culture. Existe-t-il, dans les littératures périphériques, des expressions spécifiques qui constitueraient des points de vue littéraires originaux, autrement dit des genres, des thématiques, des esthétiques, des rhétoriques et des pratiques linguistiques spécifiques ? Et pour mieux apprécier ces spécificités – ou absence de spécificité – quelles sont les relations qu’entretiennent ces littératures avec les grands ensembles de production littéraire ?

Annonce

« Connexions et ruptures dans les littératures périphériques », colloque international, Brest, 30-31 mai 2013, rrganisé par

  • le Centre de Recherche Bretonne et Celtique (EA 4451-UMS 3554, Université de Bretagne OccidentaleUEB),
  • avec la collaboration du CELIFRAB (Université de Liège),
  • du CRPHL (EA 3003, Université de Pau),
  • d’IKER (UMR 5478, Université de Bayonne),
  • et le soutien de la Maison des Sciences de l’Homme de BretagneUEB

Argumentaire

L’étude des littératures dites périphériques – également qualifiées de connexes, régionales, petites – a longtemps été menée autour de la question de leur existence-même et s’est réalisée par l’excès ou le défaut, les uns cherchant à les magnifier, les autres tentant de les nier. Mettant de côté l’hyperbole et la négation, il paraît aujourd’hui important d’explorer les littératures périphériques comme des produits d’une pratique sociale de culture en posant les questions générales suivantes : existe-t-il, dans les littératures périphériques, des expressions spécifiques qui constitueraient des points de vue littéraires originaux, autrement dit des genres, des thématiques, des esthétiques, des rhétoriques et des pratiques linguistiques spécifiques ? Et pour mieux apprécier ces spécificités – ou absence de spécificité – quelles sont les relations qu’entretiennent ces littératures avec les grands ensembles de production littéraire ?

Les grands ensembles de la production littéraire sont généralement constitués autour de centres où s’organise l’essentiel de la production, et c’est par rapport à eux que les autres ensembles, plus petits, sont désignés. Le centre domine par son prestige, la masse de son lectorat, la densité de ses instances de reconnaissance, sa capacité à organiser la production littéraire, et impose ainsi la norme. Une périphérie, quant à elle, est à comprendre à la fois dans ses relations internes et dans ses relations avec l’extérieur. Elle se définit par un éloignement qui peut être spatial, social, national, idéologique, sociolinguistique, intellectuel ou politique. Cet éloignement crée parfois des distorsions dans la perception de la norme qui peuvent se manifester par des imitations, des adaptations, l’invention de contre-modèles, et cela dans des temporalités souvent décalées par rapport à ce qui s’écrit, se publie et se lit au centre.

Si l’un des objectifs du colloque est de mener une réflexion pour analyser la littérature bretonne dans la perspective de ses relations avec d’autres champs littéraires – qu’ils soient centraux ou périphériques – il paraît indispensable de le concevoir comme un point d’appui concret, qui, comparé à d’autres domaines littéraires précis et analysé à l’aune d’approches sociolittéraires plus générales, permettra de tendre vers une meilleure compréhension de la modélisation des connexions et ruptures entre littératures périphériques et littératures centrales. L’étude de ces relations apportera un éclairage nouveau sur les mécanismes d’émergence et de développement des littératures dites périphériques pour comprendre l’origine, la continuité historique, la cohérence sociale et la part d’autonomie de ces champs littéraires.

Nous proposons d’aborder cette problématique par les approches suivantes :

  • études transversales : sur la longue durée, sur la géographie et la temporalité des échanges, sur la récurrence de certains phénomènes, sur la comparaison d’exemples tirés de plusieurs champs littéraires etc.
  • études de cas particuliers : un auteur, un genre, un thème, un positionnement idéologique, linguistique etc.
  • études à partir de différents domaines : les domaines des langues régionales de France (breton, basque, occitan, corse, catalan, créole, alsacien…), les littératures française et francophone (belge, canadienne, maghrébine…) et les domaines se construisant au travers de situations comparables dans d’autres régions du monde (gallois, irlandais, kurde…) etc.
  • études générales : théorique, méthodologique, interrogeant les notions de « centre », de « périphérie » (réels ou imaginés) et de réseaux, portant sur l’histoire culturelle ou la sociologie de la littérature etc.

Modalités de participation

Nous encourageons toutes les personnes intéressées par cette problématique à nous faire parvenir leurs propositions de communications (environ 300 mots + brève biographie) aux adresses suivantes :

avant le 15 octobre 2012  

La sélection des propositions sera effectuée par les organisateurs.

Lieux

  • 20 rue Duquesne (Centre de recherche bretonne et celtique, UFR Lettres et sciences humaines)
    Brest, France

Dates

  • lundi 15 octobre 2012

Mots-clés

  • champ littéraire, modèles, littérature régionale, littérature francophone, littérature anglophone

Contacts

  • Mannaig Thomas
    courriel : mannaig [dot] thomas [at] univ-brest [dot] fr

Source de l'information

  • Mannaig Thomas
    courriel : mannaig [dot] thomas [at] univ-brest [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Connexions et ruptures dans les littératures périphériques », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 10 juillet 2012, https://doi.org/10.58079/ldx

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