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Domaines, territoires et frontières en anglais de spécialité

Domains, territories and borders in English for Specific Purposes

XXXIVe colloque du Groupe d'étude et de recherche en anglais de spécialité (GERAS)

XXXIVth International Conference of the study and research Group in English for Specific Purposes

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Publié le lundi 29 octobre 2012

Résumé

À l'heure ou interdisciplinarités, multidisciplinarités ou transdisciplinarités se développent, il convient de repenser la manière dont on borne les territoires classiquement explorés en anglais de spécialité et de dresser un cadastre, fût-il provisoire, des nouvelles frontières amenées par le décloisonnement des disciplines et des univers professionnels. Les communications pourront porter sur les aspects linguistiques, culturels ou didactiques de l'anglais de spécialité.
At a time when interdisciplinarities, multidisciplinarities or transdisciplinarities are developing, it is fitting to reconsider the manner in which we mark out the territories traditionally explored in English for specific purposes. It is useful also to establish a cadastre, even provisionally, of the new frontiers brought about by the decompartmentalisation of disciplines and occupations. The papers can deal with the linguistic, cultural or didactic aspects of ESP.

Annonce

Cadrage général

La spécialisation de la langue anglaise renvoie à la notion de « domaine », instrument privilégié du terminologue pour identifier les items lexicaux qu'il se propose d'analyser ou de classer. Cependant, à l'heure ou interdisciplinarités, multidisciplinarités ou transdisciplinarités se développent (ne parle-t-on pas aujourd'hui de bio-informatique, par exemple ?), il convient sans doute de repenser la manière dont on borne les territoires classiquement explorés en anglais de spécialité, et de dresser un cadastre, fût-il provisoire, des nouvelles frontières amenées par le décloisonnement des disciplines et des univers professionnels. Discipline d'interface où le « spécialisé » est interrogé sous divers axes d'approche (linguistique et analyse du discours, didactique, études culturelles, technologies de l'information et de la communication), l'anglais de spécialité voit surgir aujourd'hui des objets d'étude qui échappent sans doute aux périmètres d'étude traditionnels : ainsi, en rapprochant des acteurs sociaux appartenant à des sphères différentes, les grands débats sociétaux qui se déroulent en secteur anglophone (par exemple les débats actuels sur la protection sociale aux États-Unis) font probablement naître un « spécialisé » nouveau, fruit de la diffusion des savoirs et des expertises bien au-delà du pré carré des spécialistes. Mais alors même que les fiefs des spécialités s'effritent sous l'effet de ces nouvelles cartographies, d'autres naissent peut-être sous nos yeux, phénomène que ne sauraient négliger les intervenants en secteur LANSAD, soucieux de mettre en place des ingénieries pédagogiques profilées, et donc inévitablement attentifs à cette tectonique des objectifs, des contenus et des méthodes, dans l'optique d'une spécialisation croissante du secteur LANSAD à l'horizon 2020.

  • Axe linguistique et discursif

La thématique générale du colloque soulève, sur cet axe de travail, plusieurs questions de nature épistémologique. Est-il possible de penser la spécialisation linguistique ou discursive de l'anglais au-delà des grandes lignes de démarcation traditionnelles que sont l'anglais scientifique, économique, universitaire, médical, et juridique ? Alors qu'ont émergé des disciplines universitaires associant, en raison de leur nature même, des spécialistes de divers horizons (sciences cognitives, sciences « forensiques », ou criminologie par exemple), peut-on caractériser leurs terminologies, leurs phraséologies, leurs rhétoriques en se limitant aux frontières figées par les aires universitaires traditionnelles ? En somme, penser le « spécialisé » d'un discours, n'est-ce pas aussi penser celui des discours qui lui sont limitrophes ?

  • Axe didactique

La dimension cartographique du colloque interroge les pratiques pédagogiques actuelles en secteur LANSAD. Est-il possible de franchir les confins des paradigmes énoncés par le Cadre européen commun de référence pour les langues, afin de définir des pédagogies nouvelles ? Faut-il abattre définitivement les murs qui peuvent encore séparer l'enseignant LANSAD de ses collègues, spécialistes des autres disciplines, afin de favoriser des projets pédagogiques collaboratifs ? La réflexion sur la didactique LANSAD doit-elle intégrer la notion de « terroir », pour adapter au mieux l'action pédagogique à la réalité concrète d'un établissement, d'un groupe d'étudiants, d'une équipe pédagogique ? Existe-t-il, plus généralement, des terres encore inconnues en didactique LANSAD, alors même que les frontières entre les différents supports de cours, désormais réunis par le continuum qu'offre le numérique, tendent à s'estomper ?

  • Axe culturel

La présence du « spécialisé » dans la langue anglaise est, on le sait, le fruit de forces culturelles à l’oeuvre dans des communautés dont les aires recouvrent des segmentations professionnelles ou disciplinaires, voire des périmètres où se retrouvent des acteurs hétérogènes (on pense ici aux milieux du sport, par exemple). Ces cultures spécialisées qui s'offrent au regard de l'analyste sont-elles imperméables l'une à l'autre, ou se fécondent-elles, au contraire, pour donner naissance à de nouveaux types de « spécialisé » ? Par ailleurs, l'internationalisation croissante des grandes organisations, et la montée en puissance, en leur sein, d'un anglais devenu lingua franca ne menacent-elles pas, alors que la mondialisation tend à faire disparaître les frontières entre sociétés, l'existence même de ces cantons culturels constitués en communautés discursives ?

  • Axe TIC

L'accessibilité croissante des moyens technologiques – pour les formateurs en secteur LANSAD, les praticiens des industries de la langue, mais aussi pour les étudiants – ne dessine-t-elle pas de nouvelles frontières en matière de traduction spécialisée, d'enseignement à distance, d'interface enseignants-machines dans la salle de classe ? Les « prothèses numériques », devenues indispensables à notre vie quotidienne, constituent-elles de nouveaux territoires à explorer pour l'enseignant LANSAD ? Dialoguant depuis longtemps avec l'ergonomie, l'anglais de spécialité doit-il s'ouvrir résolument à d'autres champs disciplinaires, notamment l'ingénierie web, les technologies de simulation ou de réalité augmentée ?

Conditions de soumission

Les propositions de communications en français ou en anglais (300 mots environ) sont à adresser à anthony.saber@ens-cachan.fr

avant le 15 janvier 2013.

  • Notification d’acceptation : le 2 février 2013
  • Dates du colloque : 21, 22 et 23 mars 2013

Comité scientifique

  • Dr. Helen Basturkmen, Senior Lecturer Faculty of Arts - Department of Applied Language Studies and Linguistics, University of Auckland, Nouvelle-Zélande
  • Professor Ana Bocanegra-Valle, Directora de la Revista Ibérica, Universidad de Cádiz, Espagne
  • Professor Angela Chambers, Director of Centre for Applied Language Studies, University of Limerick, Irlande
  • Dr. Christine Feak, Lecturer, University of Michigan, États-Unis
  • Professor Philip Shaw, Stockholm University, Suède
  • Professor Margaret Rogers, Director of the Centre for Translation Studies, University of Surrey, Royaume-Uni
  • Jean-Claude Bertin, Professeur, Université du Havre
  • Shirley Carter-Thomas, Professeur, INT
  • Christopher Gledhill, Professeur, Université Paris Diderot
  • Monique Mémet, maître de conférences honoraire, École Normale Supérieure de Cachan
  • Michel Petit, Professeur, Université Bordeaux Segalen
  • Elsa Pic, maître de conférences, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
  • Anthony Saber, maître de conférences, École Normale Supérieure de Cachan
  • Cédric Sarré, maître de conférences, IUFM de Paris
  • Michel Van der Yeught, Professeur, Université d’Aix-Marseille

General framework

Specialisation in the English language is often associated with the notion of “domain”, a tool favoured by terminologists to identify lexical items that they intend to analyse or classify. However, at a time when interdisciplinarities, multidisciplinarities or transdisciplinarities are developing (nowadays we talk about bio-computing, for example), it is undoubtedly fitting to reconsider the manner in which we mark out the territories traditionally explored in English for specific purposes. It is useful also to establish a cadastre, even provisionally, of the new frontiers brought about by the decompartmentalisation of disciplines and occupations. As an interface discipline that makes use of several approaches (linguistics and discourse analysis, didactics—an axis that notably encompasses information and communication technology—, cultural studies), English for specific purposes is today seeing a surge of specialised phenomena that probably stretch beyond its traditional study perimeters. Current societal debates that take place in the English-speaking world (for example about environmental issues) bring together players with diverse affiliations (scientists, activists, politicians, engineers...) and may thus give rise to new kinds of “specialisms”, as disciplinary knowledge and expertise become shared by numerous stakeholders. However, even though the territories of specialism are being eroded due to the effects of this new cartography, others are perhaps emerging, a phenomenon that ESP teachers cannot ignore. As they aim to build tailored educational programmes, they must keep track of the tectonic movements affecting the objectives, content and methods of ESP courses.

  • Linguistic and discursive axis

The conference’s general framework raises several questions of an epistemological nature. Is it possible to think of linguistic or discursive specialisation in English outside of the traditional areas of study, i.e. English for science, economics, academia, medicine and law? The advent of new disciplines such as cognitive science, forensic science, or criminology, which all involve interaction between experts of different academic fields, may make it necessary to reconsider the way in which ESP envisages terminology, specialised phraseology, or specialised discourses. In particular, analysing the specialisation of English in these emerging fields might require ESP researchers to go beyond the borders already cemented by traditional academic spheres, and, by exploring the moving borders of disciplines, identify new kinds of specialisation. Can corpus-based or corpus-driven studies on specialist texts contribute to this necessary exercise of boundary marking? Also at stake are the chronological borders of “specialism”: when do identifiable specialisations emerge, and what signs allow us to detect their beginnings?

  • Didactic axis

The conference’s cartographic dimension calls into question current pedagogical practices in ESP teaching, and calls for epistemological reflection. Is it possible to overcome the confines of the paradigms formulated by the Common European Framework of Reference for Languages in order to define new didactics and pedagogies? Should we knock down for good the walls that can still separate the ESP teacher from his/her colleagues, specialists in other disciplines, in order to promote collaborative pedagogical projects? Would it be useful for reflection on ESP didactics to take the notion of “terroir” into consideration, in order to adapt teaching strategies to the concrete reality of an establishment, a group of students, or a pedagogical team? More generally, are there hitherto unchartered territories in ESP didactics, even though the borders between different teaching materials, now unified by the continuum of digitalisation, seem to be fading? Does the increasing accessibility of technology—for ESP teachers, practitioners in language industries, but also for students —draw new borders for distance teaching, or computer-based teaching aids in the classroom? “Digital prostheses” (tablet computers, phones connected to the web, etc.) have become indispensable in our daily lives— are they new territories that the ESP teacher should explore? Having engaged in a fruitful dialogue with ergonomics years ago, should English for specific purposes resolutely open itself up to other disciplinary fields, notably web engineering, simulation technology and augmented reality?

  • Cultural axis

The presence of “specialisms” in the English language is, as we know, the fruit of cultural forces at work in communities whose spheres cover professional or disciplinary segmentations, not to mention perimeters where heterogeneous actors interact (here we might think of sport, for example). Are these specialist cultures impervious to each other, or rather do they fertilise each other and thus give birth to new forms of “specialism”? Furthermore, does the increasing internationalisation of large organisations, and the rise in prominence of English as a lingua franca within such organisations, pose a threat to the very existence of these cultural counties composed of discursive communities while globalisation tends to make borders between societies disappear?

Submission guidelines

Proposals should be submitted in French or English (around 300 words) to anthony.saber@ens-cachan.fr

by January 15th 2013.

  • Notification of acceptance : 2 February 2013
  • Dates of the Conference : 21-23 March 2013

Scientific committee

  • Dr. Helen Basturkmen, Senior Lecturer Faculty of Arts - Department of Applied Language Studies and Linguistics, University of Auckland, New-Zealand
  • Professor Ana Bocanegra-Valle, Directora de la Revista Ibérica, Universidad de Cádiz, Spain
  • Professor Angela Chambers, Director of Centre for Applied Language Studies, University of Limerick, Ireland
  • Dr. Christine Feak, Lecturer, University of Michigan, United States
  • Professor Philip Shaw, Stockholm University, Sweden
  • Professor Margaret Rogers, Director of the Centre for Translation Studies, University of Surrey, United Kingdom
  • Professor Jean-Claude Bertin, Université du Havre, France
  • Professor Shirley Carter-Thomas, Institut Télécom Évry , France
  • Professor Christopher Gledhill, Université Paris Diderot, France
  • Dr. Monique Mémet, Emerita Senior Lecturer, École Normale Supérieure de Cachan, France
  • Professor Michel Petit, Université Bordeaux Segalen, France
  • Dr. Elsa Pic, Senior Lecturer, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, France
  • Dr. Anthony Saber, Senior Lecturer, École Normale Supérieure de Cachan, France
  • Dr. Cédric Sarré, Senior Lecturer, IUFM de Paris, France
  • Professor Michel Van der Yeught, Université d’Aix-Marseille, France

Lieux

  • École normale supérieure de Cachan, 61 avenue du Président Wilson
    Cachan, France (94)

Dates

  • mardi 15 janvier 2013

Mots-clés

  • linguistique, anglais professionnel, didactique

Contacts

  • Anthony Saber
    courriel : anthony [dot] saber [at] ens-cachan [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Monique Memet
    courriel : m [dot] memet [at] orange [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Domaines, territoires et frontières en anglais de spécialité », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 29 octobre 2012, https://doi.org/10.58079/lzj

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