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La recherche en histoire maritime : enjeux, objets et méthodes

Research in maritime history: issues, objects and methods

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Publié le mardi 13 novembre 2012

Résumé

La dynamique scientifique du Groupement d’intérêt scientifique d’Histoire maritime, reconnu par le CNRS en 2010, et dont le rayonnement est aujourd’hui international, est particulièrement soutenue depuis le colloque fondateur de 2007 qui dressait l’état des lieux de la recherche française dans une démarche comparative internationale. Ces travaux ont été publiés en 2010 dans un numéro double de la Revue d’Histoire maritime (n°10-11) : La recherche internationale en histoire maritime : essai d’évaluation. En 2013, le Groupement d’intérêt scientifique d’histoire maritime organisera à Nantes son deuxième grand congrès avec le souci d’une large présence internationale sur le thème de la recherche en histoire maritime : enjeux, objets et méthodes.

Annonce

IIe Congrès du GIS d’histoire maritime : LA RECHERCHE EN HISTOIRE MARITIME : ENJEUX, OBJETS ET MÉTHODES

Présentation

La recherche française, 26 établissements et plus de 140 chercheurs, s’est structurée en réseau sous la forme d’un Groupement d’intérêt scientifique d’Histoire maritime, reconnu par le CNRS en 2010, et dont le rayonnement est aujourd’hui international. La dynamique scientifique de ce réseau est particulièrement soutenue depuis le colloque fondateur de 2007 qui dressait l’état des lieux de la recherche française dans une démarche comparative internationale. Ces travaux ont été publiés en 2010 dans un numéro double de la Revue d’Histoire maritime (n°10-11) : La recherche internationale en histoire maritime : essai d’évaluation, 557 pages, 2139 références françaises et étrangères. En 2013, le Groupement d’intérêt scientifique d’histoire maritime organisera à Nantes son deuxième grand congrès avec le souci d’une large présence internationale.

Lieu :  Université de Nantes, les 26, 27, 28 juin 2013.

Organisateurs :

  • Le Groupement d’Intérêt Scientifique d’Histoire maritime - CNRS
  • Le Centre de Recherche en Histoire Internationale et Atlantique (EA 1163 CRHIA)
  • Le Centre de Recherches Historiques de l’Ouest (UMR CNRS 6258 CERHIO)

Comité scientifique :

Pr. Martine Acerra (Université de Nantes) - Pr. Amélia Aguiar Andrade (Université Nouvelle de Lisbonne) - Pr. Catia Antunes (Université de Leiden) – Pr. Manuel Bustos-Rodriguez (Université de Cadix) - Pr. Olivier Chaline (Université de Paris IV-Sorbonne) - Dr. Christophe Cérino (GIS CNRS d’histoire maritime) - Dr. Marie-Yvane Daire (CNRS-Universités de Rennes I) - Pr. Lewis Fischer (IMEHA-Université de Terre-Neuve) - Pr. Gérard Le Bouëdec (GIS CNRS d’histoire maritime) – Dr. Michel L’Hour (Ministère de la Culture-Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) - Pr. Sylviane Llinarès (Université de Bretagne-sud) - Dr. Jean Martinant de Préneuf (Université de Lille III) - Pr. Silvia Marzagalli (Université de Nice-Sophia Antipolis) - Dr. Alain Morgat (Service historique de la Défense-Département Marine), Dr. David Plouviez (Université de Nantes) – Dr. Thierry Sauzeau (Université de Poitiers) – Dr. Mathias Tranchant (Université de La Rochelle) – Dr. Hélène Tromparent de Seyne (Musée national de la Marine) – Pr. Eric Rieth (CNRS-Musée national de la Marine).

Argumentaire :

Au fil des siècles, l'exploitation croissante et diversifiée des ressources océaniques, l’anthropisation accélérée des littoraux, la densification des navigations assurant l'essentiel des échanges autour des points névralgiques que sont les ports, la régulation et le contrôle des espaces maritimes, les missions toujours plus nombreuses assurées par les flottes nationales traduisent l’accélération des processus de développement. Elles font de la mer l'enjeu et le miroir menacé des transformations du monde. Ce phénomène de « maritimisation » appelle un renouvellement de ses approches historiques afin d’en déceler plus précisément les mécanismes. Il est l’observatoire que les membres du GIS ont choisi de privilégier au cours de ce colloque.

Le comité de pilotage souhaite favoriser les communications qui aborderont les aspects les plus novateurs de la recherche récente en histoire maritime. Les propositions devront mettre en avant un volet méthodologique en présentant notamment les sources et les façons de les aborder. Ici, la comparaison internationale prend tout son sens puisqu’il sera possible de mettre en lumière les spécificités des différentes écoles.

La séance inaugurale comprendra notamment trois interventions de chercheurs étrangers invités pour dresser un panorama international de la recherche récente en termes d’enjeux, de thèmes, et de méthodes :  Lewis Fischer, Professeur à l’Université de Terre-Neuve (Canada), directeur de l’IMEHA et de l’International Journal of maritime History pour la période contemporaine - Catia Antunes, Professeur à l’Université de Leiden (Pays–Bas) pour la période Moderne - Amélia Aguiar Andrade, Professeur à l’Université Nouvelle de Lisbonne pour une synthèse sur la période médiévale.

Les propositions de communications s’inscriront dans les domaines suivants :

Les défis de la recherche en histoire maritime

Il faudra tout d’abord considérer le défi que constitue son positionnement par rapport aux autres disciplines qui ont largement investi le champ maritime : l’histoire maritime dans le champ scientifique de la recherche sur le monde maritime et littoral ; l’interdisciplinarité et ses modalités.

Par ailleurs, la recherche en réseau constitue une réponse au changement d’échelle de la recherche actuelle d’autant que nous disposons d’outils performants issus des nouvelles technologies. Les auteurs et concepteurs de programmes collaboratifs (notamment autour des bases de données), dont les résultats dynamisent la recherche collective, sont attendus pour présenter leurs sources, leurs méthodes et leurs organisations scientifiques : nouveaux programmes collaboratifs, bases de données, place des jeunes chercheurs, etc.

Les thématiques

Nous avons souhaité orienter le programme thématique autour de trois axes majeurs mais avec toujours l’exigence que les auteurs intègrent dans leur présentation une réflexion conceptuelle et une dimension sur les sources et méthodes. La déclinaison des trois thèmes ci-dessous n’est pas exhaustive et les organisateurs du colloque seront très sensibles aux propositions innovantes.

Les environnements littoraux et maritimes

 S’il était convenu, dans l’esprit des Annales, de replacer l’histoire des sociétés dans leurs conditions géographiques, les travaux relatifs à l’histoire de l’environnement, dans un contexte très interdisciplinaire et d’une demande sociale née de l’impact de tempêtes dévastatrices sur les littoraux, permettent aujourd’hui d’envisager réellement les interdépendances et les interactions entre les hommes et leurs écosystèmes. Au contact d’un milieu complexe, fait de potentialités et de dangers, les populations usagères de la mer et des littoraux sont particulièrement appropriées pour poursuivre la réflexion sur les relations entretenues par les sociétés avec leur environnement. Dans cette perspective, l’on retiendra en particulier que c’est en leur sein qu’est née au cours de la Renaissance la notion de risque autour de laquelle se construit la contribution des historiens dans le grand débat sur les vulnérabilités - maritimes et littorales, naturelles et humaines- et changement global.

  • Les risques naturels et anthropiques ; leur apprentissage sur les littoraux et en mer.
  • La dépendance à la mer à travers les siècles : de l’exploitation des ressources vivrières
  • et des ressources primaires industrielles aux menaces sur les écosystèmes en mer et à terre.
  • Les conflits d’usages.
  • La valorisation du patrimoine maritime (bâti, paysager, immatériel).

 Les reconfigurations des échanges et des flux 

 Après avoir longtemps privilégié l’étude du commerce d’un port ou d’une typologie des trafics, un profond renouveau dans l’appréhension des échanges maritimes s’est dessiné avec la prise en compte par les historiens de la nature systémique de ceux-ci. Dans ce jeu d’interdépendance, les changements qui affectent une partie de l’ensemble se répercutent sur les autres parties, redessinant constamment la géographie des flux, et obligeant les acteurs qui les animent à s’adapter et à donner lieu à de nouvelles configurations. Ces processus de mise en relation des espaces et de distribution de biens à des échelles diverses et imbriquées les unes avec les autres, sont rendus possibles ou amplifiés par les progrès des outils qui facilitent les mobilités, les circulations et la transmission des informations, et par la diffusion, voire la généralisation de ces technologies et savoirs. C’est à ces processus de mondialisation par les circulations maritimes que nous nous intéresserons plus particulièrement.

  • Le changement d’échelle des aires d’échanges et des points névralgiques de la circulation maritime.
  • Les dynamiques économiques et sociales des acteurs et des marchés.
  • Les outils et leurs circulations : technologies et savoirs.

La place de la mer dans la stratégie des pouvoirs

Les espaces maritimes et leurs rivages représentent, aujourd’hui plus que jamais, un enjeu de taille pour les États mais aussi pour toutes sortes de groupes qui entendent en bénéficier, licitement ou non. La guerre a été et demeure le moyen le plus radical pour se saisir de ressources, contrôler des routes ou s’emparer de territoires. Ce n’est pourtant pas la seule façon de parvenir à ses fins. C’est pourquoi il serait bon de pouvoir examiner tout un spectre allant de l’insécurité maritime locale à la constitution et au déploiement massif de coûteuses forces navales dans des logiques de crise, parfois de guerre. La volonté de contrôler la mer a suscité une réflexion juridique, des formes de violence (prédatrice comme régulatrice) et d’expérience de guerre, des outils militaires liés à des pouvoirs, des sociétés, des infrastructures et des approvisionnements, autant d’aspects qui justifient une approche autant que possible interdisciplinaire et désenclavée.

  • Le contrôle et l’appropriation des mers et des littoraux : le fait et le droit.
  •  Les formes de la violence maritime (de préférence en diversifiant les approches régionales et les échelles)
  • L’instrument naval dans son contexte (politique, économique, scientifique, géopolitique, stratégique, démographique, culturel...)

Participation

Les propositions de communication doivent être adressées à l’adresse suivante : chm2013@histoire-maritime.org 

(Le comité scientifique répondra aux propositions début mars 2013)

Date limite de soumission des propositions : 1er Février 2013

Modalités pratiques :

Forme : Séances plénières avec traduction simultanée (français↔anglais)

  •  La durée des communications est fixée à 20 minutes
  •  Diaporama Power point et résumés bilingues demandés à tous les intervenants
  •  Projet éditorial d’ouvrages en français et en anglais

L’organisation du colloque prendra en charge : les nuitées d’hôtel – les déjeuners et dîners – les visites patrimoniales – la traduction simultanée français↔anglais.

 Frais de participation : 50 €.

Catégories


Dates

  • vendredi 01 février 2013

Fichiers attachés

Mots-clés

  • Histoire maritime, environnements littoraux et maritime

Contacts

  • Christophe CÉRINO
    courriel : christophe [dot] cerino [at] univ-ubs [dot] fr

Source de l'information

  • Christophe CÉRINO
    courriel : christophe [dot] cerino [at] univ-ubs [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La recherche en histoire maritime : enjeux, objets et méthodes », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 13 novembre 2012, https://doi.org/10.58079/m20

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