AccueilDéplacements forcés dans les villes du Sud : les déguerpissements en question

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Déplacements forcés dans les villes du Sud : les déguerpissements en question

Forced displacement in Southern Cities: Eviction, relocation, resettlement

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Publié le lundi 03 décembre 2012

Résumé

Dans les pays dits du sud, la question des déplacements forcés est fortement associée aux mobilités liées à des situations de conflits et très rarement appliquée aux « mobilités sous contraintes » effectuées dans le cadre de processus de relégation urbaine ou de déguerpissement. A l’échelle internationale, le terme même de « déplacé » renvoie au statut, reconnu depuis 1998 par les Nations Unies des personnes forcées de fuir leur résidence habituelle, dans une situation de crise, notamment en raison d’un conflit armé, mais sans franchir de frontière étatique et se différenciant à ce titre des « réfugiés ». Dans ce numéro de L’Espace politique, les coordinatrices souhaitent déplacer la focale d’observation, en passant de l’échelle nationale à l’échelle urbaine, en prêtant attention, dans les sociétés du sud, aux déplacements forcés ou déguerpissements réalisés dans le cadre de transformations urbaines.

Annonce

Présentation

Dans les pays dits du sud, la question des déplacements forcés est fortement associée aux mobilités liées à des situations de conflits (Lassailly-Jacob, Marchal, Quesnel, 1999) et très rarement appliquée aux « mobilités sous contraintes » effectuées dans le cadre de processus de relégation urbaine ou de déguerpissement. A l’échelle internationale, le terme même de « déplacé » renvoie au statut, reconnu depuis 1998 par les Nations Unies des personnes forcées de fuir leur résidence habituelle, dans une situation de crise, notamment en raison d’un conflit armé, mais sans franchir de frontière étatique et se différenciant à ce titre des “réfugiés”.

Dans ce numéro de L’Espace politique, les coordinatrices souhaitent déplacer la focale d’observation, en passant de l’échelle nationale à l’échelle urbaine, en prêtant attention, dans les sociétés du sud, aux déplacements forcés ou déguerpissements réalisés dans le cadre de transformations urbaines. Nous entendons par déguerpissement le déplacement sous contrainte de citadins installés sur un foncier contesté.

Ce glissement d’échelle et de contexte met en lumière la généralisation actuelle de mobilités sous contrainte à l’échelle intra-urbaine, au cours de procédures d’éviction emblématiques des politiques urbaines néolibérales. Malgré les alternatives proposées et les recommandations formulées par les instances internationales, l'éviction reste une méthode fréquemment employée pour « nettoyer » les villes du Sud de citadins considérés comme indésirables et relégués aux marges de la cité.

Quelles sont les différentes formes de déguerpissement d'une société à l'autre et quelles sont les procédures en vigueur ? Quels sont les acteurs en présence et quels référents sous-tendent leurs discours ? Les questionnements s’inscrivent dans différents domaines du champ des sciences sociales. Nous proposons trois axes qui sont autant de jalons pour de potentiels articles :

  • 1. La pertinence et le rôle des catégories employées par les décideurs comme par les citadins pour désigner les opérations de déplacements forcés.
    L’usage du terme de « déguerpissement » est historiquement lié à des opérations urbaines menées durant la période coloniale. Peut-il être aujourd’hui généralisé comme catégorie d’analyse de processus d’exclusion de citadins considérés comme « indésirables » ?
  • 2. Quelles sont les pratiques de déguerpissement dans les villes du Sud ?
    Comment déguerpit-on? Les déguerpissements s’accompagnent de différents moments de négociation, de contestation voire de violence qui se cristallisent autour des modalités de l’indemnisation. Existe-t-il une juste compensation à la perte d’un lieu ?
  • 3. Quelles sont les formes de « relocalisation forcée » ?Les déguerpissements impliquent une déterritorialisation forcée et souvent, une réinstallation imposée, comme le souligne le terme anglais « resettlement » renvoyant à la mobilité et à l’ancrage. Quelles formes prennent les nouveaux espaces alloués aux déplacés ? Y a-t-il des expériences socialement plus durables ou plus justes qui permettraient notamment une forme de sécurisation foncière?

Modalités de proposition

Les propositions d’articles d’un maximum de 60 000 signes, notes de bas de page, bibliographie et annexes comprises respectant la mise en forme de la revue (cf. normes de mise en page sur le site de l'Espace Politique) doivent parvenir, par courrier électronique, à

avant le 28 février 2013

équipe éditoriale de la revue

http://espacepolitique.revues.org/index115.html


Dates

  • jeudi 28 février 2013

Contacts

  • Amandine Spire
    courriel : amandinespire [at] gmail [dot] com
  • Julie Blot
    courriel : julie [dot] blot [at] voila [dot] fr

Source de l'information

  • Julie Blot
    courriel : julie [dot] blot [at] voila [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Déplacements forcés dans les villes du Sud : les déguerpissements en question », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 03 décembre 2012, https://doi.org/10.58079/may

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