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De la responsabilité comme objet-frontière

Responsibility as object-frontier

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Publié le mercredi 16 janvier 2013

Résumé

Le colloque « De la responsabilité comme objet-frontière » se veut un rendez-vous durant lequel les enseignants-chercheurs appartenant à des champs disciplinaires divers et variés tels que la philosophie, la sociologie, la théologie peuvent se retrouver et échanger sur cette notion. Le but étant que des acquis résultant des travaux dans ces champs puissent nourrir la réflexion sur la responsabilité sociale d’entreprise.

Annonce

Colloque « De la responsabilité comme objet-frontière », à Tours, les 29 et 30 Mai 2013

Organisé par Richard SOPARNOT, Directeur de la Recherche et Professeur à France Business School (FBS) et Jordan MBANI, Assistant de Recherche à France Business School (FBS)

Argumentaire 

Les sciences humaines et sociales sont constituées d’un ensemble de disciplines (sociologie, économie, ethnologie, etc.) qui ont pour finalités l’étude des réalités humaines, c’est-à-dire la culture, l’histoire… en ce qui concerne les sciences humaines et des sociétés humaines (organisations, État, etc.) pour ce qui concerne les sciences sociales. Dans la mesure où les disciplines des sciences humaines et sociales ont les mêmes finalités, il n’est donc pas étonnant qu’elles s’empruntent les unes les autres, des méthodes de travail, des théories, des concepts et des notions pour ne citer que cela. C’est ainsi que naissent, entre ces différentes disciplines, des objets-frontière.

Le concept d’objet-frontière tire son origine des travaux de Susan L. Star et James R. Griesemer paru dans leur article de 1989, « Institutional Ecology, ‘Translations’, and Boundary Objects: Amateurs and Professionals ». Les auteurs partent du constat que le travail scientifique demande une collaboration, laquelle peut se faire avec des personnes ayant des points de vue différents ainsi que des formations différentes. Dans de tels cas, la multiplicité des acteurs alliée aux divergences des origines professionnelles  entrainent des incompréhensions. Pour faire face à ces obstacles, les protagonistes élaborent des références communes. Ce sont ces références communes que les auteurs nomment « objets-frontières ». Les objets-frontières peuvent être définis encore avec Pesqueux (2006 :19) comme : « une référence à un objet qui peut circuler à l’intérieur de plusieurs communautés tout en conservant le même nom sans pour autant recouvrir les mêmes réalités ».

En sciences de gestion, il est aisé de relever une pléthore d’objets-frontière. Il serait possible de parler du contrat, qui se retrouve aussi bien en droit, qu’en économie ou encore du concept de résilience qui trouve son origine en physique, connait un succès en psychologie avec notamment les travaux de Cyrulnik, et finit par faire son entrée en sciences de gestion avec singulièrement l’œuvre de Rob Hopkins.

Dans la même veine, la responsabilité constitue, elle aussi, un objet frontière. Elle se retrouve aussi bien en philosophie, en droit, en religion, en gestion, etc. La responsabilité en sciences de gestion est principalement étudiée sous le vocable de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) et celle-ci a produit d’autres réalités comme le concept de parties prenantes qui sont les entités envers qui l’entreprise est responsable. Ce concept de partie prenante est lui aussi considéré comme un objet-frontière. Minvielle (2006) parle des parties prenantes comme d’un objet-frontière car la notion de « partie prenante » est à la fois un outil conceptuel pour les académiciens, un outil utilisé par les évaluateurs pour l’audit social et pour les managers, cette notion désigne les individus avec qui nouer le dialogue social. Rappelons d’ailleurs que la théorie des parties prenantes a été popularisée par Freeman qui est philosophe de formation. Ainsi donc, la responsabilité se trouve être un objet-frontière entre plusieurs disciplines.

Face aux problématiques soulevées par ce thème, de plus en plus d’auteurs, de penseurs sont cités les uns par les autres quand ils ne sont pas tout simplement amenés à travailler ensemble à l’instar de Thomas Donaldson, philosophe  et Thomas Dunfee, économiste qui ont co-écrit en 1994 et 1999 des textes majeurs en éthique des affaires. Cette collaboration interdisciplinaire ne va pas sans soulever un certain nombre d’interrogations. En effet, il n’est pas toujours aisé de transposer des résultats, des thèses ou des présupposés théoriques de telle discipline à telle autre. Mais toute chose égale par ailleurs, il n’en demeure pas moins que des associations interdisciplinaires sont sources de fécondité et donc d’avancées et d’innovations en termes de recherche. Tout comme les mathématiques ont été d’un grand apport pour l’économie, il est plausible de considérer aujourd’hui que la philosophie, la théologie, la sociologie et autres peuvent être bénéfiques aux gestionnaires qui s’intéressent à la responsabilité sociale de l’entreprise. Dès lors, en quoi des disciplines des sciences humaines et sociales peuvent-elles améliorer la compréhension actuelle des sciences de gestion en matière de responsabilité sociale d’entreprise ?

L’objet de ce colloque est de s’enquérir des travaux déjà existants dans d’autres disciplines des sciences humaines et sociales portant sur la responsabilité de manière générique et de voir comment ces travaux peuvent éclairer, mettre en perspective et même remettre en cause les différentes théories de la responsabilité sociale de l’entreprise dans ces différents aspects qu’il s’agisse de la théorie des parties prenantes, de la gouvernance d’entreprise, etc.

Etant donné que le spectre des disciplines labélisées comme sciences humaines et social est étendu, les disciplines suivantes ont été retenues eu égard à la fréquence de leur usage sur le thème de la responsabilité en générale: la philosophie, la théologie, la sociologie, la psychanalyse, l’écologie et le droit autour des sciences de gestion. Le colloque entent se dérouler sous forme de tables rondes sur deux jours durant lesquels les différents chercheurs présenteront leurs communications.

Sept tables rondes composent donc ce colloque. Les tables rondes se présentent sous forme d’interrogations et s’organisent comme suit :

  • La responsabilité sociale de l’entreprise : État de l’art et perspectives.

Majeur : Sciences de gestion

  • Quelle(s) responsabilité(s) pour la responsabilité sociale de l’entreprise ?

Majeur : Philosophie

  • La RSE, une question de socialisation, de normalisation, de curialisation ou d’habitus ?

Majeur : Sociologie

  • Responsabilité sociale de l’entreprise et responsabilité environnementale, même combat ?

Majeur : Sciences environnementales (écologie)

  • La responsabilité sociale de l’entreprise, une morale laïque ou laïcisée?

Majeur : Théologie

  • Est-il possible d’appréhender la responsabilité sociale de l’entreprise à l’aune du droit de la responsabilité ?

Majeur : Droit

  • Que dirait Freud à propos de la responsabilité sociale de l’entreprise ?

Majeur : Psychanalyse 

Références bibliographiques 

  • Cyrulnik, B. ;  Seron, C. (dir.), (2004), La résilience ou comment renaître de sa souffrance.
  • Donaldson, T.; Dunfee, T., (1999), Ties That Blind: a Social Contracts Approach to Business Ethics, Boston: Harvard Business School Press.
  • Donalson, T.; Dunfee, T., (1994), « Toward A Unified Conception of Business Ethics: Integrative Social Contracts Theory, Academy of Management Review, 19:2, 252-284.
  • Hopkins, R., (2010), Manuel de Transition - de la Dépendance au Pétrole à la Résilience Locale.
  • Minvielle, A., (2006), Les parties prenantes: un objet frontière, in Pesqueux, Y., Paris : La Découverte, 171-186.
  • Pesqueux, Y. (2006), Pour une évaluation critique de la théorie des parties prenantes, in Pesqueux, Y., Paris : La Découverte, 19-32.
  • Star, L.S.; Griesemer, R., (1989), Institutional Ecology, ‘Translations’, and Boundary Objects: Amateurs and Professionals, Social studies of science, 19:3, 387-420. 

Le colloque se veut interdisciplinaire et en ce sens, les communications des différentes sciences humaines et sociales seront les bienvenues pour autant qu’elles apportent un éclairage à la problématique de la rencontre. Pour ce faire, les consignes ci-dessous sont élaborées.

Modalités de soumission

Seules les communications académiques seront acceptées pour le présent colloque. Les communications se présenteront sous la forme d’un texte de trente pages maximum (résumé, bibliographie, annexe, compris.).

Le corps du texte des communications doit respecter les conditions de forme suivantes :

  • Palatino Linotype 12
  • Interligne 1,15
  • Marges de 2.5 cm en haut, en bas, à gauche et à droite
  • Titre principal en gras majuscule numéroté 1, 2…
  • Titre intermédiaire en gras et italique numéroté 1.1, 1.2…
  • Titre de niveau élémentaire italique souligné 1.1.1, 1.1.2...
  • Page de présentation contenant: Titre de la communication ; nom et prénom du ou des auteurs ; institution(s) d’appartenance ; coordonnées de l’auteur pour les  correspondances : prénom ; nom ; courriel ; numéro de téléphone ; adresse postale.

Forme pour la page de garde :

  • Titre de la communication : Palatino Lynotype 18, gras.
  • Nom et prénom du ou des auteurs : Palatino Lynotype 14, gras.
  • Institution(s) d’appartenance : Palatino Lynotype 12.  
  • Coordonnées de l’auteur pour les  correspondances : Palatino Lynotype 12.  

Le résumé :

Forme pour le résumé :

  • Titre de la communication : Palatino Lynotype 12 gras.
  • Un texte de 100 mots maximum : Palatino Lynotype 12.
  • Mots-clés, cinq mots-clés maximum : Palatino Lynotype 12 en italique.

Bibliographie :

Forme pour la bibliographie : classement par ordre alphabétique et par chronologie pour un auteur ayant plusieurs références

  • Les articles se présenteront comme suit :

Rowley T. (1997) “Moving Beyond Dyadic Ties: A Network Theory of Stakeholder Influences”, American Management Review, 22:4, 887-910.

  • Les livres se présenteront comme suit :

Thépaut, Y., (2002), Pouvoir, Information, Economie, Paris : Economica.

  • Les chapitres dans des ouvrages se présenteront comme suit :

Pesqueux, Y. (2006), Pour une évaluation critique de la théorie des parties prenantes, in Pesqueux, Y., Paris : La Découverte, 19-32. 

Publication 

Les meilleures communications feront l’objet d’une parution dans un ouvrage collectif et de parution en varia dans la revue Mondes en développement.

L'envoi des communications 

  • Les communications (résumé et texte de la communication) sont à envoyer à Patricia LORGEOUX à l’adresse mail suivante : plorgeoux@escem.fr 

au plus tard le Vendredi 18 Février 2013. 

  • Les textes peuvent être soumis aussi bien en langue française qu’en langue anglaise.
  • Les auteurs recevront une réponse des évaluateurs ainsi que des commentaires au plus tard le Mardi 02 Avril 2013.
  • Les avis définitifs des évaluateurs parviendront aux auteurs le 15 Avril 2013 au plus tard. A réception, les auteurs pourront s’inscrire jusqu’au 19 Mai 2013
  • Le programme finalisé contenant les avis définitifs sera envoyé 7 jours avant la manifestation aux participants inscrits.

Les organisateurs solliciteront des auteurs de communications afin de participer s’ils le souhaitent à des tables-rondes en séances plénières.

Comité scientifique (pressenti) 

À l’occasion de ce colloque, les propositions de communications seront soumises à l’attention d’un comité scientifique composé des personnalités suivantes :

  • Daniela BLETTNER, Professeur à Simon Fraser University (Canada)
  • Michel CAPRON, Professeur aux Universités Paris-VIII –Saint-Denis et Paris-XII-Val-de-Marne (France)
  • Jacques IGALENS, Professeur à Toulouse Business School (France)
  • Remi JARDAT, Professeur, ISTEC Paris (France)
  • Katsuyuki KAMEI, Kansaï University (Japon)
  • Faye MCINTYRE, Professeur à University of West Georgia (Etats-Unis d’Amérique)
  • Samuel MERCIER, Professeur à l’Université de Bourgogne (France)
  • Jean-Luc MORICEAU, Professeur à Telecom Ecole de Management (France)
  • Yvon PESQUEUX, Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers (France)
  • Jean PASQUERO, Professeur à l’Université du Québec A Montréal (Canada)
  • Françoise QUAIREL-LANOIZELÉE, Professeur à Paris IX-Dauphine (France)
  • Emmanuelle REYNAUD, Professeure à l’IAE d’Aix-en Provence (France)
  • Jean-Yves SAULQUIN, Professeur à France Business School (France)
  • François SILVA, Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers  et à France Business School (France)
  • Andreu SOLE, Professeur à HEC Paris (France)
  • Richard SOPARNOT, Professeur à France Business School (France)
  • John UPSON, Professeur à University of West Georgia (Etats-Unis d’Amérique)
  • Robert WRIGHT, Professeur à Honk Kong Polytechnic University (Chine)

Comité d'organisation 

  • Philippe CALLOT, Professeur à France Business School (France)
  • Michèle CANARD, Chargée de mission à France Business School (France)
  • Jean-Philippe D’INTRONO, Professeur à France Business School (France)
  • Patricia LORGEOUX, Chargée de mission à France Business School (France)
  • Denis MALHERBE, Professeur à France Business School (France)
  • Jordan MBANI, Assistant de Recherche à France Business School (France)
  • Richard SOPARNOT, Professeur à France Business School (France)

Lieux

  • 1 rue Léo Délibes
    Tours, France (37200)

Dates

  • lundi 18 février 2013

Mots-clés

  • responsabilité sociale, entreprises

Contacts

  • Patricia Lorgeoux
    courriel : plorgeoux [at] escem [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Jordan Mbani
    courriel : jmbani [at] escem [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« De la responsabilité comme objet-frontière », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 16 janvier 2013, https://doi.org/10.58079/mm2

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