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Culture(s) et résistance(s) aujourd'hui

Culture and resistance today

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Publié le lundi 25 mars 2013

Résumé

La VIe édition des « Rendez-vous de géographie culturelle, ethnologie et études culturelles en Languedoc-Roussillon » souhaite aborder la thématique « Culture(s) et résistance(s) aujourd’hui ». De quelles natures sont les rapports entre culture(s) et résistance(s) ? Quelles formes – dialogues, oppositions, transformations – revêtent ces rapports ? On interrogera aussi bien l’anthropologie – nature et culture, l’histoire – civilisation et culture, la géographie – territoire et culture, identités et culture, paysages et culture, que les représentations de ces rapports au travers de différentes expressions artistiques. Quelles sont les manifestations contemporaines de ces rapports ?

 

Annonce

VIe Rendez-vous de Géographie culturelle, Ethnologie et Études culturelles en Languedoc-Roussillon

Organisé par :

Argumentaire

La VIe édition des « Rendez-vous de Géographie culturelle, Ethnologie et Études culturelles en Languedoc-Roussillon » souhaite aborder la thématique « Culture(s) et résistance(s) aujourd’hui ». De quelles natures sont les rapports entre culture(s) et résistance(s) ? Quelles formes – dialogues, oppositions, transformations – revêtent ces rapports ? On interrogera aussi bien l’anthropologie – nature et culture, l’histoire – civilisation et culture, la géographie – territoire et culture, identités et culture, paysages et culture, que les représentations de ces rapports au travers de différentes expressions artistiques. Quelles sont les manifestations contemporaines de ces rapports ?

Il s’agit d’appréhender la notion de résistance dans sa pluralité, sa complexité. D’un point de vue sémantique, il convient de la distinguer de notions voisines, mais néanmoins distinctes : rébellion, révolte, contestation ; de même, il importe de ne pas la confondre avec ses différentes manifestations : émeutes, manifestations, émotions anciennes, grèves, et autres invasiaoes brésiliennes. La résistance est une démarche individuelle ou collective de refus, qui engage à la fois l’esprit et le corps. Elle s’exprime face à toutes les formes d’oppression, dans les lieux de pouvoir comme dans ceux du quotidien : la ville, le rural, les lieux de travail, d’éducation, de coercition, etc. Mais elle prend toujours une dimension politique. La résistance a un caractère matériel et/ou immatériel. Elle se concrétise par des gestes ou des paroles, ou par l’absence de gestes ou de paroles, par l’action comme l’inaction, par la violence comme la non-violence. Elle se distingue du discours usuel et rompt avec l’acceptation de la banalité du quotidien.

Il faut souligner également l’ambiguïté du concept, qui suppose une dialectique entre le résistant et le pouvoir auquel il s’oppose, mais aussi entre le mouvement et la conservation : en 1840, le Parti de la Résistance, conservateur, est créé pour  s’opposer au parti du mouvement. Bien que certains affirment que cette acception « réactionnaire » de la résistance a disparu, le colloque pourra alors s’intéresser de manière critique aux conservatismes, aux replis identitaires, aux refus de la modernité, et à ce qui les détermine, mais il devra également se demander dans quelle mesure la mise en avant du passé, des traditions et des valeurs ancestrales peut être présentée comme une forme progressiste et positive de résistance. Quel impact une telle conception peut-elle avoir sur la notion même de modernité ? Il pourra aussi être question des nouveaux systèmes de contrôle de la résistance. Comment les résistances culturelles, perçues comme des entraves à la bonne gestion des territoires, suscitent-elles des pratiques visant à les prévenir, les limiter ou les contourner ? Comment peut-on ainsi les intégrer dans la conception de projets qu’elles combattent ? La résistance peut aussi être perçue comme un engagement éthique fort face à des normes jugées menaçantes. Il s’agit alors de comprendre pour quelles raisons certains groupes, sur certains territoires, décident d’entrer en résistance : face à des évolutions du monde social jugées problématiques, à l’évolution des modes de production, à des politiques d’aménagement du territoire, à l’exclusion, face à la globalisation ou au contraire face à des projets microcosmiques (effet NIMBY)… La problématique de l’autochtonie et des identités locales méritera à ce titre d’être abordée, au même titre que le concept d’infrapolitique, dans la mesure où il concerne les comportements populaires qui se distinguent des pratiques politiques traditionnelles. Car une réflexion sur le rapport culture(s) – résistance(s) doit prendre en compte le développement d’une conscience sociale : conscience de classe, de groupe, de mouvance socialement marginalisée.

L’analyse des résistances culturelles se fera à l’échelle des territoires et des communautés. Il  s’agira à la fois de comprendre en quoi la notion de résistance influence les dynamiques territoriales et de saisir les enjeux culturels des phénomènes de résistance. Sur le temps long, les Cévennes offrent l’exemple d’un « territoire de résistance » incarné par le mythe des Camisards : la Guerre des Cévennes opposa entre 1702 et 1704 les troupes royales à une population majoritairement protestante, attachée à la liberté de conscience. Il paraît donc légitime d’étudier comment se construisent et se transforment les images de résistance des territoires. Quelle place tient la commémoration et quel rôle joue la mémoire dans la qualification – requalification de ces territoires ? Dans l’actualité plus proche, la question peut être posée autour d’exemples comme le Larzac, à Notre-Dame des Landes ou dans le Chiapas. Présente dans les représentations, dans les livres ou dans les chansons, la résistance peut devenir un label, voire un objet de marketing, ce qui pose la question de la manipulation des sentiments – émotions, convictions et certitudes – sur lesquels se fonde la notion de résistance.

Enfin la notion de « contre-culture » qui apparaît aux USA à la fin des années 1960 propose un modèle de résistance culturelle qui a été diffusé et adopté dans différents contextes. Des études de cas pourraient éclairer les appropriations diverses de cette notion. Cette entrée permet d’étudier la résistance comme avant-garde plutôt que comme lieu du conservatisme et d’interroger les formes de récupération de l’expression résistante de ces cultures.

Pour analyser les relations complexes qui existent entre culture(s) et résistance(s) aujourd’hui, il faudra s’interroger sur les comportements, les mots et les représentations qu’elle adopte, sur sa temporalité, de l’urgence à la longue durée, sur les risques collectifs ou individuels qu’elle fait encourir. Des communications sont attendues autour des axes suivants :

  • Terminologies et définitions de la résistance dans ses relations avec la culture.
  • Ambiguïté des résistances, entre progrès et conservatismes.
  • Enjeux culturels et territoriaux des phénomènes de résistance.
  • Usages sociaux et manipulations politiques des mouvements de résistance.
  • Contre-cultures et avant-gardes.

Modalités de soumission

Les propositions seront présentées sous la forme d’un document Word d’une à deux pages,  comprises entre un minimum de 2000 signes et un maximum de 4000 et comprendront 5 mots clés : elles devront mentionner nom et prénom, discipline d’origine, statut, rattachement institutionnel de l’auteur et adresse électronique.

Les propositions seront impérativement rédigées en Times New Roman de 12 points, interligne 1,5. Le fichier informatisé du résumé envoyé aux organisateurs par voie électronique sera simplement nommé par les nom et prénom de l’auteur sous la forme : NOMPrénom.doc.

Les propositions de communication seront adressées exclusivement à : christiane.lagarde@univ-montp3.fr

Les communications pourront être données en français ou en anglais.

  • Date limite de soumission des propositions de communication : 15 Juin 2013

  • Evaluation des propositions par le comité scientifique : été 2013
  • Acceptation/refus des propositions : 15 octobre 2013

Comité d’organisation

Comité scientifique

  • Valérie Arrault, professeur d’arts plastiques, Montpellier
  • Jean-Pierre Augustin, professeur de géographie, Bordeaux
  • Alain Bertho, professeur d’anthropologie, Paris
  • Dominique Chevalier, maître de conférences en géographie, Lyon
  • Paul Claval, professeur de géographie, Paris
  • Robert Deliège, professeur d’anthropologie, Louvain
  • Guillaume Faburel, professeur d’urbanisme, Lyon
  • Isabelle Garat, maître de conférences en géographie, Nantes
  • David Giband, professeur de géographie, Perpignan
  • Peter Geschiere, professeur d’anthropologie, Amsterdam
  • Yves-Charles Grandjeat, professeur de littérature anglophone, Bordeaux
  • Aline Hémond, maître de conférences en anthropologie, Paris
  • David Howard, lecturer in geography, Oxford
  • Régis Keerle, maître de conférences en géographie, Rennes
  • André Micoud, directeur de recherches en sociologie (CNRS), Saint-Etienne
  • Emmanuel Négrier, directeur de recherches en science politique (CNRS), Montpellier
  • Dorothy Noyes, Professor of English and Comparative Studies, Ohio State University
  • Claire Omhovère, professeur de littérature anglophone, Montpellier
  • Jean-Noël Retière, professeur de sociologie, Nantes
  • Matthieu Remy, maître de conférences en lettres modernes, Nancy

Partenaires

  • Université de Nîmes, Université de Montpellier 3
  • CNRS Languedoc-Roussillon
  • Ville de Nîmes, Conseil Général du Gard, Région Languedoc-Roussillon
  • Centre National de la Recherche Scientifique

Lieux

  • Université de Nîmes
    Nîmes, France (30)

Dates

  • samedi 15 juin 2013

Mots-clés

  • culture, résistances

Contacts

  • Christiane Lagarde
    courriel : christiane [dot] lagarde [at] univ-montp3 [dot] fr

Source de l'information

  • Catherine Bernié-Boissard
    courriel : catherine [dot] bernie [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Culture(s) et résistance(s) aujourd'hui », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 25 mars 2013, https://doi.org/10.58079/n53

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