AccueilÉlites maghrébines et subsahariennes formées en URSS

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Élites maghrébines et subsahariennes formées en URSS

Russie et dans les pays d'Europe de l'Est

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Publié le jeudi 04 avril 2013

Résumé

Avec le mouvement de décolonisation en Afrique, l'URSS et les pays d'Europe de l'Est se sont ouverts à l'accueil massif des étudiants africains. Le colloque entend retracer les grandes lignes de cette histoire en accordant une attention particulière aux pays du grand Maghreb et aux parcours professionnels de ces étudiants, notamment les futurs inégnieurs. Il est organisé autour de quatre axes principaux : histoire des relations politiques et universitaires entre les pays du grand Maghreb et les pays de l’ex-bloc soviétique ; devenir professionnel et politique des diplômés maghrébins et sub-sahariens ; étudiants maghrébins et subsahariens : histoires, parcours et expériences spécifiques ? ; le groupe socio-professionnel des ingénieurs.

Annonce

Organisé par :

  • Faculté des Lettres  et des Sciences Humaines – Mohammedia,  Maroc
  • Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Paris-France
  • Réseau  international Acteurs Emergents

Argumentaire

Le colloque international Elites maghrébines et subsahariennes formées en URSS/Russie et dans les pays d’Europe de l’Est est co-organisé par la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Hassan II, Mohammedia-Casablanca et le programme ELITAF (Elites africaines formées dans les pays de l’ex-bloc soviétique) du RIAE (Réseau International Acteurs émergents) de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme à Paris, avec le soutien de plusieurs centres de recherche ou institutions[1]. Il constitue un temps fort du programme ELITAF, lancé en septembre 2011 qui rassemble des chercheurs et des étudiants de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, du Maghreb, d’Europe, et de Russie.

  • Le  programme Elitaf : brève présentation

Objectifs

D’une part, avec le mouvement de la décolonisation en Afrique, l’URSS et les pays sous son influence se sont ouverts à l’accueil massif et systématique des étudiants africains. Et sans partager forcément leurs orientations politiques, nombre de régimes africains n’ont pas hésité à envoyer des étudiants en URSS et dans les pays d’Europe de l’Est ou à Cuba. D’autre part, des mouvements de libération ont très tôt lié des relations avec l’URSS et envoyé leurs cadres y suivre des formations[2].

La  recherche ELITAF vise notamment à reconstituer l’histoire des relations politiques et universitaires entre URSS/Russie, Maghreb, Afrique subsaharienne, à décrire les mobilités étudiantes, et à retracer les parcours biographiques des anciens étudiants et des élites au-delà de leur formation.

Méthodologie

La programmation scientifique de la recherche est structurée par sa méthodologie et ses entrées thématiques et s’organise sur une base pluridisciplinaire (histoire, sciences politiques, sociologie, anthropologie, économie, littérature, etc.).

La méthodologie repose sur deux mots-clés : décentralisation et comparatisme ; différentes entrées thématiques permettent de structurer les recherches comparatives.

Le programme alterne les phases de travail centralisées et décentralisées. Sur le plan organisationnel, plusieurs journées d’études et tables-rondes ont précédé et préparé le colloque de Mohammédia[3]. Les différents travaux menés en différents pays convergent autour du séminaire mensuel ELITAF à la FMSH à Paris et d’un site (en cours de construction). Son développement est scandé par des temps forts de décentralisation, à la fois géographique et thématique. Le colloque de Mohammedia est l’un d’eux : d’une part nous accorderons une importance particulière à la spécificité des pays du Grand Maghreb dans l’histoire des relations politiques et universitaires avec les pays de l’ex-bloc soviétique, d’autre part nous nous intéresserons tout spécialement aux ingénieurs et autres formations techniques.

Par ailleurs, la recherche s’appuie sur la fécondité heuristique d’une approche comparatiste qui doit être explicitée ici. En effet, à côté d’études monographiques précieuses sur tel ou tel pays ou sur telle ou telle formation, on privilégiera les enquêtes comparatives. Plus précisément, à cette étape de la recherche, il ne s’agit pas tant de procéder à des comparaisons visant à monter en généralité pour forger des typologies, que de pratiquer plutôt, d’abord par différenciation, et d’identifier ce qui distingue les pays, par exemple le Maroc de l’Algérie ou de la Tunisie, les groupes, par exemple les élites maghrébines des élites sub-sahariennes, les périodes, les formations, etc. Le travail de synthèse et de classification se fera dans un second temps.

Plusieurs entrées thématiques sont retenues dans le projet ELITAF qui définissent autant de modes de structuration des recherches comparatives. Citons notamment : les filières du départ d’Afrique (conventions interétatiques, réseaux militants, syndicaux, etc.) ; les types de formation (cursus universitaires) ; les groupes socio-professionnels  et les devenirs professionnels et politiques ; les pays (ou groupes de pays) de départ et les pays de formation. Il faut aussi tenir compte des périodes historiques pertinentes, vraisemblablement différentes selon les pays, voire selon les disciplines ou les formations.

  • Problématique et grands axes du colloque

Quatre grands axes et questionnements ont été retenus qui  guideront les recherches et les contributions présentées au colloque de Mohammedia :

Histoire des relations politiques et universitaires entre les pays du grand Maghreb et les pays de l’ex-bloc soviétique

Quelle a été l’histoire des relations politiques et universitaires entre les pays du grand Maghreb et les pays de l’ex-bloc soviétique dans le cadre des relations Est-Ouest, mais aussi Est-Sud, notamment depuis les indépendances ?

Cette fresque sera esquissée en étant attentif notamment aux fortes spécificités de chacun des pays qui composent ces entités géographiques, et aux changements intervenus après la chute du mur de Berlin. Des interventions d’historiens, de politologues et d’économistes venant compléter les travaux de sociologie ou d’anthropologie seront les bienvenus.

On cherchera notamment à documenter les questions suivantes :

  • Contexte historique et relations politiques et universitaires entre les pays du grand Maghreb et l’URSS/Russie et les pays d’Europe de l’Est depuis le début du XXème siècle.
  • Flux d’étudiants par pays, année, sexe, formation[4] ; volumes et variations de ces flux ; destinations géographiques.
  • Offres de formation dans le pays d’accueil et dans le pays de départ (école ou université, discipline, par exemple sciences, ingénierie, médecine, pharmacie, disciplines artistiques ; secteurs, par exemple administration, armée, cinéma)
  • Politiques nationales et stratégies individuelles. Quelles ont été les politiques d’incitation au départ, ou de freinage, de sélection, d’octroi de bourses de formation ? Quelles ont été les politiques de gestion des étudiants étrangers, les conditions de séjour ? [5] Quels sont les étudiants maghrébins qui partent aux différentes périodes se former en URSS/Russie ou dans les pays d’Europe de l’Est ?  Pourquoi y partent-ils ? Quelles relations entre stratégies individuelles et ces politiques ?
  • Images de l’URSS, de la Russie et des pays d’Europe de l’Est dans la littérature, la presse et le cinéma des pays du grand Maghreb, les blogs, les sites, etc.

Devenir professionnel et politique des diplômés maghrébins et sub-sahariens

L’approche biographique est au cœur du projet ELITAF qui vise à recueillir des biographies de personnes dont l’expérience singulière et/ou illustrative permet de lier les enquêtes menées dans les différents pays, et surtout à restituer et à comprendre le devenir de ces élites et le rôle qu’elles jouent aujourd’hui dans le pays où elles vivent. La Table-ronde internationale de Dakar qui a permis la rencontre entre chercheurs et acteurs, ces derniers étant d’anciens étudiants ayant fait des études en URSS, ex-RDA, qui évoquaient leur parcours individuels, et éclairaient différents aspects du projet ELITAF (départ d’Afrique, vie quotidienne en URSS, perception des pays d’accueil, du retour, espoirs déçus, désillusions, voire oublis, etc.) a confirmé la fécondité de cette approche biographique, non seulement en raison de la singularité des parcours des diplômés formés en URSS/Russie et dans les pays de l’Europe de l’Est, mais aussi parce que l’émotion suscitée par ces récits d’expériences, se révèle un puissant facteur de connaissance[6].  Plusieurs questionnements peuvent ici être proposés.

  • Quelle a été l’histoire des étudiants de différentes formations et groupes socio-professionnels : pharmaciens, médecins, enseignants, militaires, cinéastes, partis non dans l’ancienne métropole coloniale mais dans un pays tiers ? Quel a été leur devenir professionnel ?
  • On raconte que certains témoins du retour des élites formées à l’étranger observaient amèrement : « Pour faire un communiste, envoyez votre fils à Paris, pour en faire un anti-communiste, envoyez-le à Moscou ». Qu’en est-il réellement ? Quels sont ceux qui ont choisi d’entrer en politique ?  Que sont devenus les réseaux d’amitié construits dans les pays de l’Est ?
  • Quels ont été les parcours, souvent complexes, des étudiants maghrébins et sub-sahariens formés en URSS et à l’Est, après la formation ?  Quels itinéraires empruntent-ils : passage par d’autres pays européens, les Etats-Unis, le Canada, installation définitive dans le pays de formation  ou établissement dans le pays d’origine ?

Des biographies singulières d’hommes et de femmes, permettront ici d’affiner les questions méthodologiques et d’esquisser les grandes lignes d’une problématique du devenir professionnel et politique des diplômés.

Le colloque de Mohammédia permettra de réunir des témoins, par exemple des membres de l’AMLUIS (Association Marocaine des Lauréats des Universités et Instituts ex-Soviétiques) et leurs mémoires, au-delà du seul monde universitaire. Ceux-ci pourront intervenir dans  différentes sessions du colloque[7].

Etudiants maghrébins et subsahariens : histoires, parcours et expériences spécifiques ?

A partir des recherches déjà menées ou en cours dans les pays subsahariens, et dans les pays du Grand Maghreb, et en sollicitant de nouvelles enquêtes, on tentera d’établir ce qui distingue les contextes, les parcours et les expériences des étudiants maghrébins et subsahariens partis en URSS/Russie ou dans les pays d’Europe de l’Est.

Seront abordées notamment les questions suivantes :

  • Peut-on soutenir, et au nom de quoi, qu’en dépit d’une histoire coloniale partagée, les histoires de la mobilité estudiantine maghrébine et  subsaharienne sont contrastées ?
  • Quelle était la vie quotidienne des étudiants maghrébins et subsahariens, hommes et femmes,  en URSS/Russie et dans les pays d’Europe de l’Est ?
  • Comment étudier les expériences : les raisons du départ en URSS ou dans un autre pays de l'ex-bloc soviétique, l’arrivée, les études, la vie à côté, la souffrance migratoire, les relations avec les autres en URSS puis après, les mariages mixtes ; la religion, les croyances ; les pratiques économiques, associatives et festives, etc. ?
  • Parmi les expériences on accordera une attention particulière à l’expérience linguistique : le rapport à la langue, ou aux langues (français, arabe, russe), l’apprentissage en URSS ou dans un pays d’Europe de l’Est de la langue du pays d’accueil, la pratique et l’usage de la langue apprise au retour dans le pays de départ. A quelles occasions, en quels lieux et avec qui les anciens étudiants maghrébins et subsahariens formés en URSS ou dans un pays d’Europe de l’Est parlent-ils arabe, français, russe ?

Le groupe socio-professionnel des ingénieurs

Enfin, seront rassemblées des contributions qui documentent la recherche sur le groupe socio-professionnel des ingénieurs. De multiples raisons justifient que ce thème soit retenu pour le colloque de Mohammedia. Plusieurs études existent sur ce groupe professionnel, tant au Maroc, qu’en Algérie ou en Tunisie[8]. Les ingénieurs constituent un groupe emblématique, souvent acteurs clef du processus de « développement ». Dès la fin des années 1950 au Maroc et en Tunisie, dès 1962 en Algérie, la question des ingénieurs, liée au rôle que les dirigeants politiques entendaient leur faire jouer, a été considérée comme fondamentale pour l’avenir de ces pays. Cependant, l’histoire des ingénieurs maghrébins formés en URSS/Russie ou dans d’autres pays de la zone d’influence soviétique n’est guère connue ;  et pourtant  ils sont nombreux[9]. Cette histoire pourra être retracée notamment à partir des données assez détaillées sur l’accueil des étudiants du continent africain sur une durée assez longue qui se trouvent dans les universités et les écoles d’ingénieurs en Russie, par exemple à MISIS[10].

Pourront être abordés notamment les thèmes suivants :

  • Formation à l’étranger (URSS/Russie, Europe de l’Est, France) et devenir professionnel des ingénieurs : une corrélation mécanique ?  Quelles différences entre ceux qui sont partis en URSS/Russie et ceux qui sont partis en France  dans les différentes écoles ?
  • Les différences dans les dispositifs institutionnels (instituts/universités/Ecoles ; tutelles différentes) en URSS/Russie, en Europe de l’Est, dans le Grand Maghreb et en France, ont-elles eu un impact (et lequel) sur les devenirs professionnels des diplômés ?
  • Langages techniques  entre français,  russe et arabe (les ingénieurs formés en URSS ont-ils eu des difficultés au retour pour ajuster les lexiques de leur formation à l'environnement franco-arabe marocain ?).
  • Les inégalités hommes - femmes dans les carrières d’ingénieurs et l’accès aux responsabilités.

Modalités de soumission

Les communications doivent porter sur l’un des quatre axes majeurs du colloque :

  • Histoire des relations politiques et universitaires entre les pays du grand Maghreb et les pays de l’ex-bloc soviétique
  • Devenir professionnel et politique des diplômés maghrébins et sub-sahariens
  • Etudiants maghrébins et subsahariens : histoires, parcours et expériences spécifiques ?
  • Le groupe socio-professionnel des ingénieurs

Une attention particulière sera accordée aux communications qui traiteront des aspects linguistiques. Enfin, genre, cinéma et religion, constituent des thèmes exploratoires. De façon générale, les communications devront contribuer à l’ouverture de problématiques innovantes et s’appuyer sur des recherches empiriques.

Calendrier

  • Date limite d’envoi des propositions de communications : avant le 15 mai 2013

Celles-ci doivent comporter le titre de la communication, un résumé de la communication (de 20 lignes maximum plus la bibliographie), le nom de l’auteur, son statut académique, son adresse mail et l’adresse postale de son établissement de rattachement.

Elles sont à adresser par fichier électronique sous format .rtf ou .doc en précisant en objet “ELITAF, Mohammédia, 2013” à l’adresse suivante : elitafcolloquemaroc13@gmail.com

  • Sélection des communications : 15 juin  2013
  • Envoi des communications écrites : avant le 30 septembre 2013
  • Colloque international à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Mohammedia, Université Hassan-II Mohammedia-Casablanca : 25-26 octobre 2013

Comité scientifique 

  • Rachida Nafaa,  FLSH-Mohammedia. Université Hassan II, Mohammedia-Casablanca
  • Tassé Abye, Université de Nouakchott
  • Rahma Bourqia, FLSH-Rabat. Université Mohammed V Rabat
  • Jean-Pierre Dozon, FMSH, IRD, EHESS, Paris
  • Mihaï Dinu Gheorghiu, Université de Iasi, Roumanie et CSE, Paris
  • Eric Gobe, Centre National de la Recherche Scientifique, Centre Jacques Berque, Rabat
  • Mustapha Haddab,  Université d’Alger, Institut de Psychologie et de Sciences de l’Education
  • Touria Hmiza, FLSH-Mohammedia. Université Hassan II, Mohammedia-Casablanca
  • Abel Kouvouama, Université de Pau et des Pays de l’Adour, ITEM, Pau
  • Michèle Leclerc-Olive,  Centre National de la Recherche Scientifique, IRIS, Paris
  • Kamal Mellakh, FLSH-Mohammedia. Université Hassan II, Mohammedia-Casablanca
  • Boubacar Niane, Université de Dakar, FASTEF
  • Monique de Saint Martin, Ecole des hautes études en sciences sociales, IRIS, Paris
  • Grazia Scarfò Ghellab, Ecole Hassania des Travaux Publics, Casablanca
  • Vassili Tchetchine, Centre russe de la culture et de la science, Rabat
  • Maria Toufiq, FLSH-Mohammedia. Université Hassan II, Mohammedia-Casablanca
  • Anne-Catherine Wagner, Université Paris I, CESSP
  • Patrice Yengo, Université Marien Ngouabi, Brazzaville, FMSH, Paris
  • Robert E. Ziavoula, INALCO, HSTM, Paris

[1] Notamment du Centre russe de la culture et de la science, Rabat, du Centre Jacques Berque, Rabat,  de l’Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP) de Casablanca, de l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS) EHESS/CNRS/INSERM, Université Paris XIII, du programme Russie de la FMSH, Paris, de l’Atelier de recherche et de traduction en sciences sociales (ARTESS) EHESS.

[2] Cf. Patrice Yengo, 2011, « Jalons pour une historiographie des élites africaines formées dans le Bloc soviétique », in : Michèle Leclerc-Olive, Grazia Scarfò Ghellab, Anne-Catherine Wagner dirs, Les mondes universitaires face au marché. Circulation des savoirs et pratiques des acteurs, Paris, Karthala, pp. 135-148 ; Constantin Katsakioris, 2007. « Transferts Est-Sud. Echanges éducatifs et formation de cadres africains en Union soviétique pendant les années soixante », Outre-Mers. Revue d’histoire, 1, janv.-juin 2007, 83-106.

[3] 22 juin 2012 : Journée d’études de lancement du programme ELITAF à Paris autour de quatre axes : Périodisation, Sources et matériaux, Problématique et questions majeures, Méthodes ; 31 octobre 2012 : Table ronde : « Africains en Russie : problèmes d’adaptation et d’intégration », organisée par l’Institut d’Afrique, Académie des sciences, Moscou, avec la FMSH (programme Russie et RIAE/ELITAF) ; 28-29 novembre 2012 : Table-ronde internationale à Dakar (UCAD/FASTEF/Ecole Doctorale ET.HO.S) La circulation et la reconversion des élites africaines, des années 1950 au début des années 1990 : Afrique-Europe de l’Est-Europe occidentale – Amériques, co-organisée par le RIAE/ELITAF et le Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur l’Education et les Savoirs ; 12 avril 2013 : Table-ronde organisée à Paris par la FMSH/RIAE/programme Russie et l'IRIS,  Vie quotidienne et expériences des étudiants africains en URSS et en Russie. http://riae.hypotheses.org/

[4] La  collecte de statistiques portant sur les effectifs  d’étudiants  ayant suivi des formations en URSS ou dans les pays d’Europe de l’Est peut être très complexe, par exemple en Algérie pour la période de la guerre de Libération (cf. M. Haddab, 2012. « Pour des recherches sur les  Algériens ayant suivi des formations dans les pays du bloc de l’Est », in Programme de recherche Etudiants et élites africaines formés dans les pays de l’ex-bloc soviétique. Histoires, biographies, expériences, Document de travail, Paris).

[5] En URSS était prévue à l’arrivée dans le pays une année complète d’apprentissage de la langue ; la durée des études supérieures ne pouvait excéder de plus de deux ans le temps formellement prévu pour le diplôme visé,  au terme desquels l’étudiant africain était tenu de rentrer chez lui et « d’aller servir son pays ».

[6] Michèle Leclerc-Olive, 1997. Le dire de l’événement (biographique), Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du septentrion, 258 p.

[7] Tant pour y partager leur expérience que pour discuter les analyses des chercheurs. Il s’agira également de tenter de commencer à donner vie au projet de réseau international ELITAF lancé à Dakar, regroupant témoins, chercheurs et associations diverses.

[8] Voir par exemple Elisabeth Longuenesse, 1990. Bâtisseurs et bureaucrates : ingénieurs et société au Maghreb et au Moyen-Orient, Lyon, Maison de l’Orient méditerranéen ; Eric Gobe dir., 2004. L’ingénieur moderne au Maghreb (XIXe-XXe siècles), Paris, Maisonneuve & Larose, Coll. Connaissance du Maghreb, 388 p., Eric Gobe avec Saïd Bensedrine, 2004. Les ingénieurs tunisiens : dynamiques récentes d’un groupe professionnel, Paris, L’Harmattan, 276 p. ; Kamal Mellakh, Grazia Scarfò Ghellab, 2008. « Mondialisation et itinéraires socioprofessionnels : le cas des ingénieurs marocains », Rapport de recherche pour le Programme FSP Mondialisation et recomposition de la catégorie professionnelle des cadres, 23 p. ;  Kamal Mellakh, « Femme, ingénieur et fonctionnaire », in Eric Gobe dir., L’ingénieur moderne au Maghreb (XIXe-XXe siècles), op. cit.

[9] Et plusieurs enseignants  sont venus d’URSS ou d’autres pays de l’aire soviétique encadrer des étudiants en sciences et en technologie, notamment en Algérie ou en Tunisie.

[10] ELITAF participe fin avril 2013 à une journée d’études sur l’accueil des étudiants africains dans les universités et écoles d’ingénieurs en Russie organisée en collaboration entre l’Institut d’Afrique à Moscou et MISIS (Université Nationale de la Science et de la Technologie, auparavant Institut de l’Acier et des Alliages de Moscou) avec la FMSH/RIAE/programme Russie et la participation des associations africaines en Russie. Un compte rendu de cette journée  sera présenté lors du colloque de Mohammédia. Sur MISIS, voir la monographie qui lui est consacrée dans le livre de Tatiana Kastouéva-Jean (dir), Les universités russes sont-elles compétitives ?  Paris, CNRS éd.,  2013.

Lieux

  • Avenue HASSAN II B.P. 546, Mohammedia.
    Mohammedia, Maroc

Dates

  • mercredi 15 mai 2013

Mots-clés

  • université, élite, ingénieur, Afrique, Maghreb, URSS, Russie, Europe de l'est

Contacts

  • Michèle Leclerc-Olive
    courriel : mleclerc [at] ehess [dot] fr
  • Kamal Mellakh
    courriel : kmellakh [at] yahoo [dot] fr
  • Grazia Scarfo Ghellab
    courriel : grazia [dot] scarfo [at] gmail [dot] cpm

URLS de référence

Source de l'information

  • Michèle Leclerc-Olive
    courriel : mleclerc [at] ehess [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Élites maghrébines et subsahariennes formées en URSS », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 04 avril 2013, https://doi.org/10.58079/n79

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