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Les banques centrales dans la Grande Guerre

Central banks in the Great War

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Publié le jeudi 06 juin 2013

Résumé

La Première guerre mondiale constitue une césure importante dans l’histoire des banques centrales comme dans l’histoire globale des économies et des sociétés. Elle transforme radicalement la place et le rôle des banques nationales d’émission, comme on les appelait encore à la veille de 1914, au sein des États et des systèmes monétaires et financiers. Elle marque une étape importante dans le processus historique d’émergence des banques centrales proprement dites.

Annonce

Colloque historique international, Banque de France, Paris, 13 et 14 novembre 2014

Coordination scientifique : O. Feiertag et M. Margairaz

Argumentaire

La Première Guerre mondiale constitue une césure importante dans l’histoire des banques centrales comme dans l’histoire globale des économies et des sociétés.

Elle transforme radicalement la place et le rôle des banques nationales d’émission, comme on les appelait encore à la veille de 1914, au sein des États et des systèmes monétaires et financiers. Elle marque une étape importante dans le processus historique d’émergence des banques centrales proprement dites.

La guerre totale concerne en effet les banques centrales, dans les pays belligérants comme dans une mesure qui reste à préciser dans les pays neutres, à travers trois phénomènes historiques majeurs :

  • les conditions du financement de la guerre que ce soit au moyen des avances directes de l’institut d’émission au Trésor, à travers sa participation au placement des émissions publiques ou encore de son rôle accru dans le financement direct ou indirect de l’économie.
  • les modalités de l’émission fiduciaire et plus généralement de la création monétaire, sous le triple effet de l’augmentation rapide de la masse monétaire, de la multiplication des petites coupures et de l’accroissement de la monnaie scripturale (virement et chèques).
  • la nationalisation des règlements internationaux : contrôle et « politique » des changes, négociation des crédits internationaux, naissance de la coopération monétaire internationale.

L’examen des conditions historiques de cette mutation est au centre du colloque : comment les différentes banques d’émission, dans les pays belligérants comme dans les pays restés neutres, ont été profondément transformées par la Première Guerre mondiale, accélérant leur mutation en banques véritablement centrales ? Et à l’inverse, on se demandera aussi dans quelle mesure les banques centrales ont été partie prenante du jeu d’acteurs de la guerre et ont pu peser, dans un sens ou dans un autre, sur l’évolution du conflit. La période prise en considération concerne la guerre proprement dite entre 1914 et 1918, mais prendra également en compte, en amont, les évolutions qui ont précédé et souvent préparé l’entrée des banques centrales en guerre, et en aval, les conséquences immédiates de la guerre pour les banques centrales, au moins jusqu’à la conférence de Bruxelles de 1920.

Ainsi comprise, cette question se décompose en quatre directions principales de recherche :

  1. Dans quelle mesure la guerre a-t-elle modifié la place et les missions des banques d’émission au sein des structures des États, singulièrement vis-à-vis des Trésoreries nationales ?
  2. Comment a évolué le rôle des banques centrales au sein des systèmes monétaires et financiers, notamment par rapport aux banques commerciales ? Quelles conséquences a eu cette évolution sur l’organisation et la gouvernance des banques centrales elles-mêmes ?
  3. Comment la guerre a contribué à faire évoluer l’internationalisation des activités des banques centrales, notamment à travers le développement de formes nouvelles de coopération monétaire et financières internationales ?
  4. Dans quelle proportion la guerre a contribué à renouveler la doctrine et les normes du central banking et, au-delà, la théorie monétaire et financière ?

Les propositions de contribution s’efforceront de prendre en compte certains aspects de ce questionnement, sur la base de la bibliographie existante et de sources historiques originales, en particulier d’archives primaires et/ou publiées.

Modalités de soumission

Langues de travail : Français et Anglais

Les projets de communications (titre de la contribution, présentation d’une quinzaines de lignes, comportant la mention des sources envisagées, court CV) doivent être envoyés

avant le 15 septembre 2013

à : 1069-historique-ut@banque-france.fr

Le résultat de l’évaluation scientifique des propositions de contribution par le conseil scientifique de la Mission historique de la Banque de France sera connu le 30 octobre 2013

Les contributeurs retenus s’engagent à fournir avant le 15 septembre 2014 le texte de leur intervention d’un volume d’environ 40 000 signes espaces compris, en français ou en anglais.

La Mission historique de la Banque de France prendra en charge le financement des déplacements à Paris pour le colloque et l’hébergement des contributeurs pendant la durée du colloque.

Conseil scientifique de la Mission historique de la Banque de France

  • Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France, président
  • Nathalie Aufauvre, Secrétaire général
  • Olivier Feiertag, université de Rouen
  • Michel Margairaz, université Paris I Panthéon-Sorbonne
  • Claire Andrieu, Institut d’études politiques de Paris
  • Jean-Charles Asselain, université Bordeaux IV Montesquieu
  • Laurence Badel, université Paris I Panthéon-Sorbonne
  • Dominique Barjot, université Paris IV Sorbonne
  • Patrice Baubeau, université Paris Ouest Nanterre-La Défense
  • Bertrand Blancheton, université Bordeaux IV Montesquieu
  • Hubert Bonin, Institut d’études politiques de Bordeaux
  • Albert Broder, université Paris Est-Créteil
  • Didier Bruneel, Banque de France
  • Eric Bussière, université Paris IV Sorbonne
  • Youssef Cassis, Institut universitaire européen de Florence
  • François de Coustin, Banque de France
  • Ghislain Deleplace, université Paris VIII Saint-Denis
  • Francis Demier, université Paris Ouest Nanterre-La Défense
  • Jean-François Eck, université Lille III Charles de Gaulle
  • Sabine Effosse, université Paris Ouest Nanterre-La Défense
  • Joël Felix, university of Reading
  • Marc Flandreau, Institut de hautes études internationales et du développement de Genève
  • Robert Frank, université Paris I Panthéon-Sorbonne
  • Georges Gallais-Hamonno, université d’Orléans
  • Frédérik Grélard, Banque de France
  • André Gueslin, université Paris VII Denis Diderot
  • Pierre-Cyrille Hautcoeur, E.H.E.S.S.-P.S.E.
  • Gilles Jacoud, université Jean Monnet de Saint-Etienne
  • Jean-Noël Jeanneney, Institut d'études politiques de Paris
  • Michel Lescure, université Paris Ouest Nanterre-La Défense
  • Michel Lutfalla
  • Arnaud Manas, Banque de France
  • Bernard Maris, Banque de France
  • Michel Pachot, Banque de France
  • Armand Pujal, Banque de France
  • Laure Quenouëlle-Corre, C.N.R.S.-C.R.H.
  • Fabrice Reuzé, Banque de France
  • Angelo Riva, European business school de Paris
  • Pierre Sicsic, Banque de France
  • André Straus, C.N.R.S.-I.D.H.E.
  • Béatrice Touchelay, université Lille III Charles de Gaulle
  • Patrick Verley, université de Genève

Lieux

  • Paris, France (75001)

Dates

  • dimanche 15 septembre 2013

Mots-clés

  • banques, première guerre mondiale, banques centrales, guerre

Contacts

  • Vincent Duchaussoy
    courriel : duchavin [at] gmail [dot] com
  • Vincent Duchaussoy
    courriel : duchavin [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Vincent Duchaussoy
    courriel : duchavin [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les banques centrales dans la Grande Guerre », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 06 juin 2013, https://doi.org/10.58079/nob

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